Par LEGUAY JEAN-PIERRE. J'aime le son de la clarinette : velouté, moiré, ardent, agile et souple comme le souffle. Il est, dans ma pièce, aube et coup d'aile. Clarinette et orgue se disent leur chant, leur voix, leur écume, leur clarté, leur vigueur. Ni sommets escarpés, ni brasiers. Frôlements, élans feutrés, jaillissements, harmonies ensoleillées, vivacité ferme, sans aspérités rudes - Allegramente. En cours de route, dans un volubile flamboiement, deux tempi différents se superposent au chiffre 7 : noire = 84 environ pour la clarinette, noire = 96 pour l'orgue. Chacun des instrumentistes parcourt alors son territoire spécifique en toute indépendance, accueillant ainsi, sans s'en préoccuper, de multiples rencontres qu'un tempo commun ne pourrait susciter. L'organisation et la numérotation des mesures sont donc ici propres à chacun d'eux, les rencontres peuvent souplement varier d'une interprétation à une autre. Sa participation étant plus longue, l'orgue termine nécessairement après la clarinette. Retour du tempo commun et de la commune numérotation des mesures au chiffre 8 mesure 100. Charles Ives était familier de tels chevauchements - de même d'autres après lui, et notre quotidien fourmille de cheminements distincts simultanés. On peut, mais uniquement pour cette séquence à double tempo (chiffre 7), éloigner géographiquement l'une de l'autre ces deux sources sonores. Deux solos confiés à la clarinette encadrent le corps de l'oeuvre. Pour le second, méandre après méandre, la clarinette basse plane et descend par paliers, avant de se retirer dans l'extrême grave et le silence. Jean-Pierre Leguay / Date parution : 2024-02-17/ Répertoire / Clarinette et Orgue

Par FOCCROULLE BERNARD. / Répertoire / 2 Cornets à Bouquin, 4 Sacqueboutes et Orgue

Par VOIRPY ALAIN. / Niveau : Intermédiaire / contemporain / Date parution : 1990-12-30/ Répertoire / Clarinette et Orgue

Par BUSSER HENRI. / classique / Date parution : 1995-04-11/ Répertoire / Choeur et Orgue

Par VOIRPY ALAIN. / Niveau : Difficile / contemporain / Date parution : 1982-12-30/ Répertoire / Saxophone en Mib et Orgue

Par FOCCROULLE BERNARD. This piece is part of a composition cycle for ancient organs. It is meant for a soprano voice and a cornetto (cornet à bouquin), favorite instrument of the Renaissance music and of the early baroque period, often considered the closest to human voice. This piece was written for a meantone temperament (eight perfect thirds), which is also the temperament in which the cornetto naturally sounds the best. A slightly modified meantone temperament can also be suitable. Ideally, the organ should have two keyboards. However, a version for one keyboard should not be excluded. The indication of dynamics and registration are to be interpreted freely depending on the instrument, and of the balance with the voice. The organ switches between the resonance and soloist functions, almost always in duo with the cornetto. The organist will make sure not to cover the voice and instead will look to merge with it. The text comes from the Song of Songs. Music was often made from it and Monteverdi used it in a famous motet for tenor and basso continuo in Il Vespro della Beata Vergine. The premiere of Nigra Sum took place on September 16, 2012, on Thomas d'Orp-le-Grand's organ, an instrument inspired by the 17th Century Franco-Flemish craftsmanship. The artists were Alice Foccroulle, soprano, Lambert Colson, cornetto, and the composer at keyboards. / contemporain / Répertoire / Soprano, Cor et Orgue