Création
01/02/2018 - Stuttgart (Allemagne), Festival Eclat, Theaterhaus - Ensemble L'Itinéraire
Commanditaire
Festival Eclat et l'Itinéraire
Notice
Une Lettre de Vincent, pour flûte et violoncelle, est la pièce la plus récente ici (2018). Elle fait partie du cycle Portulan, un cycle de pièces de musique de chambre en cours d'élaboration, qui comporte actuellement huit pièces, écrites pour diverses combinaisons instrumentales parmi un ensemble de huit musiciens. Les portulans étaient d'anciens atlas maritimes, souvent ornés d'enluminures, qui traçaient les côtes et indiquaient les repères principaux au navigateur médiéval alors dépourvu de boussole. Chaque pièce du cycle se réfère à quelque chose, lieu, voyage, lecture, expérience esthétique, de particulière signification pour moi. Le point de départ de la Lettre de Vincent est un souvenir d'enfance : un livre que l'on m'avait offert, sur Van Gogh, où, en plus de reproductions de ses oeuvres, on pouvait trouver quelques-unes des lettres qu'il écrivait à son frère Theo, qui lui envoyait régulièrement de l'argent, des toiles, des couleurs. J'avais été très impressionné, et ému, autant par la peinture, que par le contenu de ces lettres, à la fois naïf, poignant, suppliant, parfois désespéré, souvent assez décousu, sautant d'une idée à l'autre. Beaucoup plus tard, j'ai retrouvé ces lettres, en particulier un petit opuscule contenant les dernières lettres, celles qu'il écrivit depuis Auvers-sur-Oise, pendant les derniers mois de sa vie, et ces émotions d'enfance sont revenues. La pièce débute par un court motif de quatre notes, qui évoque les mots Mon cher Theo , par quoi commencent toutes les lettres de Vincent. Ce motif va se transformer tout au long de l'oeuvre, et se mêler à divers autres éléments - en particulier des échanges très rapides entre harmoniques de flûte et de violoncelle, selon la technique dite de hoquet, métaphore d'une technique picturale chère à Van Gogh, qui consiste en l'accumulation de petites touches de peinture. J'habite aujourd'hui dans cette Provence que Van Gogh avait choisie pour y trouver sa palette colorée. Certains soirs, la pleine lune se lève derrière les grands cyprès du jardin...
Tristan Murail, / Partitions classique / Ensemble et orchestre / Conducteur / LEMOINE

Par STRAVINSKY. La version de 1922 des Noces a une place importante dans la production de ballet de Stravinsky. Elle marque la fin de sa période Russe, et le début de sa période néo-classique. Les Noces furent composées après les trois principales périodes de ballets russes, L'Oiseau de Feu, Petroushka, et Le Sacre du Printemps. Partition pour solo, Choeurs, quatre pianos et percussions. Durée : environ 35 minutes. Partition complète et parties orchestrales disponible à la location chez l'éditeur. / Rép Classique / Répertoire / Conducteur

Couverture Rigide. Par HAENDEL GEORG FRIEDRICH. Handel's 'Il pastor fido”, HWV 8a, is the most modest of his Italian operas: With over half of its numbers drawing from musical material of earlier Italian cantatas, the work deliberately reflects the pastoral style of the Italian serenata. In order to capture the simplicity of this approach to form, Handel made use of several different techniques, such as a consistent use of high vocal registers, an abundance of monothematic da capo arias, and an overall prevalence of held-back arias. 'Il pastor fido” did not lend itself particularly well for an opera adaptation: Reducing the original text to the scale of an opera libretto posed an immense challenge. With drastic cuts, Handel's librettist Rossi condensed five acts with eighteen characters into three acts with only six roles. The libretto – a paltry sketch of the complex original drama – was not well received. But Rossi had actually done his best to add a sense of coherence to the story while preserving at least some of Guarini's poetic language. This 'Halle Handel Edition' volume compares several sources that were not available for earlier editions. Amongst other things it presents the first modern edition of the complete overture, the complete stage instructions from the libretto, and an alternative ending for the duet of Mirtillo and Amarilli in the third act./ Répertoire / Conducteur

Just as Serge Rachmaninoff's piano virtuosity ranked him among the greatest pianists of the twentieth century, his compositions for piano and orchestra won him an important position among modern composers. Among the works that ensure his reputation are the first three piano concertos, reprinted here from the authoritative full-score Russian editions.
Rachmaninoff wrote the stirring Piano Concerto No. 1 in the years 1890–91, while he was still a young student at the Moscow Conservatory, and revised it nearly three decades later in 1917, when he began to devote his life mainly to his international career as a piano virtuoso. The immense and enduring success of the Piano Concerto No. 2, completed in 1901, has made this romantic work one of the most performed and recorded in the concerto literature and one of the most familiar compositions in all of music. The powerful and expressive Piano Concerto No. 3 was composed for a concert tour of America, during which Rachmaninoff appeared with great success as composer, pianist, and conductor. Like the first two concertos, it remains a repertoire favorite in concert halls around the world.
All three acclaimed works are reprinted in this finely made yet remarkably inexpensive Dover edition. Musicians and music lovers will find it a convenient single-volume source from which to study intimately three major works of the twentieth century.
Reprint of the State Music Publishers, Moscow, 1965 edition. / Partitions classique / Ensemble et orchestre / Conducteur / DOVER

Création
16/05/2019 - Echirolles, La Rampe - Orchestre National de Lyon, Leonard Slatkin (direction)
Commanditaire
Orchestre National de Lyon
Lorsque l'on m'a demandé d'écrire une ouverture pour la série Roulement de timbales , j'ai immédiatement eu à l'esprit quelque chose de vaste et puissant. J'ai alors pensé à la récente découverte de Laniakea, ce superamas de galaxies comptant parmi les plus grandes structures de l'Univers. Découvert en 2014 par Hélène Courtois (1), Laniakea signifie paradis céleste incommensurable en hawaïen. A l'intérieur de ce superamas, les galaxies sont en mouvement et convergent vers un même point appelé le Grand Attracteur. Il faut imaginer des courants de galaxies dont toute la matière se déverse au même endroit - comme au coeur d'une vallée - à une vitesse folle de 630 km/s.
Immensité, mouvement, vitesse, lumière... ont été les mots qui m'ont guidée en composant. Ce scénario d'un horizon céleste si grand est une source d'inspiration foisonnante de couleurs pour mon imaginaire d'orchestratrice ! J'ai donc eu l'envie de trouver des résonances musicales à ce monde fascinant de l'infiniment grand.
Comme la Symphonie n°103 de Haydn, Laniakea s'ouvre sur un roulement de timbales. Il reviendra durant la pièce sous différents formes : parfois à nu , parfois en fond sonore ou encore en relais avec la grosse caisse.
Laniakea se présente comme une fresque cosmique articulée en trois épisodes précédés d'une introduction et achevés par une coda.
Puissante et majestueuse, l'introduction présente un thème aux cuivres et aux cloches sur un roulement de timbales. Les cordes constituent un mur du son résonnant et vibrant. La matière se transforme progressivement. Les bois se fondent dans les cordes et deviennent liquides. Le thème de cuivres se déployant sur cette texture miroitante devient de plus en plus doux, finit par se dissoudre et laisse place à la lumière.
La première grande partie commence par un motif de hautbois, glockenspiel et harmoniques de cordes aiguës : autant de particules lumineuses tentant de percer dans ce ciel immense. Le vibraphone et les bois créent une nappe réverbérante et contribuent à donner à ce passage une couleur céleste et scintillante.
La texture devient plus rythmique avec la naissance d'un motif tournoyant et répétitif aux altos. Dans cet épisode hypnotique, le thème de l'introduction est rappelé aux cloches et aux cors. Il s'intensifie. La matière se répand. Glockenspiel et harmoniques - touches lumineuses - sont nimbés de vent stellaire avec le roulement de cymbale suspendue. Un thème plus lyrique et envoûtant apparaît aux violoncelles. Il sera présenté avec différentes couleurs en passant aux violons puis aux altos. L'apparition du glissando mib-ré aux trombones est un signal : nous passons progressivement dans la seconde partie. Le motif rythmique s'éteint et la matière devient de plus en plus nébuleuse.
Dans cette partie plus sombre, ce demi-ton est omniprésent : glissé aux cors, en harmoniques chez les cordes, plaintif chez les bois. Ici, j'ai voulu exprimer le mystère de ce Grand Attracteur, de ce glissement vertigineux de matière happée par le vide. Les amas en apesanteur deviennent de plus en plus épais et s'enrichissent. La matière finit par gronder et donne naissance à un passage flottant, brumeux et plus lyrique. Une quinte grave et mystérieuse aux trombones annonce la fin de cette partie. Les trompettes nous rappellent le thème de cuivres de l'introduction. A leurs impulsions correspondent des échos dans les bois - comme la queue d'une étoile filante qui brille encore après son passage.
Le dernier épisode est une danse cosmique lumineuse et festive, teintée de couleurs célestes. J'ai imaginé un ballet hypnotique de nuées d'étoiles nimbées de poussière stellaire. Pour créer ce halo lumineux, j'ai animé les fonds par des croches répétées en guise de tenues et de légers soufflets pour leur donner de la vie. En composant, j'ai également eu à l'esprit certaines textures des jeux d'orgue. Cette danse est basée sur un motif rythmique en boucle qui voyage entre les groupes : un ballet étourdissant et hypnotique d'étoiles se déplaçant à des vitesses hallucinantes. Il aboutit à un premier climax lyrique et flamboyant. Un dernier pas de deux d'étoiles se poursuit et exulte en s'embrasant dans un grand crescendo de lumière.
Un roulement de timbales soudain nous ramène à l'immensité et la puissance initiales. Cette grande coda nous rappelle que Laniakea est un horizon céleste immense que nous ne pouvons appréhender. Au loin, la lumière s'éteint progressivement. La matière se désagrège et finit par se perdre dans l'espace.
Camille Pepin
/ Partitions classique / Ensemble et orchestre / Conducteur / JOBERT

The Richard Wagner Complete Edition presents the composer's entire output for the first time in a reliable form. The conductor Michael Balling, in the early years of the 20th century, attempted to make Wagner's work more accessible for research and performance, but the edition only reached 10 volumes - some with grave shortcomings - and was discontinued after Balling's death in 1925. A further attempt at a complete edition by Otto Strobel was abandoned at the preliminary stages.This third attempt at a complete edition will be the first scholarly, critical edition, based on an evaluation of all the accessible source materials and the latest findings of serious Wagner research. As the edition is also intended for practical performance, the musical text has been kept free of philological insertions - these are listed in the appendices of each volume in the Critical Commentary. Numerous, partly unpublished works - some relatively unknown - and variant versions are published here for the first time. The edition presents authentic texts for Wagner specialists and researchers and critically based performing materials. Contrary to widely held opinions, even the well-known works of Wagner are not necessarily available in reliable editions. The genesis, history and performances directed by Wagner himself are extensively documented so as to present as complete an image as possible of Wagner's compositional intentions. / Conducteur

The surviving second and third acts of Catone in Utica, one of Metastasio's most dramatic libretti, premiered in Verona in the spring of 1737 in a setting by Vivaldi, contain some of his finest, most mature, and most original arias, and are published here for the first time. They evince a potential dramatic intensity that makes us regret all the more the loss of the first act. Only one aria of Act I can be definitely recovered from a surviving opera, but the rest has now also been successfully reconstructed by Alessandro Ciccolini, whose intimate knowledge of Vivaldi's working methods, combined with brilliant stylistic insight won universal acclaim for his work on Vivaldi's Motezuma and Ercole sul Termodoonte. Ciccolini has also composed cadenzas and da capo variations for all the arias, published here in an appendix.A complete recording under the direction of Alan Curtis is available from Naïve Records(OP30545).Press Quotes:'[For his completion,] Alessandro Ciccolini, who, mindful that Vivaldi frequently adapted vocal music for his instrumental works and vice versa, has composed the missing passages using themes from the concertos as his starting point. His arias dovetail beautifully with Vivaldi's scheme of things...' The Guardian'Ciccolini and Curtis deserve enormous credit for transforming an incomplete obscurity into a coherent and compelling opera.'Gramophone'The opera survives incomplete, but this is a fascinating and apt reconstruction and there is some marvellous stuff here.' BBC Music Magazine / Conducteur

Couverture Rigide. Par MARTINU BOHUSLAV. Replaces H 277 The two concertos contained in this volume represent two different stylistic periods within Martinu's work. The 'Concerto da Camera” (1941) is the last of his works inspired by the Baroque concerto grosso. The 'Rhapsody-Concerto”, composed eleven years later (1952), was the first work of his so-called 'fantasia period”, marked by a more open sense of form and an expansion of tonality. The edition of the 'Concerto da Camera' shows, for the first time, the extend of Martinu's modifications to the work since its composition and publication, particularly on the solo violin part. The edition of the 'Rhapsody-Concerto” takes into account, among others, the discovery of previously unknown contemporary performance materials. This volume of the Bohuslav Martinu-Complete Edition (BMCE) is based on a wealth of text and music sources, in particular autographs and contemporary copies that were recognized by the composer and early performers of the works, as well as some first editions created in collaboration with Martinu./ Répertoire / Conducteur