Les Éditions Outre Mesure publient avec Bix la première biographie en langue française du cornettiste de jazz Bix Beiderbecke (1903-1931).

Cet artiste singulier, au parcours fulgurant et mouvementé, est souvent reconnu comme le premier grand jazzman blanc. Personnage paradoxal, discret autant que résolu, sa fragilité s?impose comme une évidence : il a ouvert la voie à une expression intimiste et ciselée, donnant accès à un univers sonore qui privilégie, face à la clarté fougueuse d?Armstrong par exemple, la nuance et la demi-teinte. Ce relâchement influencera plusieurs générations de musiciens, de Lester Young à Boris Vian. Précocement disparu au terme d?une auto-destruction lente et irrémédiable ? qui en fera la première « légende » du jazz ?, Bix Beiderbecke a inspiré le personnage du Jeune homme à la trompette de Dorothy Baker en 1938, et du film qu?en a tiré Michael Curtiz.

Au-delà de la biographie et du « portrait social » des États-Unis des années 1920, cette étude permet de replacer un groupe important de jeunes jazzmen blancs dans les rangs des pionniers de cette musique métissée, à côté des musiciens noirs qui les ont accompagnés dans cette création.

Cet ouvrage est le premier livre de son auteur, Jean Pierre Lion, qui s?est immergé plusieurs années durant au c?ur de son sujet. Aucun lieu, aucun témoignage, et bien sûr aucun enregistrement, article ou ouvrage en rapport avec Bix Beiderbecke qui n?ait fait l?objet d?une investigation directe. L?ouvrage est enrichi d?annexes et de documents parfois exclusifs (dont une discographie exhaustive du musicien), ainsi que d?une riche iconographie composée de nombreuses photographies inédites. / Livre / Agrafé /

Dans la chanson française le personnage de Christophe occupe une position intrigante et difficile à fixer : qu?y-a-t-il de commun en effet entre les premiers succès des années soixante, que tout le monde fredonne aujourd?hui encore, et les recherches sonores plus intimes des derniers albums ?

Qu?y a-t-il de commun entre l?admirateur de David Lynch, le lecteur d?Antonin Artaud et celui qui « construit des marionnettes / avec de la ficelle et du papier » ? Peu de chose dirait-on.

Pourtant, à reprendre l?ensemble de l??uvre, on voit se dessiner de plus en plus nettement ? « dans le profond des horizons lointains » ? le profil d?un fantôme écarté, d?un dandy engagé dans une quête interminable ? de la femme en bleu, d?images plus intenses, d?un mélange sonore plus exact, de nouveaux commencements... Ce qui rend son approche délicate, c?est que le travail de Christophe se porte naturellement vers les marges des territoires proprement cartographiés : aux limites de la chanson et de l?expérimentation sonore, aux confins de la musique et du cinéma, à la lisière qui sépare la vérité du jeu commence un monde qui ne ressemble à rien.

Nous avons voulu rencontrer le « beau bizarre » afin de mieux comprendre sa façon de vivre dans la musique et dans les images. De concerts en entretiens tardifs, de dîners réussis en rendez-vous manqués, de digressions hasardeuses en maximes bien frappées s?est construit par fragments l?univers esthétique d?un artiste autodidacte, complexe, aussi exigeant pour lui-même qu?il peut se montrer désinvolte à l?égard du dehors.

Le présent volume est la transcription de nos échanges. Nous avons souhaité qu?un parcours photographique participe à l?élaboration de cet (auto)portrait, et qu?un montage sonore restitue la voix métallique et feutrée du chanteur, mais aussi les accents et le rythme d?une parole singulière.


Extrait de l'Avant-propos
Le tissage et les reprises de Christophe avant de commencer ce travail avec lui, nous connaissions cette façon étrange de parler ? peu ? à la télévision. Nous avons décidé d?insister dans cette voie de la parole, en pensant qu?il est utile, et juste aussi de demander à un artiste de dire lui même son expérience, avec la liberté d?insister sur un événement, d?en taire un autre, la liberté donc de donner à cette expérience la forme que ses mots auront choisie : il nous semble aussi que de cette façon la vie, invention de la parole, devient un élément de l??uvre...
Jean Cléder

Des photos inédites de Christophe issues de sa collection personnelle viennent répondre au texte et souvent le prolonge : Christophe enfant, dans les années 60 et les années 80... aujourd'hui dans son studio ou en concert.
Un texte fait de sensibilité et d'instantanés. Christophe explique sa façon de créer, d'être à l'écoute des bruits du monde.

Belle mise en page sur papier couché. / Variété / Livre /

Rousse flamboyante autant que mystérieuse... Difficile d'ignorer Mylène Farmer qui, avec le concours de son mentor Laurent Boutonnat, s'est ménagé une place de premier plan dans le paysage de la chanson. Après vingt ans de carrière, alors que bon nombre ont disparu de la scène, l'artiste, élevée au rang de mythe, reste présente... même lorsqu'elle se distingue par son absence ! Les auteurs analysent sous le prisme de la psychologie l'?uvre de la star - de son premier succès, " Maman a tort ", à l'énigmatique " Redonne-moi " - et révèlent les ressorts d'un univers riche et singulier.

Par KATER MICHAEL H.. Dans ce livre qui complête une série d'études menées sur la culture durant l'époque nazie, l'historien Michael Kater suit le parcours de huit compositeurs très différents les uns des autres, auscultant le comportement d'artistes qui avaient déjà , au moment de l'avênement de Hitler en 1933, une réputation dans la sphêre musicale allemande et internationale. Son étude minutieuse, qui s'appuie sur une documentation en partie inédite, d'une exceptionnelle richesse, suit la trajectoire de personnalités qui choisirent ou bien la collaboration et l'opportunisme, ou bien la résistance et l'exil. Dans la premiêre catégorie, les deux compositeurs postromantiques, Strauss et Pfitzner, s'accommodêrent du pouvoir nazi au nom de la grande tradition germanique??; Hindemith partageait cette position, mais le modernisme qu'il avait incarné sous la République de Weimar suscitait un rejet qui le contraignit finalement à  l'exil. Orff et Egk saisirent l'occasion de faire carriêre et de représenter la nouvelle Allemagne par leurs oeuvres et leur activité. A l'opposé, Schoenberg et Weill, qui étaient juifs, prirent immédiatement le chemin de l'exil. Hartmann, enfin, cessa de composer, restant à  l'écart de la vie publique jusqu'à  la fin de la guerre. Ces huit destins croisés mettent cruellement en jeu les rapports entre l'esthétique et la politique, sur fond de lutte entre les Anciens et les Modernes. / Broché / Livre / Livres

Tout le monde se souvient, et garde une tendresse particulière pour Edouardo, l'Italien un peu ringard qui chantait à la télé son tube Je t'aime le lundi sur les plateaux d'Arthur, de Drucker, de Morandini ou encore Michel Denisot.

Mais, plus de 10 ans après, qu'est donc devenu Edouardo ?

Comme bien d'autres artistes il est tombé dans l'oubli, ne passe plus sur le petit écran, a traversé le désert artistique. Il évoque son parcours dans ce livre hors norme, à la fois journal imaginaire et roman autofictionnel expérimental.

Entre enthousiasme et dépression, Edouardo se met à nu et en scène et témoigne, sur son époque, sur ses rêves de gloire pour le futur, sur sa précarité d'artiste, sur ses petites joies et ses grandes douleurs.

Signe particulier : Edouardo raconte la vie intime d'Edouardo, seul, ou accompagné de la mystérieuse X, ses tournages vidéos où il se prend pour Jean-Pierre Léaud, ses envies d'être publié, flash back sur ses succès passés, son mariage avec sa fiancée russe, Katia, ses moments de doute, d'errance ou d'envie d'en finir.

Tout est dit dans une langue inventive et originale, entre crudité et poésie magnifiquement dosées.

Edouardo, de son vrai nom Eduardo Pisani, chanteur, comédien, est né à Naples le siècle dernier.

Signe particulier : Edouardo est son premier livre publié. / Variété / Livre /

Brocardé en « Pape de Montauban » (Boris Vian), discrédité comme « doctrinaire » (André Hodeir), révéré comme « l?ange gardien » du jazz (Mezz Mezzrow), Hugues Panassié n?a pas mobilisé le lexique religieux par hasard.

Fervent lecteur dans ses jeunes années de Charles Maurras et de Jacques Maritain, activiste traditionnaliste contre l?hérésie moderne de Vatican II en son âge mûr, Panassié fut un de ces « catholiques exacts » de la trempe d?un Léon Bloy ? son écrivain préféré ?, traversant sûr de sa vérité controverses, anathèmes et disgrâces.

Comment l?amour fou de cet « intoxiqué du jazz » pour une musique dont les hérauts étaient noirs et étatsuniens s?est-il ajusté à l?environnement idéologique embrouillé des années 1930 qui l?ont vu naître et aux reconfigurations intellectuelles et politiques qui les ont suivies ' Au prix de quelles contorsions inattendues, transferts improbables et batailles acharnées, Panassié a-t-il pu, fort d'un rapport au monde à la fois traditionnaliste et non-conformiste, réactionnaire et visionnaire, vindicatif et communicatif, établir de façon si éclatante et si contagieuse un mythe du « vrai jazz » qui a puissamment façonné l?imaginaire de plusieurs générations de jazzophiles '

C?est ce à quoi s?attache cette exégèse, instruite par une somme de documents d?archives inexplorés (correspondances, journal, articles oubliés), et précédée des lettres d?Hugues Panassié à André Hodeir ? ces deux figures antagonistes de la critique qui ont longtemps structuré l?historiographie du jazz en France. / Livre / Agrafé /

Préface par Alexis Galpérine Avant-propos d'Henri DutilleuxIntroduction de Philippe Hersant ' We are the words- we are the music- we are the thing itself ', En reprenant cette pensée de Virginia Woolf dans son chef d'oeuvre Chants de l'Âme, Olivier Greif (1950-2000) posait la question du lien unissant l'homme au monde et à la création artistique, À leur tour, les mots et la musique lui rendent hommage par l'intermédiaire de ses amis et de ses proches qui, dans cet ouvrage, dessinent le portrait de ce génie musical du XXe siècle,Plus de dix années après la disparition soudaine de ce créateur exceptionnel, We are the words collecte pensées, récits et anecdotes nous permettant de découvrir ou de se souvenir d'Olivier Greif, au travers des mots de grands noms de la musique contemporaine français comme Henri Dutilleux, Marc Minkowski, Jean-Claude Casadesus, Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel,We are the words, le premier ouvrage consacré à la production musicale et la vie d'Olivier Greif, transcrit les entretiens effectués dans le cadre du coffret de douze DVD de la collection ' Les Incontournables ', écrite et réalisée par Anne-Bramard Blagny et Julia Blagny : une série de documentaires mettant en lumière l'oeuvre d'un compositeur incompris de son époque, mais dont les spécialistes savent que l'histoire retiendra Olivier Greif comme un des grands maîtres de la musique française de la deuxième moitié du XXe siècle,Fougueuse, impulsive, enivrante, profonde et libre de contraintes, la musique singulière d'Olivier nous plonge dans la sensibilité exacerbée d'un homme à l'apparente candeur, mais hautement préoccupé par la mort, À l'image de ses oeuvres, ces entretiens se veulent le reflet des différentes facettes de la vie d'un compositeur à la fois mystique et friand de sucreries,,,Il aura suffi d'un concert hommage à l'Abbaye de La Prée pour qu'Anne Bramard-Blagny, réalisatrice de documentaires dijonnaise, se prenne d'une affection passionnée pour la musique d'Olivier Greif et choisisse de lui rendre hommage, Avec plus de 150 documentaires à leur actif, les productions ABB Reportages mettent en lumière la production culturelle et scientifique de personnalités bourguignonnes dont, l'oeuvre, trop souvent méconnue, est digne de plus grand intérêt,  Ont contribué à l'ouvrage : Anne Bramard-Blagny, Marie-Claude Pascal, Laure Broulard, Etienne Yver, Alexis Galpérine, Paul Blagny, Thibaut Lily, Olivier Haquette Ainsi que : Pascal Amoyel, Patricia Aubertin, Henri Barda, Emmanuelle Bertrand, René Bosc, Brigitte François-Sappey, Jean-Jacques Greif, Andréa Hill, Patrick Langot, Benoît Menut, Stéphanie Moraly, Yves Petit de Voize, Gaëtane Prouvost, Marylis et François Raoul-Duval et Etienne Yver Le livre d'entretiens en DVD de la collection 'Les incontournables', Olivier Greif, (Diapason d'Or), est disponible sur le site internet de ABB Reportages à l'adresse suivante : http://www,abbreportages,fr / Livre

Céline Dion (Auteur), Georges-Hébert Germain (Auteur) /Que de chemin parcouru par Céline Dion en quelques années, de sa première scène en public lors du mariage de son frère aux foules conquises du Stade de France ! C'est un parcours exemplaire, celui d'une femme gâtée par la vie, que cet ouvrage en forme de confidence nous propose de découvrir. Le récit à c'ur ouvert d'une artiste qui est allée "jusqu'au bout de ses rêves". Mettant à profit sa décision de prendre du recul vis-à-vis de l'univers de la chanson, Céline Dion se penche ici sur elle-même pour constater combien son existence a pu changer, de ses premiers cours de chant à la star internationale qu'elle est aujourd'hui. Entre le stress des tournées et le calme de sa retraite sabbatique, entre souvenirs de famille et attente d'un enfant, elle égrène pour nous les couleurs de son quotidien et peu à peu se dessinent les traits d'une femme pleine, entière. Une femme heureuse et qui souhaite tout simplement partager ce si grand bonheur. Aussi cette autobiographie échappe-t-elle à tout sensationnalisme tant l'artiste sait user de pudeur et de retenue pour évoquer l'envers du décor dans lequel elle évolue. Mais, entre ces lignes touchantes de sincérité, percent aussi les indices d'une détermination de tous les instants. Céline Dion serait chanteuse ou ne serait pas' --J.S. Felix

Bertrand Dicale (Auteur) / La femme telle que nous la connaissons aujourd'hui, libre de ses choix amoureux, libre de son indépendance économique et de mener seule sa carrière, Juliette Gréco en a été l'une des premières icônes. Depuis ses débuts de chanteuse en 1949 dans le légendaire Saint-Germain-des-Prés (Sartre lui fait rencontrer Kosma, Prévert écrit pour elle !) elle incarne toutes les révolutions de la femme moderne. Elle décide elle-même de sa vie amoureuse, de Miles Davis à Michel Piccoli. Elle révèle de jeunes auteurs compositeurs nommés Jacques Brel, Serge Gainsbourg ou Guy Béart. La censure lui cherche noise à chaque disque pendant dix ans ; après avoir révolutionné l'art de la chanson, elle flirte avec Hollywood et côtoie des bataillons de stars. Elle devient l'une des premières héroïnes légendaires de la télévision française dans Belphégor ; elle incarne à l'étranger une certaine éternité de la culture française, en même temps qu'un absolu féminin à la fois mystérieux et archétypal. À travers 250 documents, dont de nombreux inédits, Juliette Gréco, l'invention de la femme libre narre une vie et une carrière qui appartiennent à la part la plus prestigieuse du patrimoine de la chanson française.

Héros de légende s'il en fut, Django Reinhardt le devint dès sa prime jeunesse. Tout d'abord parmi les siens, subjugués par l'éblouissante virtuosité de ce petit prodige du banjo, ensuite auprès des musiciens musettes, d'où sa réputation d'extraordinaire instrumentiste qui gagna comme une traînée de poudre les milieux du jazz, univers plus propre à l'épanouissement de ses ambitions musicales qu'il concrétisa à partir de 1934 (au sein du Quintette du Hot Club de France avec le violoniste Stéphane Grappelli) par d'étonnants chefs-d'?uvre comme Djangology (1935) ou Minor Swing (1937), qui gardent toute leur fraîcheur. Django et sa guitare... Virtuosité d'autant plus légendaire qu'elle dut triompher d'un terrible handicap, le guitariste manouche ayant perdu, comme on le sait, l'usage d'une partie de sa main gauche dans l'incendie de sa roulotte en 1928. La vogue incroyable d'un swing à la française fit parfois écran à la dimension profondément novatrice de son art et à l'intransigeance musicale que Django manifesta toujours, tant dans ses improvisations les plus vertigineuses que dans ses compositions les plus populaires, tel l'universel Nuages (1940). Pour dépasser la légende, les auteurs insistent sur l'aspect purement musical d'une démarche créatrice qui confondit aussi bien Louis Armstrong, Coleman Hawkins et Duke Ellington que Benny Goodman, John Lewis ou Dizzy Gillespie. En commentant avec pertinence chacune des pièces qui jalonnent son parcours, ils appréhendent en son entier l'?uvre immense de ce véritable génie qui fut moins le batteur d'estrades qu'accrédita trop souvent une fascination suspecte pour ses performances instrumentales que le plus important musicien de jazz que le Vieux Continent ait jamais engendré. L'ouvrage évoque pour finir les musiciens qui, cinquante ans après la mort de Django, perpétuent et renouvellent la tradition du jazz manouche. Il est complété par une discographie mise à jour.

Amie de longue date avec les membres du groupe Blondie, la photographe les suit en tournée de 1976 à 1980, tandis que le groupe de Debbie Harry devient un véritable phénomène aux Etats-Unis. Rassemblant des images pour la plupart inédites, Roberta Bayley offre un point de vue intime et original sur les premiers pas d'un groupe légendaire. C'est un rêve devenu réalité : un jour, Roberta Bayley a pris un appareil photo, et elle est instantanément devenue la plus importante photographe du punk rock, avec ses clichés séminaux des Ramones, des Heartbreakers, des Sex Pistols, des Damned, etc. Heureusement pour vous, elle a également pris de fantastiques photos de Blondie dans ses premières années. Le résultat est ce livre, aussi bon qu'un laissez-passer pour les coulisses d'un concert de Blondie dans les années 70. - John Homstrom, cofondateur du magazine Punk. Roberta est une merveille : elle met à jour l'âme et l'esprit par la magie exceptionnelle de son regard. - Nick Tosches. C'est un livre vraiment extra. J'adore le regarder J'avais oublié à quel point Debbie avait de belles jambes avant de voir ces photos ! Que Roberta Bayley ait été l'ouvreuse du CBGB's parait symbolique. Si cette scène était le paradis, elle était Saint Pierre. Si c'était l'enfer... Eh bien, il fallait être sacrément méchant pour entrer à l'?il. Roberta restait profondément cool, sensée et rationnelle (même si elle se montrait parfois grincheuse par choix), et elle était la grande influence de ceux qui en avaient le plus. Elle connaissait tout le monde et savait tout... sauf à quel point elle était belle, intelligente et talentueuse. Ce livre en dit tant sur les coulisses qu'il nous emmène au c?ur de la scène ! - Glenn O'Brien.

Par BERLIOZ / MESSINA. Un cauchemar musical est une de ces réalités inqualifiables qu?on exècre, qu?on méprise, qui vous obsèdent, vous irritent, vous donnent une douleur d?estomac comparable à celle d?une indigestion, une de ces ?uvres chargées d?une sorte de contagion cholérique qui se glissent on ne sait comment, malgré tous les cordons sanitaires, au milieu de ce que la musique a de plus noble et de plus beau, et qu?on subit cependant en faisant une horrible grimace, et qu?on ne siffle pas, tantôt parce qu?elles sont faites avec une sorte de talent médiocre et commun, tantôt à cause de l?auteur qui est un brave homme à qui l?on ne voudrait pas causer de peine, ou bien parce que cela se rattache à un ordre d?idées cher à un ami, ou bien encore parce que cela intéresse quelque imbécile qui a eu la vanité de se poser votre ennemi, et que vous ne voudriez pas, en le traitant selon son mérite, avoir l?air de vous occuper de lui. / Poche / Livre / Livres

Depuis 40 ans, Danny Willems photographie le chanteur Arno. Leur amitié a débuté avant même que le rockeur belge soit connu du public. Arno dit de son ami qu'il est le seul photographe en qui il peut vraiment « avoir confiance ». Accompagnant la sortie du nouvel album d'Arno, en mars 2010 chez naïve, ce livre rassemble pour la première fois l'ensemble des photographies qui ont ponctué la carrière de l'artiste et la complicité des deux amis. L'objectif de Danny Willems réussit à saisir les différents visages d'Arno, parfois très inattendus, avec ses mises en scène, ses outrances joyeuses et pleines d'énergie mais aussi dans des moments d'abandon, de simplicité plus mélancoliques. Au fil des années, Danny a pu accompagner et capter les métamorphoses de l'homme aussi bien que les événements importants de la carrière du chanteur. Ainsi, ce travail riche et varié permet de redécouvrir le parcours d un artiste qui a su imposer sa singularité à travers le regard d'un proche qui s'avère aussi photographe de grand talent. Au format d'un disque vinyle, cet ouvrage se veut au plus proche de son sujet, des explosions de couleurs ponctuent les décennies, des images très drôles succèdent à des tirages plus sombres. Vivant et multiple, comme Arno, ce livre est résolument rock. Il sort une quinzaine de jours avant le nouvel album d Arno, et sa photo de couverture, choisie dans le même et dernier shooting de Danny avec Arno, est une déclinaison du visuel du CD. Une exposition des photos du livre circulera en France et en Belgique.

A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Mozart, les mélomanes vont pouvoir découvrir un texte jusqu'alors peu connu du public francophone : la Description de la vie du maître de chapelle impérial et royal Wolfgang Amadeus Mozart, parue à Prague en 1808. ?uvre d'un érudit de Bohême, Franz Xaver Niemetschek, qui connut personnellement Mozart avant d'être le tuteur de son fils aîné, ce récit fourmille d'anecdotes et de témoignages émanant de ses proches. Il est aussi la base de toutes ses biographies sérieuses publiées ultérieurement - comme un texte d'une fraîcheur, d'une poésie et d'une saveur rares. Précédée d'une introduction du germaniste suisse Constant Motel, également auteur de sa traduction française, la Description est suivie de plusieurs contributions remarquables, pour la plupart inédites dans notre langue : tel Mozart à New York d'Otto Biba, passionnante évocation des premières exécutions des ?uvres du maître de Salzbourg aux Etats-Unis et de son... vivant. Ou encore Mozart sans pédale, une superbe étude de Paul Badura-Skoda portant sur l'interprétation actuelle des ?uvres de clavier laissées par le classicisme viennois. Jacques Chailley traite du mépris de certains salons à l'égard de Mozart et Richard Wagner décrit avec humour une représentation de Don Giovanni à Paris. Autant d'images de l'un des génies les plus singuliers et universels de tous les temps...

Madeleine Milhaud est née en 1902. Cousine et épouse du compositeur français Darius Milhaud, elle a cotoyé les plus grands représentants de la littérature, de la peinture, du théâtre et bien évidemment de la musique. Ses amis s?appelaient Cocteau, Léger, Claudel, Strawinsky, Satie, Picasso, Diaghilev ... A l?occasion de ses cent ans, celle qui fut la muse de son mari nous fait revivre ce XXème siècle qu?elle a parcouru. Elle en offre un témoignage émouvant et vivant autant qu?unique. / Livre /