Par DURIEUX FREDERIC. Cette oeuvre fait immédiatement suite à 'Seuil déployé...(+)
Par DURIEUX FREDERIC. Cette oeuvre fait immédiatement suite à 'Seuil déployé' (1988-1989) pour 22 instrumentistes, dont elle reprend certains principes d'écriture d'un passage où la clarinette est solo. Dans ce segment, un matériau harmonique statique était traversé de plusieurs tempi et figurations particulières. Pour 'La', j'ai amplifié l'idée juxtaposant sept blocs harmoniques et sept tempi. Chaque segment est fixé et inamovible, et l'oeuvre est la trace d'une dialectique et d'une contradiction: au statisme du matériau s'oppose l'articulation toujours mouvante et imprévisible d'un bloc à l'autre. C'est donc une réflexion sur le temps et la perception mémorielle à laquelle je me suis attaché. Cette projective a été à son tour une des idées centrales de deux pièces ultérieures: 'Marges III' (1989-1990), pour hautbois solo et 13 instruments, puis 'La, au delà' (1989-1990), pour 26 instrumentistes. Le titre symbolise cette perception de l'instant du déroulement temporel confronté à une écoute hors-temps et comparative de la mémoire qui examine chaque élément retrouvé à ce qui a précédé. L'oeuvre est dédiée à deux bébés nés à la Villa-Médicis, où j'était pensionnaire, ainsi qu'a leur parents respectifs. Cette pièce est la trace de leur arrivée, de leur présence soudaine et irrémédiable c'est une oeuvre de bienvenue aux deux êtres qui ont transformé la vie de leurs proches. Cette dédicace offre un autre sens au titre, finalement rébarbatif et tout compte fait aussi grave, ce qui n'exclut pas la joie, bien au contraire. (Frédéric Durieux). / Niveau : Difficile / contemporain / Répertoire / Clarinette en Sib ou La