Les tringles des sistres tintaient avec un éclat
métallique, et sur cette étrange musique les
zingarellas se levaient. Tambours de basque allaient
leur train, et les guitares forcenées grinçaient sous
des mains obstinées, les mêmes chansons, les mêmes
refrains, les mêmes chansons, les mêmes refrains. Tra
la la la
Les anneaux de cuivre et d'argent reluisaient sur les
peaux bistrées; d'orange ou de rouge zébrées les
étoffes flottaient au vent. La danse au chant se
mariait, d'abor...(+)
Les tringles des sistres tintaient avec un éclat
métallique, et sur cette étrange musique les
zingarellas se levaient. Tambours de basque allaient
leur train, et les guitares forcenées grinçaient sous
des mains obstinées, les mêmes chansons, les mêmes
refrains, les mêmes chansons, les mêmes refrains. Tra
la la la
Les anneaux de cuivre et d'argent reluisaient sur les
peaux bistrées; d'orange ou de rouge zébrées les
étoffes flottaient au vent. La danse au chant se
mariait, d'abord indécise et timide, plus vive ensuite
et plus rapide.. cela montait, montait, montait,
montait! Tra la la la
Les Bohémiens, à tour de bras, de leurs instruments
faisaient rage, et cet éblouissant tapage ensorcelait
les zingaras. Sous le rhythme de la chanson, ardentes,
folles, enfiévrées, elles se laissaient, enivrées,
emporter par le tourbillon! Tra la la la