Par PAULET VINCENT. Une fois esquissées les premières pages de cette partition...(+)
Par PAULET VINCENT. Une fois esquissées les premières pages de cette partition, il m'est apparu que la musique que je découvrais progressivement pouvait suggérer, par analogie, une succession de déclinaisons lumineuses - je me pris alors à imaginer les métamorphoses d'un paysage (lui aussi parfaitement imaginaire) au gré de l'évolution de la lumière du jour, puis à envisager cette poétique comme celle de la célébration de la Terre et du soleil s'unissant dans un tel spectacle, d'où le titre de l'oeuvre.
Cinq mouvements, ou 'poèmes solaires' (ce fut ma première idée de titre) s'enchaînent, dont les indications de tempo sont les suivantes : moderato, presto, moderato, presto, largo puis (sans transition) presto. A posteriori, la lumière d'abord pâle puis progressivement plus intense de la première pièce m'évoque l'aube et l'éclairage déclinant de la dernière un crépuscule - dans cette logique, la relative pesanteur, l'éclat quelque peu 'plombé' du mouvement central, généralement statique, pourra suggérer à son tour l'ambiance lumineuse parfois écrasante de midi, les mouvements intermédiaires apparaissant, quant à eux, comme deux avatars d'une même danse incandescente. L'évolution du discours est toutefois d'ordre purement musical, sa résultante orchestrale mettant, par ailleurs, plus souvent en oeuvre un ensemble de solistes qu'une fusion de masses sonores.
Ces 'Noces de lumière', écrites entre l'automne 2004 et le printemps 2006, répondent à une commande passée par la Fondation d'Entreprise Groupe Banque Populaire. Elles sont dédiées conjointement à Laurent Petitgirard, qui, en tant que conseiller artistique de cette Fondation, est à l'origine de l'oeuvre, et à John Nelson, qui, à la tête de l'Ensemble Orchestral de Paris, en dirigea la première audition au Théâtre des Champs-Elysées.
Vincent Paulet / contemporain / Répertoire / Orchestre