| Mantovani Bruno -
L'autre Cote - Soli,
Choeur, Orchestre - Chant
and Piano Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et piano Lemoine, Henry
Commanditaire L'Etat et l'Opéra National du Rhin Notice Un opéra fantastique...(+)
Commanditaire L'Etat et l'Opéra National du Rhin Notice Un opéra fantastique d'après le roman d'Alfred Kubin, Die andere Seite Le livret a été tiré de L'Autre côté d'Alfred Kubin, traduction française de Robert Valençay revue par Christian Hubin (José Corti, 2000) Musique de Bruno Mantovani Livret de François Regnault (avec la collaboration de Bruno Mantovani) J'avais lu il y a longtemps L'Autre côté d'Alfred Kubin, dont le titre m'intriguait. J'avais dû voir des illustrations étranges, visiblement expressionnistes, audacieuses et cauchemardesques de l'artiste, et je m'étonnais qu'il eût écrit un roman. Le roman, assez vite, me saisit, puisqu'il racontait comment le héros, qui semble bien n'être autre que l'auteur, car il est comme lui dessinateur et a comme lui vécu à Salzbourg, se fait inviter par un ancien camarade de lycée dans un empire en lointaine Asie dont il est devenu le chef, et qu'il s'en va donc de l'Autre Côté, où commencent les aventures... On me fit rencontrer Bruno Mantovani, qui avait la commande d'un opéra, de la part de Nicholas Snowman, pour l'Opéra du Rhin. Nous nous sommes vus ensuite à plusieurs reprises, et je n'eus pas de mal à m'entendre avec ce compositeur moderne, dont les oeuvres que j'ai écoutées de lui me plaisent, qui connaît comme pas un - et de l'intérieur - toute l'histoire de l'opéra - et qui, en outre, comptait bien éviter quelques-uns des écueils sur lesquels nous tombions d'accord que l'opéra parfois s'échoue : sans mépris pour qui que ce soit, mais sans fausse modestie non plus. J'aimais l'opéra, depuis que j'avais vu Maria Callas en chanter deux, et depuis ma participation cinq ans comme dramaturge, ou ne je sais quoi, avec Patrice Chéreau à Bayreuth, et j'avais écrit un livret pour Georges Aperghis, avec qui j'ai eu le bonheur de travailler plusieurs fois. Sans parler d'un autre livret pour un autre opéra à venir. Mais étant essentiellement introduit dans le théâtre, je mesurai combien Mantovani sait que l'amour du théâtre, dont il est un excellent spectateur, est bien souvent le schibboleth qui départage les grands compositeurs d'opéra des autres. Le sujet On ne trouve pas forcément tout de suite un sujet de livret, et ensuite, on ne trouve pas forcément le livret de ce sujet. Nous envisagions quelques pistes, nous nous y engagions, et puis nous n'allions pas loin, ou c'était sans issue. D'entrée de jeu, nous étions convenus d'éviter la reprise d'un mythe ancien, fût-il grec ou amérindien, nous mesurions l'extrême difficulté de trouver un mythe moderne - cela ne s'invente pas - et nous répugnions aussi à prendre un sujet qui s'appliquât à l'actualité politique, faute de certitudes, ou plutôt par la conviction qu'on ne traite pas aisément des malheurs du monde, ou du moins, pas aussi frontalement que certains se l'imaginent. Les Soldats de Zimmermann, par exemple, parviennent à une telle portée esthétique et politique parce qu'il est passé par une pièce de Lenz, qui raconte des événements du XVIIIe siècle, Helmut Lachenmann est parvenu à une oeuvre poignante et d'une extrême beauté avec sa Petite Marchande d'allumettes pour parler du gauchisme, à partir d'un écrit de Gudrun Ensslin, parce qu'il est passé par un conte d'Andersen et par des textes de Léonard de Vinci. Je me suis alors souvenu de L'Autre côté, que j'ai relu, et Bruno et moi sommes vite tombés d'accord que cette oeuvre pouvait d'autant plus fortement nous inspirer que l'atmosphère d'inquiétante étrangeté, de fantastique et de décrépitude, très réussie, dans laquelle l'oeuvre est plongée, était au service d'une cause imaginaire, fabuleuse, invraisemblable, mais qui pouvait fonctionner comme une grande et terrible allégorie politique : l'Empire du Rêve, créé de toutes pièces par un richissime illuminé, Claus Patera, condisciple, donc, du dessinateur, constitué par des restes ramassés ou aux quatre coins du monde, dans une région nauséeuse et miasmatique, dont l'idéal promis au début se révèle vite une imposture, sans qu'on sache à qui la faute, car on apprendra que le dictateur lui-même, qu'on ne voit presque jamais, n'y croit plus guère, et combine dans sa personne les traits d'une adolescence angélique, d'une sénilité précoce et d'une espèce de déphasage complet d'avec ce qui se passe dans son Empire. Et pourtant, ce n'est pas faute qu'il n'ait des partisans fanatiques dans la population bizarre de la ville de Perle, capitale de l'Empire. Lorsqu'un Américain tout aussi richissime viendra prendre le défi de le renverser et de s'arroger le gouvernement de l'Empire, peut-être convient-il que vous n'y voyiez pas aussitôt quelque arrangement d'événements récents, non seulement parce que ce roman fut écrit en 1908, avant même ceux de Kafka (que Kubin rencontra d'ailleurs plusieurs fois, et qui restait perplexe devant L'Autre côté), mais aussi parce que l'imaginaire fantastique et la vision poétique de l'auteur viennent hanter le récit de formes et de couleurs venues d'un autre monde : des profondeurs de l'inconscient, sûrement, à une époque où on lui en supposait encore - du fond d'une Angoisse dont on devine que l'auteur est incessamment traversé - mais surtout d'une capacité plastique de rêverie qui franchit constamment la barrière supposée étanche entre l'écriture et le dessin - et si Kubin ne manque pas d'illustrer son propre livre, lui aussi, d'inquiétants dessins étranges, on admire d'autant plus sa virtuosité que les deux techniques qu'il pratique ici de conserve se défendent très bien chacune indépendamment l'une de l'autre. Comme Holbein illustrant Erasme, comme le Goethe du Voyage d'Italie, comme Kipling s'illustrant ses Histoires comme ça, rares exemples. Le livret Je me suis vite dit que ce serait évidemment à la musique de prendre en charge l'imaginaire et le fantastique, et que les indications scéniques du livret, issues toutes du livre, ne seraient là que pour suggérer ce que le compositeur pouvait lire aussi bien que moi dans l'ouvrage. Mais je me suis dit aussi que puisqu'il y aurait des personnages - nous en avons réduit le nombre - et qu'ils parleraient, c'est-à -dire chanteraient, il fallait prendre le plus grand soin qu'avec assez peu de paroles, on puisse suivre exactement l'histoire, la psychologie des personnages principaux (et ici j'utilise à dessein le vocabulaire le plus conventionnel, non pas pour rassurer le réactionnaire et inquiéter l'avant-gardiste, mais parce que chanter des paroles est la matière même de l'opéra), le cours des événements, en même temps que les transformations, métamorphoses, catastrophes et l'apocalypse d'un Empire démoniaque, suscitées sans doute, au-delà de son tyran, par des forces innommables. Si je lui faisais parfois part des représentations musicales ou rythmiques de certaines scènes qu'il avait la gentillesse d'écouter et de transposer dans son art, Bruno Mantovani était en retour plus qu'attentif à la moindre des répliques à mettre en musique, entendant d'une oreille de théâtre ce qui peut se dire, se chanter, se mi-dire, etc. (il y a bien des façons, depuis longtemps, dans l'opéra ou dans le théâtre musical, de dialectiser en musique la différence du parler et du chanter, opposition qui reste opératoire dans son principe, mais qui s'ouvre depuis au moins Schönberg à des variations infinies). Pour la composition d'ensemble, je sais combien l'harmonie, le contrepoint éventuel (il y a un choral !), le rythme, les timbres peuvent, chez un musicien exigeant, s'engendrer, sinon se déduire, à partir de structures simples ou complexes, de sorte que l'écriture, et, donc aussi la perception, consciente ou inconsciente, d'une oeuvre ne se fassent pas au seul fil du récit, ni en fonction du seul effet, même si, au dire de plusieurs compositeurs que j'admire, l'opéra, par sa nature théâtrale, sa spatialité et sa temporalité spécifiques, demande moins de rigueur apparente que d'autres formes d'écriture. Aussi n'ai-je pu m'empêcher, même dans ce qui n'est que le livret, de suivre ou de m'imposer des structures, elles, fort simples, dans l'organisation des scènes, de leurs rapports de ressemblance ou de dissemblance, de leurs correspondances thématiques, - contrastes, répétitions, citations, allusions - d'autant que la fable principale conte la substitution symétrique, jusque dans son affrontement corporel, entre le Maître de l'Empire et l'Américain qui le renverse. L'hybride Il était aisé, en ce sens, de diviser l'oeuvre en deux actes (même si le roman a davantage de parties et de nombreux chapitres), avec un Prologue et un Epilogue : grandeur et décadence de l'Empire du Rêve, conclura-t-on, même si l'intérêt de ce conte est justement de montrer que tout est déjà pourri dans le Royaume de Perle, et que le salut venu d'ailleurs ne fait que liquider la pourriture ! Oui, l'oeuvre de Kubin, aussi bien dessinée qu'écrite (il a écrit plusieurs autres nouvelles), est foncièrement pessimiste. Lorsqu'il a constaté, moins l'horreur du monde que la capacité qu'a le sommeil de la raison d'enfanter des monstres, pour reprendre la formule de Goya, un peintre qu'il aimait, il lui reste à les lâcher en les dessinant. Si Dieu a créé le monde, Claudel pensait qu'il fallait le lui restituer en louange et en poésie, ou en drames dans lesquels le pire ne fût pas toujours sûr. Si le Diable a fait le monde, dirai-je que Kubin pense qu'il faut lui restituer l'histoire de ses calamités et lui tendre le miroir de ses immondices ' La dernière phrase de L'Autre Côté nous donne une étrange réponse : Le démiurge est un être hybride. Tout un roman de quelques centaines de pages pour parvenir à cette phrase peu claire, digne des Gnostiques des premiers siècles du Christianisme ! Mais la phrase peut aussi bien s'éclairer de ce qu'on a dit : puisque le monde semble mauvais, il faut au moins, pour que le pire n'en soit pas toujours le plus sûr, muni de son carnet de croquis, en faire le relevé régulier, en tenant par l'art le malheur à distance, et en mesurant constamment que le démiurge qui a raté le monde, ne pouvait pas faire mieux, qu'il y a en lui du meilleur et du pire, en bref qu'il est hybride ! Mais hybride après tout comme l'homme lui-même, sa victime et son destinataire - ou plutôt, son dessinateur ! Claus Patera, est en effet un personnage dont on ne sait s'il a gardé son innocence ou s'il est déjà complètement abîmé, intrinsèquement, physiquement et spirituellement hybride, à mi-chemin entre le réel et l'irrationnel, habité de forces obscures ou de pulsions obscènes et morbides, mais l'Américain Hercule Bell, un peu décrit comme un Américain digne de Jules Verne, est pris lui aussi dans une dangereuse oscillation entre le philanthrope vantard et le tyran sanguinaire ! Si donc a lieu le Jugement dernier, car aucune apocalypse n'est à écarter, à défaut de nos fautes, nous montrerons nos pulsions, et pour défendre notre prochain ne sachant dessiner, nous arborerons les illustrations par nous de ce monde où nous avons été jetés. Et si le feu ou le déluge anéantissent toutes choses, peut-être restera-t-il au moins quelque part un trait sur le papier, carbonisé ou délavé. A l'ancien camarade de classe, au dictateur hybride, à cet Américain sauveur lui-même si douteux, et qui font couple à la fin dans une espèce de répugnant coït, s'ajoutent donc le couple principal, Kubin - nous l'avons appelé ainsi, bien que l'auteur de le nomme pas - et sa femme. Nous avons, autour d'eux, réduit à trois les personnages qui les entourent, le Coiffeur-philosophe, qui leur sous-loue un appartement, l'Editeur qui passe un contrat avec le dessinateur, et le médecin Lampenbogen, qui soignera Madame Kubin et accompagnera le mari veuf jusqu'à la fin. Les autres personnages sont des comparses, mais il y a le Choeur, qui a une grande importance, et qui compose le peuple entier de Perle, versatile, monstrueux, prêt à tout, morbide et orgiaque, auxquels s'ajoutent mammifères, serpents et insectes, qui sont peut-être des hallucinations, mais dans un monde fantastique, le cauchemar et la réalité se confondent. Le dessinateur La fin de l'aventure se solde pour Kubin par un rapatriement suivi d'un internement. Il serait alors aisé d'en conclure, comme on le fait souvent dans des cas semblables, que toute cette aventure n'aura été qu'une immense hallucination. Outre que ce n'est pas l'idée d'Alfred Kubin, l'auteur réel du livre, cela ne changerait guère la représentation qui en résulterait sur la scène d'un opéra, où ce qu'on voit, que ce soit la vision d'un Faust ou celle d'un Hoffmann, passe forcément pour réel. Le public ne croit que ce qu'il voit et ce qu'il entend, plus qu'ailleurs, il croit tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend, et c'est lui qui a raison. Surtout, j'aime fort que les dernières paroles de Kubin reviennent à dire que désormais, il passe ses meilleures heures avec du papier, des crayons et des bâtons d'encre de Chine... plus proche de l'artiste rêveur, du voyant... Et ce qu'il représentera désormais s'inspirera donc de cette espèce de cosmologie duelle qu'il évoque à propos de Patera : L'attraction et la répulsion... les pôles de la terre... le jours et la nuit... le blanc et le noir... Le blanc et le noir ! Voilà tout le manifeste esthétique de l'illustrateur expressionniste à qui nous devons, disséminées dans des musées et des livres, ces gravures, reconnaissables entre toutes, devant lesquelles nous nous défendons mal d'un malaise devant les souffrances aisément devinables d'un artiste plus écorché que les autres - la guérison par l'art ' Sa vie, racontée par Kubin lui-même ne nous incite pas à conclure ainsi. Là où nous sommes confrontés à la névrose étrangère et toute constituée, écrit Freud à peu près à l'époque même où Kubin écrit L'Autre côté, dans la vie nous appellerons le médecin et tiendrons la figure pour inapte à la scène. Pourtant, sans remontrer à Jérôme Bosch, à Goya, en tout cas à tous ceux que Kubin admira, jusqu'à Odilon Redon et James Ensor, une bonne partie des oeuvres offensives du XXe siècle n'ont-elles pas consisté, malgré les réticences de Freud, à tirer un peu de jouissance de beaucoup de souffrance, et sans réveiller en nous forcément sadisme et masochisme, à nous inviter, à défaut de pâmoisons devant la beauté, ou de complaisances avec la douleur, à de la compassion devant cette souffrance ' L'oeuvre de Kubin n'est pas exempte de bonté lorsqu'il prend pour finir pitié de son persécuteur moribond, et qu'il va jusqu'à trouver de la beauté à son cadavre : L'image d'un dieu antique ! Comme il est beau ! - mais il y a encore, dans cette oeuvre, une autre source de plaisir dont nous souhaitons que l'opéra la fasse aussi sourdre pour le spectateur, c'est une espèce d'humour rocambolesque et glauque qui rend souvent les pulsions des personnages burlesques, leur sexualité, franchement saugrenue, leurs extases, ridicules ! Telles sont quelques-unes des questions que le musicien et le librettiste se sont d'abord posées, avant le metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota, qui a si intimement adhéré au projet aussitôt qu'il l'a connu et qui y a fait entrer de plain pied ses collaborateurs - telle est cette étrange entreprise qu'il nous plaît à tous trois de regarder encore aujourd'hui comme risquée. Vérifier que le public voudra bien courir le risque avec nous est notre plus cher désir. François Regnault Presse Bruno Mantovani aborde, à bientôt trente-deux ans, son premier opéra avec l'ambition de rendre au fantastique du roman d'Alfred Kubin (1877-1959) sa force originale et son étrangeté narrative. L'Autre côté, fable sans morale, met en scène l'Empire du rêve, absurde refuge contre tout progrès, qui plonge dans le chaos après avoir été soustrait à la dictature de son chef Patéra. Récit admirable et visionnaire, accompagné par l'auteur d'effrayantes illustrations, il a marqué l'Europe centrale littéraire et artistique du début du XXe siècle. Bruno Mantovani, associé au dramaturge François Regnault et au metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota, cherche à rendre le mouvement perpétuel de cet effondrement. L'orchestre y est vaste et brillant, incluant six percussions dont le rôle est d'élargir l'espace sonore. Le choeur - cette masse grouillante proche des images apocalyptiques de Kubin - mobilise et anime la scène. Les rôles solistes enfin se répartissent autour du narrateur, Alfred Kubin lui-même, personnage central emporté dans ce drame sans fin. Cette création mondiale constitue l'élément fédérateur du portrait consacré au jeune compositeur français par Musica, en collaboration avec l'Opéra national du Rhin. Musica Antoine Gindt
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Del Violinista D'apres
Giacomo Balla -
Conducteur Orchestre [Conducteur] Lemoine, Henry
Création 26/08/2015 - Sion (Suisse) - Finale du Concours International de violo...(+)
Création 26/08/2015 - Sion (Suisse) - Finale du Concours International de violon Tibor Varga - Orchestre de Chambre de Lausanne Commanditaire Concours International de violon Tibor Varga Notice Le futurisme italien fut, au début du XXe siècle, le premier véritable mouvement d'avant-garde qui, en Europe, refusa l'art dans sa totalité, décréta l'abolition du passé et prétendit rénover tous les aspects de la vie humaine en cherchant à exprimer la nature et les problèmes du monde moderne. Le mouvement fut inauguré par Marinetti en 1909, suivi un an plus tard du manifeste de la peinture futuriste signé par Giacomo Balla, Carlo Carrà , Umberto Boccioni et Luigi Russolo. La bataille futuriste, qui mobilisa le vif de l'art italien de 1910 à 1916, naquit d'une violente polémique contre la tradition figurative et la conception de l'image-spectacle. La philosophie futuriste, nourrie d'élan vital, d'utopie machiniste et d'ardeur dionysiaque entendait dynamiter la culture antiquaire de l'Italie officielle. Marinetti exalte la vitesse, le mouvement, le bruit, la guerre. Mais aussi la pulsion, la déraison, la transgression, le débridement des ambitions et des désirs humains. Le caractère novateur et visionnaire du futurisme italien fut toutefois passablement terni par ses imprécations et ses fourvoiements politiques. Laissant de côté l'orientation réactionnaire du mouvement et son esprit de clocher extrémiste, on retiendra, parmi les traits les plus originaux du futurisme pictural, la recherche de la représentation du mouvement, avant l'invention du cinéma et avant l'art cinétique. S'inspirant des séquences photographiques d'Eadward Muybridge et de la chronophotographie d'Etienne-Jules Marey, les futuristes italiens sont parvenus à un incontestable degré de réussite dans le domaine proprement plastique. Le processus du devenir est représenté comme tel, et se déploie selon des lignes de force et des formes en croissance. La couleur est également saisie dans son dynamisme, avec ses foyers et ses aires de diffusion. Dans Le mani del violinista, une huile sur toile de 1912 aujourd'hui à Londres, Giacomo Balla s'est également livré à un exercice de synesthésie, cherchant à transposer en images un processus qui fait appel à d'autres modalités sensorielles. Le geste du violoniste, le placement de l'instrument à hauteur d'épaule, les mouvements combinés de la main et du bras, l'écartement et l'échelle d'appui des doigts de la main gauche, la mise en vibration des cordes, l'élan et le rebondissement de l'archet, sa vivacité et son exactitude, tous ces facteurs qui d'ordinaire demeurent imperceptibles et indissociables sont ainsi décomposés, puis réunis et rendus en une impression unique. Les mouvements successifs de la main et les morsures d'archet se séparent selon des procédés pointillistes, puis s'assemblent en une séquence accélérée et se lient dans le même fondu qui restitue l'unité et les inflexions de la tension musculaire. Ce qui est donné à voir n'est pas une illustration réaliste ni une nomenclature des possibilités instrumentales mais un condensé des allures de l'exécution transcendante, montrant les réflexes d'une main rompue au mécanisme de son instrument. Ma propre version musicale de la toile de Giacomo Balla s'inspire des caractères de cette vision futuriste de l'art. La virtuosité même de l'instrumentiste, son habileté d'exécutant, est ici expressément représentée comme un art de l'art. La partition porte une attention aigüe à la technique spécifique de l'effet sonore, à la justesse du geste instrumental dans la dépense de l'archet et la souplesse des déplacements. La grande école des violonistes consistait à faire disparaître le manteau rugueux des aspérités naturelles de l'instrument sous une surface lisse et parfaite de sonorités épurées. Ce grand art évolue aujourd'hui sous la pression d'une esthétique contemporaine plus sensible au grain, aux effets de texture voire aux effets raboteux de l'archet. Un autre type de virtuosité se fait jour, qui intègre les coups d'archets, les accents, les sons dénaturés, dans une sorte de formalisme instrumental pris au second degré. Les interférences entre les différents modes de jeu importent plus désormais que leur intégration dans une sonorité optimale. Cet art insatiable ne recherche plus la magnificence mais l'épreuve. La partition se divise en trois grandes parties. La première est une cadence confiée au soliste, centrée sur les accords, la rythmique et les enjambements d'une articulation qui ne se plie pas aux divisions métriques de la mesure. La seconde partie est l'enfer des violonistes et met aux prises, parmi toutes les cordes de l'orchestre, des figures contrapuntiques hachées, heurtées et contrastées. La troisième partie est davantage tournée vers des études d'équilibre de sonorités, dont la cohérence est délicate à obtenir car les notes se situent dans des registres extrêmes ou paradoxaux. Le soliste est confronté à un type nouveau de virtuosité, celui des sons harmoniques - groupes d'harmoniques naturels ou artificiels. Commande du Concours International de Violon Tibor Varga Sion Valais, la partition est écrite pour l'Edition 2015 de ce Concours. L'oeuvre est dédiée à Enzo Restagno. Hugues Dufourt
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Les Chardons d'après Van Gogh Discipline / Instrument : Alto et orchestre ...(+)
Les Chardons d'après Van Gogh Discipline / Instrument : Alto et orchestre de chambre Nomenclature : 1( picc).1( ca).2( clB).1(cbn) / 1.1.1.0 / perc / 1.1.2.1.1 Genre : contemporain Média : Partition Nombre de pages : 90 Format : A3 Editeur : Lemoine Réf. : 28792 Date de parution : 28/05/2009 ISBN / ISMN : 9790230987929 Création 09/09/2009 - Turin (Italie), Festival Settembre Musica, Geneviève Strosser (vla), Ensemble Orchestral Contemporain, Daniel Kawka (direction) Commanditaire Commande de l'Etat à l'initiative de Daniel Kawka et de l'Ensemble Orchestral Contemporain Notice Van Gogh écrit en 1888 : Le peintre de l'avenir, c'est un coloriste comme il n'y en a pas encore eu. A cette époque, Van Gogh se sépare des impressionnistes, élargit leur intuition de la couleur et la simplifie. La forme-couleur se crée plutôt qu'elle ne se recompose dans notre vision. Van Gogh ne se soucie plus que de l'énergie de l'image. Le peintre séjourne en Arles où Gauguin le rejoint quelque temps. Il veut rénover les fondements mêmes de l'art, changer la technique de la peinture. Il rêve de créer un atelier du Midi et pense trouver là le Japon idéal, les paysages de Monticelli, de Cézanne, le rayonnement du soleil et l'âpre lumière qui annonce l'art de l'avenir. Il forge un style original en deux cents tableaux, parmi lesquels les Tournesols (août 1888), Joseph Roulin, le postier (août 1888), L'Arlésienne (novembre 1888) et Les Chardons, qui datent de la même année. Des tons vifs et crus, des couleurs claires, éclatantes, étalées en des dispositions stridentes à grands coups de pinceau ou au couteau, résument tout le registre expressif de son art. Bleu contre jaune, vert contre rouge écarlate, lilas, gris-rose, gris-violet, bleu et vert, noir et jaune: la seule force des contrastes suffit au déploiement de la forme. Tournesols, oliviers, chaumes, cyprès, ravins, rochers, chardons, tous ces motifs lacérés, distordus, ont l'intensité spontanée d'un tourment intérieur. Van Gogh a délibérément renoncé à la capture de l'instant fugitif comme à la représentation de la lumière, de l'air, de l'atmosphère - la qualité transitoire de l'impression visuelle lui importe peu désormais. Ses toiles sont emportées par la véhémence des touches, la brutale évidence des couleurs, leur vitalité convulsive. Désespoir, lucidité, emportement sont les traits d'un art que l'on a reconnu précurseur de l'expressionnisme. Les Chardons nous découvrent les racines du monde, une sorte de brasier originel d'où jaillissent trois flamèches. Les assises géologiques du paysage - l'expression est de Cézanne - y semblent déchiquetées, consumées dans une perpétuelle fournaise. C'est un enchevêtrement d'arêtes vives, une nature émiettée, une image de passion et de fureur. Au fond, à gauche, se découpe un petit pan de ciel bleu, encastré dans un horizon surélevé de montagnes vertes. La terre, chauffée à blanc, y occupe tout l'espace. Au premier plan, un fourmillement de stries incandescentes qui se tordent et crépitent. Les Chardons d'après Van Gogh - ma propre transposition musicale inspirée du tableau auquel elle emprunte son titre - sont écrits pour un alto soliste et une formation de chambre de quinze instrumentistes. Cette pièce s'attache à restituer la vitalité sourde de la toile, son atmosphère d'embrasement. Elle n'a ni contours ni limites, ni, à proprement parler, de schèmes d'organisation. J'y ai plutôt recherché des agencements formels doués d'une valeur dynamique, donnant au modelé de la masse sonore un rôle ambigu: axes de forces, impulsion des gestes, variété des dimensions directrices, tensions du matériau, conflit des principes formateurs. L'alto décrit en permanence la trajectoire idéale d'un mouvement irréel - formes spiralées, volutes, arabesques. Mais il fraie son chemin dans un milieu constamment hostile. Le choix du timbre de l'alto met en valeur le registre du sous-médium, à l'intensité contenue. La technique d'écriture consiste en une composition de textures, dont le propre est l'enchevêtrement des forces et des formes. Les structures perceptibles elles-mêmes procèdent du seul jeu des masses et des couleurs. J'ai évidemment mis l'accent sur la dynamique de l'interaction des couleurs qui forment la trame sonore. Je nourris toutefois un certain scepticisme à l'égard des méthodes scientifiques et raisonnées qui s'appliquent au traitement des propriétés acoustiques du son. La culture du son n'est pas, à mon sens, réductible à la science du son. La musique, me semble-t-il, a ceci de commun avec la peinture qu'elle peut investir la couleur de qualités contraires. Un bleu violacé peut s'assimiler aussi bien à un pourpre tirant sur le bleu qu'à un bleu en train de rougir. Van Gogh soutenait précisément l'idée d'un dynamisme, et même d'une intentionnalité de la couleur, capable de se déployer selon des foyers et des aires de diffusion, en transgressant toute limite. La musique que je souhaite écrire n'a pourtant rien de commun avec une nouvelle forme d'impressionnisme. C'est le drame que je recherche dans la plastique sonore. Ce drame peut être aussi bien celui des structures dispersées que de l'amplification indéfinie des actes, celui de la violence des masses tumultueuses comme celui du surgissement ou de l'essor. La partition est une Commande de l'Etat, à l'initiative de Daniel Kawka et de l'Ensemble Orchestral Contemporain. Hugues Dufourt
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| Les Chardons
D'Après Van
Gogh (DUFOURT HUGUES) En Français Alto et Orchestre de Chambre [Partition] Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Van Gogh écrit en 1888 : 'Le peintre de l'avenir, c'est un ...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Van Gogh écrit en 1888 : 'Le peintre de l'avenir, c'est un coloriste comme il n'y en a pas encore eu.' A cette époque, Van Gogh se sépare des impressionnistes, élargit leur intuition de la couleur et la simplifie. La forme-couleur se crée plutôt qu'elle ne se recompose dans notre vision. Van Gogh ne se soucie plus que de l'énergie de l'image. Le peintre séjourne en Arles où Gauguin le rejoint quelque temps. Il veut rénover les fondements mêmes de l'art, changer la technique de la peinture. Il rêve de créer un 'atelier du Midi' et pense trouver là le Japon idéal, les paysages de Monticelli, de Cézanne, le rayonnement du soleil et l'âpre lumière qui annonce l'art de l'avenir. Il forge un style original en deux cents tableaux, parmi lesquels les Tournesols (août 1888), Joseph Roulin, le postier (août 1888), L'Arlésienne (novembre 1888) et Les Chardons, qui datent de la même année.
Des tons vifs et crus, des couleurs claires, éclatantes, étalées en des dispositions stridentes à grands coups de pinceau ou au couteau, résument tout le registre expressif de son art. Bleu contre jaune, vert contre rouge écarlate, lilas, gris-rose, gris-violet, bleu et vert, noir et jaune: la seule force des contrastes suffit au déploiement de la forme.
Tournesols, oliviers, chaumes, cyprès, ravins, rochers, chardons, tous ces motifs lacérés, distordus, ont l'intensité spontanée d'un tourment intérieur. Van Gogh a délibérément renoncé à la capture de l'instant fugitif comme à la représentation de la lumière, de l'air, de l'atmosphère - la qualité transitoire de l'impression visuelle lui importe peu désormais. Ses toiles sont emportées par la véhémence des touches, la brutale évidence des couleurs, leur vitalité convulsive. Désespoir, lucidité, emportement sont les traits d'un art que l'on a reconnu précurseur de l'expressionnisme.
Les Chardons nous découvrent les racines du monde, une sorte de brasier originel d'où jaillissent trois flamèches. Les 'assises géologiques du paysage' - l'expression est de Cézanne - y semblent déchiquetées, consumées dans une perpétuelle fournaise. C'est un enchevêtrement d'arêtes vives, une nature émiettée, une image de passion et de fureur. Au fond, à gauche, se découpe un petit pan de ciel bleu, encastré dans un horizon surélevé de montagnes vertes. La terre, chauffée à blanc, y occupe tout l'espace. Au premier plan, un fourmillement de stries incandescentes qui se tordent et crépitent.
Les Chardons d'après Van Gogh - ma propre transposition musicale inspirée du tableau auquel elle emprunte son titre - sont écrits pour un alto soliste et une formation de chambre de quinze instrumentistes. Cette pièce s'attache à restituer la vitalité sourde de la toile, son atmosphère d'embrasement. Elle n'a ni contours ni limites, ni, à proprement parler, de schèmes d'organisation. J'y ai plutôt recherché des agencements formels doués d'une valeur dynamique, donnant au modelé de la 'masse sonore' un rôle ambigu: axes de forces, impulsion des gestes, variété des dimensions directrices, tensions du matériau, conflit des principes formateurs.
L'alto décrit en permanence la trajectoire idéale d'un mouvement irréel - formes spiralées, volutes, arabesques. Mais il fraie son chemin dans un milieu constamment hostile. Le choix du timbre de l'alto met en valeur le registre du sous-médium, à l'intensité contenue.
La technique d'écriture consiste en une composition de textures, dont le propre est l'enchevêtrement des forces et des formes. Les structures perceptibles elles-mêmes procèdent du seul jeu des masses et des couleurs. J'ai évidemment mis l'accent sur la dynamique de l'interaction des couleurs qui forment la trame sonore. Je nourris toutefois un certain scepticisme à l'égard des méthodes scientifiques et raisonnées qui s'appliquent au traitement des propriétés acoustiques du son. La culture du son n'est pas, à mon sens, réductible à la science du son.
La musique, me semble-t-il, a ceci de commun avec la peinture qu'elle peut investir la couleur de qualités contraires. Un bleu violacé peut s'assimiler aussi bien à un pourpre tirant sur le bleu qu'à un bleu en train de rougir. Van Gogh soutenait précisément l'idée d'un dynamisme, et même d'une intentionnalité de la couleur, capable de se déployer selon des foyers et des aires de diffusion, en transgressant toute limite.
La musique que je souhaite écrire n'a pourtant rien de commun avec une nouvelle forme d'impressionnisme. C'est le drame que je recherche dans la plastique sonore. Ce drame peut être aussi bien celui des structures dispersées que de l'amplification indéfinie des actes, celui de la violence des masses tumultueuses comme celui du surgissement ou de l'essor.
La partition est une Commande de l'Etat, Ã l'initiative de Daniel Kawka et de l'Ensemble Orchestral Contemporain.
Hugues Dufourt / contemporain / Répertoire / Alto et Orchestre de Chambre
68.30 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| La Maison Du Sourd
(DUFOURT HUGUES) En Français Flûte traversière [Partition] - Avancé Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Devenu sourd à l'âge de quarante-six ans, Goya a réalisé...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Devenu sourd à l'âge de quarante-six ans, Goya a réalisé vers 1820 de mystérieuses fresques appelées Pinturas negras sur les murs de sa maison de campagne madrilène, la Quinta del Sordo. C'est sur ces 'tableaux noirs' que s'appuie la composition de La Maison du Sourd pour flûte et orchestre.
Goya fut le premier artiste de son époque à refuser toute utilité publique et sociale à l'art. Il renonce aux fonctions d'embellissement et de transfiguration qui avaient été traditionnellement dévolues à la peinture et va jusqu'à rejeter l'idée même des règles de l'art. Goya a frayé une voie nouvelle en peinture, qu'il oriente de la réalité au rêve. En faisant de la peinture une sorte de sténographie des pulsions, Goya invente le style de l'esquisse.
Goya reçut sans doute de Tiepolo le secret de son art. Celui-ci apprit à Goya l'univers enchanté, lumineux qui caractérise la culture de l'Europe pastorale de l'Europe du rococo. Il lui transmit les moyens techniques propres à rendre la texture des songes : précision, économie et légèreté de la touche, fraîcheur de la palette, limpidité cristalline du coloris, intensité lumineuse de la gamme chromatique. Tiepolo embrasse les nuées - ses fresques de plafond sont des prodiges perspectifs d'architecture feinte, avec des ciels mauves, des nuages rosés, argentés ou gris bleutés, qui se détachent d'un fond bleu azur ou vert pâle. Tiepolo accomplit la synthèse de toute la tradition décorative vénitienne qu'il transfigure dans des atmosphères insaisissables. Il s'échappe aussi dans l'univers intimiste de l'élégie mélancolique, parfois teintée d'amertume, qu'il confie à des petites toiles de chevalet, à des dessins et des eaux-fortes. Les Vari Capricci, gravés en 1740 et publiés par ses fils en 1775, les Scherzi di fantasia, série de vingt-quatre estampes qu'il exécute entre 1739 et 1757, découvrent un monde inquiétant qui annonce la violence sourde et la sombre irrationalité des Caprices de Goya.
Goya avait commencé à peindre de vastes paysages lumineux, avec des bleus célestes et des verts juteux, sur les murs de sa maison de campagne qu'il avait achetée en 1819, aux portes de Madrid. Il vivait avec une femme encore jeune et séparée de son mari, la belle Leocadia Weiss - la Manola qui ouvre le cycle des peintures murales de la Quinta del Sordo -, et sa petite Rosario que l'on présume être la fille du peintre. Comment ces vastes paysages, d'une grandiose sérénité, composés à la manière du monde radieux de Tiepolo, ont-ils pu être ensevelis sous des alluvions de noir dense, de gris, de brun et de jaune terreux, qui sont celles des Peintures noires ? Nul ne le sait. Seules subsistent quelques tristes évidences : la lutte fratricide, la sauvagerie des instincts, les espoirs réduits à néant, la vie mutilée, la mort imminente. Ici, deux hommes déjà à demi enlisés dans les sables mouvants s'assomment à coups de gourdins. Là , une frise de sorcières accroupies, terrifiées, couvant un feu mauvais, acclament le Grand Bouc. Assise au fond, à droite, la Manola assiste impassible à la scène. Tout proche, c'est le Sabbat. Ailleurs, Asmodée : le démon du plaisir impur, le vol de la volupté fauché par une décharge de fusil. Judith et Holopherne : la vengeance féminine, la violence du désir inassouvi. Plus loin, deux femmes rient d'un homme à gorge déployée. Les Parques tranchent le fil de la vie. Saturne dévore ses fils. Un chien nage à contre-courant.
On s'accorde à penser que les Peintures noires sont le geste d'amertume et de désespoir d'un homme qui voit l'Espagne sombrer définitivement dans le despotisme et la réaction. Mais il y a plus. Goya est le premier peintre du monstrueux et de l'abject. Il décrit la condition de misère d'une humanité qui recule d'horreur devant la mort, mais la préfère encore à la vie, dans la régression et le dégoût de soi. La folie des hommes tient moins à leur impuissance à s'émanciper qu'à leur refus de l'autonomie.
Goya n'a jamais renoncé au rationalisme des Lumières ni aux thèmes de réflexion universalistes. Mais pour lui, la fin de l'art n'est plus de plaire et d'instruire, mais de témoigner d'un rapport essentiel de l'homme à lui-même, jusque dans la révélation de l'inéducable.
Dans ma propre 'Maison du Sourd', j'ai évoqué, en première partie de l'oeuvre, ce rêve luministe, ce rideau de lumière qui évoque l'intensité et l'espace du monde radieux de Tiepolo, et dont le large panorama avait formé la toile de fond du premier projet des peintures murales de la Maison du Sourd. C'est une très longue plage suspensive où le soliste n'intervient pas. La seconde partie, qui laisse libre cours à la stridence de l'expression subjective, est au contraire dominée par le mélisme tourmenté et replié sur lui-même de la flûte. L'orchestre libère de l'énergie en même temps qu'il en accumule, à la manière d'une spirale qui ne cesse de se contracter et de se replier sur elle-même, jusqu'à l'étranglement final.
Hugues Dufourt / Niveau : Difficile / contemporain / Répertoire / Flûte Traversière Solo
33.80 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| ...Un Temps De Silence...
Concerto Pour Flûte
(JARRELL MICHAEL) En Français Flûte traversière,
Orchestre [Partition] Lemoine, Henry
Par JARRELL MICHAEL. Michael Jarrell est un compositeur du dialogue. La plupart ...(+)
Par JARRELL MICHAEL. Michael Jarrell est un compositeur du dialogue. La plupart de ses oeuvres récentes pour grande formation mettent en regard, en écho ou en résonance un ou plusieurs solistes et la masse orchestrale. Citons ...prisme / incidences... pour violon et orchestre (1998), Assonance IX pour clarinette et orchestre (2000), le concerto pour piano Abschied (2001), Epigraphe pour accordéon et orchestre (2003), ou encore Sillages, avec flûte, hautbois et clarinette solistes, joué en première mondiale pendant la saison 2005-2006 de l'Orchestre de la Suisse Romande. Sa toute dernière création ...un temps de silence..., met cette fois la flûte seule en vedette. 'Ce n'est pas un concerto à proprement parler, mais un peu plus que les autres quand même !', confie avec malice le compositeur genevois (entretien réalisé par Luca Sabbatini en février 2007 à Genève). 'Bien sûr, il n'y a pas de hiérarchie traditionnelle soliste/accompagnement. La flûte doit constamment trouver sa place. L'orchestre ne joue pas un rôle de faire-valoir, il possède son autonomie. En cela, ...un temps de silence... est plus proche de mon concerto pour piano que de ...prisme / incidence..., où tout venait du violon.'
Comme le titre le suggère, la musique de cette nouvelle oeuvre tend vers sa propre dissolution. 'J'ai voulu faire entendre différents types de silence', confirme Michael Jarrell. 'On ne peut les percevoir qu'en variant les contextes. Le silence n'est pas le même après un seul accord ou après une cascade de notes.' Plusieurs idées temporelles d'affrontent. L'une, très pulsée, naît de l'orchestre et se transmet à la flûte. Une autre correspond à 'des moments hors du temps, qui glissent vers le silence'. La virtuosité exigée du soliste atteint des niveaux de difficulté proprement diaboliques. 'Emmanuel Pahud est venu me rendre visite et nous avons travaillé sur ce qu'il était possible de faire à la flûte', raconte le compositeur. 'La partition est écrite sur mesure, en tenant compte des capacités d'Emmanuel.'
...un temps de silence... s'ouvre sur trois accords marqués des cordes, percussion, harpe et piano, qui reviendront trois fois de façon audible, mais orchestrés différemment. Ces accords génèrent également 'l'harmonie fantôme' sur laquelle repose l'oeuvre. L'orchestre installe peu à peu une pulsation régulière, ce qui 'plonge la flûte dans une situation de stress', selon Michael Jarrell. Elle s'accroche, tente de rattraper l'orchestre, court après lui à bride abattue. La subtilité de la mise en place, avec de nombreux échanges ou superpositions rapides entre soliste et orchestre, rend tout le passage périlleux. Un grand tutti introduit la partie centrale, où les protagonistes entrent en symbiose sur un tempo très lent, qui dérive peu à peu vers un 'hors temps' énigmatique. Puis le silence. La dernière partie repart au galop, mais cette fois c'est la flûte qui dicte son rythme à l'orchestre, qui devient l'axe autour duquel tous les autres instruments tournent. L'orchestre finit par prendre le dessus dans ce jeu du chat et de la souris, au cours d'un épisode d'environ une minute, mené à une vitesse vertigineuse. Deux des trois accords du début reviennent, puis se diluent sur un tempo lent, où les percussions, notamment le bongo, dominent. Michael Jarrell cite alors son propre opéra Galilée, créé au Grand Théâtre de Genève la saison dernière: soutenu par trois rins japonais et quelques instruments, un woodblock aigu joue une pulsation régulière, sur laquelle la flûte vient poser ses commentaires. L'harmonie fait du sur place, le temps se fige, comme un arrêt sur image. La musique ne disparaît pas dans le silence. Elle est devenue son négatif, son ombre, son souffle.
Luca Sabbatini
in Programme du concert de l'Orchestre de la Suisse Romande du 22 mars 2007, Victoria Hall (Genève) / contemporain / Répertoire / Flûte Traversière et Orchestre
42.90 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| The New Decade Series:
Songs of the 1960s Piano, Voix et Guitare [Partition] Hal Leonard
Par . La nouvelle collection The New Decade Series propose une compilation des m...(+)
Par . La nouvelle collection The New Decade Series propose une compilation des meilleurs tubes pop-rock par décennies musicales arrangés pour Piano, Voix et Guitare. Découvrez les 4 premiers volumes de cette collection contenant environs 80 morceaux chacun : - les années 90 des Spice Girls à Oasis - les années 80 de Madonna à David Bowie - les années 70 d'ABBA à Queen - les années 60 des Beatles à Jimi Hendrix / Date parution : 2022-10-25/ Recueil / Piano/Vocal/Guitare (PVG)
32.60 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Mozart, Wolfgang Amadeus
: Piano Sonata D major K.
284 (205b) Piano seul [Partition] G. Henle
La Sonate en Ré majeur est la dernière des six Sonates K. 279?284 que Mozart e...(+)
La Sonate en Ré majeur est la dernière des six Sonates K. 279?284 que Mozart emporta dans ses valises lorsqu?il s?apprêtait à se rendre vers Paris en septembre 1777. Il rapporta à son père qu?il exécuta ces sonates avec succès déjà à Munich, Augsbourg et Mannheim.
Il les pourvut de nombreuses indications de dynamique et trouva aussi en ce qui concerne leur forme des solutions inhabituelles, comme par exemple le lent Rondeau en Polonaise qui fait office de mouvement central de la Sonate en Ré majeur.
Jusqu?alors réunies dans les recueils (HN 1 et 3), ces six sonates sont désormais éditées séparément avec, en sus, de nouvelles préfaces.
Mozart a dédié cette sonate à un certain Freiherr Thaddäus von Dürnitz, ce qui explique qu?on l?ait souvent appelée la «Sonate à Dürnitz». De ces six premières sonates c?est conteste la meilleure, la plus brillante et celle qui requiert le plus d?habileté technique. On peut comprendre pourquoi Mozart l?affectionnait particulièrement et qu?il ait continué à l?exécuter lui-même.
C?est de cette incomparable lorsqu?elle était interprétée sur un des nouveaux pianofortes de Stein.
1er MOUVEMENT Une première version du début du premier mouvement rédigée sur une page et demie a été supprimée par Mozart. Il a commencé à réécrire la version définitive au bas de cette même page. Le matériau thématique de ce mouvement d?ouverture (et, à un moindre degré, celui des mouvements suivants) est disposé sur une échelle plus vaste, presque plus orchestrale, ce qui constitue une rupture avec le ton d?intimité des premières sonates. L?effet de tremolo dans les mesures 13 à 16 et les annonces répétées à l?unisson du premier thème peuvent très bien se lire comme la réduction d?un tutti orchestral. Le deuxième thème, ligne mélodique plus souple, sans accompagnement dans sa mesure d?introduction, contient une chaîne descendante de premiers renversements ? formule harmonique fort prisée aux siècles baroque et classique (il y a des passages analogues dans les thèmes subsidiaires de l?ouverture de l?Iphigénie en Tauride de Gluck et le premier mouvement du Concerto Italien de Johann Sebastian Bach). Cela fonctionne comme un passage de solo par opposition aux entrées de tutti qui suivent dans la mesure 30. Le développement traverse un cycle de tonalités mineures avant le début de la réexposition dans la mesure 72.
2eme MOUVEMENT Mozart a intitulé le second mouvement: Rondeau en Polonaise. Il s?agit donc d?une danse. Les quatre premières mesures constituent une forme de dialogue (comme le thème du premier mouvement de la sonate précédente en sol majeur) et Mozart les soumet à des variations avec un certain bonheur. Il accentue le contraste entre l?exposition et la contre-exposition par des indications de dynamique.
3eme MOUVEMENT Le dernier mouvement de la sonate est une suite de variations joyeuses qui est un régal pour le pianiste, et présente, jusqu?à la variation en adagio les caractéristiques d?une gavotte. Le don spécial de Mozart pour l?écriture en variations s?y manifeste de la manière la plus brillante. L?impression superficielle de forme diffuse ne résiste pas l?examen approfondi: il ne serait guère facile d?oublier une des douze variations ou d?en ajouter une. La variation Adagio est d?un intérêt tout particulier pour les spécialistes de Mozart, car elle nous donne quelque a perçus de sa conception de l?ornementation impromptue: l?autographe n?est que pudiquement orné et il est probable que Mozart enjolivait son texte lors de l?exécution au gré de sa fantaisie. Mais une version richement ornée a survécu dans la première édition publiée du vivant de Mozart ; et il ne fait pas de doute que cette version enjolivée est l??uvre de Mozart lui-même ? qui d?autre pourrait enjoliver une musique d?une manière aussi ingénieuse' Cela nous éclaire sir les idées de Mozart en matière d?ornementation en général et en particulier. / [Sonate pour piano en Ré majeur K. 284 (205b)] / Classique / Partition / Agrafé /
12.66 EUR - vendu par Note4Piano Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| 4 Pièces Pour
Quatuor A Cordes Bleu -
Les Fées -
L'IVresse - Bwv 1007
(MANTOVANI BRUNO) En Français Quatuor à cordes: 2 violons,
alto, violoncelle Lemoine, Henry
Par MANTOVANI BRUNO. Par le poids de sa riche histoire et l'immensité de son rÃ...(+)
Par MANTOVANI BRUNO. Par le poids de sa riche histoire et l'immensité de son répertoire, le quatuor à cordes est devenu, au cours des temps, une formation mythique, abordée par les compositeurs avec un mélange d'enthousiasme et de méfiance. Mozart, Haydn, Beethoven, Schumann, Bartok, Shostakovitch, et tant d'autres ont écrit d'innombrables chefs d'oeuvre pour cet instrumentarium qui, parce qu'il réunit intimité, homogénéité, et virtuosité, est propice à l'expérimentation. Ecrire pour quatuor est aujourd'hui un exercice très délicat, et ce n'est pas sans crainte que j'ai décidé d'aborder le genre en 2000. Un cycle a commencé à naître à cette période, cycle toujours incomplet en 2005.
Bleu (2002) est une courte pièce énergique, jouant sur une disposition spatiale singulière des musiciens (les instrumentistes se faisant face). Du déferlement au jeu d'échos, ce mouvement repose sur une conception 'démocratique' de l'ensemble, la matière musicale étant plus fondée sur un flux cohérent que sur la hiérarchie entre un soliste et des accompagnateurs.
Les fées (2004, création mondiale): il s'agit là d'un véritable scherzo, laissant la part belle à une écriture procédurale. J'ai commencé à m'intéresser depuis peu à cette dimension de l'écriture (avec Le cycle des gris pour orchestre baroque, ou avec Da Roma pour trio), afin de sortir d'une conception du langage fondée systématiquement sur le conflit entre des idées contrastées. La transformation progressive d'un élément en un autre est ici le maître mot, alors que la matière musicale subit ou des procédés d'accumulation, ou de raréfaction.
L'ivresse (2003): il s'agit d'une musique de ballet, violemment contrastée, aride, virtuose. Le discours s'articule autour de quelques idées facilement repérables à l'écoute (unisson dans l'aigu, homorythmies...). Au milieu de cet océan d'incertitude et d'imprévisibilité, une séquence plus procédurale vient établir une continuité, toujours dans l'énergie, qui donne à la matière un caractère encore plus abrupt.
BWV 1007 (2001): première pièce du cycle sur le plan chronologique, ce mouvement est un hommage à la Première suite de violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Le modèle est ici toujours présent, mais sans cesse déformé, développé, si bien qu'il est pratiquement impossible de le reconnaître. Ici, le quatuor est traité de façon plus orchestrale, non dans la masse sonore, mais dans les hiérarchies, chacun des instruments prenant à tour de rôle la parole de façon soliste. Malgré la présence permanente dans mon esprit des grands modèles de l'histoire, j'ai essayé de conserver une certaine spontanéité dans mon écriture. C'est l'intuition qui a élaboré le discours, non la prédétermination. La matière a pris l'ascendant sur l'artisanat, s'exprimant malgré moi, de façon quasi-autonome.
Bruno Mantovani,
novembre 2004 / contemporain / Répertoire / Quatuor à Cordes
68.30 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Easy Guitar Tab White
Pages Guitare notes et tablatures [Partition] Hal Leonard
Première guitare facile Collection blanche des pages de Hal Leonard! Cet impres...(+)
Première guitare facile Collection blanche des pages de Hal Leonard! Cet impressionnant packs songbook dans plus de 200 arrangements faciles dans les notes et l'onglet de certaines des meilleures chansons de guitare jamais, de tous les styles de musique.Les chansons incluent: Ain't Too Proud to Beg - Are You Gonna Be My Girl - Bad Case of Loving You - Bésame Mucho - Big Me - Crazy - Crying - Do Wah Diddy Diddy - Don't Stop - Footloose - Guitars, Cadillacs - Help Me Rhonda - I'll Be There - Ironic - Let's Stay Together - Longer - Low Rider - Me and Bobby McGee - My Maria - My Own Worst Enemy - Name - On Broadway - Pinball Wizard - Summer in the City - Three Little Birds - Time Is on My Side - What I Got - Woman - You're My Best Friend - Zombie / Guitare
38.30 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Compilation : Un Siècle
de Chansons Francaises :
1949-1959 En Français Tous Les Instruments [Partition] Fortin
L'essentiel du patrimoine français dans une collection qui couvrira la totalitÃ...(+)
L'essentiel du patrimoine français dans une collection qui couvrira la totalité du siècle. Un sommaire alphabétique et un sommaire par année pour reconstituer l'ambiance de l'époque et interpréter les airs connus ou introuvables. 301 Chansons dans chaque volume. / Variétés / Recueil avec paroles, musique (ligne de chant) et /
40.00 EUR - vendu par Note4Piano Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Souvenirs En Français Violoncelle, Piano Salabert
Pièce inédite de Francis Poulenc, publiée avec l'autorisation de la BibliothÃ...(+)
Pièce inédite de Francis Poulenc, publiée avec l'autorisation de la Bibliothèque historique de la ville de Paris et de Benoît Seringe, secrétaire de l'Association des Amis de Francis Poulenc. Le 1er avril 1944, Le Voyageur sans bagage d'Anouilh, qui avait été créé en 1937 avec de la musique de Darius Milhaud, est repris au Théâtre de la Michodière. Francis Poulenc a été sollicité afin d'écrire une nouvelle musique de scène. On ignorait tout de cette partition inédite, jusqu'au jour où Bérengère de l'Epine, conservateur à la Bibliothèque historique de la ville de Paris, nous signala l'existence d'un manuscrit dans le fonds de l'Association de la Régie théâtrale. Poulenc mit au point sa partition entre le 19 et le 21 mars 1944. Elle comprend neuf numéros, tous écrits pour un petit effectif instrumental réunissant un hautbois, une clarinette, un violoncelle et un piano. Cependant, à la fin de son manuscrit, le compositeur reprend le #2 Lent et en donne une seconde version, pour violoncelle et piano. Curieusement, la version originale de ce numéro n'est pas biffée dans le manuscrit. Poulenc semble nous inviter à considérer comme un morceau distinct cette pièce pour violoncelle et piano dont nous proposons ici l'édition. Elle a été créée par Marc Coppey, accompagné de Jean-François Heisser, lors du concert donné durant le colloque organisé pour le cinquantenaire du décès de Poulenc, le mercredi 23 janvier 2013, salle d'orgue du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Quelques éléments sur le contexte dramatique permettront de se faire une idée du caractère du morceau, que Benoît Seringe, ayant droit Poulenc, a judicieusement choisi d'intituler Souvenirs. Le personnage principal de la pièce d'Anouilh, Gaston, a été retrouvé amnésique à la fin de la Première Guerre Mondiale. Plusieurs familles le réclament. On veut voir en lui un parent disparu. Les Renaud se montrent particulièrement tenaces - mais Gaston ne parvient à se reconnaître dans l'enfant et le jeune homme dont on lui trace le portrait : un être violent et sans scrupule. Au tableau 3 de l'acte I, resté seul un moment, écrasé par l'histoire de cet autre lui-même qu'il découvre peu à peu, indigné par le désir des personnes qui l'entourent de le ramener à elles au détriment de celui qu'il voudrait être désormais, il se murmure ces paroles : ' Vous avez tous des preuves, des photographies ressemblantes, des souvenirs précis comme des crimes? je vous écoute tous et je sens surgir peu à peu derrière moi un être hybride où il y a un peu de chacun de vos fils et rien de moi '? C'est sur ces mots que Poulenc a choisi de placer le #2 de sa partition de musique de scène. Comme il le fait souvent, il emprunte à une composition antérieure une part de son matériau. Dans ce cas précis, il réutilise pour le début du morceau la section ' Lent et mélancolique ' de l'Histoire de Babar, composée entre 1940 et 1945, créée en 1946 (à moins que ce ne soit Babar qui réutilise l'idée musicale du Voyageur). Le héros-éléphant s'est décidé à partir pour retrouver la grande forêt. Il a embrassé la vieille dame, lui a promis de revenir, l'a rassurée : jamais il ne l'oubliera. Restée seule, la vieille dame, triste et pensive, se demande quand elle reverra son ami Babar. La situation est similaire à celle du Voyageur sans bagage : solitude, tristesse, instant de trouble et de retour sur soi, crainte de l'oubli, présence des souvenirs? / Violoncelle Et Piano (Ou 2 Violoncelles)
12.00 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| The Library Of Showtunes Piano, Voix et Guitare Amsco Wise Publications
La Bibliothèque du Showtunes est un trésor des plus grandes chansons de plus a...(+)
La Bibliothèque du Showtunes est un trésor des plus grandes chansons de plus aimés du monde des spectacles musicaux. Le volume de cette collection s'étend sur plus de 85 ans de comédies musicales de Broadway et du West End. Des classiques pionnières comme Guys and Dolls, Oklahoma! et Sweet Charity aux favoris modernes tels que Le Fantôme de l'Opéra, Wicked et Le Roi Lion, tous les types de spectacle musical est représenté par ce qui est universellement salué comme les plus belles chansons du genre.Pris ensemble, ils constituent rien de moins que l'histoire de la comédie musicale racontée à travers les numéros en circulation qui sont souvent devenus des succès dans leur propre droit, ainsi que la promotion des histoires colorées dit sur ??scène.La comédie musicale sur Broadway est né dans les premières années du 20ème siècle comme un drame où l'histoire et la musique se complétaient. Non plus seulement une série de chansons reliées par un terrain fragile, ces nouvelles comédies musicales avaient substance. Premiers classiques tels que Show Boat et Carousel n'avaient pas peur d'utiliser des matières de source difficile et ils ont ouvert la voie à ce qui allait devenir une forme d'art très populaire en mesure de résoudre n'importe quel sujet et, en fin de compte, être conçu avec autant de succès en Europe comme aux Etats-Unis Etats.Célébration de la puissance passion, d'émotion et dramatique de la comédie musicale, La Bibliothèque du Showtunes est à la fois une célébration joyeuse et un ouvrage de référence durable. / Piano/Vocal/Guitare (PVG)
36.90 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Brun, Jérémy / Reynaud,
Armand : Kenny Barron :
The book - Relevés et
Analyses En Français Piano seul [Partition] Lemoine, Henry
Transcriptions et analyses par Armand Reynaud et Jérémy Brun
Je su...(+)
Transcriptions et analyses par Armand Reynaud et Jérémy Brun
Je suis honoré d'écrire quelques mots à propos d'un des plus grands pianistes, Kenny Barron. Il a été une figure importante de la scène New Yorkaise durant quarante ans et il fait partie de l'élite des pianistes de jazz dans le monde.
J'ai tout d'abord rencontré Mr Barron en 1977 dans un haut lieu du duo piano/basse, au Bradley's, dans Greenwich Village. Je l'ai entendu à Cincinnati (dans la ville où j'habitais) en 1974 avec le Quartette de Yusef Lateef et fus très impressionné. Au Bradley's, il était chaleureux et a été très encourageant avec moi, pianiste de 21 ans récemment arrivé à Big Apple (New York). Le moment venu, il me laissa m'asseoir avec son bassiste, le grand Buster Williams - ce fut un réel plaisir.
Lorsque j'ai commencé à réaliser des CD pour le bénéfice de Classical Action : Performing Arts Against AIDS, dans le début des années 90, je lui ai demandé de participer au second enregistrement Fred Hersch and Friends : The Duo Album en jouant un duo avec moi. Cette organisation collecte des fonds vraiment nécessaires pour les services de personnes atteintes du Sida et la prévention. Kenny, sans attendre, donna de son temps et joua magnifiquement. Il apparaît aussi sur le disque suivant, The Richard Rodgers Centennial Solo Jazz Piano Album .
Nous avons également joué à deux pianos à New York au Town Hall et deux fois au Jazz Standard, pour mon plus grand plaisir. C'est un partenaire merveilleux et compréhensif, disposé à tout essayer. Bien qu'il soit difficile de l'identifier, et je ne veux le mettre dans aucune sorte de boîtes, je perçois son style comme étant en grande partie influencé par McCoy Tyner (les lignes longues et claires) et Tommy Flanagan (le phrasé et l'utilisation de l'espace). Il a réussi à obtenir le statut rare de maître du jazz par la vertu de sa longévité, sa profondeur et sa musicalité. Nous partageons tous les deux une passion pour la musique de Monk, Strayhorn et de l'American Popular Songbook et nous sommes tous les deux de grands partisans de l'idée de rendre ce que nous avons absorbé en enseignant aux jeunes pianistes et en devenant leurs mentors.
En plus, il a une personnalité chaleureuse et engageante - il est d'un grand soutien, a un grand sens de l'humour et une attitude posée. Je suis très heureux que ce livre puisse apporter un éclairage sur le parcours du pianiste Kenny Barron - je suis sûr que cela sera d'une grande valeur musicale et historique pour tous ceux qui suivent l'évolution du piano jazz. / Jazz / Partition /
54.50 EUR - vendu par Note4Piano Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| The Beatles Guitar Chord
Fake Book Paroles et Accords [Partition] Hal Leonard
Par BEATLES THE. Jouez et chantez 200 de vos chansons préférées des Beatles !...(+)
Par BEATLES THE. Jouez et chantez 200 de vos chansons préférées des Beatles ! Ce recueil contient les diagrammes d'accords de guitare, les informations sur le capodastre, les paroles complètes et les indications de mélodie vocale pour la première phrase de chaque chanson afin de vous mettre sur la voie. La reliure permet de tourner facilement les pages et de rester à plat sur le pupitre. / Date parution : 2023-07-31/ Recueil / Accords de Guitare
59.70 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Voyage Par-Delà
Les Fleuves Et Les Monts
(DUFOURT HUGUES) En Français Orchestre [Partition] Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Il s'agit d'une oeuvre particulièrement représentative du ...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Il s'agit d'une oeuvre particulièrement représentative du genre de peinture qui a pris son essor pendant le Xe et XIe siècles sous le règne de la dynastie des Song du Nord (960-1127) et qui place la peinture chinoise sous le signe de l'unité retrouvée. Le style 'nordiste', inauguré par Ching Hao et Kuan T'ung se trouve porté à son point de tension extrême par Fan K'uan (fl. 990-1020) dont le Voyage par-delà les fleuves et les monts figure et résume la peinture des grands maîtres classiques de cette époque. L'art du trait calligraphique s'applique au traitement des parois et des surfaces, tout comme les rides en goutte d'eau servent à renforcer les effets de hauteur. Il existe, dans cette toile, une certaine contradiction entre l'éloignement des choses et le caractère abrupt d'un mur primordial qui s'impose avec une évidence absolue. On voit une imposante falaise rocheuse s'arracher d'un abîme et s'élancer jusqu'au ciel, comme un surgissement de l'inaccessible, surplombant un paysage escarpé que vient encore aiguiser le relief âpre et tourmenté de la végétation du premier plan. A la verticale, une broussaille de forêts lointaines semble agrippée aux sommets. Sur la droite, la chute vertigineuse d'une cascade tombant des hauteurs se déroule comme un ruban de soie. En avant-plan, un groupe de rochers laisse entr'apercevoir, plus bas, une caravane de mules dont le trait presqu'imperceptible laisse pressentir l'insignifiance de l'être humain face à l'immensité de la nature. On notera aussi le style sévère et dépouillé de ce paysage majestueux, son allure austère et solennelle qui souligne le caractère sacré des montagnes - la demeure des dieux - dans la peinture monumentale de paysage des Song du Nord. L'altitude est le véritable personnage de cette oeuvre célèbre, une peinture sur soie, d'encre et de couleurs légères, qui est conservée au Musée national du Palais de Taipei, à Taïwan.
J'ai cherché à rendre ce sentiment plénier de la nature au grand orchestre, en sorte que l'articulation du souffle ne soit jamais interrompue par des notations accidentelles ou des velléités de développement. La pièce se déroule d'un seul tenant, comme une trame élémentaire, à l'image d'une continuité où toute interruption est arbitraire. Elle est parcourue d'un seul rythme enveloppant des tensions opposées - ascension et suspens, émergence et pesanteur. Une association instrumentale y domine, celle du pupitre des clarinettes allié à celui des trombones, avec des modes de jeu qui projettent les trombones dans l'extrême grave et diffractent le son de la clarinette en un tremblement de multiphoniques. Deux compositeurs, Ivà n Solano, clarinettiste, et Dominique Delahoche, tromboniste, ont bien voulu me guider dans cet inventaire des nouvelles ressources instrumentales. Il est difficile de parler de la forme de l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une transformation incessante, constitutive, à l'instar d'une forme-flux sans cesse renaissante et tendue vers un perpétuel effort d'intégration et de condensation. La forme n'est plus qu'une puissance obscure et négative qui se confond avec le rythme de la couleur ou de la masse.
Une toile de fond 'd'harmonie-timbre', constamment dressée, suggère l'étendue et la profondeur, et figure, si l'on veut, une sorte de fond spatial qui serait l'espace même du paysage. Les seuls événements qui scandent le processus sont des 'coulées de forces' qui excèdent toute limite définie et suggèrent des régimes dynamiques variés.
Ce Voyage par-delà les fleuves et les monts, d'après Fan K'uan, est l'objet d'une commande conjointe de l'Orchestre Philarmonique de Nice et du CIRM.
Hugues Dufourt / contemporain / Répertoire / Orchestre
46.10 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Prima La Musica E Poi Le
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Le projet ' OPERA ' - spectre de théâtre musical européen dans Einzeleditione...(+)
Le projet ' OPERA ' - spectre de théâtre musical européen dans Einzeleditionenwidmet l' édition critique des oeuvres marquantes du théâtre européen de la musique du 17e 20 Siècle.Emis un total de 21 compositions en franCais, italien , allemand, anglais , scandinaves et d'origine slave , qui genres aussi ciblés sont inclus , qui ont reCu peu d'attention dans les entreprises éditoriales précédentes et apportent chacun leurs propres problèmes éditoriaux avec elle , comme le ballet , la musique de théâtre , mélodrame ou opérette .Une nouvelle fonctionnalité est la présentation sous la forme d' éditions dits hybrides , publié par les scores welchendie dans les sources de tissu lié , et la undtextlichen musical traditionnel , les éditions des textes dramatiques et les rapports critiques sont préparés et présentés sur une plate-forme électronique ( Edirom ) .Les décisions de l'éditeur est grâce complètement transparent pour la capacité à accéder aux sources sous-jacentes de l'utilisateur . Ce particulier de ' OPERA ' poursuivi accès éditoriale ouvre de nouvelles perspectives pour la science , la scène et concert semblables.La présentation numérique des éditions OPERA utilise le Edirom logiciel , qui a été développé dans le même , basé sur le projet de la Fondation allemande pour la recherche ( DFG ) Université de Paderborn . Tous les composants de la partie électronique sont codés selon les normes modernes en XML , les portions de texte utilisant la norme de la ' Text Encoding Initiative ' ( TEI ) .Les premiers volumes de la série avec Edirom ( Digital Music Edition) :- Antonio Salieri , Giambattista Casti : ' Prima la musica e poi le parole ' (1786 ) , Ed . Thomas Betzwieser / Adrian La Salvia ( BA 8811 )- Adolphe Beno t Blaise , Marie -Justine- Beno te Favart : ' Annette et Lubin ' (1762 ) , Ed . Andreas Münzmay ( BA 8812 )- Thomas Arne , Isaac Bickerstaff , ' Love in a village ' (1762 ) , Ed . N.N. ( BA 8814 )- Ferdinando Paër , Giacomo Cinti : ' Leonora ossia L'amor conjugale ' (1804 ) , Ed . Norbert Dubowy ( BA 8813 )- Pierre de Lindpaintner , Johann Wolfgang von Goethe , Carl Seydelmann : ' Ouverture , entreacte , des choeurs et des chansons à Faust de Goethe par le cadre pittoresque de Carl Seydelmann ' (1832) , Ed . Antje Tumat ( BA 8815 )' Prima la musica e poi le parole ' ( BA 8811 ) :Le 7 Février 1786 s'inscrivait dans le cadre d'un festival , avait invité à l'empereur Joseph II dans l'Orangerie du château de Schönbrunn , un concours musical mémorable . L'Italien ' Hofoperisten ' a présenté le ' Impresario ' de Mozart , qui a été présenté par un ensemble Singspiel allemand , en face de l' opéra-bouffe ' Prima la musica e poi le de libération conditionnelle ' par Antonio Salieri . Cette satire délicieux opéra appartient au genre de la ' metamelodramma ' dans laquelle l'opéra est l'objet de l' action elle-même . Les personnes impliquées dans une production d'opéra , comme poète , compositeur et Prima Donna , se produisent même en apparence . De cette faCon , il ya une auto-réflexion humoristique de l'artiste dans les personnages de théâtre . Par Salieri dans ce ' théâtre dans le théâtre ' dans le arias aussi parodié la musique de Giuseppe Sarti de ' Giulio Sabino , ' il joue avec pré- existant , le public de première de la musique bien connue . Grâce à sa réflexion musicale sur le style musical et dramatique et la discussion de la priorité de parole ou de son, ce chef-d'oeuvre s'avère précurseur précoce de Richard Strauss ' Capriccio ' .La nouvelle édition de la partition dans le cadre de ' OPERA - spectre de théâtre musical européen dans les éditions simples ' a apporté de nombreux changements avec lui ( livret , les indications scéniques , articulation , ornements , etc.) / Opéra
592.20 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Otto Klemperer :
Symphonies et ouvertures
romantiques CD [Coffret CDs]
- Record Label: Emi Classics<br /> - Catalog#: 4043092<br /> - Coun...(+)
- Record Label: Emi Classics<br /> - Catalog#: 4043092<br /> - Country Of Release: NLD<br /> - Year Of Release: 2012<br />
25.93 EUR - vendu par Amazon Délais: En Stock | |
| Easy Classics To Moderns Piano seul [Sheet music] - Facile Amsco Wise Publications
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En 1968, le premier volume de la collection CLASSICS TO MODERNS a été reçu avec enthousiasme par les professeurs de musique. Depuis, avec l'arrivée de nouveaux volumes, la collection a reçu l'approbation totale des professeurs et des étudiants pour son contenu utile et sa bibliothèque unique de morceaux pour piano. Tout ceux intéressés par la littérature pour piano ont été servis grâce à ces compilations intelligentes et une édition judicieuse par Denes Agay. Cette collection pour piano a imposé un nouveau standard pour l'apprentissage du piano et se distingue par une approche éditoriale qui reste fidèle aux intentions du compositeur.Ces 142 morceaux par les maîtres de la littérature pour piano s'étendent d'une période allant de la seconde moitié du XVIIème siècle à aujourd'hui. / Piano / 160 pages / Partition
20.60 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
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