| Mantovani Bruno -
L'autre Cote - Soli,
Choeur, Orchestre - Chant
and Piano Soli, Mixted choir and accompaniment Soli, mixted choir and piano Lemoine, Henry
Commanditaire L'Etat et l'Opéra National du Rhin Notice Un opéra fantastique...(+)
Commanditaire L'Etat et l'Opéra National du Rhin Notice Un opéra fantastique d'après le roman d'Alfred Kubin, Die andere Seite Le livret a été tiré de L'Autre côté d'Alfred Kubin, traduction française de Robert Valençay revue par Christian Hubin (José Corti, 2000) Musique de Bruno Mantovani Livret de François Regnault (avec la collaboration de Bruno Mantovani) J'avais lu il y a longtemps L'Autre côté d'Alfred Kubin, dont le titre m'intriguait. J'avais dû voir des illustrations étranges, visiblement expressionnistes, audacieuses et cauchemardesques de l'artiste, et je m'étonnais qu'il eût écrit un roman. Le roman, assez vite, me saisit, puisqu'il racontait comment le héros, qui semble bien n'être autre que l'auteur, car il est comme lui dessinateur et a comme lui vécu à Salzbourg, se fait inviter par un ancien camarade de lycée dans un empire en lointaine Asie dont il est devenu le chef, et qu'il s'en va donc de l'Autre Côté, où commencent les aventures... On me fit rencontrer Bruno Mantovani, qui avait la commande d'un opéra, de la part de Nicholas Snowman, pour l'Opéra du Rhin. Nous nous sommes vus ensuite à plusieurs reprises, et je n'eus pas de mal à m'entendre avec ce compositeur moderne, dont les oeuvres que j'ai écoutées de lui me plaisent, qui connaît comme pas un - et de l'intérieur - toute l'histoire de l'opéra - et qui, en outre, comptait bien éviter quelques-uns des écueils sur lesquels nous tombions d'accord que l'opéra parfois s'échoue : sans mépris pour qui que ce soit, mais sans fausse modestie non plus. J'aimais l'opéra, depuis que j'avais vu Maria Callas en chanter deux, et depuis ma participation cinq ans comme dramaturge, ou ne je sais quoi, avec Patrice Chéreau à Bayreuth, et j'avais écrit un livret pour Georges Aperghis, avec qui j'ai eu le bonheur de travailler plusieurs fois. Sans parler d'un autre livret pour un autre opéra à venir. Mais étant essentiellement introduit dans le théâtre, je mesurai combien Mantovani sait que l'amour du théâtre, dont il est un excellent spectateur, est bien souvent le schibboleth qui départage les grands compositeurs d'opéra des autres. Le sujet On ne trouve pas forcément tout de suite un sujet de livret, et ensuite, on ne trouve pas forcément le livret de ce sujet. Nous envisagions quelques pistes, nous nous y engagions, et puis nous n'allions pas loin, ou c'était sans issue. D'entrée de jeu, nous étions convenus d'éviter la reprise d'un mythe ancien, fût-il grec ou amérindien, nous mesurions l'extrême difficulté de trouver un mythe moderne - cela ne s'invente pas - et nous répugnions aussi à prendre un sujet qui s'appliquât à l'actualité politique, faute de certitudes, ou plutôt par la conviction qu'on ne traite pas aisément des malheurs du monde, ou du moins, pas aussi frontalement que certains se l'imaginent. Les Soldats de Zimmermann, par exemple, parviennent à une telle portée esthétique et politique parce qu'il est passé par une pièce de Lenz, qui raconte des événements du XVIIIe siècle, Helmut Lachenmann est parvenu à une oeuvre poignante et d'une extrême beauté avec sa Petite Marchande d'allumettes pour parler du gauchisme, à partir d'un écrit de Gudrun Ensslin, parce qu'il est passé par un conte d'Andersen et par des textes de Léonard de Vinci. Je me suis alors souvenu de L'Autre côté, que j'ai relu, et Bruno et moi sommes vite tombés d'accord que cette oeuvre pouvait d'autant plus fortement nous inspirer que l'atmosphère d'inquiétante étrangeté, de fantastique et de décrépitude, très réussie, dans laquelle l'oeuvre est plongée, était au service d'une cause imaginaire, fabuleuse, invraisemblable, mais qui pouvait fonctionner comme une grande et terrible allégorie politique : l'Empire du Rêve, créé de toutes pièces par un richissime illuminé, Claus Patera, condisciple, donc, du dessinateur, constitué par des restes ramassés ou aux quatre coins du monde, dans une région nauséeuse et miasmatique, dont l'idéal promis au début se révèle vite une imposture, sans qu'on sache à qui la faute, car on apprendra que le dictateur lui-même, qu'on ne voit presque jamais, n'y croit plus guère, et combine dans sa personne les traits d'une adolescence angélique, d'une sénilité précoce et d'une espèce de déphasage complet d'avec ce qui se passe dans son Empire. Et pourtant, ce n'est pas faute qu'il n'ait des partisans fanatiques dans la population bizarre de la ville de Perle, capitale de l'Empire. Lorsqu'un Américain tout aussi richissime viendra prendre le défi de le renverser et de s'arroger le gouvernement de l'Empire, peut-être convient-il que vous n'y voyiez pas aussitôt quelque arrangement d'événements récents, non seulement parce que ce roman fut écrit en 1908, avant même ceux de Kafka (que Kubin rencontra d'ailleurs plusieurs fois, et qui restait perplexe devant L'Autre côté), mais aussi parce que l'imaginaire fantastique et la vision poétique de l'auteur viennent hanter le récit de formes et de couleurs venues d'un autre monde : des profondeurs de l'inconscient, sûrement, à une époque où on lui en supposait encore - du fond d'une Angoisse dont on devine que l'auteur est incessamment traversé - mais surtout d'une capacité plastique de rêverie qui franchit constamment la barrière supposée étanche entre l'écriture et le dessin - et si Kubin ne manque pas d'illustrer son propre livre, lui aussi, d'inquiétants dessins étranges, on admire d'autant plus sa virtuosité que les deux techniques qu'il pratique ici de conserve se défendent très bien chacune indépendamment l'une de l'autre. Comme Holbein illustrant Erasme, comme le Goethe du Voyage d'Italie, comme Kipling s'illustrant ses Histoires comme ça, rares exemples. Le livret Je me suis vite dit que ce serait évidemment à la musique de prendre en charge l'imaginaire et le fantastique, et que les indications scéniques du livret, issues toutes du livre, ne seraient là que pour suggérer ce que le compositeur pouvait lire aussi bien que moi dans l'ouvrage. Mais je me suis dit aussi que puisqu'il y aurait des personnages - nous en avons réduit le nombre - et qu'ils parleraient, c'est-à -dire chanteraient, il fallait prendre le plus grand soin qu'avec assez peu de paroles, on puisse suivre exactement l'histoire, la psychologie des personnages principaux (et ici j'utilise à dessein le vocabulaire le plus conventionnel, non pas pour rassurer le réactionnaire et inquiéter l'avant-gardiste, mais parce que chanter des paroles est la matière même de l'opéra), le cours des événements, en même temps que les transformations, métamorphoses, catastrophes et l'apocalypse d'un Empire démoniaque, suscitées sans doute, au-delà de son tyran, par des forces innommables. Si je lui faisais parfois part des représentations musicales ou rythmiques de certaines scènes qu'il avait la gentillesse d'écouter et de transposer dans son art, Bruno Mantovani était en retour plus qu'attentif à la moindre des répliques à mettre en musique, entendant d'une oreille de théâtre ce qui peut se dire, se chanter, se mi-dire, etc. (il y a bien des façons, depuis longtemps, dans l'opéra ou dans le théâtre musical, de dialectiser en musique la différence du parler et du chanter, opposition qui reste opératoire dans son principe, mais qui s'ouvre depuis au moins Schönberg à des variations infinies). Pour la composition d'ensemble, je sais combien l'harmonie, le contrepoint éventuel (il y a un choral !), le rythme, les timbres peuvent, chez un musicien exigeant, s'engendrer, sinon se déduire, à partir de structures simples ou complexes, de sorte que l'écriture, et, donc aussi la perception, consciente ou inconsciente, d'une oeuvre ne se fassent pas au seul fil du récit, ni en fonction du seul effet, même si, au dire de plusieurs compositeurs que j'admire, l'opéra, par sa nature théâtrale, sa spatialité et sa temporalité spécifiques, demande moins de rigueur apparente que d'autres formes d'écriture. Aussi n'ai-je pu m'empêcher, même dans ce qui n'est que le livret, de suivre ou de m'imposer des structures, elles, fort simples, dans l'organisation des scènes, de leurs rapports de ressemblance ou de dissemblance, de leurs correspondances thématiques, - contrastes, répétitions, citations, allusions - d'autant que la fable principale conte la substitution symétrique, jusque dans son affrontement corporel, entre le Maître de l'Empire et l'Américain qui le renverse. L'hybride Il était aisé, en ce sens, de diviser l'oeuvre en deux actes (même si le roman a davantage de parties et de nombreux chapitres), avec un Prologue et un Epilogue : grandeur et décadence de l'Empire du Rêve, conclura-t-on, même si l'intérêt de ce conte est justement de montrer que tout est déjà pourri dans le Royaume de Perle, et que le salut venu d'ailleurs ne fait que liquider la pourriture ! Oui, l'oeuvre de Kubin, aussi bien dessinée qu'écrite (il a écrit plusieurs autres nouvelles), est foncièrement pessimiste. Lorsqu'il a constaté, moins l'horreur du monde que la capacité qu'a le sommeil de la raison d'enfanter des monstres, pour reprendre la formule de Goya, un peintre qu'il aimait, il lui reste à les lâcher en les dessinant. Si Dieu a créé le monde, Claudel pensait qu'il fallait le lui restituer en louange et en poésie, ou en drames dans lesquels le pire ne fût pas toujours sûr. Si le Diable a fait le monde, dirai-je que Kubin pense qu'il faut lui restituer l'histoire de ses calamités et lui tendre le miroir de ses immondices ? La dernière phrase de L'Autre Côté nous donne une étrange réponse : Le démiurge est un être hybride. Tout un roman de quelques centaines de pages pour parvenir à cette phrase peu claire, digne des Gnostiques des premiers siècles du Christianisme ! Mais la phrase peut aussi bien s'éclairer de ce qu'on a dit : puisque le monde semble mauvais, il faut au moins, pour que le pire n'en soit pas toujours le plus sûr, muni de son carnet de croquis, en faire le relevé régulier, en tenant par l'art le malheur à distance, et en mesurant constamment que le démiurge qui a raté le monde, ne pouvait pas faire mieux, qu'il y a en lui du meilleur et du pire, en bref qu'il est hybride ! Mais hybride après tout comme l'homme lui-même, sa victime et son destinataire - ou plutôt, son dessinateur ! Claus Patera, est en effet un personnage dont on ne sait s'il a gardé son innocence ou s'il est déjà complètement abîmé, intrinsèquement, physiquement et spirituellement hybride, à mi-chemin entre le réel et l'irrationnel, habité de forces obscures ou de pulsions obscènes et morbides, mais l'Américain Hercule Bell, un peu décrit comme un Américain digne de Jules Verne, est pris lui aussi dans une dangereuse oscillation entre le philanthrope vantard et le tyran sanguinaire ! Si donc a lieu le Jugement dernier, car aucune apocalypse n'est à écarter, à défaut de nos fautes, nous montrerons nos pulsions, et pour défendre notre prochain ne sachant dessiner, nous arborerons les illustrations par nous de ce monde où nous avons été jetés. Et si le feu ou le déluge anéantissent toutes choses, peut-être restera-t-il au moins quelque part un trait sur le papier, carbonisé ou délavé. A l'ancien camarade de classe, au dictateur hybride, à cet Américain sauveur lui-même si douteux, et qui font couple à la fin dans une espèce de répugnant coït, s'ajoutent donc le couple principal, Kubin - nous l'avons appelé ainsi, bien que l'auteur de le nomme pas - et sa femme. Nous avons, autour d'eux, réduit à trois les personnages qui les entourent, le Coiffeur-philosophe, qui leur sous-loue un appartement, l'Editeur qui passe un contrat avec le dessinateur, et le médecin Lampenbogen, qui soignera Madame Kubin et accompagnera le mari veuf jusqu'à la fin. Les autres personnages sont des comparses, mais il y a le Choeur, qui a une grande importance, et qui compose le peuple entier de Perle, versatile, monstrueux, prêt à tout, morbide et orgiaque, auxquels s'ajoutent mammifères, serpents et insectes, qui sont peut-être des hallucinations, mais dans un monde fantastique, le cauchemar et la réalité se confondent. Le dessinateur La fin de l'aventure se solde pour Kubin par un rapatriement suivi d'un internement. Il serait alors aisé d'en conclure, comme on le fait souvent dans des cas semblables, que toute cette aventure n'aura été qu'une immense hallucination. Outre que ce n'est pas l'idée d'Alfred Kubin, l'auteur réel du livre, cela ne changerait guère la représentation qui en résulterait sur la scène d'un opéra, où ce qu'on voit, que ce soit la vision d'un Faust ou celle d'un Hoffmann, passe forcément pour réel. Le public ne croit que ce qu'il voit et ce qu'il entend, plus qu'ailleurs, il croit tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend, et c'est lui qui a raison. Surtout, j'aime fort que les dernières paroles de Kubin reviennent à dire que désormais, il passe ses meilleures heures avec du papier, des crayons et des bâtons d'encre de Chine... plus proche de l'artiste rêveur, du voyant... Et ce qu'il représentera désormais s'inspirera donc de cette espèce de cosmologie duelle qu'il évoque à propos de Patera : L'attraction et la répulsion... les pôles de la terre... le jours et la nuit... le blanc et le noir... Le blanc et le noir ! Voilà tout le manifeste esthétique de l'illustrateur expressionniste à qui nous devons, disséminées dans des musées et des livres, ces gravures, reconnaissables entre toutes, devant lesquelles nous nous défendons mal d'un malaise devant les souffrances aisément devinables d'un artiste plus écorché que les autres - la guérison par l'art ? Sa vie, racontée par Kubin lui-même ne nous incite pas à conclure ainsi. Là où nous sommes confrontés à la névrose étrangère et toute constituée, écrit Freud à peu près à l'époque même où Kubin écrit L'Autre côté, dans la vie nous appellerons le médecin et tiendrons la figure pour inapte à la scène. Pourtant, sans remontrer à Jérôme Bosch, à Goya, en tout cas à tous ceux que Kubin admira, jusqu'à Odilon Redon et James Ensor, une bonne partie des oeuvres offensives du XXe siècle n'ont-elles pas consisté, malgré les réticences de Freud, à tirer un peu de jouissance de beaucoup de souffrance, et sans réveiller en nous forcément sadisme et masochisme, à nous inviter, à défaut de pâmoisons devant la beauté, ou de complaisances avec la douleur, à de la compassion devant cette souffrance ? L'oeuvre de Kubin n'est pas exempte de bonté lorsqu'il prend pour finir pitié de son persécuteur moribond, et qu'il va jusqu'à trouver de la beauté à son cadavre : L'image d'un dieu antique ! Comme il est beau ! - mais il y a encore, dans cette oeuvre, une autre source de plaisir dont nous souhaitons que l'opéra la fasse aussi sourdre pour le spectateur, c'est une espèce d'humour rocambolesque et glauque qui rend souvent les pulsions des personnages burlesques, leur sexualité, franchement saugrenue, leurs extases, ridicules ! Telles sont quelques-unes des questions que le musicien et le librettiste se sont d'abord posées, avant le metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota, qui a si intimement adhéré au projet aussitôt qu'il l'a connu et qui y a fait entrer de plain pied ses collaborateurs - telle est cette étrange entreprise qu'il nous plaît à tous trois de regarder encore aujourd'hui comme risquée. Vérifier que le public voudra bien courir le risque avec nous est notre plus cher désir. François Regnault Presse Bruno Mantovani aborde, à bientôt trente-deux ans, son premier opéra avec l'ambition de rendre au fantastique du roman d'Alfred Kubin (1877-1959) sa force originale et son étrangeté narrative. L'Autre côté, fable sans morale, met en scène l'Empire du rêve, absurde refuge contre tout progrès, qui plonge dans le chaos après avoir été soustrait à la dictature de son chef Patéra. Récit admirable et visionnaire, accompagné par l'auteur d'effrayantes illustrations, il a marqué l'Europe centrale littéraire et artistique du début du XXe siècle. Bruno Mantovani, associé au dramaturge François Regnault et au metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota, cherche à rendre le mouvement perpétuel de cet effondrement. L'orchestre y est vaste et brillant, incluant six percussions dont le rôle est d'élargir l'espace sonore. Le choeur - cette masse grouillante proche des images apocalyptiques de Kubin - mobilise et anime la scène. Les rôles solistes enfin se répartissent autour du narrateur, Alfred Kubin lui-même, personnage central emporté dans ce drame sans fin. Cette création mondiale constitue l'élément fédérateur du portrait consacré au jeune compositeur français par Musica, en collaboration avec l'Opéra national du Rhin. Musica Antoine Gindt
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| ...Le Ciel, Tout A
L'Heure Encore Si
Limpide, Soudain Se
Trouble Horriblement...
(JARRELL MICHAEL) Français Orchestra [Sheet music] Lemoine, Henry
Par JARRELL MICHAEL. De la nature... du musical
Michael Jarrell, né en 1958, e...(+)
Par JARRELL MICHAEL. De la nature... du musical
Michael Jarrell, né en 1958, est l'un des compositeurs les plus en vue de sa génération. Dans une démarche toute personnelle, qui ne s'est inféodée à aucun mouvement, et dans une quête intérieure inlassablement poursuivie, il a opéré une synthèse de l'héritage des musiques d'après-guerre dont il a extrait certaines caractéristiques techniques pour les mettre au service d'une véritable poétique musicale. En effet, contrairement à ses aînés, il explore moins le langage pour lui-même, faisant des nouvelles techniques le lieu d'une mutation dans la pensée musicale, qu'il ne cherche à le mettre au service de l'expression. Aussi se méfie-t-il d'une conceptualisation excessive, et de l'utopie dont l'oeuvre serait porteuse, préférant mettre en valeur les vertus d'un artisanat qu'il enseigne par ailleurs à Vienne et à Genève, ainsi que lors de nombreux séminaires à travers l'Europe. Ses oeuvres, facilement identifiables dans l'abondante production contemporaine, sont toutes liées les unes aux autres, non seulement par une certaine forme de sensibilité, leur tonalité propre, mais aussi par la récurrence de certains traits que Jarrell retravaille dans des contextes différents. Il s'est ainsi très tôt constitué un univers qu'il ne cesse de remodeler, visant moins l'originalité apparente de chacune des pièces qu'un déplacement constant des perspectives dans lesquelles les mêmes idées, en elles, peuvent être appréhendées. 'Cent fois sur le métier...' voilà quelle pourrait être sa devise. On trouve ainsi dans chacune de ses oeuvres quelque chose de familier qui acquiert en même temps une certaine étrangeté, sentiment qui constitue peut-être un élément essentiel de son expressivité. La musique de Jarrell arpente les régions du rêve et de l'irréalité, à la recherche de son moment de vérité, souvent situé dans les sonorités les plus graves et tes plus lentes, là où le temps, ailleurs agité, s'immobilise. C'est peut-être ce qui confère à sa musique une forme de tendresse inséparable de la beauté sonore, allant jusqu'à un esthétisme raffiné, loin des recherches extrêmes et des formulations autoritaires. Chez lui, même les techniques instrumentales les plus inhabituelles, ou les sonorités électroniques, auxquelles il a souvent recours, sont rapatriées dans un monde sensible emprunt de pureté où ce sont les qualités expressives qui dominent. Celles-ci ne renvoient pas forcément au moi du compositeur, qui tend au contraire à s'effacer, mais davantage à l'essence même du musical, au phénomène en soi, porteur d'une présence singulière au monde.
On retrouve de telles qualités dans sa dernière oeuvre, ...Le ciel, tout à l'heure si limpide, soudain se trouble horriblement..., commandée par l'Orchestre de la Suisse Romande. Elle fait appel à un grand orchestre symphonique standard: 3 flûtes (dont alto et piccolo, 2 hautbois et cor anglais, 2 clarinettes et clarinette basse, 2 bassons et contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, harpe, timbales, 4 percussions (vibraphone, glockenspiel, cloches tubes, cymbales, bongos, tam-tam, grosse caisse, temple blocks, tom grave, spring coils, triangle, mark tree) et cordes. Malgré un titre qui pourrait sous-entendre un élément programmatique, l'oeuvre appartient à la catégorie de la musique pure. L'orchestre y est traité de façon conventionnelle, mais avec une virtuosité d'écriture, un raffinement dans la sonorité qui exige beaucoup de ses interprètes.
D'un seul tenant, l'oeuvre se divise en quatre parties principales d'inégale longueur, les deux premières étant plus importantes que les deux suivantes: la première est constituée d'un continuum de notes rapides réparties entre les cordes et Les bois, tandis que les trompettes, doublées par différents instruments, lancent une figure d'appel incisive qui s'allonge progressivement. L'écriture est d'une grande virtuosité, les figurations en triples croches passant d'un instrument ou d'un groupe à un autre. Les notes rapides se figent une première fois dans des oscillations jouées notamment par les cordes divisées, puis à travers des notes répétées qui traversent toute la texture orchestrale. Après un passage intermédiaire privilégiant les sons graves, l'écriture vive reprend jusqu'à un sommet dramatique marqué par des trilles, aussitôt suivi d'une désintégration qui mène à la seconde partie.
Celle-ci débute avec des quintes jouées par les cordes graves divisées et colorées par les percussions (les contrebasses, qui doivent modifier leur accord, jouent des sons harmoniques). La musique semble vouloir repartir d'un point originel, elle se réinvente à partir d'une structure élémentaire, dans une extrême douceur. L'impétuosité du début laisse place à une grande délicatesse des sonorités. C'est un trait que l'on retrouve dans de nombreuses pièces de Jarrell: après l'effervescence d'une écriture brillante, agitée, nerveuse, que l'auditeur suit dans sa course folle, vient un moment réflexif et profond, qui nécessite une réorientation de l'écoule, une plongée dans la nature même du phénomène sonore. La trame qui se déploie dans un tempo lent offre ainsi une autre image de la sonorité orchestrale, comme si une musique des origines, au caractère de litanie, était soudain dévoilée sous la couche éclatante du début. Elle donne le sentiment d'avoir commencé bien avant son moment d'apparition, comme si elle provenait des couches profondes de la conscience, d'une mémoire archaïque. D'ailleurs, Jarrell réélabore ici un passage d'une pièce antérieure, Music for a While, lui reprenant son matériau de base. Le sentiment de profondeur est dû au formidable ralentissement du temps, qui nous met soudainement en apesanteur, mais aussi à une forme en spirale, qui tranche avec la musique directionnelle qui précédait. L'effet que provoque la distance sensible entre de tels contrastes est onirique: on ne sait plus si la première partie, qui nous échappe en se projetant vers l'avant, n'était qu'une forme illusoire, ou si nous entrons, avec la partie lente, dans une sorte de rêve éveillé.
Un passage central, dans cette seconde partie, s'organise autour de guirlandes sonores à la harpe et aux cloches que tout l'orchestre remplit de sonorités suaves. Les arpèges descendants des vents doublés par des pizzicatos de cordes, que transpercent des notes répétées aux trompettes et aux cors, dans un climat encore doux, annoncent la reprise du mouvement frénétique. Mais cette fois, ce sont moins des figures virevoltantes qui passent à travers les pupitres que des blocs de notes joués par la masse des instruments: des figures qui s'élancent vers le haut aboutissent à des notes répétées, en une forme d'antiphonie, et mènent à un sommet d'intensité. Après quoi, en guise de coda, une quatrième partie nous conduit à une fin mourante: l'harmonie se fige, les polyrythmes annulent toute sensation de mesure, les longues tenues des instruments graves chutent chromatiquement, les percussions jouant des figures rituelles, en résonance, jusqu'à l'immobilité finale.
Le titre de la pièce provient de Lucrèce (De la nature). Il n'a pas de signification structurelle immédiate, comme souvent chez Jarrell, mais exprime en quelques mots l'idée qui avait présidé au morceau. Le trouble s'apparente ici à une forme d'étrangeté, à quelque chose d'inquiétant qui n'apparaît pas de façon narrative, tel un vent d'orage dans un ciel serein, mais comme l'essence même de l'articulation formelle entre deux types d'écriture, deux types d'expression qui exigent des temporalités opposées l'une à l'autre. La soudaineté, c'est le renversement entre les deux. Pourtant, on retrouve un même noyau entre les parties vives et les parties lentes, la quinte jouant dans les deux cas un rôle structurel, et le mib apparaissant comme une note polaire (toute la musique de Jarrell est aimantée par des pôles qui orientent l'écoute). Si le passage du limpide au trouble se traduit par la sonorité orchestrale, par le maniement très sensible des timbres qui provient en grande part de la tradition orchestrale française, il se manifeste aussi par des figures qui évitent tout profil thématique, toute forme mélodique au sens traditionnel du terme, et qui composent la texture. L'auditeur a directement à faire avec la matière sonore. Et celle-ci est composée de part en part.
L'adjectif poétique vient à l'esprit pour définir une invention qui s'écarte aussi bien des formes illustratives que des constructions schématiques, et qui repose essentiellement sur l'organisation des hauteurs au détriment des effets, des sonorités bruiteuses ou des gestes iconoclastes. Et malgré les passages brillants, malgré les explosions sonores toujours maîtrisées et un maniement virtuose de l'orchestre, cette poétique révèle un caractère fondamental plutôt intimiste.
Philippe Albèra / contemporain / Répertoire / Orchestre
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| L'Asie
D'Après
Tiepolo (DUFOURT HUGUES) Français Ensemble [Sheet music] Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Entre 1752 et 1753, Giovanni Battista Tiepolo décora l'imme...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Entre 1752 et 1753, Giovanni Battista Tiepolo décora l'immense voûte du Grand Escalier d'Honneur de la Résidence de Würzburg, dont Balthasar Neumann, l'architecte-ingénieur des Schönborn, premier architecte du prince-évêque, avait assumé la construction. Après la paix d'Utrecht, le comte Johann Philipp Franz von Schönborn ouvre l'un des plus importants chantiers de l'époque, celui du château de Würzburg, et le confie en 1719 à Neumann. L'originalité de Neumann consiste en une pensée géométrique particulièrement apte à concevoir et combiner les volumes, à orchestrer les surfaces et les effets de profondeur. Neumann avait reçu une formation d'artilleur et d'ingénieur militaire et nourrissait une passion des synthèses lotharingiennes, quand il n'embrassait pas des projets de 'grande architecture' européenne. Lointain héritier de Guarini, il pousse plus loin qu'aucun autre architecte allemand la réflexion novatrice sur les structures et résout ses problèmes d'espace par ce que les historiens d'art appellent une 'interpénétration syncopée'. Neumann aimait l'ampleur, non la pompe pittoresque. Il voulut édifier à Würzburg un grandiose édifice de portée universelle.
En 1752, le prince-évêque Karl Philipp von Greiffenklau confia à Tiepolo l'exécution des fresques monumentales décorant la voûte en ellipse gigantesque de l'escalier d'honneur (30 x 18 m), où le peintre mit en scène l'Olympe et les quatre continents. Tiepolo s'acquitta de sa tâche en deux cent dix-huit journées de travail. La fresque - à l'exécution de laquelle ont contribué Giandomenico Tiepolo, Urlaub et peut-être même Lorenzo Tiepolo - est signée et datée de 1753 sur la corniche, au dessous de l'Asie. La vue d'ensemble du plafond, avec une perspective déformant les bords, est centrée, en plein ciel, sur la figure triomphante d'Apollon, dieu de la lumière. Il s'agit d'une représentation mythologique du lever du soleil. Il se dégage de cette vision de l'Olympe une impression d'émergence aérienne de la profondeur, irrésistible et vertigineuse. Sur la corniche, Tiepolo a représenté les Quatre parties du monde. L'allégorie de l'Afrique se situe à l'Est, du côté intérieur. L'Asie figure à l'Ouest, ornant le côté longitudinal donnant sur la Cour d'Honneur. Le mur ouest est percé de trois fenêtres et s'ouvre sur un horizon dégagé.
L'allégorie de l'Asie - emblème de la science et de la monarchie - apparaît en costume d'apparat, assise en amazone sur un éléphant et parée de joyaux somptueux. C'est une figure savante, animée d'un mouvement de torsion. La frise de l'Asie reste une énigme et la signification symbolique des divers personnages du groupe à l'obélisque n'a, par exemple, pas encore été entièrement élucidée. Des mondes historiques coexistent ou s'affrontent: on remarque le Golgotha, les hiéroglyphes de pierre, le serpent d'Esculape, l'obélisque, une pyramide et la princesse d'Egypte, la capture d'une tigresse, le perroquet, illustrant la faune, et surtout, au premier plan, la masse des esclaves enchaînés, des prisonniers gisant au sol ou des sujets prosternés. Cet aspect trouble de la frise a d'ailleurs retenu l'attention des commentateurs. La présence d'une escorte de soldats fait sans doute allusion à l'importance militaire du continent, mais il est manifeste que le thème de la captivité y est traité conjointement à celui de la servitude volontaire.
Un esprit nouveau souffle sur cette dernière frise: des figures dramatiques, livides, des plans fragmentés, des situations amèrement réalistes, un enchevêtrement de corps distordus et anonymes. Un vent immatériel semble tout ployer, tout emporter sur son passage, dans l'urgence d'une impérieuse nécessité. L'Asie se souvient des gravures de Rembrandt, retrouve la manière des vingt-quatre hallucinantes eaux-fortes - les Scherzi di fantasia (1739-1757) - de Tiepolo lui-même et annonce les Caprices de Goya. Le capriccio semble le principe formel de cette fresque monumentale: un assemblage fantastique d'éléments disparates, une recomposition insolite de mondes engloutis, une évocation morbide d'espaces cacéraux.
Je considère l'Asie de Tiepolo comme une sorte de manifeste anticipé de la musique de notre temps: un monde privé de couleurs, qui tourne au brun et au gris, et néanmoins dominé par une forme d'accélération expressive. Tiepolo a écrit là une sorte d'art poétique de la musique de l'avenir. On y découvre un éventail de vitesses, un spectre de vitesses, des espaces turbulents, des dispositifs en porte-à -faux, un entrelacs d'axes et de boucles. Flux, pivotements, tensions latérales, dilatations, projections, degrés d'éloignement sont les nouvelles catégories de cet art poétique. L'idée principale est qu'il faut s'attacher d'abord aux gestes élémentaires, qui priment la considération toujours seconde des spectres de variation.
Ma propre Asie d'après Tiepolo est une commande de la Westdeutscher Rundfunk et de l'Ensemble Recherche, avec le soutien de la Ernst von Siemens Musikstiftung. Elle fait suite à l'Afrique, créée dans les mêmes conditions en 2005 à Witten. J'ai employé dans l'Asie une large palette de percussions d'un type nouveau (gamme chromatique de gongs philippins, de cloches de vache, de rins japonais). J'ai réutilisé le procédé des temporalités paradoxales de Saturne, consistant à rapporter à une mesure métrique et métronomique commune des vitesses de déroulement et des types de développement et d'écriture très différents. La première partie de la pièce fait un emploi systématique des sons multiphoniques des instruments à vent, à la manière d'un continuum électronique. La fin, plus apaisée, gravite autour d'un duo de clarinette contrebasse et de marimba, dont la mélodie est obtenue par un jeu d'archets. Le piano tient d'un bout à l'autre un rôle central, dans une sorte de véhémence acoustique qui ne parviendrait jamais à la formulation subjective. Les cordes sont traitées à la manière d'un trio, avec des textures denses et saccadées.
Hugues Dufourt / contemporain / Répertoire / Ensemble
68.30 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| Erewhon I, II, III Et IV
(DUFOURT HUGUES) Français 6 Percussions [Sheet music] Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Erewhon I
image d'un monde-genèse, d'un pur espace en acti...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Erewhon I
image d'un monde-genèse, d'un pur espace en action. Décharges, vrilles, turbulences, saccades. Les formes s'enchevêtrent, s'encastrent, ou s'écrasent mutuellement sous la pression du dynamisme qui les soulève. La violence formelle vise à la concentration la plus dense, à l'imbrication la plus serrée. Elle brise et contracte - un formalisme du heurt et de la fracture. La percussion des peaux se prête tout particulièrement aux métamorphoses brutales - libérée de contraintes d'échelle, elle ne s'attache qu'à l'aspect énergétique du son. Avec un nombre suffisant d'instruments, on dispose d'un véritable clavier d'impulsions dynamiques: attaques sèches et abruptes, ébranlements sourds, secousses avec résonance timbrée, ou impacts mats. Rythmique, métrique, dynamique sont totalement dissociées. L'est leur imbrication forcée qui crée la tension de l'oeuvre. La mise en oeuvre consiste à articuler entre elles ces configurations explosives, en jouant plus ou moins de leurs conflits de structure.
Erewhon II
est un essai de stéréodynamique fantastique. Qu'adviendrait-il d'un espace brusquement saturé de toutes les figures de l'énergie, comme échappées des mailles de l'univers ? Il en surgirait peut-être un monde de pur mouvement sans limite assignable, une tourmente d'architectures tremblées, la prolifération soudaine d'une flambée d'interférences.
Pour traduire l'image de cette complexité effervescente, j'ai tenté de réaliser une architecture mouvante de timbres métalliques (plaques de tôle, cymbales, gongs, tam-tams) où prévaudraient la fluence, l'ambiguïté, l'indéfini des transitions.
Un jeu de glissements incessants, le recouvrement mutuel des masses sonores tendent à produire un effet de fuite indéfinie. La superposition ou l'alternance des timbres, qui creusent et soulèvent tour à tour l'onde sonore constituent un élément rythmique. Autre forme de scansion: les blocs de lumière plantés dans la masse (vibraphones, glockenspiels) se dressent dans un mouvement de surrection radicale. Dans cette oeuvre, j'ai tenté de tirer systématiquement parti des ressources spécifiques de la percussion pour métaux: modification du timbre par l'attaque, lente transformation de la couleur du son sous l'effet des roulements de baguettes douces (plaques de tôle, gongs, tam-tams), utilisation des grains de résonance (le scintillement progressif d'une cymbale), modulation des spectres dynamiques de la résonance.
La percussion métallique modifie profondément les relations entre la production et la perception du son. Elle remet en question l'équilibre traditionnel (instrumental ou vocal) entre les mouvements articulatoires et les ondes acoustiques qu'ils engendrent. Il faut précisément tenir compte de ce coefficient dynamique propre aux résonances métalliques, qui donne naissance à une nouvelle classe de sons 'fluides'.
Erewhon III
adagio pour percussion qui traite les instruments comme des voix: gongs, cloches tubes, cloches de vache, timbales, marimba. Dans cette oeuvre, j'ai expressément tenu compte de la dynamique globale du son de percussion. Frapper un gong, ébranler un tam-tam, c'est créer un évènement énergétique avec un foyer (le choc), et une aire d'irradiation (le signal rayonné). Le temps métrique est entièrement subordonné à la durée interne de phases de résonance. De plus, la résonance d'un instrument métallique produit une forme dont le modelé s'anime d'un mouvement interne d'expansion. Elle donne à l'espace sonore une loi de croissance, de courbure, elle lui imprime une allure évolutive. Les propriétés physiques de la résonance des métaux dessinent d'elles-mêmes une géométrie expressive. J'ai tenté de tirer parti de cet alphabet de configurations fugaces, mais nettement différenciées par leur spectre de dispersion. Leur emploi contraint à une organisation spécifiée par des lois d'affinité ou de contraste. Enfin, le traitement des cloches et des gongs pose un problème harmonique particulier: on a affaire à des sons hybrides qui s'entendent tantôt comme des hauteurs définies, tantôt comme des sons complexes (paquets de spectres harmoniques), fixes en tessiture, mais sans degré assignable. D'où l'intérêt des équivoques, des oscillations, des transitions entre ces deux régimes distincts du son. Erewhon III est un paysage imaginaire, à la manière d'Edgar Poe: résurgence lointaine d'un écho rémanent.
Erewhon IV
avec cette oeuvre, j'ai tenté d'approcher une situation limite. Que resterait-il d'un langage dont la parole s'est retirée, d'un discours sans la communication ? Il ne subsisterait rien sans doute, sinon les indices d'un monde aboli, des traces, un souffle, une illusion sonore. J'ai imaginé à ce propos un fourmillement imperceptible, un état dynamique extrêmement ténu, formé d'une grêle d'attaques sèches et incisives sur les peaux. Cette matière est animée de gonflements très lents, de fluctuations à peine marquées, traversées çà et là de coulées métalliques diffuses. Pour modeler ces volumes accordés à leur propre pulsation, je me suis inspiré des techniques de la gravure. L'art de l'entaille sait, avec des moyens d'une précision aigüe, évoquer un lointain, un ailleurs, traduire le flottement d'un espace sans attache. Quelques traits, un dégradé de points, suffisent à susciter un jeu d'ombres, un mélange de clarté livide et de scintillement noir. Précisément, l'esprit de l'écriture musicale ne me paraît pas étranger à cette économie graphique, qui crée du flou avec de l'acéré. C'est pourquoi je me suis limité, dans cette oeuvre, à une composition de grains, plus ou moins resserrés, plus ou moins dilatés: battuto, roulements, frottements, résonances.
Extrait du programme du Centre Beaubourg, Paris, 1989 / contemporain / Répertoire / 6 Percussions
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| Voyage Par-Delà
Les Fleuves Et Les Monts
(DUFOURT HUGUES) Français Orchestra [Sheet music] Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Il s'agit d'une oeuvre particulièrement représentative du ...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Il s'agit d'une oeuvre particulièrement représentative du genre de peinture qui a pris son essor pendant le Xe et XIe siècles sous le règne de la dynastie des Song du Nord (960-1127) et qui place la peinture chinoise sous le signe de l'unité retrouvée. Le style 'nordiste', inauguré par Ching Hao et Kuan T'ung se trouve porté à son point de tension extrême par Fan K'uan (fl. 990-1020) dont le Voyage par-delà les fleuves et les monts figure et résume la peinture des grands maîtres classiques de cette époque. L'art du trait calligraphique s'applique au traitement des parois et des surfaces, tout comme les rides en goutte d'eau servent à renforcer les effets de hauteur. Il existe, dans cette toile, une certaine contradiction entre l'éloignement des choses et le caractère abrupt d'un mur primordial qui s'impose avec une évidence absolue. On voit une imposante falaise rocheuse s'arracher d'un abîme et s'élancer jusqu'au ciel, comme un surgissement de l'inaccessible, surplombant un paysage escarpé que vient encore aiguiser le relief âpre et tourmenté de la végétation du premier plan. A la verticale, une broussaille de forêts lointaines semble agrippée aux sommets. Sur la droite, la chute vertigineuse d'une cascade tombant des hauteurs se déroule comme un ruban de soie. En avant-plan, un groupe de rochers laisse entr'apercevoir, plus bas, une caravane de mules dont le trait presqu'imperceptible laisse pressentir l'insignifiance de l'être humain face à l'immensité de la nature. On notera aussi le style sévère et dépouillé de ce paysage majestueux, son allure austère et solennelle qui souligne le caractère sacré des montagnes - la demeure des dieux - dans la peinture monumentale de paysage des Song du Nord. L'altitude est le véritable personnage de cette oeuvre célèbre, une peinture sur soie, d'encre et de couleurs légères, qui est conservée au Musée national du Palais de Taipei, à Taïwan.
J'ai cherché à rendre ce sentiment plénier de la nature au grand orchestre, en sorte que l'articulation du souffle ne soit jamais interrompue par des notations accidentelles ou des velléités de développement. La pièce se déroule d'un seul tenant, comme une trame élémentaire, à l'image d'une continuité où toute interruption est arbitraire. Elle est parcourue d'un seul rythme enveloppant des tensions opposées - ascension et suspens, émergence et pesanteur. Une association instrumentale y domine, celle du pupitre des clarinettes allié à celui des trombones, avec des modes de jeu qui projettent les trombones dans l'extrême grave et diffractent le son de la clarinette en un tremblement de multiphoniques. Deux compositeurs, Ivà n Solano, clarinettiste, et Dominique Delahoche, tromboniste, ont bien voulu me guider dans cet inventaire des nouvelles ressources instrumentales. Il est difficile de parler de la forme de l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une transformation incessante, constitutive, à l'instar d'une forme-flux sans cesse renaissante et tendue vers un perpétuel effort d'intégration et de condensation. La forme n'est plus qu'une puissance obscure et négative qui se confond avec le rythme de la couleur ou de la masse.
Une toile de fond 'd'harmonie-timbre', constamment dressée, suggère l'étendue et la profondeur, et figure, si l'on veut, une sorte de fond spatial qui serait l'espace même du paysage. Les seuls événements qui scandent le processus sont des 'coulées de forces' qui excèdent toute limite définie et suggèrent des régimes dynamiques variés.
Ce Voyage par-delà les fleuves et les monts, d'après Fan K'uan, est l'objet d'une commande conjointe de l'Orchestre Philarmonique de Nice et du CIRM.
Hugues Dufourt / contemporain / Répertoire / Orchestre
46.10 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| Dawn Flight (DUFOURT
HUGUES) Français String Quartet: 2 violins, viola,
cello [Sheet music] Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Dawn Flight est le titre d'une toile que le graveur et peint...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Dawn Flight est le titre d'une toile que le graveur et peintre britannique Stanley William Hayter (1901-1988) réalisa en 1959. Sa formation scientifique - chimie, géologie - son habileté mathématique furent un atout considérable dans ses recherches de matières et de couleurs, qui peuvent atteindre des tons fluorescents.
Hayter, qui fut l'une des premières figures du mouvement surréaliste, s'engagea à New York sur les voies de l'abstraction, aux côtés de Pollock, Rothko, Baziotes, Matta, Motherwell, De Kooning, Riopelle. Il est reconnu comme celui qui a révolutionné les techniques de la gravure au cours du XXe siècle. Il inventa le procédé qui permet d'obtenir plusieurs couleurs sur une même plaque en un seul passage. Rentré en 1950 à Paris, il expérimente de nouvelles techniques de gravure: empreintes, utilisation de l'acide sur le métal et surtout le burin multipointe. Il poursuit une recherche sur l'émergence des formes, sur la transparence, l'interférence, la vibration, les moires. Ses toiles intensifient la couleur, le dynamisme gestuel, et s'attachent sur la fin à capter les jeux de lumière à la surface de l'eau. Dawn Flight est construit sur un éventail d'obliques divergentes, remontant la diagonale, illustrant ainsi le paradoxe d'un flux ascendant, aspiré par le haut. La forme étirée et allongée des stries, la torsion intime de la trame, la tension paradoxale des entrelacs donnent le sentiment d'une réalité élémentaire, de l'aurore d'un monde. La production de Hayter à cette époque - Perseïdes, Poissons volants, Vague, Ixion, Cascade, Mérou, Méduse, Night - montre d'étranges associations de bleu et de noir, d'orange, de jaune transparent, de bleu et de vert.
Frank Stella et Donald Judd comptent parmi les artistes qui ont le plus radicalement récusé l'idée d'un procès formateur de l'art, évacuant l'idée même de nécessité intérieure, voire de composition formelle. Transparence, profondeur, épaisseur, rayonnement ne seraient que des catégories factices tirées d'une illusion d'intériorité et l'idée même de progression structurée ne serait que l'effet d'une tyrannie du dedans. Qu'en est-il du quatuor qui fut la construction par excellence de l'intériorité, l'exemple même d'une logique compositionnelle épurée et réduite à la forme essentielle d'un développement ? Ecrire un quatuor après Donald Judd est-il encore possible ? Car il ne suffit pas de se confronter à l'histoire d'un genre, mais à la question de sa possibilité. L'idée même d'un dynamisme des voix a-t-elle encore un sens ? Et celle d'un tout dont les parties sont solidaires ? On n'osera même plus parler de texture, car il s'agit encore d'une forme interne, de l'expression d'une cohérence intérieure. Ecrire un quatuor pourrait signifier le retour à une réflexion sur les formes fondamentales du mouvement - comme l'attraction, la répulsion, l'inclusion ou la pénétration. Ou encore sur ce que signifient des gestes comme briser, couper, déchirer ou fendre.
Ce serait aussi revenir sur ce qu'est une interférence de fluctuations, sur la plasticité, ou au contraire la tension désordonnée. A moins de supprimer le quatuor, il faut bien convenir qu'il est à l'image du tissu, d'une continuité ininterrompue, d'un entrelacs de fils et qu'il s'agit de l'oeuvre humaine par excellence: écrire un quatuor c'est renouer le fil. Froisser, tordre, déplier, déployer, dérouler, tels sont les exigences primordiales du quatuor, que l'on dit parfois soyeux ou moiré.
Judd et ses contemporains ont rendu caduque l'idée qu'une oeuvre puisse formuler et suivre des règles explicites, assurer la conservation d'une forme dans une certaine série de transformations. Dans cette vue, la pensée musicale serait alors rendue à un état d'instabilité, de glissement perpétuel. Mais elle pourrait alors trouver peut-être de nouveaux schémas de connexion, et attribuer un sens original à l'idée de processus orienté, en lui donnant la forme d'un devenir global et unique, sans répétitions. La musique récente sait susciter l'émergence de propriétés inédites et s'absorber dans la réalité supérieure qu'elle suscite: elle n'est pas tant l'imagination des possibles que l'articulation des moments de l'expérience. Revenir à Hayter, ce serait se concentrer sur une topologie concrète d'intervalles et de liaisons, penser la musique comme flux, modulation, émergence perpétuelle, lumière illocalisable, masse en essor ou tournoiement sans prise. Ce sont là quelques bonnes raisons d'écrire un quatuor.
Hugues Dufourt / contemporain / Date parution : 2008-06-24/ Répertoire / Quatuor à Cordes
84.60 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| Dawn Flight (DUFOURT
HUGUES) Français String Quartet: 2 violins, viola,
cello Lemoine, Henry
Par DUFOURT HUGUES. Dawn Flight est le titre d'une toile que le graveur et peint...(+)
Par DUFOURT HUGUES. Dawn Flight est le titre d'une toile que le graveur et peintre britannique Stanley William Hayter (1901-1988) réalisa en 1959. Sa formation scientifique - chimie, géologie - son habileté mathématique furent un atout considérable dans ses recherches de matières et de couleurs, qui peuvent atteindre des tons fluorescents.
Hayter, qui fut l'une des premières figures du mouvement surréaliste, s'engagea à New York sur les voies de l'abstraction, aux côtés de Pollock, Rothko, Baziotes, Matta, Motherwell, De Kooning, Riopelle. Il est reconnu comme celui qui a révolutionné les techniques de la gravure au cours du XXe siècle. Il inventa le procédé qui permet d'obtenir plusieurs couleurs sur une même plaque en un seul passage. Rentré en 1950 à Paris, il expérimente de nouvelles techniques de gravure: empreintes, utilisation de l'acide sur le métal et surtout le burin multipointe. Il poursuit une recherche sur l'émergence des formes, sur la transparence, l'interférence, la vibration, les moires. Ses toiles intensifient la couleur, le dynamisme gestuel, et s'attachent sur la fin à capter les jeux de lumière à la surface de l'eau. Dawn Flight est construit sur un éventail d'obliques divergentes, remontant la diagonale, illustrant ainsi le paradoxe d'un flux ascendant, aspiré par le haut. La forme étirée et allongée des stries, la torsion intime de la trame, la tension paradoxale des entrelacs donnent le sentiment d'une réalité élémentaire, de l'aurore d'un monde. La production de Hayter à cette époque - Perseïdes, Poissons volants, Vague, Ixion, Cascade, Mérou, Méduse, Night - montre d'étranges associations de bleu et de noir, d'orange, de jaune transparent, de bleu et de vert.
Frank Stella et Donald Judd comptent parmi les artistes qui ont le plus radicalement récusé l'idée d'un procès formateur de l'art, évacuant l'idée même de nécessité intérieure, voire de composition formelle. Transparence, profondeur, épaisseur, rayonnement ne seraient que des catégories factices tirées d'une illusion d'intériorité et l'idée même de progression structurée ne serait que l'effet d'une tyrannie du dedans. Qu'en est-il du quatuor qui fut la construction par excellence de l'intériorité, l'exemple même d'une logique compositionnelle épurée et réduite à la forme essentielle d'un développement ? Ecrire un quatuor après Donald Judd est-il encore possible ? Car il ne suffit pas de se confronter à l'histoire d'un genre, mais à la question de sa possibilité. L'idée même d'un dynamisme des voix a-t-elle encore un sens ? Et celle d'un tout dont les parties sont solidaires ? On n'osera même plus parler de texture, car il s'agit encore d'une forme interne, de l'expression d'une cohérence intérieure. Ecrire un quatuor pourrait signifier le retour à une réflexion sur les formes fondamentales du mouvement - comme l'attraction, la répulsion, l'inclusion ou la pénétration. Ou encore sur ce que signifient des gestes comme briser, couper, déchirer ou fendre.
Ce serait aussi revenir sur ce qu'est une interférence de fluctuations, sur la plasticité, ou au contraire la tension désordonnée. A moins de supprimer le quatuor, il faut bien convenir qu'il est à l'image du tissu, d'une continuité ininterrompue, d'un entrelacs de fils et qu'il s'agit de l'oeuvre humaine par excellence: écrire un quatuor c'est renouer le fil. Froisser, tordre, déplier, déployer, dérouler, tels sont les exigences primordiales du quatuor, que l'on dit parfois soyeux ou moiré.
Judd et ses contemporains ont rendu caduque l'idée qu'une oeuvre puisse formuler et suivre des règles explicites, assurer la conservation d'une forme dans une certaine série de transformations. Dans cette vue, la pensée musicale serait alors rendue à un état d'instabilité, de glissement perpétuel. Mais elle pourrait alors trouver peut-être de nouveaux schémas de connexion, et attribuer un sens original à l'idée de processus orienté, en lui donnant la forme d'un devenir global et unique, sans répétitions. La musique récente sait susciter l'émergence de propriétés inédites et s'absorber dans la réalité supérieure qu'elle suscite: elle n'est pas tant l'imagination des possibles que l'articulation des moments de l'expérience. Revenir à Hayter, ce serait se concentrer sur une topologie concrète d'intervalles et de liaisons, penser la musique comme flux, modulation, émergence perpétuelle, lumière illocalisable, masse en essor ou tournoiement sans prise. Ce sont là quelques bonnes raisons d'écrire un quatuor.
Hugues Dufourt / contemporain / Répertoire / Quatuor à Cordes
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| GOUNOD C. - SOLO DE
TROMBONE Trombone BIM
C'est le samedi 28 juillet 1855, au Conservatoire de Paris, que le concours de l...(+)
C'est le samedi 28 juillet 1855, au Conservatoire de Paris, que le concours de la classe de trombone eut lieu. Cette année-là , une matinée suffit à auditionner tous les candidats pour la raison qu'explique Paul Smith, dans la Revue et Gazette musicale: «?Toute la famille des instruments à vent [?] s'était donné rendez-vous avec une harpe dans une seule et même matinée. La guerre s'est chargée d'abréger le concours: beaucoup d'élèves avaient forcement quitté les classes pour suivre leurs régiments en Crimée. Néanmoins, il en restait encore assez pour que le concours fût honorable.?» Le professeur, Antoine Dieppo, présenta ce jour-là deux étudiants qui furent récompensés: Jean-Baptiste-Frédéric Masset (né en 1828) obtint un premier prix tandis que François-Achille-Alfred Dauger (né en 1825) recueillit un deuxième prix. En plus de l'exécution du morceau imposé - le Solo de Trombone de Charles Gounod (1818-1893) présentement édité -, les élèves étaient également soumis à une épreuve de lecture à vue. En 1855, il s'agit d'un allegro pour trombone avec accompagnement de violoncelle d'un compositeur anonyme, morceau déjà imposé en 1852.Le Solo de Trombone de Gounod ne fut jamais publié et la partition disparut bientôt de la circulation, étant déclarée perdue par l'ensemble de biographes du compositeur jusqu'à très récemment. Deux manuscrits ont permis la reconstitution de la présente édition. Le premier - une partie de trombone seul - fut découvert dans une brocante à la fin des années 1990, le second appartient à Frantz Couvez, tromboniste, qui en possède une photocopie reçue de son professeur, Gilbert Moisand. Différents éléments stylistiques confirmèrent rapidement qu'il s'agit bien d'une pièce de Gounod: le style général, proche des Six mélodies pour cor et piano de 1839, certains détours harmoniques - même si la main n'est pas encore tout à fait personnelle - et l'accompagnement de piano, qui ne fut pas sans poser quelques problèmes. L'aspect non pianistique d'autres oeuvres du compositeur, déjà frappant dans les Mélodies pour cor, se retrouve en effet ici : Gounod n'était pas pianiste et détestait réaliser ce genre de réduction, détail confirmé par Gérard Condé. La présente édition réaménage donc certains passages (harmonie complétée ou redistribuée, figurations pianistiques améliorées, superpositions de mains réaménagées?).Ce Solo est écrit en deux mouvements. Le premier, en sol mineur, débute par une introduction andante, étonnement développé par rapport à l'ensemble de la pièce. Ce tutti débouche sur un adagio cantabile en 6/8, véritable aria à la sensualité toute italienne. La ligne instrumentale, soutenue par un balancement régulier de triolet, épouse les contours d'une phrase vocale caractéristique de Bellini ou Donizetti, alors en pleine vogue à Paris. La seconde partie de la pièce en molto pomposo e ben marcato en si bémol majeur, fait office de cabalette, achevant par des figures en triolets d'une difficulté non négligeable.Laurent MadeufParis, septembre 2018Cette première publication du Solo de Gounod est enrichie par la pièce de la lecture à vue (déchiffrage) donnée à la même année. Cette courte pièce avec accompagnement de violoncelle d'un auteur anonyme suit une longue tradition de juger le candidat par sa capacité de lire et d'interpréter avec une très brève préparation. / Trombone / Bim
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| Ma mère l?Oye (RAVEL
MAURICE) Organ [Sheet music] Billaudot
Par RAVEL MAURICE. Thomas Ospital
Pourquoi Ravel n'a t'il rien composé pour l'...(+)
Par RAVEL MAURICE. Thomas Ospital
Pourquoi Ravel n'a t'il rien composé pour l'orgue ?
C'est l'éternelle question que se posent les organistes ...
Seulement, aimait-il cet instrument? Sa musique, si gracieuse et infiniment mouvante pouvait-elle épouser l'apparente rigidité de l'orgue ?
D'autre part, on peut se demander quel aurait été son attrait pour cet instrument si la musique d'orgue de son temps eut été plus connectée à la vie musicale du début du xx:e siècle. Et que dire s'il avait connu nos instruments modernes ...
Et nous pourrions ainsi continuer à spéculer et nous livrer à des débats sans lendemain.
Bien sûr la transcription permet de combler une partie de ce manque. Mais finalement, avons-nous le droit de détourner une ?uvre imaginée et rêvée dans une finalité sonore simplement pour assouvir notre frustration ?
J'ai pour ma part beaucoup hésité à me lancer dans cette aventure. Mais en y travaillant, je me suis rendu compte que cela ouvrait de nouvelles pistes dans l'écriture pour orgue afin de transcrire non pas le texte musical mais cette flexibilité du son si présente dans l' ?uvre de Ravel.
Je me suis appuyé pour cela sur les deux versions de Ma Mère l'Oye; celle pour piano à 4 mains composée en 1910 et l'orchestration datant de 1911. Le piano, dont l'épanouissement sonore est si particulier et insaisissable, reste un instrument toujours difficile à transcrire. Aussi, l'orchestration de cette ?uvre par l'auteur donnait de nombreuses réponses quant à la manière de traiter les questions de résonances ou de masses sonores.
Lorgue de Saint-Eustache fut également un véritable complice dans cette réalisation; une sorte de laboratoire pour chercher à transposer les effets sonores générés par l'orchestration. Les registrations ont été inspirées par les couleurs de cet orgue bien que rationalisées pour un orgue à trois claviers. Aussi, il est important de ne pas être trop scrupuleux dans l'application de ces indications. De façon générale, il faut veiller à ce que chaque plan sonore reste équilibré et clair. Ne pas hésiter à enlever certains jeux de fonds pour favoriser la lisibilité du discours. Enfin, colorer les jeux solistes par l'adjonction mesurée d'harmoniques.
Thomas Ospital / Date parution : 2022-11-29/ Répertoire / Orgue
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| MUSICOLLEGE - GUIDE
PRATIQUE Français Capte Note
MUSICOLLÈGEGuide pratique (fiches pédagogiques pour le collège)A partir de 11...(+)
MUSICOLLÈGEGuide pratique (fiches pédagogiques pour le collège)A partir de 11 ans44 pages couleursCe livre est un guide pratique et didactique sur la musique destiné aux collégiens.Ce livre propose une approche multidimensionnelle et éducative de la musique, couvrant une vaste gamme de sujets pour aider les collégiens à comprendre et apprécier les différentes facettes de la musique.Retrouvez le livre complémentaire sous forme d'exercices, questions à choix multiple, définitions clés, etc. : MusiCollège Exercices PratiquesContenu :Musique Monodique
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| 4 Geistliche Gedichte
(MANTOVANI BRUNO) Français Choeur de Chambre [Sheet music] Lemoine, Henry
Par MANTOVANI BRUNO. Après mes Cinq poèmes de János Pilinszky composés en 20...(+)
Par MANTOVANI BRUNO. Après mes Cinq poèmes de János Pilinszky composés en 2004, cette pièce marque mon retour à l'écriture chorale, à la demande de Laurence Equilbey, la dédicataire de l'oeuvre. Il est toujours très délicat de retravailler à plusieurs reprises pour une même formation quand on est un musicien intuitif qui tire ses idées de la nature même de l'effectif choisi. Afin de me renouveler dans ce genre si délicat du choeur, tout en conservant quelques éléments qui sont caractéristiques de mon style (écriture soliste très développée, spacialisation), j'ai décidé de choisir des poèmes particulièrement différents de ceux qui m'avaient inspiré il y a quelques années. Ici, nous sommes bien loin du mysticisme distancié du premier projet : les Poèmes religieux d'Eischendorff (qui ont inspiré Schumann ou Mendelssohn) sont d'une ferveur extrême, presque naïve. Or c'est bien 'contre' le sens du texte que j'ai composé cette oeuvre, non pas dans une logique polémique (ce qui aurait pu être tentant pour l'athée que je suis, mais qui finalement est un point de départ pour la création assez stérile), en essayant de traiter le texte par l'abstraction musicale, afin de sortir de toute logique figuraliste par exemple. Ce sont les sonorités de la langue allemande, la structure des poèmes, et les idées musicales rhapsodiques qui viennent ici tempérer la rhétorique poétique. Les effets de masse, les contrastes entre solistes et choeur, les archétypes instrumentaux adaptés à la voix se déploient donc avec une certaine autonomie, le rapport aux mots étant très libre et global. L'écriture a été guidée par ma volonté de travailler non pas sur la contemplation, mais au contraire sur l'activité, ce qui ajoute un sens assez singulier aux textes d'Eischendorff.
Commande du choeur de chambre Accentus, les Vier Geistliche Gedichte ont été créés par Laurence Equilbey à la salle Pleyel en mai 2007.
Bruno Mantovani / contemporain / Répertoire / Choeur de Chambre
54.60 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| MUSICOLLEGE - EXERCICES
PRATIQUES Français Capte Note
MUSICOLLÈGE EXERCICES PRATIQUESExercices pratiques pour le collègeA partir de ...(+)
MUSICOLLÈGE EXERCICES PRATIQUESExercices pratiques pour le collègeA partir de 11 ans24 pages couleursCe livre est un complément aux fiches pédagogiques de MusiCollège.Exercices, questions à choix multiple, rappels essentiels, écoute et décryptage de vidéos, textes à trous, vrai ou faux, définitions clés…Contenu :Musique Monodique
18.00 EUR - Sold by Woodbrass Pre-shipment lead time: In Stock | |
| Cadenza No2 (MANTOVANI
BRUNO) Français Accordéon et Ensemble [Sheet music] Lemoine, Henry
Par MANTOVANI BRUNO. Par sa nature conflictuelle et son caractère souvent virtu...(+)
Par MANTOVANI BRUNO. Par sa nature conflictuelle et son caractère souvent virtuose, le genre du concerto m'a toujours fasciné. Après avoir écrit des oeuvres assez traditionnelles où un soliste s'opposait à une masse orchestrale, j'ai tenté d'imprimer une marque plus personnelle soit en démultipliant l'instrument mis à l'honneur (concertos pour deux altos ou pour deux pianos), soit en inversant les valeurs entre un soliste jouant dans un registre raréfié alors que l'orchestre est volubile. Il m'est aussi arrivé de considérer les instruments accompagnateurs comme un prolongement du héros virtuose, dans une logique inspirée des traitements électroacoustiques. M'est alors venue l'idée de composer comme j'aurais pu le faire dans un studio, la méthode étant d'écrire une cadence pour instrument seul et de 'l'orchestrer' a posteriori, comme si j'ajoutais filtres, réverbérations ou échos. Après un premier opus consacré à la percussion et destiné à Gilles Durot et à l'ensemble Intercontemporain dirigé à sa création le 25 avril 2018 par Peter Eötvös, Cadenza no2 est un solo pour accordéon prolongé par 16 instruments. On y retrouve des formules instrumentales que j'affectionne particulièrement : des harmonies se dévoilant progressivement au début, des effets 'stéréophoniques' entre les deux claviers, des continuos rapides, des accords obstinés et des jeux rythmiques où des périodicités différentes sont assignées chacune à une note en particulier. Alors que le solo était défini, j'ai orchestré la matière en prolongeant l'instrument initial, soit par un système de doublures, soit par des commentaires, soit par des phénomènes d'écho.
Commande d'Etat, Cadenza no2 est dédiée à ses créateurs : Pascal Contet et Daniel Kawka. / Contemporain / Répertoire / Accordéon et Ensemble
39.60 EUR - Sold by LMI-partitions (Seller in french langage) Pre-shipment lead time: 3-10 days - In Stock Supplier | |
| Dufourt Hugues - On The
Wings Of The Morning -
Conducteur Orchestra Lemoine, Henry
Création 30/11/2012 - Cologne (Allemagne), Philharmonie - Nicolas Hodges (piano...(+)
Création 30/11/2012 - Cologne (Allemagne), Philharmonie - Nicolas Hodges (piano), WDR sinfonieorchester Köln, Ilan Volkov (direction) Commanditaire Westdeutscher Rundfunk Köln Dédicace à Nicolas Hodges Notice Le titre de ce concerto est emprunté à l'ouvrage classique de l'archéologue et philologue américaine Emily Dickinson Townsend Vermeule, Aspects of Death in Early Greek Art and Poetry (1979). Le chapitre V s'intitule : On the Wings of the Morning : the Pornography of Death. Il s'agit de cas de mort subite, de disparitions soudaines, du rapt des mâles par quelque femme-oiseau ou femme-lion - Harpies, Sphinges ou Sirènes -, créatures monstrueuses dont l'attrait est fatal. Les adorateurs de Dionysos ont souvent remarqué l'aisance et la grâce provocante de ces enjôleuses qu'un geste de brusque sauvagerie rapproche tout de même de la panthère. Pour la victime éblouie, l'envolée vers les cimes culmine en une étreinte funeste. Un battement d'ailes, une jonchée d'ossements, tel est le tableau de la pornographie de la mort. On the wings of the morning est une allusion aux incertitudes du temps présent, à ses Furies modernes. Ce concerto pour piano ne recherche pas l'effet pittoresque et n'a pas de caractère illustratif. L'évocation des bacchantes de l'Hadès est simplement l'occasion d'une fantasmagorie du demi-jour où les ombres jouent sur les surfaces tendues. L'orchestre se comporte comme une masse tumultueuse dont la dynamique conflictuelle est dominante. L'association des pupitres de clarinettes et de trombones, conçue comme un matériau paradoxal, donne sa tonalité d'ensemble à l'oeuvre : amères présences, prosaïsme lugubre, voûtes sans écho. Le temps n'est plus qu'un écheveau de moments transitoires. Le pianiste se trouve dans la situation du forçat des Palmiers Sauvages de Faulkner, condamné à pagayer sur le Mississippi en crue. Le Déluge, les apparitions démoniaques, le vent, le froid font son ordinaire. Sa tâche est de coudoyer les abîmes. L'esprit de ce piano n'est ni constructiviste ni combinatoire. C'est un esprit de survie, concentré sur l'intensification du matériau et la plasticité du mouvement. Commande de la Westdeutscher Rundfunk de Cologne, ce concerto pour piano et grand orchestre est dédié à Nicolas Hodges. Hugues Dufourt
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| Murail, Tristan : Mach
2,5 Français Piano solo [Sheet music] Lemoine, Henry
A l'époque de la composition de Mach 2,5, les ondes Martenot n'avaient guère d...(+)
A l'époque de la composition de Mach 2,5, les ondes Martenot n'avaient guère droit de cité. On les regardait volontiers d'un oeil soupçonneux ou condescendant, on les croyait uniquement vouées à des musiques un peu rétro ou aux effets sonores pour musique de film.
Ces attitudes font maintenant un peu rire, d'autant que le son électronique a pris un développement considérable. Les systèmes d'écriture des années cinquante-soixante se sont volatilisés, et avec eux l'incapacité de rendre compte des nouvelles réalités sonores - l'électronique, les sons d'ordinateur, mais aussi les sons nouveaux des instruments -, réalités irréductibles à la définition classique du son par les paramètres .
Rétrospectivement, Mach 2,5 présente pour moi essentiellement l'intérêt d'être un premier témoignage d'une nouvelle attitude envers le son : les ondes sont considérées pour ce qu'elles sont, c'est-à -dire un générateur sophistiqué de sons électroniques, et non un succédané de voix ou de saxophone ou une source d'effets sonores hollywoodiens.
Mon intérêt s'est par la suite étendu à tous les instruments électroniques et aux systèmes de synthèse, au fur et à mesure de leur évolution, jusqu'aux fabuleux développements d'aujourd'hui.
Mach 2,5 a été écrit assez rapidement, après une période de recherches sur l'instrument. La musique découle ainsi très naturellement de certains caractères très particuliers des ondes, poussés jusqu'à leurs limites : phénomènes de résonance, fausses polyphonies provoquées par l'emploi de trilles ou de batteries ultrarapides. La pièce se joue d'ailleurs essentiellement au clavier, et ne comporte pas les effets mélodiques de ruban chers à Messiaen.
L'extrême rapidité possible au clavier des ondes, jointe à l'emploi de haut-parleurs résonants, permet, bien que l'instrument soit monophonique, de créer de véritables masses sonores en mouvement, et c'est ce poudroiement de sons qui doit créer les formes de la pièce : une impression de vitesse dans l'immobilité.
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| Après Un
Rêve - Op. 7/1 Violin and Piano Schott
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, tonalité des couleurs Ã...(+)
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, tonalité des couleurs étranges, l'utilisation de rythmes complètement inattendues', c'est ainsi que Camille Saint-Saëns a salué le travail début d'une jeune collègue et continua: 'Par-dessus tout un charme qui entoure l'ensemble des travaux et rend la masse d'auditeurs en moyenne accepter les audaces les plus surprenants comme quelque chose de tout à fait naturel. La Sonate pour violon de Gabriel Fauré (1845 1924) était, en effet, une composition extraordinaire qui, en même temps, a ouvert la voie à l'oeuvre de l'un des compositeurs français les plus importants de la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle: il était particulièrement avec des chants et de la musique de piano qu'il pouvait gagner le coeur du public. Dans les années 1870, Fauré a écrit trois chansons qui ont été initialement pas destiné à être une unité, mais ont ensuite été assemblés sous le numéro d'opus 7. La première chanson est 'Après un rêve', un romantique, le chant extatique qui, comme un 'Chanson sans paroles' de Mendelssohn, est parfait pour faire de la musique avec un instrument soliste accompagné. / Violon Et Piano
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| Après Un
Rêve - Op. 7/2 Cello, Piano Schott
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, tonalité des couleurs Ã...(+)
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, tonalité des couleurs étranges, l'utilisation de rythmes complètement inattendues', c'est ainsi que Camille Saint-Saëns a salué le travail début d'une jeune collègue et continua: 'Par-dessus tout un charme qui entoure l'ensemble des travaux et rend la masse d'auditeurs en moyenne accepter les audaces les plus surprenants comme quelque chose de tout à fait naturel. La Sonate pour violon de Gabriel Fauré (1845 1924) était, en effet, une composition extraordinaire qui, en même temps, a ouvert la voie à l'oeuvre de l'un des compositeurs français les plus importants de la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle: il était particulièrement avec des chants et de la musique de piano qu'il pouvait gagner le coeur du public. Dans les années 1870, Fauré a écrit trois chansons qui ont été initialement pas destiné à être une unité, mais ont ensuite été assemblés sous le numéro d'opus 7. La première chanson est 'Après un rêve', un romantique, le chant extatique qui, comme un 'Chanson sans paroles' de Mendelssohn, est parfait pour faire de la musique avec un instrument soliste accompagné. / Violoncelle Et Piano
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| Après Un
Rêve Op. 7/1 Clarinet and Piano Schott
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, d'étranges couleurs son...(+)
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, d'étranges couleurs sonores, l'utilisation de complètement rythmes inattendus', c'est ainsi que Camille Saint-Saëns a salué le travail débuts d'un jeune collègue et poursuit: 'Par-dessus tout est un charme qui entoure l'ensemble des travaux et rend la masse d'auditeurs en moyenne accepter audaces les plus surprenants comme quelque chose de tout à fait naturel. La Première Sonate pour violon de Gabriel Fauré (1845 1924) était, en effet, une composition extraordinaire qui, en même temps, a ouvert la voie à l'oeuvre de l'un des compositeurs français les plus importants de la fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle: était particulièrement avec des chants et de la musique de piano qu'il pouvait gagner le coeur du public. Dans les années 1870, Fauré a écrit trois chansons qui ont été initialement pas destiné à être une unité, mais ont ensuite été assemblés sous le numéro d'opus 7. La première chanson est 'Après un rêve', une chanson romantique, extatique qui, comme un 'Song Without Words' de Mendelssohn, est parfait pour faire de la musique avec un instrument soliste accompagné. / Clarinette Et Piano
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| Après Un
Rêve Op. 7/1 Viola, Piano Schott
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, d'étranges couleurs son...(+)
'La nouveauté de la forme, modulations sélectionnés, d'étranges couleurs sonores, l'utilisation de complètement rythmes inattendus', c'est ainsi que Camille Saint-Saëns a salué le travail débuts d'un jeune collègue et poursuit: 'Par-dessus tout est un charme qui entoure l'ensemble des travaux et rend la masse d'auditeurs en moyenne accepter audaces les plus surprenants comme quelque chose de tout à fait naturel. La Première Sonate pour violon de Gabriel Fauré (1845 1924) était, en effet, une composition extraordinaire qui, en même temps, a ouvert la voie à l'oeuvre de l'un des compositeurs français les plus importants de la fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle: était particulièrement avec des chants et de la musique de piano qu'il pouvait gagner le coeur du public. Dans les années 1870, Fauré a écrit trois chansons qui ont été initialement pas destiné à être une unité, mais ont ensuite été assemblés sous le numéro d'opus 7. La première chanson est 'Après un rêve', une chanson romantique, extatique qui, comme un 'Song Without Words' de Mendelssohn, est parfait pour faire de la musique avec un instrument soliste accompagné. / Alto Et Piano
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