Robert Planquette, né le 31 juillet 1848 à Paris où il est mort le 28 janvier 1903, est un compositeur français, spécialisé dans l'opérette.
Planquette fut formé au Conservatoire de Paris, où il eut pour professeur l'auteur d'opéras-comiques Jules Duprato et dont il sortit sans la moindre récompense. Ses premières œuvres furent des mélodies et des marches militaires, dont le célèbre air patriotique Le Régiment de Sambre-et-Meuse (1867), qui évoque les armées révolutionnaires de 1792, sur un poème de Paul Cézano.
Ténor à la voix agréable, il chanta dès sa jeunesse des chansons et airs d'opéra dans des cafés-concerts en s'accompagnant lui-même au piano.
En 1872, il se mit à composer des ouvrages lyriques, dont les premiers furent des pochades : Méfie-toi du pharaon, par exemple. Il obtint son premier succès avec sa quatrième opérette, Paille d'avoine, créée aux Délassements-Comiques en 1874.
Entre 1872 et 1897, il composa une vingtaine d'opéras-comiques et d'opérettes, aujourd'hui presque toutes oubliées. Quelques théâtres montent encore aujourd'hui Rip (1882), mais son œuvre la plus célèbre, avec laquelle il acquit une immense notoriété, est l'opéra-comique Les Cloches de Corneville (1877). L'intrigue fait appel à une vieille légende de Normandie. Elle connut un succès immédiat et fut représentée à Londres en 1878. Cette œuvre continue à se maintenir à l'affiche et demeure l'un des ouvrages lyriques français les plus populaires. La Chanson du mousse, une barcarolle tirée des Cloches de Corneville, est jouée au violon par William K.-L. Dickson dans la première expérience d'enregistrement de cinéma sonore, en 1894 ou 1895 : le Dickson Experimental Sound Film.
Robert Planquette était un compositeur doté d'un sens de la mélodie, du rythme et de la facilité d'écriture pour concocter des airs très populaires au goût du jour. On peut le classer parmi les « maîtres de l'opérette » au même titre de Jacques Offenbach, Hervé, Charles Lecocq, Edmond Audran et Louis Varney.
Par suite d'un refroidissement contracté à la sortie d'une répétition des Cloches de Corneville au théâtre de la Gaîté, Planquette mourut le 28 janvier 1903 dans son hôtel du boulevard Pereire. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, 93e division.
Il possédait une villa, Les Cloches, à Merville, près de Cabourg, où il était conseiller municipal.