Daniel-François-Esprit Auber est un compositeur français, né à Caen le 29 janvier 1782 et mort à Paris le 12 mai 1871.
S'il s?inspira à ses débuts de l?auteur du Barbier de Séville, Gioachino Rossini, il perpétua surtout la tradition de l'opéra-comique français dans la lignée de François-Adrien Boieldieu. Il inspira, avec Jacques Fromental Halévy, Richard Wagner lorsque celui-ci écrivit Rienzi.
Parisien obstiné « n?ayant jamais eu le temps » de se promener hors de la capitale, épicurien, mélodique et spirituel, il fut galant plus que passionné, élégant et garda, dans l?extrême vieillesse, une fine intelligence et une verve aimable. Il a été un musicien invariablement heureux, aimé, promu par ses contemporains, en raison de ses succès, au rang de grand maître. À ses indéniables qualités, il ajoutait un humour qui le rendit encore plus sympathique. N?avait-il pas coutume de dire : « Si j?assistais à un de mes ouvrages, je n'écrirais de ma vie une note de musique »?
Auber est considéré par beaucoup de musicologues comme l?« anti-Berlioz ». Tenant de l?académisme en vigueur dans la première moitié du xixe siècle, il va être à ce titre « snobé » par les musiciens mais aussi le public du xxe siècle. Seuls certains airs de bravoures et quelques ouvertures l?ont maintenu péniblement dans l?imaginaire collectif. Sa musique mérite certainement meilleure considération si l?on se place dans le contexte social et culturel de l?époque surtout qu?en plus, Auber ne manque pas de qualité.
Auber travaille pour le théâtre ; à ce titre il accorde une importance primordiale au texte. Il n?écrit donc pas de la musique pour elle-même mais pour que le spectacle fonctionne. C?est en ces termes que l?on peut comprendre l?aphorisme qu?il aurait prononcé d?après Malherbe : « La musique n?est pas dans la musique. Elle est dans une femme demi-voilée qui passe, dans le tumulte d?une fête, dans un régiment qui s?éloigne. »3
Il n?innove pas du point de vue de l?utilisation de l?orchestre contrairement à Berlioz, bien que ses qualités d?orchestrateurs ne soient pas à négliger. Il n?utilise qu?avec modération la virtuosité rossinienne (sauf peut-être dans Fra Diavolo où l?influence est plus manifeste), c'est-à-dire seulement dans les cas où la situation dramatique le permet ou l?exige. Le véritable apport d?Auber semble résider plutôt dans sa capacité à mettre en ?uvre les procédés visant à mieux intégrer la dimension théâtrale à la composition musicale (usage de la déclamation chantée sur une musique instrumentale, retour d?un motif musical sans pour autant devenir systématique comme chez Wagner, etc.) et à rendre ainsi toute sa substance au théâtre lyrique. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia
Niveau Avancé, Expert: Grade 7-10Die Hebriden, Op. 26