Par HUREL PHILIPPE. Utiliser la voix implique souvent l'utilisation d'un texte. ...(+)
Par HUREL PHILIPPE. Utiliser la voix implique souvent l'utilisation d'un texte. Et l'on sait que le compositeur, pour se l'approprier, le maltraite au risque de le rendre incompréhensible. Il reste alors - et ce n'est pas rien - l'influence de sa structure sur la forme musicale. Pour ma part, je n'ai pas souhaité me livrer à un travail de 'réorganisation' d'un texte préexistant que je craignais de trop malmener.
Dans cette pièce, la partie vocale n'a donc pas été écrite à partir d'un texte. Elle est extraite de polyphonies à caractère instrumental, canons rythmiques organisés à partir d'un cantus firmus simple et repérable. La partie vocale est, selon la situation, le cantus firmus lui-même ou bien l'une des parties, en imitation ou en canon, extraite de la polyphonie.
J'ai donc écrit le texte a posteriori, en fonction de la ligne mélodique obtenue.
La chanteuse est ici en observatrice. Elle décrit de manière 'topologique' les transformations, les dérives de la musique qui est en train de se dérouler. Le texte est une sorte de 'mode d'emploi' (écrit après la composition) dont le caractère poétique ne se dégage que lorsqu'il est chanté et que la pièce est réellement jouée.
Philippe Hurel / contemporain / Répertoire / Soprano et Ensemble