Assonance (JARRELL MICHAEL)15.30 EUR - Voir plus - Acheter Délais: 3-5 joursMatériel : Partition Langue : Français Instrumentation : Editeur : Niveau : Port minimal constaté chez ce vendeur : 2.90 EURVendeur, prix & stockPar JARRELL MICHAEL. La série des 'Assonances' de Michael Jarrell représente comme les 'Sequenze' de Berio l'idée de cycle, bien qu'elles ne soient pas forcément écrites pour instrument seul. Le compositeur les considère comme ses 'cahiers d'esquisses', 'comme un droit: celui de me concentrer sur une idée et de m'y sentir libre'*.
Assonance pour clarinette solo - créé le 22 août 1984 à l'Aspen Festival (Colorado) par Nicholas Cox - est la première de cette série, elle illustre parfaitement l'idée exprimée par le compositeur. On ressent la limitation des moyens musicaux, bien que la virtuosité instrumentale ne soit quant à elle pas vraiment limitée... Michael Jarrell part de quelques éléments de base, telle cette première cellule que l'on va retrouver (au même titre que les autres éléments initiaux) sous différentes présentations: à un tempo plus lent, avec des trilles et des notes intercalées régulièrement ou encore sous la forme d'une reprise variée, très peu de temps avant la fin de l'oeuvre. L'ensemble de la pièce repose sur un réseau très précis de relations entre différents éléments musicaux relevant soit de phénomènes difficilement perceptibles consciemment (comme les précédents), soit, au contraire, de sections bien distinctes les unes des autres que l'auditeur perçoit facilement de par leurs relations d'opposition, de contraste ou de complémentarité. Le retour varié du début fait finalement place à une coda essentiellement fondée sur la dimension polyphonique de l'instrument, qui était sous-jacente depuis le début. L'oeuvre présenta ainsi deux 'parcours' simultanés: l'un, plutôt circulaire, qui revient finalement aux éléments du début après avoir suivi une certaine trajectoire, l'autre qui fait aboutir une idée musicale (la polyphonie) développée régulièrement et progressivement. Assonance illustre bien l'idée de son titre - une forme de rime ancestrale -, mais sa richesse, sa rigueur et sa poésie vont bien au-delà d'un procédé !
Pierre Michel,
extrait du livret du disque Solos (aeon).
* Danielle Cohen-Lévinas: 'Entretien avec Michael Jarrell', in Les Cahiers de l'Ircam, coll. 'Compositeurs d'aujourd'hui', 1992, p.11.
Dans Assonance, pour clarinette (1983), Jarrell, à la manière des Sequenza de Luciano Berio, écrit des états instrumentaux qui laissent supposer qu'une seule clarinette suffit à en dévoiler plusieurs. Parti comme souvent d'un motif aux contours sériels, il décline, comme des planches d'architecte ou des esquisses de peintre - idée gouvernant toute la série des Assonances -, des situations amorcées mais jamais terminées où alternent une vision du son qui transite par la virtuosité de l'instrumentiste et une sophistication de l'écriture, plus proche d'une rhétorique de l'ornementation que d'une syntaxe. Mais au lieu d'expérimenter, comme Berio dans la Sequenza pour clarinette, toutes les ressources de l'instrument, Michael Jarrell travaille avec ses virtualités, sans nous montrer ses fonctionnements, occupant l'espace de la partition en se laissant guider par la contrainte du dessin à inventer pour que la clarinette sonne au-delà de sa reconnaissance effective. Jarrell restreint le projet musical il se fixe des règles. En revanche, il multiplie les difficultés techniques, estimant qu'il est inutile de proposer de nouveaux effets si les musiciens ne peuvent les réaliser. L'utopie du timbre s'arrête là où commencent les contraintes de l'instrumentiste. A ce titre, il mélange les catégories: le précis et l'imprécis, le décisif et l'indécis, le fiable et le douteux. Michael Jarrell insiste sur le fait qu'il existe, par exemple, deux genres de sons multiphoniques: ceux entre parenthèses à caractère imprécis, ceux sans parenthèse qu'il faut jouer avec une grande exactitude. La question du même et du différent trouve avec le timbre un écho particulièrement éloquent. Si un mode de jeu, un énoncé rythmique ou une cellule mélodique peuvent signifier tout à la fois une volonté sonore et son contraire, c'est que la syntaxe qui charpente cette esthétique du simulacre est à la fois souple et rigoureuse, intuitive et cérébrale, improvisée et écrite, harmonique et sérielle, etc. Assonance pour clarinette seule est une pièce emblématique, elle représente en raccourci ce mélange de contraintes et de libertés où se façonne l'oeuvre de Jarrell.
Danielle Cohen-Lévinas,
Extrait du livre monographique Les Cahiers de l'Ircam, coll. 'Compositeurs d'aujourd'hui, 1992 / Niveau : Difficile / contemporain / Répertoire / Clarinette Contenu: / Répertoire / 6 page(s) / Ismn: 8388607
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| Assonance (JARRELL
MICHAEL) En Français Clarinette [Partition] - Avancé Lemoine, Henry
Par JARRELL MICHAEL. La série des 'Assonances' de Michael Jarrell représente c...(+)
Par JARRELL MICHAEL. La série des 'Assonances' de Michael Jarrell représente comme les 'Sequenze' de Berio l'idée de cycle, bien qu'elles ne soient pas forcément écrites pour instrument seul. Le compositeur les considère comme ses 'cahiers d'esquisses', 'comme un droit: celui de me concentrer sur une idée et de m'y sentir libre'*.
Assonance pour clarinette solo - créé le 22 août 1984 à l'Aspen Festival (Colorado) par Nicholas Cox - est la première de cette série, elle illustre parfaitement l'idée exprimée par le compositeur. On ressent la limitation des moyens musicaux, bien que la virtuosité instrumentale ne soit quant à elle pas vraiment limitée... Michael Jarrell part de quelques éléments de base, telle cette première cellule que l'on va retrouver (au même titre que les autres éléments initiaux) sous différentes présentations: à un tempo plus lent, avec des trilles et des notes intercalées régulièrement ou encore sous la forme d'une reprise variée, très peu de temps avant la fin de l'oeuvre. L'ensemble de la pièce repose sur un réseau très précis de relations entre différents éléments musicaux relevant soit de phénomènes difficilement perceptibles consciemment (comme les précédents), soit, au contraire, de sections bien distinctes les unes des autres que l'auditeur perçoit facilement de par leurs relations d'opposition, de contraste ou de complémentarité. Le retour varié du début fait finalement place à une coda essentiellement fondée sur la dimension polyphonique de l'instrument, qui était sous-jacente depuis le début. L'oeuvre présenta ainsi deux 'parcours' simultanés: l'un, plutôt circulaire, qui revient finalement aux éléments du début après avoir suivi une certaine trajectoire, l'autre qui fait aboutir une idée musicale (la polyphonie) développée régulièrement et progressivement. Assonance illustre bien l'idée de son titre - une forme de rime ancestrale -, mais sa richesse, sa rigueur et sa poésie vont bien au-delà d'un procédé !
Pierre Michel,
extrait du livret du disque Solos (aeon).
* Danielle Cohen-Lévinas: 'Entretien avec Michael Jarrell', in Les Cahiers de l'Ircam, coll. 'Compositeurs d'aujourd'hui', 1992, p.11.
Dans Assonance, pour clarinette (1983), Jarrell, à la manière des Sequenza de Luciano Berio, écrit des états instrumentaux qui laissent supposer qu'une seule clarinette suffit à en dévoiler plusieurs. Parti comme souvent d'un motif aux contours sériels, il décline, comme des planches d'architecte ou des esquisses de peintre - idée gouvernant toute la série des Assonances -, des situations amorcées mais jamais terminées où alternent une vision du son qui transite par la virtuosité de l'instrumentiste et une sophistication de l'écriture, plus proche d'une rhétorique de l'ornementation que d'une syntaxe. Mais au lieu d'expérimenter, comme Berio dans la Sequenza pour clarinette, toutes les ressources de l'instrument, Michael Jarrell travaille avec ses virtualités, sans nous montrer ses fonctionnements, occupant l'espace de la partition en se laissant guider par la contrainte du dessin à inventer pour que la clarinette sonne au-delà de sa reconnaissance effective. Jarrell restreint le projet musical il se fixe des règles. En revanche, il multiplie les difficultés techniques, estimant qu'il est inutile de proposer de nouveaux effets si les musiciens ne peuvent les réaliser. L'utopie du timbre s'arrête là où commencent les contraintes de l'instrumentiste. A ce titre, il mélange les catégories: le précis et l'imprécis, le décisif et l'indécis, le fiable et le douteux. Michael Jarrell insiste sur le fait qu'il existe, par exemple, deux genres de sons multiphoniques: ceux entre parenthèses à caractère imprécis, ceux sans parenthèse qu'il faut jouer avec une grande exactitude. La question du même et du différent trouve avec le timbre un écho particulièrement éloquent. Si un mode de jeu, un énoncé rythmique ou une cellule mélodique peuvent signifier tout à la fois une volonté sonore et son contraire, c'est que la syntaxe qui charpente cette esthétique du simulacre est à la fois souple et rigoureuse, intuitive et cérébrale, improvisée et écrite, harmonique et sérielle, etc. Assonance pour clarinette seule est une pièce emblématique, elle représente en raccourci ce mélange de contraintes et de libertés où se façonne l'oeuvre de Jarrell.
Danielle Cohen-Lévinas,
Extrait du livre monographique Les Cahiers de l'Ircam, coll. 'Compositeurs d'aujourd'hui, 1992 / Niveau : Difficile / contemporain / Répertoire / Clarinette
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| Jarrell M. - Assonance
Iii - Clarinette Basse,
Violoncelle, Piano En Français Lemoine, Henry
La continuité entre les oeuvres trouve son apogée dans les Assonances: Les ve...(+)
La continuité entre les oeuvres trouve son apogée dans les Assonances: Les vers des plus anciens poèmes français n'ont pas de rimes mais seulement des assonances. On dit que deux vers assonent entre eux quand leur dernière voyelle accentuée est identique. Il n'est pas nécessaire que les phonèmes ou sons qui suivent ou précèdent immédiatement cette voyelle se ressemblent ou soient absolument différents dans les deux vers. L'orthographe n'a rien à voir en cette question, mais il est indispensable que ces voyelles se prononcent pareillement, qu'elles aient le même timbre . Concentré sur une idée et évoluant librement à l'intérieur de celles-ci, les Assonances, cahiers d'esquisses du compositeur, réactivent simultanément la notion de cycle des Sequenza de Berio, et la notion d'auto-analyse des Chemins du même Berio: Re-regarder le texte musical, reprendre des éléments et des expériences, varier la couleur instrumentale , tel est donc l'enjeu de ces oeuvres. Il y aurait une esthétique de l'altérité dans l'oeuvre de Michael Jarrell dont les métaphores de l'écriture sont un symptôme, et la série des cahiers d'esquisses une phénoménologie , écrit Danielle Cohen-Lévinas. Assonance (1983), pour clarinette Assonance II (1989), pour clarinette basse Assonance III (1989), pour clarinette basse, violoncelle et piano Assonance IV (1990), pour alto, tuba et électronique (ad libitum), ...chaque jour n'est qu'une trêve entre deux nuits...chaque nuit n'est qu'une trêve entre deux jours... (Assonance V) (1990), pour violoncelle et quatre groupes instrumentaux Assonance VI (1991), pour ensemble Assonance VII (1991), pour percussion Rhizomes (Assonance VII b) (1991-93), pour deux percussions, deux pianos et électroniqueconstituent donc à ce jour les premières oeuvres d'un cycle toujours ouvert où l'état instrumental ne décline pas, expérimentalement, l'ensemble de ses virtualités, mais se heurte aux limites d'une écriture musicale qui intègre elle-même les limites de l'instrument. Laurent Feneyrou, extrait du livret du disque monographique Compositeurs d'aujourd'hui, Michael Jarrell (Ircam/Ensemble InterContemporain/Adès)Enregistrement: 1 CD Accord, Eco Assonance III - Eco IIb - Aus bebung - Trei II - Essaims-cribles Ensemble Accroche Note, Jean-Philippe Wurtz Contenu : Compositeur/Auteur : JARRELL Michael Discipline/Instrument : clarinette basse, violoncelle et piano Support : Partition Style/Genre : contemporain Date de parution : janv.-89 Nombre de pages : 14 + 2x5
26.60 EUR - vendu par Woodbrass Délais: En Stock | |
| Assonance III (JARRELL
MICHAEL) En Français Clarinette Basse, Violoncelle et Piano Lemoine, Henry
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Par JARRELL MICHAEL. Michael Jarrell définit la série abondante des Assonances comme un, 'cahier d'esquisses' où il pourrait exercer son 'droit de se concentrer sur une idée et de s'y sentir libre'. Assonance III pour clarinette basse, violoncelle et piano se situe essentiellement dans le registre grave pour lequel le compositeur ne cache pas une certaine prédilection - la pérennité des sons de la clarinette basse et du violoncelle est assurée par le piano (couvercle ouvert) placé juste derrière les instrumentistes. Ainsi, en amont de l'écriture, ce dispositif acoustique et instrumental, où le silence a sa part, augure déjà de certains procédés présents effectivement dans l'oeuvre. La pièce s'ouvre sur une figure violente de petites notes rapides et disjointes qui presque instantanément viennent se dissoudre dans les résonances du piano - lesquelles donnent l'illusion de notes tenues. Cependant ce processus, maintes fois relancé et varié, se transforme inéluctablement et bientôt fusent des trilles, des notes répétées, des trémolos de grands intervalles dans des jeux en effet, d'assonance. Une sorte de climax* est atteint à la proportion du Nombre d'Or** (en nombre de mesures tout au moins), point culminant dans lequel la clarinette basse entame une cadence irascible qui très vite se propage aux deux autres instruments. Mais peu à peu, transfigurée en une lente respiration, se rappelle à nous la pulsation initiale et les trois instruments semblent trouver ici un repos. La pièce s'achève en un unisson où, dans la mémoire de l'auditeur, résonnent encore ce que l'on pourrait se risquer à nommer des 'métamorphoses du silence'.
* Climax: apothéose, sommet.
** La proportion du Nombre d'Or a la propriété d'être égale au rapport des deux parties inégales d'un tout, aussi bien qu'a celui du tout et de sa partie la plus grande. Ce rapport est un peu inférieur à deux tiers. / contemporain / Date parution : 1989-01-01/ Répertoire / Clarinette Basse, Violoncelle et Piano
28.00 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Essaims-Cribles (JARRELL
MICHAEL) En Français Clarinette Basse et Ensemble [Partition] Lemoine, Henry
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Par JARRELL MICHAEL. J'ai toujours été attiré par la danse et souvent j'ai souhaité écrire une musique de ballet. J'entends par là une musique conçue pour la danse et, si possible, écrire en collaboration avec un chorégraphe. Cette collaboration porterait avant tout sur les questions de forme et de structure. Le ballet de chambre Essaims-Cribles constitue un premier pas dans cette voie. Bien que réalisé sans chorégraphie, il a été conçu pour la danse. Pour cela, je suis parti de la représentation du mouvement, de figures géométriques, de description d'images. Toutefois, ces recettes restent personnelles et pour une création dansée, le chorégraphe conserverait bien sur sa liberté d'interprétation. Je pense néanmoins que la relation avec une musique écrite pour ballet ne pourra pas être la même qu'avec une musique imaginée par le chorégraphe, qui lui plaît et qui l'attire. Je pense que l'échange serait alors plus fort et plus profond.
Michael Jarrell
Si la voix est absente d'Essaims-cribles, le texte y est quant à lui inscrit: des vers de Patrick Weidmann, poète et peintre, ami de Jarrell, talonnent en effet la partition. Impulsion poétique plus que programme (l'oeuvre est conçue pour le ballet, mais pensée encore une fois en termes de 'mouvement, figures géométriques'), il sert de titre aux différentes parties:
ESSAIMS-CRIBLES
INHALE D'URGENCE
TEMPETE-ARC D'ANGLE
S'IMMISCE
A PERTE
LONGITUDE
CURVISME ABATTU
TANGENCE FACIALE
ENTRE RESSACS ENTAMES
APESANTEUR DEFAITE
La première phrase du poème, qui devient le titre de l'oeuvre, est aussi une image explicite d'un des procédés d'écriture utilisés par le compositeur: les 'essaims' sont des 'rubans' de notes enchaînées rapidement et en valeurs rythmiques égales (matériau repris au début d'Assonance, pour clarinette seule, et fournissant l'un des multiples exemples de la tendance 'rhizomatique' de l'oeuvre de Jarrell). La répartition statistique des hauteurs dans un ambitus donné - autour de l'octave - rappelle certains procédés utilisés par Ligeti. Le 'crible' consiste à éliminer ces notes pour ne garder que certaines hauteurs, et résulte en une fixation sur des hauteurs privilégiées, matérialisée le plus souvent sous forme de séquences en notes répétées. Intervient alors un jeu de dosage entre 'rubans' de notes et notes répétées. La clarinette basse soliste émerge de cette texture globale à la mesure 13, perçue comme soliste à partir de l'élargissement soudain de l'ambitus dans lequel elle évolue. Les différentes parties désignées par les vers du poème correspondent nettement à des changements de textures et donnent l'impression de répondre également au traitement local de petites structures. A la mesure 49, les rubans seront repris avec une plus grande amplitude pour aboutir à des figures plus irrégulières, plus sporadiques. Au fragment de texte 's'immisce' correspond un solo de clarinette basse où se déploie une belle ligne mélodique aux intervalles tendus, dont Jarrell précise qu'il doit être 'très lyrique'. La section 'longitude' (lettres H à M) constitue un premier exemple de ces passages en suspension qui sont comme une parenthèse hors temps dans le déroulement de la pièce. On y rencontre un alliage de sons résonants, de sons multiphoniques, de jeu de cordes flautando ou en harmoniques, de trilles en multiphoniques à la clarinette basse, de tenues légères aux bois. La fin de l'oeuvre fournit un nouvel exemple de suspension du discours. Si le relatif statisme de la texture sert à ménager dans '...entre ressacs entamés' (lettre T) un arrière-plan sur lequel se dégagera le solo de clarinette contrebasse (mes. 285), le fragment poétique associé à la dernière section ('apesanteur défaite', lettre X) apparaît comme un véritable programme, tant est manifeste la sensation d'échapper à une force de gravité musicale. Le corollaire de cet état d'apesanteur est une impression de débrayage temporel momentané, une échappée hors temps directionnel. Par un jeu subtil de fausses répétitions et de faux repères cycliques - les transformations, qui affectent à la fois le rythme, la disposition harmonique et la présentation mélodique, produisent un paysage toujours changeant -, Jarrell parvient à créer une ambiance hypnotique proche de celle que procure l'observation des lents mouvements d'un mobile. On notera au passage le clin d'oeil discret au thème célèbre du générique de la série télévisée 'Mission impossible' ! La répétition est un des aspects importants d'Essaims-cribles, et elle intervient à plusieurs niveaux. A l'échelle de la forme globale, on peut déceler aux deux tiers de la pièce (lettre R) un retour à la situation initiale, mais sous forme condensée. De même certaines séquences de notes balisent le discours par leur récurrence. A l'échelle locale, on retiendra le principe observable à la dernière page de la partition: une section de quatre mesures reprise ad libitum au moins trois fois, avec un decrescendo progressif. Ce type de fin, assez fréquent chez le compositeur, sera développé dans Assonance V.
Pierre Rigaudière,
extrait du livret du disque Music for a While (aeon). / contemporain / Répertoire / Clarinette Basse et Ensemble
39.60 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Assonance II (JARRELL
MICHAEL) En Français Clarinette Basse [Partition] Lemoine, Henry
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Par JARRELL MICHAEL. Exercice difficile, qui demande d'avancer tout en reculant, de se prêter à un va-et-vient (ce n'est donc pas exactement un chemin, bien qu'il parle parfois de ses Assonances comme des Chemins de Berio). Ainsi, c'est Assonance qui mène à Essaims-Cribles, c'est Assonance qui y prolifère: logique de l'essaim, de la ruche. Mais ensuite, il prélève il enlève l'ensemble instrumental, pour qu'il ne reste que la partie soliste, que la clarinette basse: logique du retrait, de la machine à écrire où l'autre main retire. Et ce qui reste, cette fois, c'est Assonance II. Dans ce 'pays à dédoublement', on circule donc de l'un à l'autre (du I au II) par le détour, par l'écart d'un crible. Où travaille la trace - où ECRIRE, C'EST TOUJOURS REECRIRE. (Recommencer.)
Peter Szendy / contemporain / Répertoire / Clarinette Basse
22.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Assonance IV (JARRELL
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Par JARRELL MICHAEL. Articulée en quatre sections, caractérisées par une longue densification et une brève liquidation pour les deux premières, par une recherche du statique, mémoire ou vestige du mouvant, pour les deux dernières, cette oeuvre retrouve l'austérité et le dépouillement d'une partition comme Eco. 'La couleur du son est donc le grand territoire dont une région est constituée par la hauteur du son. Cette dernière n'est rien d'autre que la couleur du son mesuré dans une direction', écrit Schoenberg à la fin de son Traité d'harmonie. Assonance IV cisèle la réverbération d'un son dans une tessiture et modifie la nature d'un timbre ou d'une couleur par une transformation harmonique, conférant à l'intervalle une fonction structurelle, timbrique et contrapuntique, au sens du contrepoint renaissant note contre note.
Prolongeant les premières Assonances, la partition alterne gestes instrumentaux et suspension transparente, éthérée: pervertir le son vivant pris dans l'écho d'un processus électronique, le pétrifier, le fossiliser, mais aussi animer cet écho, la trace du vivant: 'le mort n'est pas nécessairement mort', explique Jarrell. Ainsi, chaque section articule de manière perceptible un principe d'écriture dominant: la figure, conjugaison du geste du tuba ou de l'alto et des possibilités inhérentes à ce geste, et les figurations rapides dans la première, les superpositions de temps différents et les notes polaires de la deuxième, la langueur du chant de l'instrumentiste dans l'instrument et les lignes mélodiques de la troisième, la stabilité harmonique et la désagrégation des figurations rapide irrémédiablement absorbées dans un souffle du tuba et une ponctuation percussive de l'alto dans la quatrième.
Laurent Feneyrou,
extrait du livret du disque Accord / contemporain / Répertoire / Alto, Tuba et Electronique
11.90 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
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Danielle Cohen-Lévinas / contemporain / Répertoire / Octuor
36.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| ...Un Temps De Silence...
Concerto Pour Flûte
(JARRELL MICHAEL) En Français Flûte traversière,
Orchestre [Partition] Lemoine, Henry
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Par JARRELL MICHAEL. Michael Jarrell est un compositeur du dialogue. La plupart de ses oeuvres récentes pour grande formation mettent en regard, en écho ou en résonance un ou plusieurs solistes et la masse orchestrale. Citons ...prisme / incidences... pour violon et orchestre (1998), Assonance IX pour clarinette et orchestre (2000), le concerto pour piano Abschied (2001), Epigraphe pour accordéon et orchestre (2003), ou encore Sillages, avec flûte, hautbois et clarinette solistes, joué en première mondiale pendant la saison 2005-2006 de l'Orchestre de la Suisse Romande. Sa toute dernière création ...un temps de silence..., met cette fois la flûte seule en vedette. 'Ce n'est pas un concerto à proprement parler, mais un peu plus que les autres quand même !', confie avec malice le compositeur genevois (entretien réalisé par Luca Sabbatini en février 2007 à Genève). 'Bien sûr, il n'y a pas de hiérarchie traditionnelle soliste/accompagnement. La flûte doit constamment trouver sa place. L'orchestre ne joue pas un rôle de faire-valoir, il possède son autonomie. En cela, ...un temps de silence... est plus proche de mon concerto pour piano que de ...prisme / incidence..., où tout venait du violon.'
Comme le titre le suggère, la musique de cette nouvelle oeuvre tend vers sa propre dissolution. 'J'ai voulu faire entendre différents types de silence', confirme Michael Jarrell. 'On ne peut les percevoir qu'en variant les contextes. Le silence n'est pas le même après un seul accord ou après une cascade de notes.' Plusieurs idées temporelles d'affrontent. L'une, très pulsée, naît de l'orchestre et se transmet à la flûte. Une autre correspond à 'des moments hors du temps, qui glissent vers le silence'. La virtuosité exigée du soliste atteint des niveaux de difficulté proprement diaboliques. 'Emmanuel Pahud est venu me rendre visite et nous avons travaillé sur ce qu'il était possible de faire à la flûte', raconte le compositeur. 'La partition est écrite sur mesure, en tenant compte des capacités d'Emmanuel.'
...un temps de silence... s'ouvre sur trois accords marqués des cordes, percussion, harpe et piano, qui reviendront trois fois de façon audible, mais orchestrés différemment. Ces accords génèrent également 'l'harmonie fantôme' sur laquelle repose l'oeuvre. L'orchestre installe peu à peu une pulsation régulière, ce qui 'plonge la flûte dans une situation de stress', selon Michael Jarrell. Elle s'accroche, tente de rattraper l'orchestre, court après lui à bride abattue. La subtilité de la mise en place, avec de nombreux échanges ou superpositions rapides entre soliste et orchestre, rend tout le passage périlleux. Un grand tutti introduit la partie centrale, où les protagonistes entrent en symbiose sur un tempo très lent, qui dérive peu à peu vers un 'hors temps' énigmatique. Puis le silence. La dernière partie repart au galop, mais cette fois c'est la flûte qui dicte son rythme à l'orchestre, qui devient l'axe autour duquel tous les autres instruments tournent. L'orchestre finit par prendre le dessus dans ce jeu du chat et de la souris, au cours d'un épisode d'environ une minute, mené à une vitesse vertigineuse. Deux des trois accords du début reviennent, puis se diluent sur un tempo lent, où les percussions, notamment le bongo, dominent. Michael Jarrell cite alors son propre opéra Galilée, créé au Grand Théâtre de Genève la saison dernière: soutenu par trois rins japonais et quelques instruments, un woodblock aigu joue une pulsation régulière, sur laquelle la flûte vient poser ses commentaires. L'harmonie fait du sur place, le temps se fige, comme un arrêt sur image. La musique ne disparaît pas dans le silence. Elle est devenue son négatif, son ombre, son souffle.
Luca Sabbatini
in Programme du concert de l'Orchestre de la Suisse Romande du 22 mars 2007, Victoria Hall (Genève) / contemporain / Répertoire / Flûte Traversière et Orchestre
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Marc Texier
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Par JARRELL MICHAEL. La partition porte en exergue: '...lorsque mon désespoir me dit: perds confiance, car chaque jour n'est qu'une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie: espère, car chaque nuit n'est qu'une trêve entre deux jours...'
Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.
'Je retrouvais par la juxtaposition immédiate de ces fragments de Stig Dagerman une sorte de Simultankontrast littéraire, tant à un niveau calligraphique qu'à un niveau sémantique', dit Jarrell. Le Simultankontrast, théorie sur la perméabilité des couleurs mise au point par Johannes Pawlik, définit donc les enjeux de cette oeuvre où distance, horizon, mémoire, éclairage et perspective orientent notre perception d'une note centrale, le sol sur lequel ouvre le violoncelle. Renouvelant du concerto, l'écriture musicale, volontiers verticale, comme en témoigne la lente constitution de la texture initiale, veut confier à la figure, au motif, à la mélodie, une fonction thématique et structurelle: dès lors les techniques d'écriture, travail intervallique dérivé des mécanismes sériels ou superposition complexe de métriques et de subdivisions rythmiques, spatialisation à travers 4 groupes instrumentaux de figurations ornementales qui acquièrent ainsi leur valeur structurelle ou modification de la perception d'un violoncelle par deux fois réellement soliste (quasi-cadence du concerto classique ou ligne, flèche, continue et immuable) et n'émergeant souvent du tutti que dans le brusque silence des instruments qui l'accompagnent ou le prolongent, la juxtaposition et la conjugaison de ces techniques d'écriture tendent à un perpétuel déplacement, à un perpétuel entre-deux.
Laurent Feneyrou,
Extrait du livret du disque Accord / contemporain / Répertoire / Violoncelle et 4 Groupes Instrumentaux
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By Michael Jarrell. For
Clarinet, Cello, Piano.
Set of parts. Published
by Lemoine.
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| Assonance V (Chaque Jour N'Est Qu'une Treve) Violoncelle [Conducteur] Lemoine, Henry
By Michael Jarrell. For cello and 4 instrumentalists. Classical: 20th Century (C...(+)
By Michael Jarrell. For
cello and 4
instrumentalists.
Classical: 20th Century
(Contemporary). Score. 38
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Editions Henry Lemoine
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| Assonance VII [Conducteur] Lemoine, Henry
By Michael Jarrell. For percussion solo. Classical: 20th Century (Contemporary)....(+)
By Michael Jarrell. For
percussion solo.
Classical: 20th Century
(Contemporary). Score. 10
(A3) pages. Published by
Editions Henry Lemoine
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| Assonance II Clarinette [Conducteur] Lemoine, Henry
By Michael Jarrell. For bass clarinet. Classical: 20th Century (Contemporary). S...(+)
By Michael Jarrell. For
bass clarinet. Classical:
20th Century
(Contemporary). Score. 7
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Editions Henry Lemoine
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