Ferdinand Heinrich Thieriot (né à Hambourg le 7 avril 1838 – mort le 31 juillet 1919 à Hambourg) est un violoncelliste et compositeur allemand. Ferdinand Heinrich Thieriot naît dans une vieille famille de marchands huguenote de Leipzig, dont les racines remontent à 1703. Son grand-père, Paul Emil Thieriot, était violoniste amateur1, philologue et ami du poète Jean Paul. Son père, Theodor Heinrich Thieriot (né le 20 février 1815 à Leipzig), est installé à Hambourg depuis 1835. Ferdinand a cinq frères et sœurs.
Son grand-père encourage l'enfant à apprendre le piano et le violoncelle – avec Louis Lee –, mais les leçons de musique lui pèse. Son père l'imagine plutôt avoir une bonne compétence de marchand. C'est quand il aide celui-ci à quelques tâches subalternes qu'il comprend que la pratique instrumentale n'est pas si mauvaise après tout. Le piano et le violoncelle devenaient les choses les plus délicieuses sur Terre, en comparaison du bureau paternel.
Thieriot étudie d'abord la composition avec Eduard Marxsen à Altona près de Hambourg, avec qui Brahms s'est formé pendant dix ans. Puis avec Carl Gottlieb Reißiger à Dresde, et plus tard avec l'un des plus grands pédagogues du temps, Josef Rheinberger à Munich pendant deux ans. Il se perfectionne au violoncelle avec Friedrich August Kummer à Dresde. En février 1863, il effectue un voyage à Paris où il assiste à un opéra de Giacomo Meyerbeer.
Après sa formation, il travaille à Hambourg, puis à Leipzig (1867) en tant que chef au théâtre à Ansbach, et de 1868 à 1870 à Glogau (aujourd'hui Głogów), en tant que chef de la Singakademie (académie de chant). Enfin comme directeur artistique du Musikverein de Styrie à Graz pendant quinze ans, dès octobre 1870. Il était en concurrence avec Heinrich von Herzogenberg, natif de Graz, qui était aussi un ami de Brahms et dont l'épouse, Elisabeth von Stockhausen (de), avait étudié le piano avec Brahms. La direction du Steiermark, après avoir pris l’opinion de Brahms à propos de Thieriot, a opté en sa faveur. À Graz, Thieriot est directeur artistique et en 1875/76 Musikdirektor. Son mandat était clairement formulé avec des contraintes et autorisations préalables. Avec les nombreuses célébrités qui venaient jouer à Graz, il contribue à l'apogée de la vie musicale, notamment en jouant beaucoup Wagner.
Entre 1870 et 1877, en plus de sa charge, Thieriot enseigne l'harmonie à l'école de musique. Parmi ses élèves les plus réputés on trouve la violoniste Marie Soldat Roger et le compositeur roumain George Dima. Après 1895, Thieriot travaille comme compositeur indépendant entre Leipzig et sa ville natale. Il est membre du conseil d'administration de la Bach Gesellschaft (1897).
En 1902, il reprend définitivement le chemin de Hambourg, où il vit jusqu'à sa mort. Il est président de la Hamburg Tonkünstlerverbandes et plus tard membre honoraire. Ont lieu dans la ville hanséatique de nombreuses représentations de ses œuvres par la Philharmonique de Hambourg et l'Académie de chant, sous la direction de ses principaux promoteurs et amis : Julius Spengel, Gustav Kogel et le chef Siegmund von Hausegger, ou bien au Gewandhaus de Leipzig. Ses œuvres reçoivent toujours de très bonnes critiques. Par exemple sa symphonie en ut-dièse mineur le 18 mai 1908 sous la direction de Julius Spengel : « Thieriot a finalement évolué à partir de sa modestie de longue date et peut maintenant être cité en compagnie de Brahms et de Bruckner ».
Comme violoncelliste, outre le concertiste, Thieriot était un partenaire convoité pour la musique de chambre. Il a participé aux quatuors Casper et Payne, avec Theodor Billroth, créant de nombreuses œuvres de Brahms (un ami de Billroth).
Ferdinand Thieriot meurt à Uhlenhorst, un quartier respectable sur la rive Est de l'Alster, le lac de Hambourg. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia
Arrangement de Beethoven de l'Opus 61 pour piano, Opus 61a