Cornelis Verdonck (1561 - 1625) Pays-Bas Corneille (Cornelis en néerlandais) Verdonck, né en 1561 à Turnhout et mort le 5 juillet 1625 à Anvers, est un polyphoniste de l'école franco-flamande de la fin de la Renaissance, originaire des Pays-Bas méridionaux. L'un des derniers membres de cette école pendant la Contre-Réforme, il se distingue surtout comme compositeur de madrigaux dans un style caractérisé par des traits à la fois italiens et néerlandais. On connaît de lui des chants sacrés et des madrigaux à cinq, à neuf et à dix voix, imprimés à Anvers et à Cologne, de 1585 à 1604.
Verdonck est un représentant tardif du style madrigalesque italien en dehors de l'Italie. Il a composé des madrigaux sur des paroles italiennes sans jamais avoir mis le pied sur le sol italien. Il avait adopté un style assez conservateur, en évitant les innovations de la musique du baroque naissant vers 1600, telles que la monodie et la basse continue. Préférant plutôt travailler dans le style de la polyphonie vocale de la fin du xvie siècle, il écrit, pour la préface de son recueil de madrigaux de 1599, des propos cinglants sur le déclin des normes musicales dans son pays natal, jadis le centre de la musique européenne :
« […] soit ses douces harmonies ont été interrompues par les tempêtes de Mars, trop longtemps maître de ces régions, soit la musique a cessé d'être considérée par celui qui, plein de confusion […], n'est pas capable de reconnaître ce qui est tellement riche en accords et en harmonie1. »
Ce qui subsiste de l'œuvre de Verdonck se compose, pour la plus grande partie, d'œuvres sacrées. Pourtant, il a également écrit des chansons et madrigaux italiens et français. Certaines de ces chansons ont été écrites pour un nombre de voix inhabituellement élevé. Ainsi, son recueil Poésies françaises de divers autheurs, de 1599, est destiné à dix voix indépendantes. La texture de la musique est le plus souvent en contrepoint, avec parfois des syncopes animées. Aux paroles de l'un de ses madrigaux, Donna belle e gentile, on a substitué celles d'un texte en anglais (Lady your look so gentle), paru dans Musica Transalpina, une collection rassemblée par Nicholas Yonge, qui a ainsi lancé l'engouement excessif pour les madrigaux en Angleterre.
Verdonck et d'autres compositeurs, tels que Hubert Waelrant et André Pevernage, ont mis en musique des vers « brabançons » (c'est-à-dire en néerlandais, mais à la mode et dans le style des Brabançons) de Jean van der Noot. On ne conserve aucune trace de ces chansons néerlandaises, si ce n'est leur mention dans une source indirecte.
L'œuvre de Verdonck contient plusieurs motets et un Magnificat à quatre, à cinq et, même, à six voix. Le Magnificat de 1585, à cinq voix, est reproduit sur une gravure originale sur cuivre. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia
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