Par MANTOVANI BRUNO. O salutaris hostia est le titre d'une hymne chrétienne composée par Saint Thomas d'Aquin. Cette hymne a inspiré nombre de compositeurs de la renaissance dont Josquin des Prés, Thomas Tallis et un de mes musiciens favoris, Pierre de la Rue, qui vécut à la lisière entre les 15e et 16e siècles. Le 'O salutaris hostia' de ce dernier est une courte pièce à quatre voix à laquelle j'ai appliqué, chose inédite chez moi, des principes d'écriture automatique. J'ai tout d'abord étiré le 'squelette harmonique' de l'oeuvre originale sur 7 minutes et 30 secondes (ce qui multiplie la durée totale par 5 par rapport à l'original) puis j'ai défini une liste d'une vingtaine de modes de jeux. Ensuite, j'ai appliqué ces modes de jeux à l'harmonie existante en organisant des transitions progressives d'une configuration à une autre. De ce fait, malgré l'activité instrumentale permanente et la transformation perpétuelle de la texture, un sentiment de temps étiré et de contemplation s'installe par la régularité du propos. Je me suis souvent inspiré de modèles du passé pour écrire des oeuvres (Gesualdo, Schubert, Schumann) mais c'est la première fois que le modèle est aussi prégnant malgré les traitements qui lui sont appliqués. / Contemporain / Répertoire / 7 Violoncelles

Ten cellists two bassists and a timpanist what a sound! And what a great piece to play when ten cellists and a couple of bassists are in one place (and a timpanist if possible!) perhaps in the break of an orchestra rehearsal or on a music course? This relatively short piece is not hard and is very rewarding to play.