Comme à notre habitude, nous profitons d'une large distribution éditoriale pou...(+)
Comme à notre habitude, nous profitons d'une large distribution éditoriale pour mettre à la fois au programme de ce recueil des airs très connus de Lully, Rameau ou Charpentier, mais aussi révéler les talents de Boismortier, Mondonville, Collasse, etc. grâce à des compositions tout à fait remarquables et bien entendu à découvrir.
Un problème concernant le maintien de la tonalité originale s'est tout de suite posé. En effet, le diapason étant plus bas à l'époque d'un demi, voire d'un ton, devait-on garder la tonalité d'origine ?
Nous avons pris la décision de jouer la carte de la sécurité vocale et ainsi dans bon nombre de cas de transposer les airs lorsque ceux-ci sont trop tendus pour le diapason d'aujourd'hui (ce recueil étant avant tout destiné à un public le plus large possible).
Notons pour anecdote que l'air de Titon (et l'Aurore) de Mondonville n'a pas eu besoin d'être abaissé. En effet, le chanteur vedette de l'époque - Jélyotte -était en fin de carrière et ne possédait plus les superbes aigus* qu'il déployait auparavant dans les oeuvres de Rameau (Dardanus ou Platée).
Nous recommandons vivement aux interprètes avant de chanter, de déclamer le texte, dans les oeuvres du XVIIe siècle et les récitatifs des airs du XVIIIe afin de dégraisser la voix de l'emprise du son.
Le texte (et sa parfaite compréhension) est essentiel, il fait partie intégrante de la composition elle-même voulue par le compositeur.
Dr. Michel Verschaeve
* Avis très important :
- La voix de Haute-Contre à la Française est en fait une voix de Ténor léger qui mixe ses aigus et qui dans cette tessiture n'utilise absolument pas à l'époque son registre de poitrine. Le premier contre-ut (français) de poitrine sera poussé en 1831 par le grand ténor romantique Gilbert-Louis Duprez dans Guillaume Tell de Rossini...
- Nous avons respecté l'orthographe et la ponctuation originales des manuscrits et éditeurs de l'époque. / Partition /