Par PESSON GERARD. Mes béatitudes résulte(nt) d'un projet presque impossible qui consistait à réunir dans une narration, une forme traversée, l'idéal schématisé de tout ce que j'avais dû abandonner pendant des années. Non pas un cimetière des idées, mais un programme articulé, tendu par un fil panique, des tentatives ou des repentirs qui sont tout de même la matière vive de toute invention poétique. Dans l'idéal schématisé, je voulais retrouver cette énergie, cette ferveur un peu distancée et souvent rageuse qui s'attache à la compression ou au recyclage des figures délaissées, aux moments préférés non avenus qui se retrouvent ici déformés, accélérés ou étirés. Les gestes extrêmes sont recueillis et pour ainsi dire sauvés: lenteurs élégiaques, refrains stridents, assèchement de la matière musicale, décomposition du geste instrumental en plusieurs états successifs donnés séparément. Au milieu de la partition figure, comme une stèle, livré dans un état de grande fragilité, presque hors de portée, le deuxième thème de l'adagio de la Septième symphonie de Bruckner (sans doute un des plus beaux thèmes jamais écrits). Ce n'est pas une citation mais un hors-texte sacré, pôle magnétique de toute tentative. Bruckner est sans doute l'artiste (avec Messiaen) qui a porté à ses plus ultimes conséquences la tension entre macroforme et écriture par moments interrompus ou tournant sur eux-mêmes. II est aussi le maître douloureux du repentir. Deux Abgesänge, ces fins suspendues qu'Adorno affiliait chez Mahier à la catégorie de l'accomplissement, forment alternative pour essayer de ne pas finir - 'deux détours qui sont peut-être le chemin direct' (Adorno). Voici le programme qui résulte de ce 'centon composé des idées délaissées': refrain - pantoum - refrain - barcarolle (mib) - refrain - thrène (stèle Bruckner) - refrain - abgesang 1 - refrain (ongles et bois) - abgesang 2 Mes béatitudes, commande de l'Etat, a été créé le 27 mars 1995, au Centre Georges-Pompidou, par l'Ensemble Itinéraire sous la direction de Pascal Rophé. / contemporain / Répertoire / Piano, Violon, Alto et Violoncelle

Les 'traces perdues' Quatuor avec piano sont basés sur les traces de lointains trio avec piano dans lequel le violoncelle avait été remplacé par un alto, un fait qui est très inhabituel pour le genre. Alors que la première version était destinée pour un concert à Hambourg en mémoire de son professeur de composition ancien György Ligeti, décédé en 2006, le titre anglais de la nouvelle version en instrumentation standard peut-être aussi être sens littéral : une recherche lointaine de traces et un hommage mis en musique. / Violon, Alto, Violoncelle Et Piano

Vers la fin du 19ème siècle le quatuor avec piano a été établi comme un genre à part la chambre sophistiquée musique. Il n'est donc pas surprenant que l'éditeur Fritz Simrock demandé Dvorák pour une nouvelle contribution au genre.Le Quatuor avec piano deuxième mi bémol majeur op. 87 a été composé durant l'été de 1889 au cours d'un torrent de la créativité: 'Ma tête est si pleine, si un être humain ne pouvait écrire tout cela tout de suite! [...] Il est facile de façon inattendue et les mélodies tout simplement couler vers moi. Merci à Dieu! 'Ces mots pourraient décrire le quatuor lui-même, un travail avec le ton insouciance caractéristique claire et coloration nationaliste. La principale source de cette publication était la première édition (1890). / Piano, Violon, Alto Et Violoncelle

for piano quartet. Par DAVIES PETER MAXWELL. The two nocturnes were composed immediately after major surgery, against a deadline, and, despite the music sounding unlike anything I have written before, I decided to keep them exactly as they turned out. 2010 is a Chopin year, and I made this pair of nocturnes into a little tribute, after playing through and listening to most of his output. Never before had I composed under these drugged conditions – the musical dimensions were enormously exaggerated, with each interval and each phrase being elongated out of all proportion, and the whole few minutes filling the whole of time and space. The orchestration, for piano quartet, was influenced by the very neo-classical feel of the chamber version of the concertos, and the harmonic language very much the result of pondering Chopin’s very individual take on J.S Bach. They are dedicated to James MacMillan and Amelia Freedman respectively. Sir Peter Maxwell Davies (2010)/ Répertoire / Piano, Violon, Alto et Violoncelle