Par MANTOVANI BRUNO. Da Roma témoigne des recherches que je menais en 2004 sur la notion de processus. Ecrite à la Villa Médicis, cette pièce fait suite au Cycle des gris pour orchestre sur instruments anciens ou encore aux Fées pour quatuor à cordes, oeuvres dans lesquelles j'ai tenté de construire un discours plus continu, moins fondé sur la rupture qu'auparavant. Si j'ai privilégié dans mon travail la confrontation entre des idées musicales antagonistes, je tente depuis peu d'introduire dans mon langage, toujours fondé sur l'énergie, l'idée de la transformation progressive d'éléments musicaux. C'est de la déformation progressive de la matière que naît le discours. Le premier élément de l'oeuvre est un ostinato très lent du piano, un accord consonant répété et varié, sonnant comme un glas sur lequel les autres instruments agissent comme des ornementateurs. Les échappées mélodiques de la clarinette ou de l'alto occupent alors le premier plan, jusqu'à donner naissance à une idée plus instable qui supplante l'ostinato initial. Cette idée oppose un accord dans le registre grave et des arpèges descendants qui, bien que de plus en plus fréquents, laisseront la place à la répétition de l'accord qui leur est opposé, dans des transpositions progressives dans l'aigu. Pour rompre la périodicité de cet accord, une vague descendante fait son apparition, et à son tour, vient voler la vedette à l'idée précédente. Cette vague répétée est raréfiée progressivement, jusqu'à donner naissance à une pulsation régulière, contrariée par une pulsation plus rapide qui s'impose, elle-même contrariée par une pulsation plus rapide... Afin de sortir de cette logique de jeu de cache-cache entre les idées musicales, la section suivante s'impose par la rupture, et réintroduit l'harmonie du glas initial. La clarinette, dans un solo déchiré et disjoint, puis l'alto seul, réintroduisant un ostinato, prennent la parole pour conclure la pièce dans le recueillement. Da Roma, commande des éditions EMC, est avant tout un hommage à trois musiciens, tous membres de l'Ensemble intercontemporain, qui m'accompagnent régulièrement depuis quelques années, et qui ont fondé le trio Modulations : Odile Auboin, Hidéki Nagano, et Alain Billard. Bruno Mantovani / contemporain / Répertoire / Clarinette, Alto et Piano

Fazil Say 'Villes Quatre' Sonata peut être considéré comme un voyage à travers quatre villes d'Anatolie. Ce travail a pris son inspiration dans les souvenirs Fazil Say et les événements de sa vie. Bodrum est bien connue comme une ville très fréquenté par les touristes qui le distingue des trois autres endroits. Ces quatre villes très différentes, avec leurs cultures individuelles ont été sélectionnés à partir de l'étendue de près de 2000 km de large de l'Anatolie.SivasSivas est une ville conservatrice située dans l'Est de l'Anatolie, qui est connu pour sa grande population alévie. Comme ¸ IK Veysel est un Ozan alévie (poète) et Fazil Say a été inspiré par sa chanson 'Saz?m' (mon saz / mon instrument) dans la première partie de ce travail. Le mouvement est conclu sur un ton mélancolique, à l'imitation de cet instrument ethnique.HopaUn mariage traditionnel fourni Faz?l Dites-le avec son inspiration pour ce deuxième mouvement qui embrasse la culture orientale de la mer Noire. Horon est une danse folklorique très rapide en 7/16 le temps qui se joue sur la kemence, un instrument typique de la région orientale de la mer Noire. La musique touche aussi à des danses caucasiennes, géorgiennes et Laz, chansons anonymes, 'les femmes Laz' et 'Cilveloy nanayda' (une chanson turque).AnkaraAnkara a déclaré que la capitale de la Turquie par Atatürk en 1923. Cette ville, avec sa population de quatre millions était où le compositeur est né et a également passé son enfance. 'Ankara'n?n Tas ¸ Ina Bak', une chanson rebelle datant de la Première Guerre mondiale, on peut discerner dans la section du milieu lugubre. Le mouvement avec son atmosphère de tragédie évoque l'esprit républicain et l'ambiance d'autrefois.BodrumBodrum est universellement connu comme le Saint-Tropez de la Turquie. Une rue célèbre de la ville est bordée de nombreux bars et pubs à partir de laquelle une cacophonie de musiques différentes peuvent être entendus, allant du jazz, pop et rock des chansons folkloriques. Fazil Say mélange les sons de ces pubs dans ce mouvement qui inclut un volet marche dans un tempo jazz balancer. Le mouvement fait référence à la 'Alt?nda Y?ld?zlar?n' chanson qui a été réalisée par le célèbre chanteur Zeki Muren qui est également né à Bodrum. Comme chanson ¸ IK Veysel de 'Uzun Ince Bir Yolday?m', qui est bien connu dans de nombreux rangements est également en vedette dans ce mouvement. Il est amené à une conclusion brutale et absurde dans sa description d'une bagarre pub aussi souvent vécu dans cette ville. / Violoncelle Et Piano

15 favoris à partir de ce terrible, Grammy chanteur-compositeur! / Violoncelle / 32 pages / Partition + Cd