Par PELLEGRINO MICHEL. Dans un précédent ouvrage*, nous avions exposé la présence du saxophone à la source du jazz, et détaillé son utilisation depuis le style 'New Orleans' jusqu'à la naissance et la maturité du style 'Swing', de Chicago à New York... Dans les décennies qui vont suivre, le saxophone va devenir prépondérant dans la musique de jazz, et détrôner progressivement la clarinette. Il sera tout d'abord la vedette des grands orchestres swing dédiés à la danse (Count Basie, Duke Ellington, Benny Goodman...) et par la suite, grâce au talent des saxophonistes emblématiques de cette période (Don Byas, Art Pepper, Zoot Sims, et tant d'autres...), il prendra la place déterminante que l'on connaît, au sein de formations plus petites (quartets, quintets, sextets...), et forgera progressivement le style 'Bebop'. Les grands 'boppers', tels Charlie Parker, Sonny Stitt, ou Cannonball Adderley, installeront définitivement le saxophone comme un symbole du jazz. Parallèlement à ce style virtuose et fougueux qu'est le 'bop', se développe également un style plus mélodique et plus suave, le 'West Coast' qui, comme son nom l'indique, naît sur la côte Ouest des Etats-Unis, et se fait représenter plus principalement par des musiciens blancs : Stan Getz, Gerry Mulligan, Paul Desmond... Nous avons essayé de présenter ces courants musicaux si différents dans cet ouvrage, en illustrant des 'standards' très connus de l'histoire du jazz avec des exemples d'improvisations dans les styles respectifs de ces grands saxophonistes. Sur le CD accompagnant le livre, vous trouverez donc en première partie les morceaux enregistrés à titre d'exemple, avec le modèle de saxophone utilisé par le musicien de référence (alto, ténor ou baryton...). Mais la méthode présente les partitions en Sib et Mib, ce qui permet de les travailler quel que soit le saxophone que vous jouez. En deuxième partie du CD figure l'accompagnement seul, par la 'rythmique' (piano, contrebasse, batterie), sur lequel vous pourrez tester le morceau que vous aurez préalablement travaillé avec l'exemple de la première partie. Un 'La' (440 Hz) est donné au début du CD, pour vous permettre de vous accorder. Tout au long de l'ouvrage, nous avons réuni quelques éléments qui nous paraissaient importants pour l'apprentissage des 'codes' du jazz : biographies des musiciens, principaux effets du jazz au saxophone, les accords utilisés dans la méthode, les gammes pentatoniques et blues, ainsi que les grilles de blues et 'd'anatoles' déclinés dans toutes les tonalités. Un petit lexique expose aussi quelques mots-clés, pour une meilleure compréhension (les mots figurant dans le lexique sont écrits en gras). Continuons donc le voyage au pays du jazz... Bon travail, et bonne musique ! / variété - jazz / Méthode / Saxophone

Par DIVERS AUTEURS / ARR.JUCHEM DIRKO. This volume presents the highlights from 10 years of Dirko Juchem's Schott Saxophone Lounge series. Atmospheric classics like Fields Of Gold and Imagine sit side by side with saxophone hits such as Baker Street and the Pink Panther Theme. Beautifully arranged for alto or tenor saxophone. Full recordings and play-along tracks are available to download for free./ Recueil / Saxophone Alto

Plus de 100 partitions pour saxophone. De mémorables thèmes de jazz, des tubes pop, des comédies musicales... / Saxophone / Partition

Par HUREL PHILIPPE. Cette oeuvre s'inscrit dans un groupe de pièces concertantes - les 4 variations pour percussion et ensemble (2000), Aura pour piano et orchestre ou ensemble (2002-2006), Phonus pour flûte et orchestre (2004). Dans ces différentes pièces, l'instrument soliste y est toujours traité comme faisant partie intégrante du groupe qui l'entoure, soit comme partie du 'concertino' avec les percussions de l'ensemble et le piano dans les 4 variations influencées par le concerto grosso, soit comme un corps sonore indissociable de son enveloppe orchestrale dans Aura, soit comme un instrument traité en temps réel grâce au deux flûtes de l'orchestre dans Phonus. Dans Phasis, c'est la métaphore acoustique du déphasage qui m'a guidé. La pièce étant composée avec un matériau reconnaissable - une enveloppe périodique variée sans cesse - les écritures décalées des différentes parties de l'ensemble par rapport au soliste, ou les unes par rapport aux autres sont comme des 'retards de phase' entre des ondes, entre des signaux sonores. A cela s'ajoute la perception des états successifs de mêmes 'situations musicales' sous un aspect différent, à l'instar des apparences des planètes qui se présentent à nos regards pendant la durée de leur révolution. Ici le titre de Phasis prend encore un autre sens, son sens étymologique qui fait référence à chacun des aspects successifs d'un même phénomène. Ainsi, les mêmes matériaux sont variés sans cesse et de façon récurrente : l'enveloppe mélodique dont j'ai déjà parlé - qui sert aussi à construire les parcours harmoniques du mouvement le plus lent - ainsi que les quelques multiphoniques de saxophone, analysés par ordinateur et resynthétisés par l'ensemble en différents endroits de la pièce, qui servent de bornes perceptives pour organiser la forme de l'oeuvre. Au-delà des métaphores acoustiques et phénoménologiques, ce que je cherchais ici avant tout, c'est la création d'une matière nerveuse, rythmique - mais sans pulsation directement perceptible -, ainsi qu'une ambiguïté entre la perception horizontale des lignes et celle, verticale, du timbre, ambiguïté qui fut longtemps au centre de mes principales préoccupations. La pièce est surtout marquée par le déploiement énergétique et, malgré les contraintes mises en oeuvre, elle est un espace de jubilation et de liberté réappropriée pas à pas. Phasis est dédiée à Johannes Ernst. Philippe Hurel / contemporain / Répertoire / Saxophone Ténor ou Soprano et Ensemble