Durant sa brève carrière d'organiste, Beethoven, comme Mozart avant lui, n'a rien laissé pour l'orgue si l'on excepte une Fuguette sans grand intérêt ainsi que deux Préludes dits 'circulaires' qui ne sont pas sans rappeler le 'Prélude pour sonder si l'accord est bon partout' de Jean Denis (1650). C'est donc tout à fait accidentellement que les trois pièces présentées ici virent le jour en 1799 à destination du petit orgue à cylindre installé dans le cabinet d'automates du comte Joseph Deym-Müller, et pour lequel Mozart avait travaillé huit années auparavant. Ecrite sur quatre portées, l'oeuvre vaut d'être réduite et, parfois, légèrement modifiée pour en faciliter l'exécution sur un orgue d'importance moyenne. / Orgue