Vincent d' Indy (1851 - 1931) France Vincent d'Indy, né à Paris le 27 mars 1851 et mort à Paris le 2 décembre 1931, est un compositeur français et un enseignant prolifique. Il fut un des créateurs de la Schola Cantorum de Paris.
Bien qu'il soit un musicien croyant, Vincent d'Indy a écrit, en réalité, peu de musique liturgique.
Sa production qui a été la plus déterminante, de son temps et au-delà, sont les trois volumes des Cours de composition (publication achevée en 1933, par un de ses élèves, Guy de Lioncourt). Les originaux sont conservés à la Bibliothèque du conservatoire de musique de Genève. En effet, Henri Gagnebin qui a été le directeur de ce conservatoire de 1925 à 1957, avait fait ses études musicales à la Schola Cantorum (l'école de musique fondée par Vincent d'Indy, Charles Bordes et Alexandre Guilmant en 1896 à Paris). De plus, Gagnebin qui resta fidèle à d'Indy, s’est toujours efforcé de respecter les œuvres de ce dernier.
Une de ses premières œuvres (composée entre 1869 et 1872) est une symphonie en la mineur, qu'il surnomma 'italienne'. Elle lui fut inspirée par un voyage qu'il fit en Italie à cette époque. Chacun des mouvements représente une ville : Rome pour l'imposant premier mouvement, Florence pour le scherzo, Venise pour le mouvement lent, et Naples pour le finale. La symphonie (sans numéro d'opus), dénote déjà une certaine maîtrise de l'orchestration. Cette symphonie s'inspire vraisemblablement de la quatrième symphonie, dite « Italienne », de Felix Mendelssohn (même tonalité, même nom, finale en saltarello…).
Le Chant de la cloche, opus 18 (en un prologue et sept tableaux, composée de 1879 à 1883, publiée chez Hamelle), est une légende dramatique inspirée par la ballade de Schiller. Mais d'Indy — qui a écrit avec Robert de Bonnières tout le poème — a situé l’histoire dans une ville « libre » du nord de la Suisse, à la fin du xive siècle et au début du xve siècle.
Pour se détendre du Chant de la cloche, Vincent d’Indy écrit en décembre 1882 trois valses pour piano dont l’ensemble constitue Helvetia (opus 17). Cette œuvre est un témoignage sincère de d’Indy pour la Suisse. En effet, chacune de ces valses illustre son récent voyage en Suisse au retour de Bayreuth. Le recueil paraît chez Hamelle en mars 1884.
Chacune de ces valses en forme de lied porte le nom d’un site de la Suisse alémanique. Ainsi, Aarau (la première valse), semble rappeler la grâce indolente de Gabriel Fauré à qui elle est dédiée. Son rythme syncopé et ses quelques variations offrent une impression de balancement expressif. Ensuite, Schinznach (la seconde valse), dédiée à André Messager, paraît dans son contour mélodique moins raffinée exceptée la charmante relation tonale qui allie les répétitions du motif principal. Enfin Laufenburg (la troisième et dernière valse), dédiée à son ancien maître de piano Louis Diémer, possède dans ses cinq sections une écriture sensible, tendre et souple.
Concernant le renommé Fervaal, opus 40 (action musicale en trois actes et un prologue, sur un poème de Vincent d'Indy, composée de 1881 à 1895, publiée chez Durand), c’est la création intégrale qui a été remarquée en Suisse, alors que cette création eut lieu au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles (Belgique), le 12 mars 1897.
Le 15 mars 1897, l’article de Anth. Dubois, dans La Gazette musicale de la Suisse romande, fut très élogieux : « C’est le plus beau drame qui ait été écrit en France, sans aucune restriction, et même, dût-on me vomir des injures pour mon hérésie, c’est l’œuvre lyrique la plus grandiose, la plus sereine d’éloquence et d’expression, la plus libre de forme et la plus profonde de pensée écrite jusqu'à présent — j’entends les murmures gronder sourdement — Wagner, l’immortel Wagner lui-même, dépassé, non, mais égalé, complété, achevé peut-être, car d'Indy a réussi à rectifier une pensée philosophique qui ne fut pas toujours d’une vérité incontestable ». Il conclut sur l’éclatante beauté : « C’est une originalité forte et puissante, c’est un génie jeune, et c’est sur lui que le monde musical doit à présent tenir les yeux fixés. C’est lui qui développe et continue l’œuvre réalisée par Wagner et l’on peut attendre de son génie qu’il recule encore les bornes de notre art ».
À la même date, un article signé anonymement G., parut dans le Courrier de Genève : « […] elle consacre définitivement le beau et vigoureux talent du jeune maître en qui l’école française a placé ses plus belles espérances. » Sur la nouveauté du style, on lit : « Il n’y a donc pas de raisons pour ne pas se réjouir du rayonnant et splendide triomphe des idées nouvelles et en tirer tout le parti possible jusqu’au moment où elles ne satisferont plus notre insatiable besoin d’inconnu ».
L’autre action musicale non moins renommée, L'Étranger, opus 53 (en deux actes, composée de 1898 à 1901, éditée chez Durand), suscita l’intérêt des musicologues suisses. Ainsi, les revues Courrier de Genève et Gazette musicale de la Suisse romande (Anth. Dubois) ont parlé de ce nouveau drame musical.
La plus connue des symphonies sur la nature, la Symphonie sur un chant montagnard français, opus 25 (en trois mouvements, composée dès 1886, éditée chez Hamelle) — dite la Cévenole pour piano et orchestre (qui n'est pas un concerto) — fut écoutée par des critiques suisses. Par exemple, le franc succès du Concert Lamoureux de janvier 1931 fut relaté le 1er février 1931 dans le Journal de Genève.
De même, le concert d’octobre 1930 à Barcelone (Espagne), où Vincent d'Indy dirigea l'Orchestre de Pablo Casals pour sa Symphonie no 2 en si bémol Opus 57 (en quatre mouvements, composée en 1902-1903, éditée chez Durand), fut critiqué le 1er novembre 1930 dans le Journal de Genève.
La conférence publique du 17 novembre 1920 de H. Lichtenberger (professeur à l’Université de Paris) donnée Salle du Bierhübeli (Société d’études françaises de Bern) sur la Légende de Saint-Christophe, opus 67 (drame lyrique en trois actes et huit tableaux, sur un poème de Vincent d'Indy, composée de 1908 à 1915, publiée chez Rouart-Lerolle).
Plus surprenant, l’œuvre Veronica, opus 76, est due à un jeune littérateur suisse. Au printemps de 1913, Vincent d'Indy reçoit la visite de Charles Gos. Ce dernier lui apporte son drame en cinq actes, drame alpestre qui enchante d'Indy. Commencée en été 1914, cette œuvre fut achevée par d'Indy le 15 septembre 1920. Cette musique de scène pour flûte, hautbois, clarinette, basson, deux cors et quintette à cordes, n’a été ni jouée ni publiée.
La Sonate en Ré majeur, opus 84 (composée en 1924-1925, éditée chez Rouart-Lerolle) fut créée le 5 mars 1926 dans la Salle des Agriculteurs (Paris) par Edwige Bergeron (violoncelle) et Vincent d'Indy (piano). C’est cette création qui retint l’attention de la Gazette de Lausanne du 25 juillet 1926. On y loue la ferme allure, le sentiment éloquent et la technique plus aisée.
Ce même article cite aussi (même concert) le Thème varié, fugue et chanson, opus 85 (composée en 1925, éditée chez Rouart-Lerolle), œuvre pour piano dédiée à Blanche Selva. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia