Par WAKSMAN FABIEN. Que peut signifier la perte de l'audition pour un compositeur ? C'est la question à laquelle j'ai tenté de répondre en composant ce sextuor, écrit en hommage à Beethoven. C'est l'image d'un Beethoven prisonnier de son propre corps qui a été le point de départ de cette pièce. Une prison aux proportions dantesques, à la fois immense et oppressante. Ce monde intérieur, que j'imagine être l'esprit d'un Beethoven sans contact auditif avec l'extérieur, m'a rappelé les gravures de Piranèse. Carcere Oscura, réalisé en 1743, constitue un prélude au cycle des Carceri d'Invenzione, le chef d'œuvre de l'artiste. Cet univers carcéral possède par son caractère monumental un aspect fantastique. Il n'en reste pas moins à jamais clos, inhumain, et par conséquent terriblement effrayant. Pour reprendre les mots de Marguerite Yourcenar, les Carceri évoquent un 'monde factice, et pourtant sinistrement réel, claustrophobique, et pourtant mégalomane (qui) n'est pas sans nous rappeler celui où ! 'humanité moderne s'enferme chaque jour davantage'. Le célèbre motif initial de la Cinquième Symphonie de Beethoven parcourt l'ensemble de la pièce. Son traitement est le plus souvent frénétique, comme s'il semblait courir désespérément dans un labyrinthe en perpétuelle évolution à la recherche d'une sortie, d'un réconfort, d'une lueur. Le décor a beau changer considérablement, le sentiment d'urgence quitte rarement un discours dans lequel l'accordéon parvient peu à peu à prendre son indépendance par rapport à un ensemble à cordes très dense et compact. Après l'apparition d'une nouvelle cellule issue du second thème de la Cinquième Symphonie, le calme apparaît progressivement, toute trace de paniques' efface, la musique se fait plus flottante et méditative : il est temps pour Beethoven d'entrer en lui-même, de chercher d'autres chemins pour trouver la force de surmonter l'épreuve de sa surdité. Subitement, la pulsation frénétique redevient omniprésente, comme si Beethoven avait pris conscience de sa capacité à se transcender et avait hâte de se remettre au travail. La rage n'est plus ici synonym e de désespoir, mais d'impatience. L'accordéon, porté par des cordes obsessionnelles martelant le motif de la Cinquième Symphonie, semble filer vers la sortie du labyrinthe, tel Beethoven vers ses futurs chefs-d'œuvre. Le compositeur a triomphé de sa prison et restera à jamais pour nous un exemple de la capacité humaine à se dépasser au cours des épreuves de la Vie. / Date parution : 2022-11-08/ Répertoire / Accordéon et Quatuor à Cordes

The Legend of Celobrium (?La légende de Celobrium?) est une œuvre de commande pour l?Orchestre d?Harmonie de Soleuvre au Luxembourg à l?occasion de la célébration de son centenaire en 2007.Celobrium est le nom donné par les Romains à la ville de Soleuvre (Zolwer en luxembourgeois ou Zolver en allemand). La composition raconte une célèbre légende liée à la région depuis des siècles : la légende du Trésor du Zolwerknapp.Le Zolwerknapp (signifiant littéralement « bouton de Soleuvre ») est un des points les plus élevés du Luxembourg. Jadis il abritait le château d?Alexandre un noble chevalier descendant du prestigieux Ordre médiéval des Templiers qui y vivaitavec sa famille et son armée. Non loin du Zolwerknapp près de Belvaux vivait au sommet d?une colline boisée un puissant voleur du nom de Tara. Les deux hommes étaient constamment en conflit chacun voulant régner sur les terres alentours. Tara finit par remporter le conflit et consentit à une seule concession. Il autorisa l?épouse d?Alexandre à quitter les lieux avec son âne et emporter avec elle tous les biens précieux que l?âne pouvait porter. Il lui accorda le droit de s?installer en lieu sûr aussi loin que l?âne pouvait la mener. Magnanime elle choisit d?emmener son mari avec elle consciente que sa fuite serait ainsi ralentie. Avant de partir elle jeta son or et ses précieux joyaux dans un puits profond du château.Le voyage fut long et difficile. À force de ténacité ils réussirent à se mettre en sécurité au sommet d?une colline avoisinante. Ils s?y installèrent et érigèrent un nouveau château le château de Differdange.Les siècles passèrent et le château du Zolwerknapp n?était plus qu?un amas de ruines. Jamais personne n?avait osé y chercher le trésor qui sommeillait dans les profondeurs du puits. Mais un jour le prêtre local réussit à persuader sept hommes braves de descendre au fond de l?obscur goulot pour récupérer l?or. Pour ce faire il leur donna une corde et leur conseilla de garder le silence une fois le fond atteint. Les sept

from the Opera The Night before Christmas-Nikolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908) composa son opéra La Nuit de Noël dans les années 1894-95. Cette oeuvre fut créée le 10 décembre 1895 à Saint-Pétersbourg. Signé par Rimski-Korsakov lui-même le livret s?inspire d?une histoire de Nikolaï Gogol qui quelques années plus tôt avait servi de matériel thématique à un opéra de Piotr Ilitch Tchaïkovski. The Night before Christmas (La Nuit de Noël) raconte l?histoire de Vakula le forgeron d?un petit village d?Ukraine. Il est follement amoureux d?Oxana qui demande en témoignage de son amour un cadeau de Noël très inhabituel : les splendides pantoufles de l?impératrice. Parfaitement conscient que dans descirconstances ordinaires il n?arriverait jamais à réaliser le souhait d?Oxana Vakula fait appel aux puissances surnaturelles qui se manifestant sous la forme du diable lui proposent un stratagème pour l?aider. Le diable porte alors Vakula sur son dos jusqu?à Saint-Pétersbourg où lors d?une réception somptueuse à la cour Vakula trouve l?occasion de présenter sa requête à l?impératrice. Celle-ci fini par y consentir et lui donne ses pantoufles. Il retourne donc à son village. Mais son absence avait fait croire qu?il était mort et Oxana était accablée de chagrin car elle avait pris conscience de l?amour véritable qu?elle portait au forgeron. Finalement tous les malentendus sont dissipés et tous les obstacles sont surmontés : Oxana reçoit son cadeau extravagant les amants sont réunis et les cloches appellent les villageois à la messe de minuit. La Polonaise est jouée au 3e acte de l?opéra à l?entrée de l?impératrice dont l?arrivée est anticipée dans le Prélude par des motifs de fanfare. La musique dépeint clairement l?ambiance de fête et le cadre merveilleux de la cour impériale de Saint-Pétersbourg que Rimski-Korsakov évoque dans son opéra. Cette oeuvre peut être interprétée en dehors du temps de l?Avent et de Noël notamment en ouverture de tout concert festif.

Homage to Enric Granados. Par CASABLANCAS BENET. The present work was commissioned by the Foundation for Iberian Music (Graduate Center of the University of New York) as a tribute to Enric Granados on the occasion of the composer's centenary celebration in New York. The general character of the piece, in which the cantabile register dominates, responds faithfully to its title (A Song without Words) and its form refers to a Lied arrangement in three parts. The first of these, in the form of a serene and contemplative introduction, gives way to more lively and agitated central episodes, whose rhythmic vivacity and scherzandi accents coexist with a certain dramatism, and where there is no lack of a passionate and luminous appeal to the name of Granados, in the form of a musical acrostic made up of the notes E-C (Enric) and G-A-D-(e)S (Granados). All this leads to the final part, of a more lyrical nature, which culminates in the concluding Andantino semplice, in the manner of a dreamed popular song and which constitutes the emotional climax of the work, which concludes on ecstatic resonances, until it fades into silence. The premiere of the work took place on 10 March 2016 at Elebash Recital Hall in New York by the Perspectives Ensemble, conducted by Ángel Gil-Ordóñez. The work is dedicated to Maneleta Domingo, María Lourdes Antràs and Virginia Casablancas. / Date parution : 2022-03-15/ Répertoire / Petit Orchestre

Die Legende von der weißen Jungfrau zur Kugelsburg-Of Castles and Legends (?Châteaux et légendes?) est une œuvre à programme inspirée de la légende de La demoiselle blanche du château du Kugelsburg.Près de la ville de Volkmarsen en Allemagne se dresse au sommet d?une colline l?impressionnant château du Kugelsburg. Jadis des murs épais et des tours solides garantissaient une excellente protection aux familles pieuses qui y vivaient servant l?Église avec fidélité. Mais les temps changèrent. Des chevaliers terribles prirent possession du château. Un jour ils enlevèrent une ravissante jeune fille qui voyageait avec son père un riche marchand alors qu?ils passaient tous deux sur le chemin en contrebas duchâteau. La jeune fille était pieuse et dévote. Elle pria le Seigneur de lui venir en aide. Mais les chevaliers ne modifièrent en rien leur comportement. La jeune fille dut assister à leurs fêtes excessives.Un soir pourtant face aux comportements grossiers des chevaliers elle éleva la voix et demanda à se retirer dans sa chambre. Dans le brouhaha de la fête elle réussit à gagner l?escalier en colimaçon avec l?aide d?un garde bienveillant. Lorsqu?enfin elle trouva la paix et la tranquillité un chevalier mal intentionné pénétra dans sa chambre. Prise de panique elle grimpa sur le rebord de la fenêtre et menaça de se jeter dans le vide. Ivre de vin l?homme s?avança vers elle. La jeune fille se mit à prier et à supplier en vain. Terrifiée elle remit son esprit entre les mains de Dieu et sauta dans les profondeurs de l?abîme.Dès lors elle apparut de temps à autre vêtue d?une robe d?une blancheur éclatante symbole de la joie éternelle et divine. C?est pourquoi on l?appella la « demoiselle blanche ». Chacune de ses apparitions était synonyme de bienfait si bien que personne ne la craignait. Les gens lui accordait même le pouvoir de tenir la mort et la destruction à distance.La légende dit aussi qu?elle serait la gardienne du trésor que les terribles chevaliers auraient enfoui sous le château. Et selon certaines rumeurs la demoiselle blanche

Pour orchestre d'harmonie.Conducteur et parties séparées.'Octopus and the Moon': ...pourquoi ce titre?!D'une part, comme beaucoup de gens ( mais peu osent l'avouer), à minuit les soirs de pleine lune, je me transforme en poulpe.D'autre part et d'un point de vue structurel, la pièce enchaîne huit états de son évolution, des vagues, autrement dit flux et reflux, car il ne s'agit pas de développements.Chaque nouvel état sonore émerge puis disparaît.Cet ouvrage n'est pas dans l'usage habituel d'un orchestre d'harmonie mais est à coup sûr ce que j'aimerais souvent lui entendre jouer: un temps suspendu, introspectif voire intime, la richesse de la nomenclature liée à ce type de formation permettant à l'infini la recherche de couleurs sonores et de combinaisons.Eric FISCHER est l'auteur d'environ 200 opus, allant de la pièce pour instrument seul à la forme symphonique, en passant par tout type de nomenclature et d'expériences diverses, musique de chambre, dispositif électronique, oeuvres vocales, musiques de scène, musique improvisée, oeuvre pluridisciplinaires, etc...De fait, sa musique, aujourd'hui régulièrement jouée à travers le monde (USA, Canada, France, Suisse, Belgique, Hollande, Lettonie, Japon?) recherche toujours un espace privilégié avec les artistes qu'il admire, quel que soit leur instrument et l'univers stylistique dont ils sont issus.Entre 1988 and 1991, il dirige l'ensemble à cordes ' Antigone ' avec lequel il crée une partie de son oeuvre concertante, cette forme lui étant spécifiquement inspirante.(Ex : ' concerto pour marimba and orchestre ' 1987, éditions Notissimo - ' les mélodies provisoires ' pour accordéon and orchestre 1991, créée par Richard Galliano à St Eustache Paris - ' Concerto No3 ' pour saxophone soprano and orchestre à cordes, enregistré et créé par J.P.Baraglioli and l'orchestre philharmonique de chambre de Lettonie 1998, CD Daphénéo 9802, éditions Misterioso?)Sa curiosité à tout type de rencontre le mènera à d'autres échanges artistiques tout à fait privilégiés :À noter depuis 1989, un parcours de fidélité réciproque avec le chorégraphe japonais Shiro Daïmon (Dernières créations : ' Oni ', Oguni, Jp, sept.2004 - ' Kou, la lune rouge ' Paris, janvier 2005)Cofondateur du ' Collectif de la dernière tangente ' avec le plasticien Bernard Garo et le comédien François Chattot, proposant d'étonnantes immersions pluridisciplinaires, avec des spectacles comme ' Temps Morts ' (création Far, Nyon, 2003/ théâtre Vidy, Lausanne, 2004/ Scène nationale de Sénart, 2005/ festival de Dijon 2007) et ' 9 pictures from 99 body ritual tales ' (création Far, Nyon, 2005/ tournée automne 2006?)' Wasser wind und Stahl ' en préparation (création prévue saison 2008/2009)Musique de film pour ' l'oeil sauvage ' de Johanna Vaude (2006)Travail régulier avec des poètes, dont Dominique Brand et Emmanuel DamonÀ écrit pour Richard Galliano, David Liebman, François Bou, Jacqueline Méfano, Marianne Muller, le quatuor de Riga, l'ensemble FA 7, Jean-Pierre Baraglioli, le quatuor boréal, le collectif Rock Adélaïde, l'orchestre philharmonique de chambre de Lettonie, Sylvain Kassap?Egalement saxophoniste and claviers, il a joué et/ou enregistré aux côtés de Steve Lacy, David Liebman, Sylvain Kassap, Hozan Yamamoto, Andy Emler, Marc Ducret, Archie Shepp,?oeuvres sur CD :(ordre chronologique)1998 : ' Concerto No3 ' pour saxophone soprano and orchestre à cordessur le CD ' 52 fils tendus ' de J.P.Baraglioli (Daphénéo)2000 : ' le Rituel ' pour 5tet de saxophonessur le CD ' le Pont Mirabeau ' quatuor de saxophones de Riga (Kulturas Parvalde)2001 : ' Concerto Grosso ' (2o and 4o Mouvements) pour orchestre d'harmoniesur le CD ' Changer d'air ' produit par Ariam Ile-de-France/ Cepia2002 : ' Même si la lumière? 'Chamber music, monographie (Daphénéo)En cours de réalisation ' Eau vent acier ' pour quatuor à cordes. Sortie prévue en mars 2008 / Orchestre D'Harmonie

Cette petite suite est composée de cinq mouvements indépendants et contrastants. Il est donc possible de constituer une œuvre « à la carte » en ne réunissant que quelques-uns des cinq mouvements de la suite. Le scénario de cette composition étant lugubre et diabolique préparez les musiciens et le public à vivre une expérience angoissante?Friday the 13th (Vendredi 13) : Avec ses mystérieuses vertus le vendredi 13 n?est pas un jour comme les autres.Midnight Scene (À minuit) : Dans le silence de la nuit on entend des pas des craquements les cris sinistres d?une chouette tandis que les douze coups de minuit s?égrènent au clocher. Soudain une silhouettemagique apparaît dans la pièce.Wurdalak : créature démoniaque proche du vampire le wurdalak rôde dans les campagnes slaves. La rumeur d?une morsure suffit à terroriser et faire trembler des villages entiers.Voodoo (Vaudou) : la pratique des rites vaudou a suscité les frissons et provoqué l?envoûtement de nombreuses personnes à travers les siècles.Halloween Party March (Marche de la fête d?Halloween) : des citrouilles évidées et illuminées des squelettes des zombies et quelques autres créatures qui donnent la chair de poule défilent dans les rues. Qui a le courage de se joindre à cette parade hantée ?

Par DYENS ROLAND. Le choix des titres des oeuvres de Roland Dyens se faisait en fin de composition, 'la cerise sur le gâteau', comme il aimait dire. Air ascendant Terre est un clin d'oeil des éléments des signes astrologiques de Yannick Le Goff et Roland Dyens : Balance tous les deux, signe de l'air, et ascendant vierge pour Roland, signe de terre. Première de couverture : huile sur toile de Robert Dyens, Les chalutiers à Erquy, 1992. Réunir Roland Dyens et son père, Robert Dyens, peintre, a une valeur affective évidente pour nous. L'amour des couleurs, des paysages et l'admiration réciproque qui les unissaient respirent à travers chacune de leurs oeuvres respectives. L'air soufflant dans les voiles de deux bateaux qui naviguent dans la même direction, main dans la main, comme deux amis rejoignant la terre de l'éternité. Emmanuel, Yael, Sydney, Dafne Dyens et Henriette Toth. Le 2 septembre 1995 nous avons créé Air ascendant Terre au théâtre de Martigny. Etre dédicataire de cette oeuvre magni que était pour moi une responsabilité aussi grande que le cadeau que cela représentait. Les répétitions se sont déroulées dans une atmosphère d'exigence et de concentration certes mais avec tout l'humour dont Roland était coutumier et le concert nous a tous emportés d'enthousiasme. Que vous soyez utiste ou guitariste, c'est le plaisir de jouer, cette joie de la musique que je vous souhaite à tous quand vous l'interpréterez, a n que vous puissiez dire comme moi : 'merci Roland !' Yannick Le Goff/ Répertoire / Flûte Traversière et ensemble de Guitares

Fantasía Sinfónica para Narrador y Banda Sinfónica-Cette œuvre est inspirée et dédiée à un lieu particulier de la Manche Argamasilla de Alba village où se trouve la maison de Medrano et sa désormais célèbre cave où d?après la légende Miguel de Cervantes aurait été emprisonné et aurait débuté l?écriture de Don Quichotte. Don Quichotte de la Manche (Don Quijote de la Mancha) le chef-d?œuvre de Cervantes est une des créations les plus fascinantes de l?esprit humain : une parfaite caricature de la matière romanesque et du roman de chevalerie. Les deux personnages principaux Don Quichotte et Sancho Panza représentent deux aspects de l?âme espagnole : l?un est le rêveur idéaliste qui oublie lesbiens matériels d?importance vitale et poursuit des rêves irréalisables l?autre est un personnage pragmatique et raisonnable.Comme dans les romans de chevalerie qu?il croit revivre Don Quichotte choisit pour dame de ses pensées une femme imaginaire à laquelle il voue un amour passionné et dédie toutes ses actions chevaleresques : la sans pareille dame Dulcinée du Toboso.Cette œuvre majeure de la littérature espagnole a fasciné des générations de lecteurs dans le monde si bien que Don Quichotte est aujourd?hui le livre le plus traduit après la Bible. Ses personnages archétypes sont devenus internationalement célèbres. Ferrer Ferran a composé cette fantaisie symphonique à l?occasion des 400 ans de l?œuvre littéraire. El Quijote peut être interprété avec un récitant (optionnel) qui déclame des extraits du texte de Cervantes (texte disponible en français).

Le prologue dépeint l'excitation de cette foule impatiente d'embarquer sur le Titanic amarré dans le port de Southampton en Angleterre. Le motif principal de ce passage d?ouverture fait référence à Big Ben remarque touchante pour mieux installer le décor d'une scène typiquement britannique. L'agitation des futurs passagers s'exprime par des sections polyrythmiques. Le premier thème aux accents héroïques dérivé du motif Big Ben est exposé. La trame devient plus constante fluide répétitive symbole du doux départ du célèbre palais flottant. Le tableau suivant est une aquarelle riche en couleurs ; motifs ascendants et descendants rappellent le voyage en haute mer. On entend lesenfants jouer le Capitaine Smith donner des ordres. On perçoit aussi les différences d?atmosphère entre les ponts de première et deuxième classes ; la pression ronflante des moteurs. Tout est présent dans cette fresque musicale. On entend surtout l'accélération des moteurs suite à un ordre du Capitaine soumis à la pression de l'armateur. Faisant suite à un accelerando le piccolo et la percussion font écho d'un signal en morse provenant d'un autre bateau qui prévient d'un danger immédiat : la proximité d'un iceberg. Hélas ce message est ignoré et les moteurs continuent de tourner à plein régime jusqu'au moment fatidique où le Titanic heurte l'iceberg. Le motif plaintif du saxophone accompagné de trilles des clarinettes traduit l'arrêt des moteurs après la collision. La percussion marque le tristement célèbre S.O.S. en code morse : trois points trois traits trois points. Les passagers sont pris de panique. Finalement nous assistons au lent naufrage du paquebot. L'épilogue reprend le motif initial qui se métamorphose en une fin dramatique.

(An Overture)-L?objectif de cette composition n?est pas tant de brosser un portrait musical d?une ville à travers des images visuelles que de susciter des images émotionnelles émanant de ces innombrables atmosphères - énergiques dynamiques et intenses - qui rythment la vie quotidienne. Dans la première phase de l?œuvre on sent la ville vibrer de son énergie. Les rythmes sont frénétiques. L?auditeur est facilement immergé dans le chaos du trafic ; on voit des piétons absorbés par leurs tâches quotidiennes marcher prestement. Mais au cœur de chaque ville se trouve un espace préservé alliant calme et sérénité : un parc un jardin caché un petit coin oublié. L?imagination part envoyage et rêve de lointains ailleurs ; une courte pause avant de revenir à la vie chaotique de la ville. D?un point de vue musical la pièce est construite sur un seul thème qui se divise en deux ramifications distinctes et contrastantes. La première est fougueuse et rapide ; la seconde est fluide dans un style cantabile. Vers la fin de l?œuvre les deux ramifications se rejoignent et cheminent unifiées vers leur intensité maximale conclusion pétillante d?une composition brillante.

Mvt. 2: La Sagrada Familia-La Sagrada Familia est le second volet du diptyque consacré au célèbre architecte Antoni Gaudí (1852-1926). La Sagrada Familia (Le Temple de la Sainte Famille) est l?œuvre emblématique de l?architecte catalan. Elle est l?un des chantiers majeurs en cours de réalisation dans le monde aujourd?hui. Cet édifice monumental est tellement identifié à Gaudí que l?on oublie souvent qu?il n?est ni l?initiateur du projet ni le réalisateur de la plupart des parties visibles du bâtiment actuel. La première pierre fut posée en 1882 d?après les plans de l?architecte Francisco de Paula del Villar. Des désaccords surgirent et Villar renonça aux travaux. En 1883 le projet fut confiéau jeune Gaudí qui n?avait que 31 ans. Celui-ci redéfinit entièrement le projet initial - sauf la crypte déjà commencée - et le rendit plus ambitieux plus original et plus innovateur. Il en fit le projet de sa vie au point de vivre dans l?enceinte de l?église pour en suivre de plus près la construction. En 1892 on commença la construction de la façade de la Nativité. Pleinement conscient que l?édifice ne serait jamais terminé de son vivant - même s?il se prenait à rêver que dix années de construction suffiraient - Gaudí souhaitait achever cette façade de son vivant afin que l?ensemble des architectes continuateurs du projet puissent suivre le plus fidèlement ses idées. La Sagrada Familia une fois terminée comportera trois grandes façades (la façade de la Nativité la façade de la Gloire et la façade de la Passion) et 18 flèches symbolisant par ordre de grandeur : les douze apôtres (4 clochers pour chacune des trois façades) les quatre évangélistes la Vierge Marie et la flèche culminante pour Jésus-Christ. L?œuvre majeure de Gaudí deviendra alors l?une des structures architecturales les plus impressionnantes jamais construites par l?homme.

Par MURAIL TRISTAN. Time and Again tente de rompre, partiellement, avec l'esthétique qui domine dans mes oeuvres précédentes, une esthétique de la continuité où la forme est structurée par des processus se déroulant en un flot presque ininterrompu. Ici, la forme musicale cherche à créer une architecture du temps plus complexe, qui joue de flash-backs, prémonitions, boucles..., comme si l'on se trouvait dans une sorte de machine à remonter le temps. Pour néanmoins préserver une sorte de continuité sous-jacente, j'ai d'abord imaginé une structure 'linéaire' pour la pièce, comportant des évolutions progressives et logiques, et j'ai parfois réalisé des fragments de cette pièce virtuelle, puis, un peu comme un cinéaste, j'ai 'monté' la structure de la pièce, en coupant, dupliquant, insérant, collant. A peu près aux deux tiers de la pièce, le temps s'inverse et s'écoule deux fois plus vite - on repasse, plus symboliquement que textuellement, par toutes les étapes des deux premiers tiers, avec parfois des superpositions, des inserts ou des raccourcis. L'orchestration n'est pas tout à fait conventionnelle - les vents et la percussion sont en nombre habituel, mais les cordes sont réduites à environ la moitié de l'effectif normal. J'ai cherché ainsi une qualité particulière du son des cordes moins volumineux, mais plus intense. Les cordes jouent le plus souvent des parties individuelles. Leur emploi principal consiste à colorer ou distordre les sons joués par les autres instruments, ou à construire des spectres sonores complexes. L'orchestre est enrichi par un synthétiseur (un Yamaha DX7) qui a deux principales fonctions. Grâce à son aptitude à synthétiser des sons par modulation de fréquence, il peut émettre directement des spectres riches identiques à ceux que j'utilise dans mon écriture orchestrale. La composition de cette pièce a donc impliqué d'abord la programmation des sons sur le synthétiseur (un seul son peut produire une texture très riche et n'est souvent utilisé qu'une seule fois). Dans d'autres cas, je l'utilise comme un complément de la section des percussions et du piano, le synthétiseur ayant la tâche d'émettre les sons non tempérés. Time and Again est une commande du 'John Feeney Charitable Trust' pour le City of Birmigham Symphony Orchestra, et a été créé à Birmingham le 21 janvier 1986 par cet orchestre, sous la direction de Simon Rattle. La pièce était destinée à être jouée en première partie de la Turangalila Symphonie d'Olivier Messiaen, pour une série de concerts en Angleterre. Cela explique qu'un auditeur attentif trouvera peut-être quelques allusions à cette symphonie dans Time and Again... Tristan Murail Enregistrement: 1 CD Montaigne/Naïve, MN782175 Désintégrations - Gondwana - Time and again Ensemble L'Itinéraire, Orchestre National de France, Yves Prin (direction) - Orchestre Beethoven Halle de Bonn, Karl Anton Rickenbacher (direction) / contemporain / Date parution : 1985-01-01/ Répertoire / Orchestre

Les Aborigènes premiers habitants d?Australie constituent l?un des plus anciens peuples existant actuellement dans le monde. L?arrivée des Européens sur les terres australiennes signait le début du déclin de la population autochtone. Pourtant les secrets de la culture aborigène fascinent toujours autant et continuent de nourrir notre imagination comme en témoigne cette oeuvre de Thomas Doss composée pour la Fédération des Jeunesses Musicales d?Autriche (Österreichische Blasmusikjugend).Aboriginal Spirit (?L?esprit aborigène?)Au fil des siècles les Aborigènes ont élaboré un mode de vie en parfaite harmonie avec leur environnement. Réussir à maintenir ce fragileéquilibre entre la Nature l?Homme et la Création est synonyme de bonheur et de satisfaction.Primeval Sound and Dreamtime (?Sons primitifs et histoires du Temps du Rêve?)Les histoires millénaires du Temps du Rêve - le grand mythe aborigène de la création - ont fortement influencé la vie quotidienne la religion et les lois aborigènes. Le culte des ancêtres et les rassemblements rituels tiennent encore une place importante dans la communauté.Running Hunter (?Chasseurs et coureurs?)Les Aborigènes sont des chasseurs hors pair et d?excellents coureurs capables de suivre leur proie sur de longues distances. Leur dextérité à manier le boomerang pour chasser est fascinante.Uluru the Red Rock (?Uluru le rocher rouge?)Uluru également appelé Ayers Rock est un des symboles les plus connus d?Australie. Cet inselberg de roche rouge haut de 348 mètres semble émerger de nulle part au milieu de la plaine australienne. Montagne sacrée pour les Aborigènes son histoire remonte au Temps du Rêve quand le monde n?était encore qu?une grande plaine lisse.Encounter with the White Men (?Rencontre avec les hommes blancs?)Hélas il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour que l?homme blanc prenne conscience qu?il a eu tort de considérer les Aborigènes comme des « sauvages ignorants ». Leurs traditions ancestrales et leur

De nombreux chefs on ajouté une excellente routine à leurs séances de répétition en effectuant un travail préliminaire sur le son. Certains utilisent un choral d?autres choisissent une pièce solennelle du répertoire profane. Après avoir effectué ce travail préliminaire la répétition suit son schéma habituel : l?étude des œuvres au programme.Si vous souhaitez développer la structuration rythmique de votre formation chaque semaine insérer une étude de rythme après la phase de travail du son.Rhythmic Warm-ups (?Échauffement rythmique?) contient une série d?exercices efficaces pour toutes les formations quel que soit le niveau. En combinant les 10 pièces à cinqvoix (A à J) avec les 36 motifs rythmiques vous disposez de 360 exercices de rythme. Pour élargir votre champ d?action il vous suffit d?attribuer un motif rythmique différent à chacune des cinq voix (1-5). Si la ligne de basse (voix 5) joue un rythme unique les exercices se transforment en de petites pièces harmonieuses. Il est également possible de combiner les cinq voix avec des rythmes de votre choix (des rythmes extraits d?œuvres au programme par exemple).En exploitant des motifs rythmiques en croches régulières et des motifs en croches irrégulières (swing) vos musiciens se familiariseront avec toutes les facettes rythmiques de la musique pop. Le fait de disposer d?un même motif rythmique en 4/4 et en 12/8 permet de développer le sens du swing (même chez les musiciens les plus classiques !) en quelques séances seulement. La percussion peut accompagner les motifs rythmiques 1 à 24 avec des rythmes pop ou latino-américains à condition de jouer ces rythmes en croches régulières. Les motifs rythmiques 25 à 36 doivent être soutenus par un « groove » swing. Plusieurs exemples de motifs pour la percussion ont été insérés.Il est conseillé de terminer chaque exercice avec un point d?orgue (une ronde).Je vous souhaite à vous et à vos musiciens une pleine réussite et beaucoup de satisfaction dans l?utilisation des Rhythmic