Charles Louis Ambroise Thomas est un compositeur français, réputé au XIXe siècle pour ses opéras, notamment le célèbre Mignon, né à Metz le 5 août 1811 et mort à Paris le 12 février 1896. Enfant prodige, fils d'un violoniste de Metz, Jean-Baptiste-Martin Thomas, et d'une cantatrice, Ambroise Thomas apprend la musique avec son père en même temps que l'alphabet, pratiquant le piano et le violon. Son père meurt en 1823, laissant la famille sans ressources. Son épouse s'installe à Paris en 1827 et, l'année suivante, Ambroise intègre le conservatoire de Paris, où il est notamment l'élève de Zimmerman, Doulen, Lesueur pour la composition, et Kalkbrenner pour la classe de piano. Il remporte le premier prix de piano en 1829, le premier prix d'harmonie en 1830 et, après une première tentative infructueuse en 1831, le Prix de Rome en 1832 avec la cantate Herman et Ketty.
Pendant son séjour en Italie à la Villa Médicis, il compose essentiellement de la musique de chambre et se lie avec Hippolyte Flandrin, qui fait son portrait et Ingres, alors directeur de l'Académie. Il voyage ensuite à Vienne, Munich et Leipzig. C'était alors, selon les souvenirs de Léon Escudier, « un jeune homme à la taille élancée, à la physionomie expressive qu'éclairaient des yeux bleus d'une douceur attrayante, à la démarche nonchalante, aux manières élégantes et polies. Ce svelte jeune homme à la voix flexible et pénétrante, ne se faisait pas trop prier quand on l'engageait à se mettre au piano. Il jouait fort bien de cet instrument, non point à la manière des virtuoses de concert en quête de bravos et n'ayant souci que d'une sonorité bruyante ; mais en poète qui sait parler au c?ur et trouver de fines couleurs pour peindre ses transports et ses rêves. »
À son retour à Paris en 1837, Thomas se lance dans la composition d'opéras, qui seront tous joués. Si certains des opéras de cette période, écrits dans un style léger et mélodieux, ont du succès, aucun ne se soutient durablement au répertoire : La Double Échelle (1837), qui lui vaut les compliments d'Hector Berlioz ; Le Caïd (1849), opérette brillante qui remporte un grand succès ; Le Songe d'une Nuit d'Été (1850), fantaisie dramatique bien accueillie, où l'on rencontre Falstaff et Shakespeare lui-même mais pas Titania ni Obéron ; Raymond (1851), dont l'ouverture est restée populaire, Le Roman d'Elvire, etc. Grâce au succès du Caïd, Ambroise Thomas est triomphalement élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1851, écrasant Berlioz qui n'obtient pas une seule voix. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia