Par cette suite de variations écrite dans un style classique plutôt germanique (avec un petit clin d'oeil français dans la fugue), j'ai voulu rendre hommage à l'exceptionnel organiste qui a tant servi avec excellence les répertoires français et allemands des XVIIème et XVIIIème siècles et qui a été, dans les années 1960, le chef de file de ce qu'on a appelé ' la jeune école d'orgue française ', celle qui -il ne faudrait pas l'oublier- a été à l'origine du grand renouveau de l'Orgue et à qui on doit tellement, aussi bien dans l'interprétation de la musique que dans la facture de l'instrument. Témoin de cette époque, j'ai eu l'extrême privilège de profiter de l'enseignement de Michel Chapuis et d'être son suppléant à Saint-Séverin (comme de Francis Chapelet et de Jean Boyer, également titulaires du célèbre orgue) avant d'accéder, en 1979, à la tribune de la Madeleine. A ceux qui joueront cette pièce, je souhaite autant de plaisir à l'interpréter que j'en ai eu à l'écrire car, sur une aussi belle mélodie que celle de Michel Chapuis, ce fut un grand moment de bonheur. / Orgue