| Franz Schubert: Duos for
Piano and Violin: Violin:
Instrumental Album Violin and Piano G. Henle
Les trois grands duos pour violon et piano de Schubert comptent parmi ses ?uvres...(+)
Les trois grands duos pour violon et piano de Schubert comptent parmi ses ?uvres les plus significatives. Dans la sonate en La majeur D 574 datant de l?été 1817 il s?attache à dévelop-per l?interaction des deux instruments encore relativement simple dans les sonatines pour vio-lon écrites précédemment (voir HN 6). Il y parvient avec une très grande maîtrise. Dans le rondo en si mineur D 895 composé fin 1826 cette interaction confine à la virtuosité. La cri-tique contemporaine louait déjà «l?audace du maître dans l?harmonie» et la «fantaisie fou-gueuse» de la pièce. Dans la fantaisie en Ut majeur D 934 écrite un an plus tard Schubert encadre un Andantino constitué de variationssur le lied D 741 «Sei mir gegrüßt» par des passages thématiquement savamment imbriqués avec le thème du lied.
37.50 GBP - Sold by Musicroom UK | |
| Das fröhliche
Weihnachtsliederheft
(MAUZ RUDOLF (Arr) Clarinet and Piano Schott
Beliebte Weihnachtslieder und internationale Christmas Songs. Par MAUZ RUDOLF (A...(+)
Beliebte Weihnachtslieder und internationale Christmas Songs. Par MAUZ RUDOLF (Arr.). Rudolf Mauz has arranged these pieces for clarinet and piano, some in a traditional style, others in an original way. All of the pieces are presented in a progressive order. The piano part is easy to play and quite varied. Texts are included providing interesting information and material for Christmas events. A great resource for Christmas concerts and fun around the Christmas tree at home! / Date parution : 2021-12-09/ Recueil / Clarinette et Piano
23.60 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| Compatible Trios For
Strings - Viola String Trio: violin, viola, cello [Part] Carl Fischer
Si vous êtes un altiste et vous avez un couple d'amis qui jouent à un autre in...(+)
Si vous êtes un altiste et vous avez un couple d'amis qui jouent à un autre instrument à cordes, puis Trios pour cordes compatibles livre est fait pour vous! Cette collection contient 32 trios dans une variété de styles allant du classique à la musique folk de pièces originales qui sera amusant de jouer avec n'importe quelle combinaison de trois instruments à cordes.Trios sont un excellent moyen d'apprendre à jouer dans un cadre de musique de chambre et cette collection unique vous donne la possibilité de le faire avec quelqu'un d'autre qui joue d'un instrument à cordes - faire des combinaisons d'instruments qui peuvent être utilisés vaste.Trios pour cordes compatibles sont parfaits pour une utilisation en milieu scolaire où les élèves viennent dans le midi ou après l'école et qui veulent jouer pour le plaisir avec leurs amis. La flexibilité de ces trios en fait un must-have pour tout joueur de chaîne / Alto Et Cordes
23.90 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| ECOUTER, LIRE ET JOUER -
LES CHANTS DE NOEL -
CLARINETTE Dehaske
Unique en son genre, la méthode Écouter, lire & jouer se distingue, entre autr...(+)
Unique en son genre, la méthode Écouter, lire & jouer se distingue, entre autres, par des publications supplémentaires contenant des morceaux parfaitement adaptés aux trois volumes de base. Les Chants de Noël, un recueil de chansons festives comprenant au moins un chant correspondant chaque leçon, s'ajoute aux livres existants pour instrument solo (Les Chansons célèbres, Les Solos et Les Styles musicaux) ainsi qu'aux éditions pour petits ensembles (Les Duos et Les Trios). Outre de nombreux chants bien connus choisis et arrangés un niveau approprié, ce recueil contient bon nombre de chansons plus faciles spécialement composées pour convenir aux premières leçons de Écouter, lire & jouer. Des accompagnements festifs disponibles sur le CD joint au livre, mais aussi en ligne en format MP3, permettront même aux débutants au saxophone alto de présenter un beau concert de fête après quelques leçons seulement. Vivement Noël !1. Flocons de neige [Markus Schenk]2. Sapin de Noël [Markus Schenk]3. La plus belle des fêtes [Markus Schenk]4. Vive le vent [James Pierpont]5. Au marché de Noël [Markus Schenk]6. Gâteaux de Noël [Markus Schenk]7. Le calendrier de l'Avent [Markus Schenk]8. Venez les enfants [Johann Abraham Peter Schulz]9. Mon beau sapin [Markus Schenk]10. Noël nouvelet [Markus Schenk]11. We Wish You a Merry Christmas [Markus Schenk]12. Peuple fidèle [Markus Schenk]13. In dulci jubilo [Markus Schenk]14. Un flambeau, Jeannette, Isabelle [Markus Schenk]15. Away in a Manger [William J. Kirkpatrick]16. Deck the Halls [Markus Schenk]17. Dans une étable obscure [Markus Schenk]18. Entre le boeuf et l'âne gris [Markus Schenk]19. Trois anges sont venus ce soir [Augusta Holmès]20. Les anges dans nos campagnes [Markus Schenk]21. Quelle est cette odeur agréable [Markus Schenk]23. Hark! The Herald Angels Sing [Felix Mendelssohn Bartholdy]24. Douce nuit, sainte nuit [Franz Xaver Gruber] / Clarinette / Dehaske
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| Einaudi, Ludovico : Le
Onde Piano solo [Sheet music] Ricordi
Une ?uvre de piano solo écrite en 1996 par le très apprécié compositeur mila...(+)
Une ?uvre de piano solo écrite en 1996 par le très apprécié compositeur milanais. Einaudi écrit L'idée de Le Onde était d'écrire quelque chose inspiré du roman de Virginia Woolf The Waves. J'étais particulièrement intrigué par la forme du roman, complexe et intéressante, certaines parties étant écrites en italique et d'autre en texte normal. Les parties en italique sont comme une cadence courant à travers l'oeuvre. Le livre est une description de ce que les gens voient durant une journée, en commençant par la lumière de l'aurore et en finissant par la tombée de la nuit. Chaque fois que les chapitres en italiques reviennent, vous voyez un changement de la lumière sur ce qui arrive sur le rivage. Il commença à écrire tous les morceaux de Le Onde inspiré par cette idée, mais il atteignit un point où il sentit qu'il y avait toujours un morceau manquant dans l'image d'ensemble. J'ai dis oui, il manque Le Onde , qui avait dans son ouverture la cadence d'une vague. L'idée était que la musique coule et qu'elle se développe d'elle-même, de l'arpège d'ouverture, comme quand vous voyez une onde se développant dans son espace, elle se développe parce qu'elle le doit. C'est une mouvement perpétuel. / Jazz / Partition / Agrafe /
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| André, Dominique /
Audard, Yves / Blaise,
Jean-Pierre : Théma
5ème Français Concert band [CD] Van de Velde
Ce nouvel ouvrage, Thema 5ème, en actualisant Objectif 5ème auquel il emprunte...(+)
Ce nouvel ouvrage, Thema 5ème, en actualisant Objectif 5ème auquel il emprunte une partie de son répertoire, répond conjointement aux orientations pédagogiques et éducatives définies par les programmes officiels et à l'attirance qu'éprouvent les adolescents du cycle central pour des musiques plus actuelles. Organisée autour de thématiques propres à établir des passerelles interdisciplinaires (notamment avec le cours de français, d'histoire, de géographie, de langues), la progression de Théma 5ème s'appuie sur un contenu en adéquation avec la diversité des situations de l'enseignement dans les collèges, favorisant ainsi une pratique musicale réussie et valorisant par le chant, l'écoute, les pratiques instrumentales et les activités de création.
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| A Treasure Chest Of Duos 2 Violins (duet) Schott
Anybody who opens this 'treasure chest for duos' will enjoy valuable gems of the...(+)
Anybody who opens this 'treasure chest for duos' will enjoy valuable gems of the literature for two violins. This volume contains original compositions from the Baroque to the modern era, unknown and known, easy and demanding. The present volume is aimed at violinists who possess profound basic knowledge. As material to be used in lessons, the pieces train the player's sense of style and the interpretation of music from the different epochs. In addition, they deal with all aspects of duet playing, such as confidence in leading one's own part, accompaniment, performance for a balanced sound, intonation, bowing technique and rhythmic confidence. These original pieces are also perfect for concerts, auditions, and competitions. / 2 Violons
18.20 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| N. Temperley: Christmas
Is Coming: Vocal Score Choral [Vocal Score] Stainer and Bell
Both a dedicated carol singer and an authority on the history of English music ...(+)
Both a dedicated carol singer and an authority on the history of English music Nicholas Temperley here offers a unique book of 37 carols dating from the fifteenth century to the present.For over fifty years he has sung edited and composed carols each Christmas and in Christmas is Coming the fruit of his enthusiasm is combined with his wealth of knowledge to produce an outstanding and original new collection. As John Rutter observes in his Foreword the book does not pointlessly duplicate what can be found in many other carol books but has a personality and purpose of its own.Twenty-two fresh and practical arrangements include carols from Austria France Germany Mexico Poland and the USA alongside music both rare and familiar from the rich heritage of the English carol tradition. As well as eight of his personal favourites from J. S. Bach to Charles Ives the author includes seven new compositions of his own settings of medieval and traditional texts that reveal his skill as a choral composer whose command of style ranges from the humorous to the profound.In addition to sample programmes and translations there are invaluable notes on the performance and history of individual items plus an historical summary of the genre as a whole: everything in fact to make Christmas is Coming an indispensable companion for singers who wish to enrich the seasonal repertoire for concerts churches and traditional Yuletide carolling.
11.45 GBP - Sold by Musicroom UK | |
| OPERARIA MEZZOSOPRAN 2
Dramatique Piano, Voice [Sheet music] Breitkopf & Härtel
Par . “Una voce poco profonda”: Curtain up for Trouser Roles and Heroines Wh...(+)
Par . “Una voce poco profonda”: Curtain up for Trouser Roles and Heroines Whether the voice is lyric light or heavy, whether it can master coloratura, perhaps even has dramatic potential – in the OperAria mezzo-soprano and alto volumes, singers with a deeper voice and a special talent for the trouser role through to the heroine find everything they need for their performance. Throbbing of the heart? Yes, that’s simply part of the game! Feeling nervous? No, because actually nothing can go wrong with OperAria. The best vocal coach for auditions and current theatre practice. Only the voice needs to do its bit. Toi, toi, toi! “Our goal is to give the user a modern-day, systematically structured vocal coach who satisfies the demands of present-day theater practice. At long last a consistent repertoire and a well-ordered conflation of respective audition arias for all vocal genres.” (Peter Anton Ling and Marina Sandel, editors) OperAria – repertoire anthology of opera arias according to vocal criteria (range, tessitura, specifics, type of aria) with due regard to practical aspects of musical and theatrical nature (style, era, role type, national provenance) with comments on the arias information on the composer, the librettist, the work, the range and of versions or casting a short synopsis of the contents illuminating the basic dramatic constellation in the context of the opera’s plot an evaluation from the singer’s point of view with “phonetic assistant” and “text assistant” aria texts in the original language spoken by native speakers as an audio file (mp3) aria texts in German and English translations as a text file (pdf) available for download / Date parution : 2022-11-04/ Recueil / Chant et Piano
39.90 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: In Stock | |
| Panorama, Particolari E
Licenza (PESSON GERARD) Français Alto, Voix d'Alto et Ensemble [Sheet music] Lemoine, Henry
Par PESSON GERARD. Berlioz n'a pas aimé Rome, ni la villa Médicis, où il éta...(+)
Par PESSON GERARD. Berlioz n'a pas aimé Rome, ni la villa Médicis, où il était parti à contre-coeur. Il trouvait la ville étouffante et provinciale, la Villa étriquée académique et trop seigneuriale. Il est donc allé chercher ailleurs ce qu'il a appelé son 'Italie sauvage', une Italie de ciels, de vents, de pluies, de ruines ensauvagées, de montagnes, de bourgades à flanc de roches. En romantique qui vit des éléments, il n'emportait dans ses nombreuses virées à Tivoli, Subiaco ou aux Castelli Romani, qu'un carnet, un fusil et sa guitare, dormant parfois à la belle étoile, cherchant parfois la compagnie des petites gens, se faisant l'ami de quelques bandits au grand coeur, mais plus souvent épris de solitude.
Il y a eu effet-retard de l'Italie dans l'oeuvre de Berlioz. Le temps de développer, par une archéologie rétrospective, les impressions assimilées, et, pour une grande part, de réinventer un pays, certes vécu mais tout autant fantasmé. Ce pays-là, qui n'est donc d'aucun pays, deviendra la dorsale de beaucoup de ses oeuvres: Benvenuto Cellini, Béatrice et Bénédict, Roméo et Juliette, Carnaval Romain etc., et surtout Harold en Italie.
Harold reprend la manière autobiographique qui faisait, entre autres, l'originalité de la Symphonie Fantastique. Utilisant le héros byronien, Childe Harold, Berlioz livre en musique un scénario qui commande le cadrage panoramique. On peut parler d'une réappropriation par un héros prête-nom de ses propres sensations relevées sur le motif (processus du plein air à l'atelier qu'effectuaient aussi les peintres, ses collègues de séjour en Italie). C'est cette dualité paysage réel/paysage rêvé que veut traiter la partition Panorama, particolari e licenza ('Panorama, détails et licence') écrite à la demande de Christophe Desjardins.
De la même manière que j'ai utilisé parfois des musiques préexistantes pour chercher ma propre musique (Nebenstück/Brahms/filtrage, Wunderblock/Bruckner/effacement), j'ai voulu ici détailler la notion de champ que Berlioz manie de façon véritablement pré-cinématographique. Ce qui se rapproche de nous (un détail infime perdu dans le tutti), ce qui s'en éloigne, ce qui nous parvient encore - un travelling qui devient arrêt sur image, un cadrage resserré, le fondu de deux perspectives. Panorama, particolari e licenza est, en ce sens, une sorte de making of , comme on dit aujourd'hui, de ce modèle génial, partition hirsute, fruste, mais tout à la fois riche, hautement inspirée. Harold en Italie traduit cette sauvagerie que Berlioz voulait rendre en musique, combinat de sensations, de révolte et d'exaltation: un son capté puis stylisé, avec effets de réel devenant sous sa plume des trouvailles, de véritables effets spéciaux dont peu de musiciens avant lui avaient eu l'intuition.
A la demande de David Jisse et de la Muse en circuit, j'ai ajouté une partie électronique qui a été conçue par Laurent Sellier. Cette partie, essentielle, est une manière de réaliser concrètement ce qui est en filigrane dans Harold, la transmutation de toute expérience éprouvée en un véritable clavier de sensations.
Le percussionniste de Panorama, particolari e licenza est une sorte d'accessoiriste bruiteur. Il reformule concrètement le réel purement rêvé, mais d'une manière que j'ai voulue parfois dérisoire et délibérément 'bricolée', comme un travail magique qui puisse donner sens à cette vérité véhémente, incessamment recyclée, qui faisait tout l'art de Berlioz.
La question du soliste est importante dans Panorama, particolari e licenza. Il est tout à la fois le point de vue, la subjection, celui qui dit je, comme il est aussi le sujet de l'autofiction. Tout en étant central, il est égaré, parfois noyé dans le méta-instrument du récit. Au moins c'est ainsi que je l'ai traité, car il maille les instruments ensemble, prenant toutes les bribes du discours, abdiquant souvent ce qu'il y a de performatif dans la place du soliste romantique. Il est ici doublé par une voix d'alto de manière à rendre ce fading du sujet, ainsi que cette prise de parole par le texte poétique toujours central dans l'oeuvre de Berlioz.
J'ai expliqué les deux premiers mots du titre. Le dernier renvoie aux licences que je prends par rapport au modèle, mais aussi à cette forme musicale du XVIIIe - La Licenza - qui était une manière d'hommage à un personnage d'influence. Con licenza était aussi une façon d'indiquer une liberté dans l'interprétation (c'est bien ici le sujet: la transcription est un écart), le tempo ou dans l'ornementation. Con alcune licenze écrit Beethoven au début de la fugue de l'opus 106.
Panorama, particolari e licenza suit assez fidèlement, quant au déroulement du moins, trois mouvements d'Harold en Italie.
I - Aux montagnes: On y entend des bruits de vent, de ruisseaux, des sons de guitare et de harpe de voyage. Des bribes non linéaires du Childe Harold de Byron.
II - Marche (moissonneurs et angélus): Il s'agit de pèlerins dans l'original. Toutefois, Berlioz a été précis sur le souvenir qui a déclenché ce tableau dans sa musique. Ce sont des moissonneurs qui rentrent le soir au village en chantant une prière. J'ai choisi ici l'angélus, qui est devenu une véritable icône dans la peinture de ce siècle-là. On y entend donc des fragments chantés en latin. Le percussionniste joue de la faux. Car la mort n'est jamais loin dans l'imaginaire byronien et non moins berliozien. C'est aussi une référence à d'autres 'scènes aux champs' passées dans l'imaginaire collectif. Je ne peux cacher que moissonneur m'a soufflé aussi moins sonneur.
III - Sérénade (une chanson des Abruzzes): C'est le mouvement le plus 'stylisé'. On y entend une véritable chanson en dialecte des Abruzzes où est évoqué la fameuse lontananza: à la fois espace résonnant d'une montagne à l'autre, mais aussi éloignement, séparation de deux amants. C'est un chant sur la construction du futur et la désillusion amoureuse que Berlioz a pu entendre et dont il a pu méditer le poème, bien qu'il ne s'en soit pas musicalement inspiré. Mais l'esprit, qui combine la mélancolie, un rien de malice, d'inquiétude et de doute tout berlioziens, est gardé dans ce mouvement, jusque dans les paroles de la chanson:
O hirondelle qui vole sur Potenza
Salue-le pour moi, c'est mon espoir
Demande-lui ce qu'il fait, ce qu'il pense,
Comme il supporte la lontananza
Demande-lui ce qu'il fait, ce qu'il veut
Et comme il supporte la séparation.
Gérard Pesson, septembre 2006 / contemporain / Répertoire / Alto, Voix d'Alto et Ensemble
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| Lettres Enlacées
IV (LEVINAS MICHAEL) Français Quintette à Cordes Lemoine, Henry
Par LEVINAS MICHAEL. En 1996, Concertation m'avait permis de réaliser une polyp...(+)
Par LEVINAS MICHAEL. En 1996, Concertation m'avait permis de réaliser une polyphonie de sons tournants évoluant harmoniquement selon le principe d'un choral. Le spatialisateur de l'Ircam permet de superposer des trames (ou des lignes) chantées par quatre voix. Ces trames se propagent et tournent dans l'espace à des vitesses multiples créant ainsi des effets de Doppler et des entrelacements polyphoniques. Ces faisceaux colorés par la percussion et la flûte évoluent selon une trajectoire qui reproduit une relation de 'tonique à dominante'. Il en résulte simultanément une impression de sur place et de cheminement harmonique. Dans Les Lettres enlacées V, en revanche, le principe formel de la pièce naît d'une écriture polyphonique en spirale. La pièce procède par la reproduction en continuelle transposition d'échelles modales qui parcourent les registres des instruments du grave à l'aigu, ou bien de l'aigu au grave selon un système d'altérations asymétriques. Sont aussi utilisés des mouvements contraires. Ainsi, une échelle qui se déroule dans un registre grave va être reproduite une octave au-dessus en subissant une 'altération' similaire à l'effet de Doppler que j'avais utilisé dans Concertation. La genèse du mouvement mélodique provient de cette simulation de l'évolution de l'échelle modale dans l'espace. Le principe de la transposition limitée implicite dans l'altération, dans le temps et dans l'espace de ces échelles constitue une forme giratoire, c'est-à-dire une structure de modulation qui ramène dans le temps à l'échelle modale du début de la pièce. Forme fermée ? Forme giratoire ? La trame harmonique est constituée non seulement par l'échelle modale reproduite à tous les registres des instruments, mais procède aussi d'un mouvement de spirale infinie provoqué par une technique acoustique d'octaviation et de relais. Cette trame harmonique est à la fois statique et mobile. Elle résulte simultanément de la spirale infinie et de l'altération des échelles quand elles passent d'un registre à l'autre. J'ai écrit une suite de pièces sous le titre Les Lettres enlacées. Ce titre traduit la technique d'écriture utilisée pour les cordes. Elle se réfère au chevauchement, à la superposition, au croisement de deux voix d'un seul et même instrument à cordes. L'instrumentiste joue une mélodie en canon de micro-intervalles sur deux cordes simultanément, chaque ligne 'poursuivant' l'autre par une sorte de dédoublement en micro-intervalles. Les figures mélodiques issues de ces modes de jeu peuvent être considérées comme de faux glissandi ou encore comme des effets globaux et paradoxaux obtenus par cette polyphonie en lettres croisées. Dans ce quintette, j'ai rapproché ces lignes mélodiques en faux glissandi des échelles modales altérées. Cette parenté constitue elle aussi la trame évolutive de la pièce dans le temps. La conception du quintette suit une période de composition exclusivement consacrée, depuis Concertation, aux instruments acoustiques et plus précisément aux instruments à cordes. Ce travail m'a amené à réfléchir sur des musiques formelles éloignées de la rencontre avec le modèle narratif. Mais le rôle de l'altération des échelles, la relation entre ces altérations et le temps musical, le concept de transposition limitée, la polyphonie en spirale infinie, les superpositions des mêmes échelles sous forme conjointes et disjointes, m'ouvrent des perspectives dans le domaine de l'invention musicale, qui ne se limitent pas à la pure abstraction de la forme ou à la matérialité de l'organisation du timbre.
M.L. / contemporain / Répertoire / Quintette à Cordes
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| Essaims-Cribles (JARRELL
MICHAEL) Français Clarinette Basse et Ensemble [Sheet music] Lemoine, Henry
Par JARRELL MICHAEL. J'ai toujours été attiré par la danse et souvent j'ai so...(+)
Par JARRELL MICHAEL. J'ai toujours été attiré par la danse et souvent j'ai souhaité écrire une musique de ballet. J'entends par là une musique conçue pour la danse et, si possible, écrire en collaboration avec un chorégraphe. Cette collaboration porterait avant tout sur les questions de forme et de structure. Le ballet de chambre Essaims-Cribles constitue un premier pas dans cette voie. Bien que réalisé sans chorégraphie, il a été conçu pour la danse. Pour cela, je suis parti de la représentation du mouvement, de figures géométriques, de description d'images. Toutefois, ces recettes restent personnelles et pour une création dansée, le chorégraphe conserverait bien sur sa liberté d'interprétation. Je pense néanmoins que la relation avec une musique écrite pour ballet ne pourra pas être la même qu'avec une musique imaginée par le chorégraphe, qui lui plaît et qui l'attire. Je pense que l'échange serait alors plus fort et plus profond.
Michael Jarrell
Si la voix est absente d'Essaims-cribles, le texte y est quant à lui inscrit: des vers de Patrick Weidmann, poète et peintre, ami de Jarrell, talonnent en effet la partition. Impulsion poétique plus que programme (l'oeuvre est conçue pour le ballet, mais pensée encore une fois en termes de 'mouvement, figures géométriques'), il sert de titre aux différentes parties:
ESSAIMS-CRIBLES
INHALE D'URGENCE
TEMPETE-ARC D'ANGLE
S'IMMISCE
A PERTE
LONGITUDE
CURVISME ABATTU
TANGENCE FACIALE
ENTRE RESSACS ENTAMES
APESANTEUR DEFAITE
La première phrase du poème, qui devient le titre de l'oeuvre, est aussi une image explicite d'un des procédés d'écriture utilisés par le compositeur: les 'essaims' sont des 'rubans' de notes enchaînées rapidement et en valeurs rythmiques égales (matériau repris au début d'Assonance, pour clarinette seule, et fournissant l'un des multiples exemples de la tendance 'rhizomatique' de l'oeuvre de Jarrell). La répartition statistique des hauteurs dans un ambitus donné - autour de l'octave - rappelle certains procédés utilisés par Ligeti. Le 'crible' consiste à éliminer ces notes pour ne garder que certaines hauteurs, et résulte en une fixation sur des hauteurs privilégiées, matérialisée le plus souvent sous forme de séquences en notes répétées. Intervient alors un jeu de dosage entre 'rubans' de notes et notes répétées. La clarinette basse soliste émerge de cette texture globale à la mesure 13, perçue comme soliste à partir de l'élargissement soudain de l'ambitus dans lequel elle évolue. Les différentes parties désignées par les vers du poème correspondent nettement à des changements de textures et donnent l'impression de répondre également au traitement local de petites structures. A la mesure 49, les rubans seront repris avec une plus grande amplitude pour aboutir à des figures plus irrégulières, plus sporadiques. Au fragment de texte 's'immisce' correspond un solo de clarinette basse où se déploie une belle ligne mélodique aux intervalles tendus, dont Jarrell précise qu'il doit être 'très lyrique'. La section 'longitude' (lettres H à M) constitue un premier exemple de ces passages en suspension qui sont comme une parenthèse hors temps dans le déroulement de la pièce. On y rencontre un alliage de sons résonants, de sons multiphoniques, de jeu de cordes flautando ou en harmoniques, de trilles en multiphoniques à la clarinette basse, de tenues légères aux bois. La fin de l'oeuvre fournit un nouvel exemple de suspension du discours. Si le relatif statisme de la texture sert à ménager dans '...entre ressacs entamés' (lettre T) un arrière-plan sur lequel se dégagera le solo de clarinette contrebasse (mes. 285), le fragment poétique associé à la dernière section ('apesanteur défaite', lettre X) apparaît comme un véritable programme, tant est manifeste la sensation d'échapper à une force de gravité musicale. Le corollaire de cet état d'apesanteur est une impression de débrayage temporel momentané, une échappée hors temps directionnel. Par un jeu subtil de fausses répétitions et de faux repères cycliques - les transformations, qui affectent à la fois le rythme, la disposition harmonique et la présentation mélodique, produisent un paysage toujours changeant -, Jarrell parvient à créer une ambiance hypnotique proche de celle que procure l'observation des lents mouvements d'un mobile. On notera au passage le clin d'oeil discret au thème célèbre du générique de la série télévisée 'Mission impossible' ! La répétition est un des aspects importants d'Essaims-cribles, et elle intervient à plusieurs niveaux. A l'échelle de la forme globale, on peut déceler aux deux tiers de la pièce (lettre R) un retour à la situation initiale, mais sous forme condensée. De même certaines séquences de notes balisent le discours par leur récurrence. A l'échelle locale, on retiendra le principe observable à la dernière page de la partition: une section de quatre mesures reprise ad libitum au moins trois fois, avec un decrescendo progressif. Ce type de fin, assez fréquent chez le compositeur, sera développé dans Assonance V.
Pierre Rigaudière,
extrait du livret du disque Music for a While (aeon). / contemporain / Répertoire / Clarinette Basse et Ensemble
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| Lejet E. - De Lumiere Et
De Cieux Embrases - Harpe Lemoine, Henry
Dédicace : Constance Luzzati Notice J'ai été amenée à composer cette OEuv...(+)
Dédicace : Constance Luzzati Notice J'ai été amenée à composer cette OEuvre pour harpe solo, non seulement du fait de mon attirance envers un instrument aussi riche de possibilités sonores, mais aussi grâce à ma rencontre avec Constance Luzzati, dont le jeu m'a fascinée. Ce sont tout d'abord certains tableaux visionnaires de Turner qui ont porté mon inspiration : les sons de harpe ne sont-ils pas évocateurs de lumière, de couleur et d'espace ? Mais je souhaitais pour ces pages de musique un titre concret, que la peinture ne parvenait pas à me fournir. J'ai alors songé à Baudelaire, et retenu le fragment d'un vers issu des Fleurs du Mal. Quelques mots donc, De lumière et de cieux embrasés, m'ont accompagnée dans la composition de cette pièce. Sans doute seront-ils également susceptibles d'en guider l'écoute. Au niveau sonore, j'ai beaucoup travaillé sur la résonance, et me suis appliquée à utiliser une palette de timbres aussi diversifiée que possible. Dans cette composition, sur un fond scintillant, mouvant et ondoyant, des gestes caractéristiques s'inscrivent, et se reproduisent par intermittence dans un ordre aléatoire. Au fur et à mesure du déroulement de la pièce, ils se transforment et créent en s'entrecroisant une agitation toujours grandissante, qui évolue vers l'idée d'embrasement. Edith Lejet Presse OEuvre destinée à la postérité des belles pièces de répertoire pour la harpe seule. Très bien écrit pour la harpe, le langage intéressant musicalement et instrumentalement donne un vrai plaisir du jeu et de l'écoute. Abordable techniquement pour le niveau DEM des conservatoires. Le titre est inspiré de Beaudelaire Le Voyage. L'OEuvre a été créée en janvier 2011 à l'Auditorium du musée de Strasbourg par la dédicataire, Constance Luzzati. Association Internationale des Harpistes, Bulletin Hiver 2012
16.10 EUR - Sold by Woodbrass Pre-shipment lead time: In Stock | |
| La Métamorphose
(LEVINAS MICHAEL) Français Soli, Mixted choir and accompaniment Soli, mixted choir, orchestra [Sheet music] Lemoine, Henry
Par LEVINAS MICHAEL. Précédé de Je, tu, il, prologue à La Métamorphose sur ...(+)
Par LEVINAS MICHAEL. Précédé de Je, tu, il, prologue à La Métamorphose sur un texte de Valère Novarina.
Au sortir d'un rêve agité, Grégor Samsa s'éveille pour vivre un véritable cauchemar, celui de sa transformation en énorme cancrelat. Tout le monde connaît cette nouvelle de Kafka - elle appartient désormais à nos mythologies contemporaines. L'idée d'en faire un opéra est tellement excitante qu'on en serait presque à se demander pourquoi une telle adaptation n'a encore jamais été tentée. Peut-être parce que la perspective donne le vertige et que l'histoire elle-même semble veiller à sa propre irreprésentabilité ?
Il aura fallu attendre près d'un siècle pour que le texte se métamorphose en opéra grâce à Michaël Levinas et à l'équipe artistique qu'il a réunie. Avec Valère Novarina et Emmanuel Moses, le compositeur opère un travail sur la langue pour révéler sa vocalité lyrique. Le chant du 'sopraniste' Fabrice Di Falco et des autres interprètes est ensuite traité par des techniques d'hybridation informatiques [réalisées à l'Ircam, NDLR].
Toujours en quête 'd'une suggestion d'ébranlement dramatique dans la vibration du son' comme s'il y avait un 'au-delà du son dans le son', la musique de Levinas s'ouvre au fantastique. Ce sentiment de l'extraordinaire sera rendu palpable par les instrumentistes d'Ictus, imbattables quand il s'agit de faire advenir des univers inouïs. L'adaptation scénique est confiée à Stanislas Nordey, homme de théâtre insatiable découvreur de textes contemporains. Il s'est également distingué à l'occasion de nombreuses collaborations avec les plus grands compositeurs de notre temps, parmi lesquels Michaël Levinas. C'est en effet lui qui a mis en scène son précédent opéra composé à partir des Nègres de Jean Genet.
www.opera-lille.fr
Vidéo :
http://culturebox.france3.fr
Du lyrique dans la musique de Michaël Levinas
ou le spectre sur la scène
'L'instant du réveil est le moment risqué entre tous : c'est celui où l'on franchit la frontière. Qui devient-on la nuit ? Que s'est-il passé dans le sommeil de Gregor pour qu'il en sorte ainsi changé en monstre ?
Le réveil, c'est toujours l'entrée dans un monde enchanté.'
Yannick Haenel (1)
Le monde enchanté de Michaël Levinas est celui de ce moment risqué où peut naître un drame et, c'est là la partie visible de l'enchantement, des personnages chantent, vivent et meurent. Nous sommes à l'opéra.
Comment le compositeur parvient-il aujourd'hui à relever en musique le défi de la scène ? Quels moyens musicaux convoque-t-il ? Quel monde harmonique et lyrique bâtit-il ? Car pour sonner à ce point juste sur les planches, il faut que le style lyrique du créateur vienne de bien loin, de profond, non pas d'une circonstance, mais de ce qu'il est musicalement, depuis longtemps, de ce qu'il poursuit assidûment dans son oeuvre.
En 2011, avec La Métamorphose, son troisième ouvrage lyrique, Michaël Levinas a montré une nouvelle fois la maîtrise qu'il avait des données de l'opéra : l'opéra comme théâtre, l'opéra comme lieu où l'est ému par le chant, l'opéra comme institution où la création a sa place.
Quand les spectateurs découvrent à l'opéra le personnage de Gregor imaginé par Michaël Levinas, ils ont déjà entendu un prologue. Intitulé Je, tu, il et composé sur un texte somptueux de Valère Novarina, ce prologue se trouve, dans le temps du récit, en lieu et place de la nuit, d'un rêve sans doute, avant le réveil de Gregor. Les spectateurs assistent à une allégorie des énonciations (les pronoms personnels chantent : 'je', 'tu' et 'il' deviennent un instant des personnages), enlevée, très vive, baroque. Le compositeur (celui qui choisit la succession dans le temps des événements du récit lyrique - Michaël Levinas a largement adapté la nouvelle de Kafka) confie à trois sopranos ce prologue. Ainsi le récit de La Métamorphose débute-t-il par autre chose que lui-même, un autre lyrique qui n'est pas le récit, qui n'est pas même un récit, mais qui prépare à l'écoute de la Passion de Gregor qui suit - l'infra-récit est la préfiguration de l'infra-homonidée kafkaïenne mourante que montrera La Métamorphose - avec toute la résonance de ce parti-pris dramaturgique dans l'histoire politique de l'humanité. Ce geste est théâtral autant que musical. Il est très caractéristique de la sensibilité du compositeur pour ce qui, dans la musique, induit le lyrisme, le lyrisme étant entendu ici comme la mise en oeuvre de 'toutes les puissances que recèle le verbe soumis au rythme et à la mélodie' (2). En un mot, la dimension théâtrale de l'opéra n'est pas reniée par Michaël Levinas - au contraire : elle est exaltée.
Toutes les puissances que recèle le verbe aident le compositeur dans son projet lyrique. Si le chant naît du verbe chez Michaël Levinas, il faut considérer que les parties instrumentales aussi naissent du verbe. Aux parties instrumentales s'ajoutent les parties électroniques qui, dans La Métamorphose autant que dans Les Nègres, opéra de 2003 d'après la pièce éponyme de Jean Genêt, donnent au son ce statut irréel, magique nécessaire à tout lyrisme. Elles aussi sont pensées, écrites, composées comme un prolongement des données du langage. Dans La Métamorphose, la polyphonie vient essentiellement de la voix démultipliée de Gregor et cette démultiplication est autant instrumentale qu'électronique. Le chant - émouvant ô combien - de Gregor est un choral, sa voix est intermédiaire, ni la sienne seule, ni une pluralité identifiable. La voix de Gregor participe d'une singularité inaudible - un monstrueux bien au-delà de l'hybride - pour son entourage qui le conduit à mourir (par décence ? par abandon de ses proches ?). Il y eut dans Les Nègres 'un langage tambouriné tissant des liens entre les phonèmes de la langue et la percussion' (3) et dans cette veine, récemment, Le Poème battu - il y eut en 2008 les réussites madrigalistes de Le 'O' du haut et des Trois chansons pour la Loterie Pierrot et Jean Lagresle sur un texte de Valère Novarina - il y eut enfin, pour La Métamorphose, l'acmé (provisoire - telle est l'activité de création) de l'analyse et de la synthèse sonore par ordinateur de la voix parlée et chantée (4).
Comment faire des mots eux-mêmes un chant, un drame, un opéra enfin ? C'est là tout l'enjeu de la poïétique de Michaël Levinas. Le poïen grec, c'est la réponse à la question du faire. Dès Go-Gol (1996) (5) -le titre, Go-Gol est déjà un jeu de décomposition / recomposition du nom de l'écrivain dont est tiré le livret, le compositeur fait du mot le ressort de sa dramaturgie musicale. Il est entré depuis dans le son du mot lui-même et applique au champ de la linguistique une démarche spectrale (6). Ainsi naît son matériau lyrique. Décortiquant les données des hauteurs, des syllabes, phonèmes et morphèmes, Michaël Levinas - avec l'aide d'un outil informatique de plus en plus puissant - en tire des tournoiements, des arabesques, des lignes qui entent une composition destinée à la scène. L'opéra est bien là un lieu de création. La pointe de ce qui constitue la création musicale - à la fois l'oeuvre d'un compositeur qui est la recherche d'une vie et les outils qu'il utilise en les faisant évoluer - est non seulement viable, mais éminemment émouvante à la scène : la palette que s'est constituée le musicien induit bel et bien cette vibration des affects que tout un chacun veut à l'opéra, toutes époques confondues.
'(...) c'est à l'opéra que, paradoxalement, tend je dirais toute oeuvre instrumentale.' déclarait en 1982 le compositeur (7). En effet, l'oeuvre de Michaël Levinas offre de lire les étapes de cette conception et des recherches qu'elle appelle. Ancrée dans le langage, toute adonnée au théâtre, la lyre de Michaël Levinas allie l'exigence créatrice à la séduction parfois vénéneuse d'une émotion dramatisée avec art. Pour l'heure, le compositeur a fait de la syllabe son mystère. Du mystère naît le drame et, sur scène, d'une dramaturgie naît un mystère par lequel le compositeur nous impose son temps, non pas le temps d'un drame, mais le temps intérieur résonant - pour notre plus grand plaisir.
Benoît Walther, novembre 2011
(1) Interview 'Yannick Haenel, pourquoi aimez-vous La Métamorphose ?', parue dans Kafka, La Métamorphose (page II), traduction et présentation par Bernard Lortholary, Garnier Flammarion, Paris, 2010, 103 pages.
(2) Pierre Grimal, Le Lyrisme à Rome, Introduction (p.15), Presses Universitaires de France, Paris, 1978, 304 pages.
(3) Notice de Michaël Levinas pour l'opéra Les Nègres, mai 2002.
(4) Les parties électroniques de Les Nègres et de La Métamorphose ont été réalisées à l'Ircam.
(5) Le compositeur parle alors de 'traitement animal' de la langue française (Autour de Go-Gol : forme, récit, textualité dans l'opéra contemporain, entretien avec Evelyne Andreani, in : cf note 7).
(6) Est spectrale une musique fondée sur l'analyse du spectre du son : découle de cette analyse l'organisation des paramètres musicaux et, in fine, de toute la composition elle-même. Aujourd'hui, les sons analysés peuvent atteindre des degrés de complexité très grands : par exemple, dans le cas de Michaël Levinas, la pénétration du détail d'une énonciation chantée autant que parlée.
(7) Michaël Levinas, 'Qu'est-ce que l'instrumental ?', texte prononcé à Darmstadt en juillet 1982, in Le Compositeur trouvère, Ecrits et entretiens (1982-2002), textes réunis et annotés par Pierre-Albert Castanet et Danielle Cohen-Levinas (p.33), L'Harmattan, Paris, 2002, 428 pages. / contemporain / Répertoire / Solistes, Choeur et Orchestre
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| Carcere Oscura (WAKSMAN
FABIEN) Accordéon et Quatuor à
Cordes Billaudot
Par WAKSMAN FABIEN. Que peut signifier la perte de l'audition pour un compositeu...(+)
Par WAKSMAN FABIEN. Que peut signifier la perte de l'audition pour un compositeur ?
C'est la question à laquelle j'ai tenté de répondre en composant ce sextuor, écrit en hommage à Beethoven.
C'est l'image d'un Beethoven prisonnier de son propre corps qui a été le point de départ de cette pièce. Une prison aux proportions dantesques, à la fois immense et oppressante. Ce monde intérieur, que j'imagine être l'esprit d'un Beethoven sans contact auditif avec l'extérieur, m'a rappelé les gravures de Piranèse. Carcere Oscura, réalisé en 1743, constitue un prélude au cycle des Carceri d'Invenzione, le chef d'œuvre de l'artiste. Cet univers carcéral possède par son caractère monumental un aspect fantastique. Il n'en reste pas moins à jamais clos, inhumain, et par conséquent terriblement effrayant. Pour reprendre les mots de Marguerite Yourcenar, les Carceri évoquent un 'monde factice, et pourtant sinistrement réel, claustrophobique, et pourtant mégalomane (qui) n'est pas sans nous rappeler celui où ! 'humanité moderne s'enferme chaque jour davantage'.
Le célèbre motif initial de la Cinquième Symphonie de Beethoven parcourt l'ensemble de la pièce. Son traitement est le plus souvent frénétique, comme s'il semblait courir désespérément dans un labyrinthe en perpétuelle évolution à la recherche d'une sortie, d'un réconfort, d'une lueur. Le décor a beau changer considérablement, le sentiment d'urgence quitte rarement un discours dans lequel l'accordéon parvient peu à peu à prendre son indépendance par rapport à un ensemble à cordes très dense et compact.
Après l'apparition d'une nouvelle cellule issue du second thème de la Cinquième Symphonie, le calme apparaît progressivement, toute trace de paniques' efface, la musique se fait plus flottante et méditative : il est temps pour Beethoven d'entrer en lui-même, de chercher d'autres chemins pour trouver la force de surmonter l'épreuve de sa surdité.
Subitement, la pulsation frénétique redevient omniprésente, comme si Beethoven avait pris conscience de sa capacité à se transcender et avait hâte de se remettre au travail. La rage n'est plus ici synonym e de désespoir, mais d'impatience. L'accordéon, porté par des cordes obsessionnelles martelant le motif de la Cinquième Symphonie, semble filer vers la sortie du labyrinthe, tel Beethoven vers ses futurs chefs-d'œuvre. Le compositeur a triomphé de sa prison et restera à jamais pour nous un exemple de la capacité humaine à se dépasser au cours des épreuves de la Vie. / Date parution : 2022-11-08/ Répertoire / Accordéon et Quatuor à Cordes
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| Quatuor A Cordes #2
Crescent Scratches String Quartet: 2 violins, viola,
cello Jobert
Mon deuxième quatuor à cordes, Crescent Scratches, s'inscrit dans la continuit...(+)
Mon deuxième quatuor à cordes, Crescent Scratches, s'inscrit dans la continuité du premier, Scratches, sans toutefois recourir au dispositif électronique qui, dans le premier quatuor, me permettait d'amplifier les timbres et de transformer le son en temps réel.Le terme de 'crescent scratch' provient des techniques de jeu développées par les DJ sur leurs platines vinyles ('scratch' ou 'scratching') que l'on retrouve dans le hip-hop et les musiques industrielles.Crescent Scratches est conçu à partir de deux principales idées : le glissando saturé (fréquemment pulsé), assimilable au 'scratch', provoqué par l'aller-retour du disque sur la platine, et la notion de boucle qui consiste à reproduire une même séquence, variée ou non. J'ai conçu des boucles et agi sur leur vitesse d'exécution, sur leur superposition en strates et leur traitement par caractéristiques de timbre. Cela finit par rendre quasiment imperceptible le retour des boucles - un phénomène qui m'a particulièrement intéressé dans cette composition. La boucle se meut en micro-élément, moteur d'une intense activité dans une macrostructure, cette macrostructure elle-même étant dès lors perçue comme une masse totalement saturée en évènements.La continuité entre ces deux quatuors se situe pour moi du côté du timbre et plus précisément dans la notation des différentes positions et pressions d'archet engendrant une large palette de sonorités saturées créant comme une aura autour du son des instruments. L'idée de 'scratch' comme onomatopée décrivant une rayure, une éraflure, une rupture ou une déchirure reste également au centre du propos de Crescent Scratches.Au-delà de l'électronique, l'endroit où se décèle la différence entre ces deux quatuors est dans la structuration de la forme et la gestion des événements. Crescent Scratches s'organise en un bloc d'une grande densité dans le traitement simultané des quatre instruments qui s'unissent là où, dans Scratches, j'articulais la forme en une succession de moments en solo, duo, trio et tutti.Yann Robin / Quatuor A Cordes
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| Symphonie n° 8 en Fa
majeur Op. 93 (BEETHOVEN
LUDWIG VAN) Orchestra [Study Score / Miniature] G. Henle
Par BEETHOVEN LUDWIG VAN. Prise en tenaille entre les célèbres Symphonies n° ...(+)
Par BEETHOVEN LUDWIG VAN. Prise en tenaille entre les célèbres Symphonies n° 7 et n° 9, la relativement courte 8e Symphonie a, aujourd’hui encore, un statut particulier. Déjà après sa création en février 1814, un critique signala qu’elle n’avait déclenché «keine Furore», aucune fureur. Du premier coup d’œil, elle retourne à des formes et à des genres déjà dépassés, allant même jusqu’à réintroduire, après un Allegretto scherzoso, à nouveau un Menuet (et non un mouvement lent) en troisième place. Mais Beethoven se mesure intensément à l’histoire de la musique, brise les comportements et les modèles traditionnels et parvient à de nouvelles solutions surprenantes, qui font de la Huitième un jalon essentiel dans l’histoire de la symphonie. Basée sur le texte musical de l’édition complète des œuvres de Beethoven et accompagnée d’une nouvelle préface, cette toute récente édition fait état du stade actuel de la recherche beethovénienne. Avec cette édition d’étude, ce texte est maintenant accessible à tous à peu de frais et dans un format maniable. / Date parution : 2020-07-04/ Répertoire / Orchestre Symphonique
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| Ch?ur de sylphes Choral SATB SATB, Piano [Sheet music] Symétrie
sur un poème d?Étienne de Jouy. Par SAINT-SAENS CAMILLE. Bien loin de constitu...(+)
sur un poème d?Étienne de Jouy. Par SAINT-SAENS CAMILLE. Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l??uvre de Camille Saint-Saëns, le Ch?ur de sylphes appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant plus d?un siècle et demi le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l?Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l?assurance d?une future carrière sans embûches, du moins l?entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l?attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l?aboutissement de longues années d?études. Qu?une personnalité comme Saint-Saëns s?y soit présenté n?a finalement rien d?étonnant. Mais bien qu?appelé à devenir au tournant du siècle l?un des plus illustres représentants de l?art académique, il n?obtint jamais, malgré deux participations, le fameux premier grand prix. Le concours était alors organisé en deux épreuves distinctes : la première, éliminatoire, consistait en la réalisation d?une fugue et d?un ch?ur avec accompagnement d?orchestre sur un poème donné, la seconde en la composition d?une grande cantate pour trois voix solistes. Saint-Saëns lui-même en écrira deux, Le Retour de Virginie (1852) puis Ivanhoé (1864).
C?est entre le 5 et le 11 juin 1852, pour sa première participation au concours, que Saint-Saëns composa le Ch?ur de sylphes. Favorablement accueilli, il permit au musicien d?être placé en tête des six candidats admis pour l?épreuve finale. Mais il est vrai qu?objectivement le poème proposé avait tout pour lui permettre de briller. Tiré d?un livret d?Étienne de Jouy et de Nicolas Lefebvre, Zirphile et Fleur de myrte, déjà mis en musique par Charles-Simon Catel (1818), l?extrait choisi (acte I, scène 4) était particulièrement adapté à l?exercice. En quelques pages fermement tracées, Saint-Saëns parvient à transcrire l?atmosphère merveilleuse, toute en légèreté, du monde des esprits de l?air. Sous bien des aspects, le résultat obtenu n?est pas sans rappeler le « Scherzo » du Songe d?une nuit d?été de Mendelssohn (1843), compositeur auquel il vouait un véritable culte. Certes, comme toute ?uvre de jeunesse, le Ch?ur de sylphes fut écrit sous influence. Dans la perspective du prix de Rome, le morceau avait en outre été pensé pour répondre à diverses exigences que d?aucuns dénoncèrent par principe comme passéistes. Au-delà de ces réserves un peu simplistes, l?ouvrage n?en reste pas moins un exemple abouti de la grande tradition académique française et de son idéal d?élégance et de clarté. Derrière son indéniable maîtrise de la forme et de l?écriture, l?auteur nous dévoile un travail qui, sans être révolutionnaire, recèle d?indéniables beautés. / Date parution : 2024-01-10/ Répertoire / Choeur SATB et Piano
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| Symetrie SAINT-SAENS -
CHOEUR DE SYLPHES - VOCAL
SCORE Conducteur Symetrie
Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l’œuvre de Camille Saint-Saën...(+)
Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l’œuvre de Camille Saint-Saëns, le Chœur de sylphes appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant plus d’un siècle et demi le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l’Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l’assurance d’une future carrière sans embûches, du moins l’entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l’attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l’aboutissement de longues années d’études. Qu’une personnalité comme Saint-Saëns s’y soit présenté n’a finalement rien d’étonnant. Mais bien qu’appelé à devenir au tournant du siècle l’un des plus illustres représentants de l’art académique, il n’obtint jamais, malgré deux participations, le fameux premier grand prix. Le concours était alors organisé en deux épreuves distinctes : la première, éliminatoire, consistait en la réalisation d’une fugue et d’un chœur avec accompagnement d’orchestre sur un poème donné, la seconde en la composition d’une grande cantate pour trois voix solistes. Saint-Saëns lui-même en écrira deux, Le Retour de Virginie (1852) puis Ivanhoé (1864). C’est entre le 5 et le 11 juin 1852, pour sa première participation au concours, que Saint-Saëns composa le Chœur de sylphes. Favorablement accueilli, il permit au musicien d’être placé en tête des six candidats admis pour l’épreuve finale. Mais il est vrai qu’objectivement le poème proposé avait tout pour lui permettre de briller. Tiré d’un livret d’Étienne de Jouy et de Nicolas Lefebvre, Zirphile et Fleur de myrte, déjà mis en musique par Charles-Simon Catel (1818), l’extrait choisi (acte I, scène 4) était particulièrement adapté à l’exercice. En quelques pages fermement tracées, Saint-Saëns parvient à transcrire l’atmosphère merveilleuse, toute en légèreté, du monde des esprits de l’air. Sous bien des aspects, le résultat obtenu n’est pas sans rappeler le « Scherzo » du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn (1843), compositeur auquel il vouait un véritable culte. Certes, comme toute œuvre de jeunesse, le Chœur de sylphes fut écrit sous influence. Dans la perspective du prix de Rome, le morceau avait en outre été pensé pour répondre à diverses exigences que d’aucuns dénoncèrent par principe comme passéistes. Au-delà de ces réserves un peu simplistes, l’ouvrage n’en reste pas moins un exemple abouti de la grande tradition académique française et de son idéal d’élégance et de clarté. Derrière son indéniable maîtrise de la forme et de l’écriture, l’auteur nous dévoile un travail qui, sans être révolutionnaire, recèle d’indéniables beautés. Cyril Bongers / Partitions classique / Ensemble et orchestre / Conducteur / Symetrie
28.00 EUR - Sold by Woodbrass Pre-shipment lead time: In Stock | |
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