Mon intérêt pour la musique s?est éveillé avec la découverte des Beatles ; cette rencontre musicale fut décisive pour toute l?orientation que j?allais donné à ma vie.
A 14 ans donc je me mis à apprendre la guitare classique, qui fut mon premier instrument et que je pratique toujours. Mais à la maison, chez ma grand-mère, trônait un piano qui avait servi à créer les opérettes marseillaises, La belle de Cadix et Marinella font partie du patrimoine familial. hall. Mon grand-père était l?impresario d?Yves Montand et de bien d?autres artistes d?avant-guerre.
Ce piano m?attirait tellement que j?ai appris tout seul à en jouer en transposant divers morceaux de guitare, dont les Beatles évidemment, et en déchiffrant le stock de vieilles partitions de ma grand-mère. Plus tard j?ai intégré la classe de piano mais j?étais déjà majeur.
A 18 ans les choses sont allées très vite. Je faisais partie d?un groupe de Rock qui a été signé dans la plus grande maison de disque de l?époque (CBS) en même temps que TRUST et Francis Cabrel, ce dernier a même fait notre première partie à un de nos premiers concerts (il était fan). Mais nous n?avons pas eu la même carrière ! De là j?ai fréquenté tout le Show-biz parisien pendant dix ans. J?ai notamment participé à l?émission Champs Elysées de Michel Drucker, de 1983 à 1990, où j?ai eu la chance d?accompagner au sein d?un grand orchestre et sous la baguette des plus grands arrangeurs français des artistes comme Charles Trenet, Yves Duteil, Enrico Macias, Gilbert Bécaud, Mireille Mathieu, François Valéry, Charles Dumont et bien d?autres. Parallèlement j?ai intégré l?orchestre du Moulin Rouge où j?ai sévi de 1985 à 1990. La veille de mon départ pour Tahiti j?étais à Lille avec Pierre Bachelet pour mon dernier Champs-Elysées.
Musicalement j?ai toujours été plus intéressé par la composition, l?orchestration et la direction d?orchestre que par l?interprétation. J?ai donc travaillé en tant qu?arrangeur-compositeur et réalisé beaucoup de musiques de génériques, de chansons, de maquettes pour divers artistes en métropole comme à Tahiti.
Venu deux fois en vacances à Tahiti voir mon frère batteur et professeur au conservatoire, j?avais été enthousiasmé par ce pays. Une place s?est libérée et j?ai intégré le CAPF, un peu las de la vie parisienne. J'ai beaucoup travaillé dans une boîte de Jazz un temps célèbre à Papeete (le New Orleans) cela m?a permis de développer ma connaissance du Jazz avec des musiciens américains invités régulièrement.
Le conservatoire, lui, m?a permis de monter un grand orchestre dont nous n?avons pas à rougir et avec lequel nous avons réalisés, en dehors de programmes de musique classique, des comédies musicales telle Notre-Dame de Paris et bien d?autres projets. Sur le plan local nous avons, avec le TROPICAL BAND crée par Stéphane, accompagnés quasiment tous les grands noms de la chanson polynésienne pour des occasions spéciales (Heiva Upa Rau, Himene Patitifa, 9 semaines et un jour).