| Mantovani Bruno -
L'autre Cote - Soli,
Choeur, Orchestre - Chant
and Piano Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et piano Lemoine, Henry
Commanditaire L'Etat et l'Opéra National du Rhin Notice Un opéra fantastique...(+)
Commanditaire L'Etat et l'Opéra National du Rhin Notice Un opéra fantastique d'après le roman d'Alfred Kubin, Die andere Seite Le livret a été tiré de L'Autre côté d'Alfred Kubin, traduction française de Robert Valençay revue par Christian Hubin (José Corti, 2000) Musique de Bruno Mantovani Livret de François Regnault (avec la collaboration de Bruno Mantovani) J'avais lu il y a longtemps L'Autre côté d'Alfred Kubin, dont le titre m'intriguait. J'avais dû voir des illustrations étranges, visiblement expressionnistes, audacieuses et cauchemardesques de l'artiste, et je m'étonnais qu'il eût écrit un roman. Le roman, assez vite, me saisit, puisqu'il racontait comment le héros, qui semble bien n'être autre que l'auteur, car il est comme lui dessinateur et a comme lui vécu à Salzbourg, se fait inviter par un ancien camarade de lycée dans un empire en lointaine Asie dont il est devenu le chef, et qu'il s'en va donc de l'Autre Côté, où commencent les aventures... On me fit rencontrer Bruno Mantovani, qui avait la commande d'un opéra, de la part de Nicholas Snowman, pour l'Opéra du Rhin. Nous nous sommes vus ensuite à plusieurs reprises, et je n'eus pas de mal à m'entendre avec ce compositeur moderne, dont les oeuvres que j'ai écoutées de lui me plaisent, qui connaît comme pas un - et de l'intérieur - toute l'histoire de l'opéra - et qui, en outre, comptait bien éviter quelques-uns des écueils sur lesquels nous tombions d'accord que l'opéra parfois s'échoue : sans mépris pour qui que ce soit, mais sans fausse modestie non plus. J'aimais l'opéra, depuis que j'avais vu Maria Callas en chanter deux, et depuis ma participation cinq ans comme dramaturge, ou ne je sais quoi, avec Patrice Chéreau à Bayreuth, et j'avais écrit un livret pour Georges Aperghis, avec qui j'ai eu le bonheur de travailler plusieurs fois. Sans parler d'un autre livret pour un autre opéra à venir. Mais étant essentiellement introduit dans le théâtre, je mesurai combien Mantovani sait que l'amour du théâtre, dont il est un excellent spectateur, est bien souvent le schibboleth qui départage les grands compositeurs d'opéra des autres. Le sujet On ne trouve pas forcément tout de suite un sujet de livret, et ensuite, on ne trouve pas forcément le livret de ce sujet. Nous envisagions quelques pistes, nous nous y engagions, et puis nous n'allions pas loin, ou c'était sans issue. D'entrée de jeu, nous étions convenus d'éviter la reprise d'un mythe ancien, fût-il grec ou amérindien, nous mesurions l'extrême difficulté de trouver un mythe moderne - cela ne s'invente pas - et nous répugnions aussi à prendre un sujet qui s'appliquât à l'actualité politique, faute de certitudes, ou plutôt par la conviction qu'on ne traite pas aisément des malheurs du monde, ou du moins, pas aussi frontalement que certains se l'imaginent. Les Soldats de Zimmermann, par exemple, parviennent à une telle portée esthétique et politique parce qu'il est passé par une pièce de Lenz, qui raconte des événements du XVIIIe siècle, Helmut Lachenmann est parvenu à une oeuvre poignante et d'une extrême beauté avec sa Petite Marchande d'allumettes pour parler du gauchisme, à partir d'un écrit de Gudrun Ensslin, parce qu'il est passé par un conte d'Andersen et par des textes de Léonard de Vinci. Je me suis alors souvenu de L'Autre côté, que j'ai relu, et Bruno et moi sommes vite tombés d'accord que cette oeuvre pouvait d'autant plus fortement nous inspirer que l'atmosphère d'inquiétante étrangeté, de fantastique et de décrépitude, très réussie, dans laquelle l'oeuvre est plongée, était au service d'une cause imaginaire, fabuleuse, invraisemblable, mais qui pouvait fonctionner comme une grande et terrible allégorie politique : l'Empire du Rêve, créé de toutes pièces par un richissime illuminé, Claus Patera, condisciple, donc, du dessinateur, constitué par des restes ramassés ou aux quatre coins du monde, dans une région nauséeuse et miasmatique, dont l'idéal promis au début se révèle vite une imposture, sans qu'on sache à qui la faute, car on apprendra que le dictateur lui-même, qu'on ne voit presque jamais, n'y croit plus guère, et combine dans sa personne les traits d'une adolescence angélique, d'une sénilité précoce et d'une espèce de déphasage complet d'avec ce qui se passe dans son Empire. Et pourtant, ce n'est pas faute qu'il n'ait des partisans fanatiques dans la population bizarre de la ville de Perle, capitale de l'Empire. Lorsqu'un Américain tout aussi richissime viendra prendre le défi de le renverser et de s'arroger le gouvernement de l'Empire, peut-être convient-il que vous n'y voyiez pas aussitôt quelque arrangement d'événements récents, non seulement parce que ce roman fut écrit en 1908, avant même ceux de Kafka (que Kubin rencontra d'ailleurs plusieurs fois, et qui restait perplexe devant L'Autre côté), mais aussi parce que l'imaginaire fantastique et la vision poétique de l'auteur viennent hanter le récit de formes et de couleurs venues d'un autre monde : des profondeurs de l'inconscient, sûrement, à une époque où on lui en supposait encore - du fond d'une Angoisse dont on devine que l'auteur est incessamment traversé - mais surtout d'une capacité plastique de rêverie qui franchit constamment la barrière supposée étanche entre l'écriture et le dessin - et si Kubin ne manque pas d'illustrer son propre livre, lui aussi, d'inquiétants dessins étranges, on admire d'autant plus sa virtuosité que les deux techniques qu'il pratique ici de conserve se défendent très bien chacune indépendamment l'une de l'autre. Comme Holbein illustrant Erasme, comme le Goethe du Voyage d'Italie, comme Kipling s'illustrant ses Histoires comme ça, rares exemples. Le livret Je me suis vite dit que ce serait évidemment à la musique de prendre en charge l'imaginaire et le fantastique, et que les indications scéniques du livret, issues toutes du livre, ne seraient là que pour suggérer ce que le compositeur pouvait lire aussi bien que moi dans l'ouvrage. Mais je me suis dit aussi que puisqu'il y aurait des personnages - nous en avons réduit le nombre - et qu'ils parleraient, c'est-à-dire chanteraient, il fallait prendre le plus grand soin qu'avec assez peu de paroles, on puisse suivre exactement l'histoire, la psychologie des personnages principaux (et ici j'utilise à dessein le vocabulaire le plus conventionnel, non pas pour rassurer le réactionnaire et inquiéter l'avant-gardiste, mais parce que chanter des paroles est la matière même de l'opéra), le cours des événements, en même temps que les transformations, métamorphoses, catastrophes et l'apocalypse d'un Empire démoniaque, suscitées sans doute, au-delà de son tyran, par des forces innommables. Si je lui faisais parfois part des représentations musicales ou rythmiques de certaines scènes qu'il avait la gentillesse d'écouter et de transposer dans son art, Bruno Mantovani était en retour plus qu'attentif à la moindre des répliques à mettre en musique, entendant d'une oreille de théâtre ce qui peut se dire, se chanter, se mi-dire, etc. (il y a bien des façons, depuis longtemps, dans l'opéra ou dans le théâtre musical, de dialectiser en musique la différence du parler et du chanter, opposition qui reste opératoire dans son principe, mais qui s'ouvre depuis au moins Schönberg à des variations infinies). Pour la composition d'ensemble, je sais combien l'harmonie, le contrepoint éventuel (il y a un choral !), le rythme, les timbres peuvent, chez un musicien exigeant, s'engendrer, sinon se déduire, à partir de structures simples ou complexes, de sorte que l'écriture, et, donc aussi la perception, consciente ou inconsciente, d'une oeuvre ne se fassent pas au seul fil du récit, ni en fonction du seul effet, même si, au dire de plusieurs compositeurs que j'admire, l'opéra, par sa nature théâtrale, sa spatialité et sa temporalité spécifiques, demande moins de rigueur apparente que d'autres formes d'écriture. Aussi n'ai-je pu m'empêcher, même dans ce qui n'est que le livret, de suivre ou de m'imposer des structures, elles, fort simples, dans l'organisation des scènes, de leurs rapports de ressemblance ou de dissemblance, de leurs correspondances thématiques, - contrastes, répétitions, citations, allusions - d'autant que la fable principale conte la substitution symétrique, jusque dans son affrontement corporel, entre le Maître de l'Empire et l'Américain qui le renverse. L'hybride Il était aisé, en ce sens, de diviser l'oeuvre en deux actes (même si le roman a davantage de parties et de nombreux chapitres), avec un Prologue et un Epilogue : grandeur et décadence de l'Empire du Rêve, conclura-t-on, même si l'intérêt de ce conte est justement de montrer que tout est déjà pourri dans le Royaume de Perle, et que le salut venu d'ailleurs ne fait que liquider la pourriture ! Oui, l'oeuvre de Kubin, aussi bien dessinée qu'écrite (il a écrit plusieurs autres nouvelles), est foncièrement pessimiste. Lorsqu'il a constaté, moins l'horreur du monde que la capacité qu'a le sommeil de la raison d'enfanter des monstres, pour reprendre la formule de Goya, un peintre qu'il aimait, il lui reste à les lâcher en les dessinant. Si Dieu a créé le monde, Claudel pensait qu'il fallait le lui restituer en louange et en poésie, ou en drames dans lesquels le pire ne fût pas toujours sûr. Si le Diable a fait le monde, dirai-je que Kubin pense qu'il faut lui restituer l'histoire de ses calamités et lui tendre le miroir de ses immondices ' La dernière phrase de L'Autre Côté nous donne une étrange réponse : Le démiurge est un être hybride. Tout un roman de quelques centaines de pages pour parvenir à cette phrase peu claire, digne des Gnostiques des premiers siècles du Christianisme ! Mais la phrase peut aussi bien s'éclairer de ce qu'on a dit : puisque le monde semble mauvais, il faut au moins, pour que le pire n'en soit pas toujours le plus sûr, muni de son carnet de croquis, en faire le relevé régulier, en tenant par l'art le malheur à distance, et en mesurant constamment que le démiurge qui a raté le monde, ne pouvait pas faire mieux, qu'il y a en lui du meilleur et du pire, en bref qu'il est hybride ! Mais hybride après tout comme l'homme lui-même, sa victime et son destinataire - ou plutôt, son dessinateur ! Claus Patera, est en effet un personnage dont on ne sait s'il a gardé son innocence ou s'il est déjà complètement abîmé, intrinsèquement, physiquement et spirituellement hybride, à mi-chemin entre le réel et l'irrationnel, habité de forces obscures ou de pulsions obscènes et morbides, mais l'Américain Hercule Bell, un peu décrit comme un Américain digne de Jules Verne, est pris lui aussi dans une dangereuse oscillation entre le philanthrope vantard et le tyran sanguinaire ! Si donc a lieu le Jugement dernier, car aucune apocalypse n'est à écarter, à défaut de nos fautes, nous montrerons nos pulsions, et pour défendre notre prochain ne sachant dessiner, nous arborerons les illustrations par nous de ce monde où nous avons été jetés. Et si le feu ou le déluge anéantissent toutes choses, peut-être restera-t-il au moins quelque part un trait sur le papier, carbonisé ou délavé. A l'ancien camarade de classe, au dictateur hybride, à cet Américain sauveur lui-même si douteux, et qui font couple à la fin dans une espèce de répugnant coït, s'ajoutent donc le couple principal, Kubin - nous l'avons appelé ainsi, bien que l'auteur de le nomme pas - et sa femme. Nous avons, autour d'eux, réduit à trois les personnages qui les entourent, le Coiffeur-philosophe, qui leur sous-loue un appartement, l'Editeur qui passe un contrat avec le dessinateur, et le médecin Lampenbogen, qui soignera Madame Kubin et accompagnera le mari veuf jusqu'à la fin. Les autres personnages sont des comparses, mais il y a le Choeur, qui a une grande importance, et qui compose le peuple entier de Perle, versatile, monstrueux, prêt à tout, morbide et orgiaque, auxquels s'ajoutent mammifères, serpents et insectes, qui sont peut-être des hallucinations, mais dans un monde fantastique, le cauchemar et la réalité se confondent. Le dessinateur La fin de l'aventure se solde pour Kubin par un rapatriement suivi d'un internement. Il serait alors aisé d'en conclure, comme on le fait souvent dans des cas semblables, que toute cette aventure n'aura été qu'une immense hallucination. Outre que ce n'est pas l'idée d'Alfred Kubin, l'auteur réel du livre, cela ne changerait guère la représentation qui en résulterait sur la scène d'un opéra, où ce qu'on voit, que ce soit la vision d'un Faust ou celle d'un Hoffmann, passe forcément pour réel. Le public ne croit que ce qu'il voit et ce qu'il entend, plus qu'ailleurs, il croit tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend, et c'est lui qui a raison. Surtout, j'aime fort que les dernières paroles de Kubin reviennent à dire que désormais, il passe ses meilleures heures avec du papier, des crayons et des bâtons d'encre de Chine... plus proche de l'artiste rêveur, du voyant... Et ce qu'il représentera désormais s'inspirera donc de cette espèce de cosmologie duelle qu'il évoque à propos de Patera : L'attraction et la répulsion... les pôles de la terre... le jours et la nuit... le blanc et le noir... Le blanc et le noir ! Voilà tout le manifeste esthétique de l'illustrateur expressionniste à qui nous devons, disséminées dans des musées et des livres, ces gravures, reconnaissables entre toutes, devant lesquelles nous nous défendons mal d'un malaise devant les souffrances aisément devinables d'un artiste plus écorché que les autres - la guérison par l'art ' Sa vie, racontée par Kubin lui-même ne nous incite pas à conclure ainsi. Là où nous sommes confrontés à la névrose étrangère et toute constituée, écrit Freud à peu près à l'époque même où Kubin écrit L'Autre côté, dans la vie nous appellerons le médecin et tiendrons la figure pour inapte à la scène. Pourtant, sans remontrer à Jérôme Bosch, à Goya, en tout cas à tous ceux que Kubin admira, jusqu'à Odilon Redon et James Ensor, une bonne partie des oeuvres offensives du XXe siècle n'ont-elles pas consisté, malgré les réticences de Freud, à tirer un peu de jouissance de beaucoup de souffrance, et sans réveiller en nous forcément sadisme et masochisme, à nous inviter, à défaut de pâmoisons devant la beauté, ou de complaisances avec la douleur, à de la compassion devant cette souffrance ' L'oeuvre de Kubin n'est pas exempte de bonté lorsqu'il prend pour finir pitié de son persécuteur moribond, et qu'il va jusqu'à trouver de la beauté à son cadavre : L'image d'un dieu antique ! Comme il est beau ! - mais il y a encore, dans cette oeuvre, une autre source de plaisir dont nous souhaitons que l'opéra la fasse aussi sourdre pour le spectateur, c'est une espèce d'humour rocambolesque et glauque qui rend souvent les pulsions des personnages burlesques, leur sexualité, franchement saugrenue, leurs extases, ridicules ! Telles sont quelques-unes des questions que le musicien et le librettiste se sont d'abord posées, avant le metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota, qui a si intimement adhéré au projet aussitôt qu'il l'a connu et qui y a fait entrer de plain pied ses collaborateurs - telle est cette étrange entreprise qu'il nous plaît à tous trois de regarder encore aujourd'hui comme risquée. Vérifier que le public voudra bien courir le risque avec nous est notre plus cher désir. François Regnault Presse Bruno Mantovani aborde, à bientôt trente-deux ans, son premier opéra avec l'ambition de rendre au fantastique du roman d'Alfred Kubin (1877-1959) sa force originale et son étrangeté narrative. L'Autre côté, fable sans morale, met en scène l'Empire du rêve, absurde refuge contre tout progrès, qui plonge dans le chaos après avoir été soustrait à la dictature de son chef Patéra. Récit admirable et visionnaire, accompagné par l'auteur d'effrayantes illustrations, il a marqué l'Europe centrale littéraire et artistique du début du XXe siècle. Bruno Mantovani, associé au dramaturge François Regnault et au metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota, cherche à rendre le mouvement perpétuel de cet effondrement. L'orchestre y est vaste et brillant, incluant six percussions dont le rôle est d'élargir l'espace sonore. Le choeur - cette masse grouillante proche des images apocalyptiques de Kubin - mobilise et anime la scène. Les rôles solistes enfin se répartissent autour du narrateur, Alfred Kubin lui-même, personnage central emporté dans ce drame sans fin. Cette création mondiale constitue l'élément fédérateur du portrait consacré au jeune compositeur français par Musica, en collaboration avec l'Opéra national du Rhin. Musica Antoine Gindt
72.40 EUR - vendu par Woodbrass Délais: En Stock | |
| La Métamorphose
(LEVINAS MICHAEL) En Français Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et orchestre [Partition] Lemoine, Henry
Par LEVINAS MICHAEL. Précédé de Je, tu, il, prologue à La Métamorphose sur ...(+)
Par LEVINAS MICHAEL. Précédé de Je, tu, il, prologue à La Métamorphose sur un texte de Valère Novarina.
Au sortir d'un rêve agité, Grégor Samsa s'éveille pour vivre un véritable cauchemar, celui de sa transformation en énorme cancrelat. Tout le monde connaît cette nouvelle de Kafka - elle appartient désormais à nos mythologies contemporaines. L'idée d'en faire un opéra est tellement excitante qu'on en serait presque à se demander pourquoi une telle adaptation n'a encore jamais été tentée. Peut-être parce que la perspective donne le vertige et que l'histoire elle-même semble veiller à sa propre irreprésentabilité ?
Il aura fallu attendre près d'un siècle pour que le texte se métamorphose en opéra grâce à Michaël Levinas et à l'équipe artistique qu'il a réunie. Avec Valère Novarina et Emmanuel Moses, le compositeur opère un travail sur la langue pour révéler sa vocalité lyrique. Le chant du 'sopraniste' Fabrice Di Falco et des autres interprètes est ensuite traité par des techniques d'hybridation informatiques [réalisées à l'Ircam, NDLR].
Toujours en quête 'd'une suggestion d'ébranlement dramatique dans la vibration du son' comme s'il y avait un 'au-delà du son dans le son', la musique de Levinas s'ouvre au fantastique. Ce sentiment de l'extraordinaire sera rendu palpable par les instrumentistes d'Ictus, imbattables quand il s'agit de faire advenir des univers inouïs. L'adaptation scénique est confiée à Stanislas Nordey, homme de théâtre insatiable découvreur de textes contemporains. Il s'est également distingué à l'occasion de nombreuses collaborations avec les plus grands compositeurs de notre temps, parmi lesquels Michaël Levinas. C'est en effet lui qui a mis en scène son précédent opéra composé à partir des Nègres de Jean Genet.
www.opera-lille.fr
Vidéo :
http://culturebox.france3.fr
Du lyrique dans la musique de Michaël Levinas
ou le spectre sur la scène
'L'instant du réveil est le moment risqué entre tous : c'est celui où l'on franchit la frontière. Qui devient-on la nuit ? Que s'est-il passé dans le sommeil de Gregor pour qu'il en sorte ainsi changé en monstre ?
Le réveil, c'est toujours l'entrée dans un monde enchanté.'
Yannick Haenel (1)
Le monde enchanté de Michaël Levinas est celui de ce moment risqué où peut naître un drame et, c'est là la partie visible de l'enchantement, des personnages chantent, vivent et meurent. Nous sommes à l'opéra.
Comment le compositeur parvient-il aujourd'hui à relever en musique le défi de la scène ? Quels moyens musicaux convoque-t-il ? Quel monde harmonique et lyrique bâtit-il ? Car pour sonner à ce point juste sur les planches, il faut que le style lyrique du créateur vienne de bien loin, de profond, non pas d'une circonstance, mais de ce qu'il est musicalement, depuis longtemps, de ce qu'il poursuit assidûment dans son oeuvre.
En 2011, avec La Métamorphose, son troisième ouvrage lyrique, Michaël Levinas a montré une nouvelle fois la maîtrise qu'il avait des données de l'opéra : l'opéra comme théâtre, l'opéra comme lieu où l'est ému par le chant, l'opéra comme institution où la création a sa place.
Quand les spectateurs découvrent à l'opéra le personnage de Gregor imaginé par Michaël Levinas, ils ont déjà entendu un prologue. Intitulé Je, tu, il et composé sur un texte somptueux de Valère Novarina, ce prologue se trouve, dans le temps du récit, en lieu et place de la nuit, d'un rêve sans doute, avant le réveil de Gregor. Les spectateurs assistent à une allégorie des énonciations (les pronoms personnels chantent : 'je', 'tu' et 'il' deviennent un instant des personnages), enlevée, très vive, baroque. Le compositeur (celui qui choisit la succession dans le temps des événements du récit lyrique - Michaël Levinas a largement adapté la nouvelle de Kafka) confie à trois sopranos ce prologue. Ainsi le récit de La Métamorphose débute-t-il par autre chose que lui-même, un autre lyrique qui n'est pas le récit, qui n'est pas même un récit, mais qui prépare à l'écoute de la Passion de Gregor qui suit - l'infra-récit est la préfiguration de l'infra-homonidée kafkaïenne mourante que montrera La Métamorphose - avec toute la résonance de ce parti-pris dramaturgique dans l'histoire politique de l'humanité. Ce geste est théâtral autant que musical. Il est très caractéristique de la sensibilité du compositeur pour ce qui, dans la musique, induit le lyrisme, le lyrisme étant entendu ici comme la mise en oeuvre de 'toutes les puissances que recèle le verbe soumis au rythme et à la mélodie' (2). En un mot, la dimension théâtrale de l'opéra n'est pas reniée par Michaël Levinas - au contraire : elle est exaltée.
Toutes les puissances que recèle le verbe aident le compositeur dans son projet lyrique. Si le chant naît du verbe chez Michaël Levinas, il faut considérer que les parties instrumentales aussi naissent du verbe. Aux parties instrumentales s'ajoutent les parties électroniques qui, dans La Métamorphose autant que dans Les Nègres, opéra de 2003 d'après la pièce éponyme de Jean Genêt, donnent au son ce statut irréel, magique nécessaire à tout lyrisme. Elles aussi sont pensées, écrites, composées comme un prolongement des données du langage. Dans La Métamorphose, la polyphonie vient essentiellement de la voix démultipliée de Gregor et cette démultiplication est autant instrumentale qu'électronique. Le chant - émouvant ô combien - de Gregor est un choral, sa voix est intermédiaire, ni la sienne seule, ni une pluralité identifiable. La voix de Gregor participe d'une singularité inaudible - un monstrueux bien au-delà de l'hybride - pour son entourage qui le conduit à mourir (par décence ? par abandon de ses proches ?). Il y eut dans Les Nègres 'un langage tambouriné tissant des liens entre les phonèmes de la langue et la percussion' (3) et dans cette veine, récemment, Le Poème battu - il y eut en 2008 les réussites madrigalistes de Le 'O' du haut et des Trois chansons pour la Loterie Pierrot et Jean Lagresle sur un texte de Valère Novarina - il y eut enfin, pour La Métamorphose, l'acmé (provisoire - telle est l'activité de création) de l'analyse et de la synthèse sonore par ordinateur de la voix parlée et chantée (4).
Comment faire des mots eux-mêmes un chant, un drame, un opéra enfin ? C'est là tout l'enjeu de la poïétique de Michaël Levinas. Le poïen grec, c'est la réponse à la question du faire. Dès Go-Gol (1996) (5) -le titre, Go-Gol est déjà un jeu de décomposition / recomposition du nom de l'écrivain dont est tiré le livret, le compositeur fait du mot le ressort de sa dramaturgie musicale. Il est entré depuis dans le son du mot lui-même et applique au champ de la linguistique une démarche spectrale (6). Ainsi naît son matériau lyrique. Décortiquant les données des hauteurs, des syllabes, phonèmes et morphèmes, Michaël Levinas - avec l'aide d'un outil informatique de plus en plus puissant - en tire des tournoiements, des arabesques, des lignes qui entent une composition destinée à la scène. L'opéra est bien là un lieu de création. La pointe de ce qui constitue la création musicale - à la fois l'oeuvre d'un compositeur qui est la recherche d'une vie et les outils qu'il utilise en les faisant évoluer - est non seulement viable, mais éminemment émouvante à la scène : la palette que s'est constituée le musicien induit bel et bien cette vibration des affects que tout un chacun veut à l'opéra, toutes époques confondues.
'(...) c'est à l'opéra que, paradoxalement, tend je dirais toute oeuvre instrumentale.' déclarait en 1982 le compositeur (7). En effet, l'oeuvre de Michaël Levinas offre de lire les étapes de cette conception et des recherches qu'elle appelle. Ancrée dans le langage, toute adonnée au théâtre, la lyre de Michaël Levinas allie l'exigence créatrice à la séduction parfois vénéneuse d'une émotion dramatisée avec art. Pour l'heure, le compositeur a fait de la syllabe son mystère. Du mystère naît le drame et, sur scène, d'une dramaturgie naît un mystère par lequel le compositeur nous impose son temps, non pas le temps d'un drame, mais le temps intérieur résonant - pour notre plus grand plaisir.
Benoît Walther, novembre 2011
(1) Interview 'Yannick Haenel, pourquoi aimez-vous La Métamorphose ?', parue dans Kafka, La Métamorphose (page II), traduction et présentation par Bernard Lortholary, Garnier Flammarion, Paris, 2010, 103 pages.
(2) Pierre Grimal, Le Lyrisme à Rome, Introduction (p.15), Presses Universitaires de France, Paris, 1978, 304 pages.
(3) Notice de Michaël Levinas pour l'opéra Les Nègres, mai 2002.
(4) Les parties électroniques de Les Nègres et de La Métamorphose ont été réalisées à l'Ircam.
(5) Le compositeur parle alors de 'traitement animal' de la langue française (Autour de Go-Gol : forme, récit, textualité dans l'opéra contemporain, entretien avec Evelyne Andreani, in : cf note 7).
(6) Est spectrale une musique fondée sur l'analyse du spectre du son : découle de cette analyse l'organisation des paramètres musicaux et, in fine, de toute la composition elle-même. Aujourd'hui, les sons analysés peuvent atteindre des degrés de complexité très grands : par exemple, dans le cas de Michaël Levinas, la pénétration du détail d'une énonciation chantée autant que parlée.
(7) Michaël Levinas, 'Qu'est-ce que l'instrumental ?', texte prononcé à Darmstadt en juillet 1982, in Le Compositeur trouvère, Ecrits et entretiens (1982-2002), textes réunis et annotés par Pierre-Albert Castanet et Danielle Cohen-Levinas (p.33), L'Harmattan, Paris, 2002, 428 pages. / contemporain / Répertoire / Solistes, Choeur et Orchestre
101.80 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| 8. Sinfonie (PENDERECKI
KRZYSZTOF) Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et orchestre [Conducteur d'étude / Miniature] Schott
Lieder der Vergänglichkeit for three soloists (SMezBar), mixed choir and orches...(+)
Lieder der Vergänglichkeit for three soloists (SMezBar), mixed choir and orchestra. Par PENDERECKI KRZYSZTOF. The form of this work is not so much based on the classical symphony, but is closer to a song cycle structure which has now grown to include 13 movements for choir and orchestra. The Romantic characteristics and form of the 8th Symphony are both reminiscent of Gustav Mahler’s choral symphonic works and his Lied von der Erde. Krzysztof Penderecki here extends and augments his expressive musical material, for example through cluster techniques and glissandi, possibilities which he has been systematically exploring since the 1950s. He has compiled the texts from poetry by Eichendorff, Rilke, Brecht, Kraus, Hesse, Goethe, Bethge and von Arnim on the theme of ’forests and trees’, which has long been close to his heart as demonstrated by his private arboretum near Luslavice (’my personal Ithaca’) containing over 1500 species of trees./ Répertoire / Solistes, Choeur et Orchestre
71.40 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Dido and Aeneas (PURCELL
HENRY) Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et orchestre [Conducteur] Barenreiter
Par PURCELL HENRY. Purcell Dido and Aeneas (Full Score, paperback) The opera ?Di...(+)
Par PURCELL HENRY. Purcell Dido and Aeneas (Full Score, paperback) The opera ?Dido and Aeneas?, a recount of the well-known story from Book IV of Virgil's Aeneid, has established itself as a favourite with the public. This is due to the skill of composer Henry Purcell and his librettist Nahum Tate, who combined an overriding tragic theme with masterfully inserted comic episodes. Long believed to have been conceived in 1689 for a performance at a ?School for Young Gentlewomen?, scholars have debated the origins of ?Dido? in recent decades, a process hampered by the lack of early musical sources. This edition addresses these challenges and evaluates the earliest sources that reproduce the opera in its surviving form. Surprisingly, these date from the 1770s and 80s, some ninety years after the work was written. Three key manuscripts ? now held at the Bodleian Library in Oxford (UK), at Tatton Park Library which is a National Trust property near Manchester (UK), and at the Wakayama Prefectural Library (Japan) - were all copied from the same original, most likely a handwritten score from 1704 which reappeared in the early 1770s, only to disappear again. This is the first 'Dido' edition based on the Tatton Park manuscript as the main source. It was produced during the second half of the 18th century by Philip Hayes, one of England's most prominent musicians. He was known in musicology for his meticulous copies of Purcell's music, often from the autograph manuscripts. The Bodleian and Wakayama manuscripts are presented in a new light and their role in this edition has been reassessed accordingly. - Urtext edition based for the first time on the Tatton Park manuscript as the main source - Informative Foreword (Eng/Ger) on the genesis, transmission, reception and performance practice - Complete facsimile reproduction of the Chelsea libretto / Date parution : 2023-06-01/ Répertoire / Solistes, Choeur Mixte et Orchestre
31.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: En Stock | |
| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
7.10 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
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| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
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| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
7.10 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
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| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
23.10 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: En Stock | |
| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
9.31 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
23.40 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa In C (MOZART
WOLFGANG AMADEUS) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Carus Verlag
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Moza...(+)
C-Dur. Par MOZART WOLFGANG AMADEUS. Leopold Mozart described KV 262, unlike Mozart's considerably shorter masses of the same period, as a 'Missa longa'. The prolixity of some of the movements and of concluding fugues in the 'Gloria' and 'Credo' is indeed surprising. The full orchestral scoring also emphasizes the ceremonial character of this Mass. / Messe / Répertoire / Solistes SATB, Choeur SATB, 2 Hautbois, 2 Cors, 2
13.90 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa
Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Partition] Barenreiter
Voici une des nombreuses partitions de Wolfgang Amadeus Mozart. Ce génie, mort ...(+)
Voici une des nombreuses partitions de Wolfgang Amadeus Mozart. Ce génie, mort à l'âge de 35 ans, a révolutionné la musique classique. Vous retrouverez à travers la partition Missa longa tout le talent de Mozart. Cette partition a été composée pour Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue. C'est l'éditeur Bärenreiter qui a publiée cette oeuvre. / Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue / Partition
62.40 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Il Prigionier Superbo
(PERGOLESI GIOVANNI
BATTISTA) Soli, choeur mixte et accompagnement Soli, chœur mixte et orchestre Ricordi
Edizione Critica A Cura Di Claudio Toscani. Par PERGOLESI GIOVANNI BATTISTA. EDI...(+)
Edizione Critica A Cura Di Claudio Toscani. Par PERGOLESI GIOVANNI BATTISTA. EDIZIONE NAZIONALE DELLE OPERE DI GIOVANNI BATTISTA PERGOLESI (Casa Ricordi in collaborazione con la Fondazione Pergolesi Spontini di Jesi) Based on the anonymous recasting of a libretto derived in turn from La fede tradita e vendicata by Francesco Silvani (1705), Il prigionier superbo by Giovanni Battista Pergolesi was first performed on 5 September 1733 at the Teatro di San Bartolomeo in Naples. With this opera – his second dramma serio for San Bartolomeo in less than two years – the young composer (who had already acquired considerable professional stature in the city’s theatres, churches, and aristocratic circles) reprised a perennially popular subject centered aroundthe dramatic conflict between filial piety and devotion to one’s betrothed. Inserted between the opera’s three acts were the intermezzi of La serva padrona, which would soon go on to take all of Europe by storm. The primary source for this edition is a manuscript copy of the score currently housed in the Conservatorio di Musica “San Pietro a Majella” in Naples and prepared by Giuseppe Sigismondo, who was quite probably working from the now-lost autograph. Two other significant manuscript copies of the score also housed in Naples (respectively in the Biblioteca Oratoriana dei Girolamini and the aforementioned conservatory) were consulted, along with a number of manuscript copies of individual arias. The edition is furnished with a historical introduction, which traces the libretto’s complicated literary lineage and illustrates the circumstances of the opera’s commission, genesis, premiere, and subsequent history: and a critical apparatus containing detailed source descriptions and critical notes for both the text and the music. An earlier version of the last movement of the Sinfonia, and an aria for the third act whose text does not appear in the original printed libretto, are provided as appendices. / Date parution : 1905-07-09/ Répertoire / Solistes, Choeur et Orchestre
262.20 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| The Dream Of Gerontius
(ELGAR EDWARD) Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre [Conducteur] Carus Verlag
Op. 38. Par ELGAR EDWARD. This is the best of me, wrote Edward Elgar after the f...(+)
Op. 38. Par ELGAR EDWARD. This is the best of me, wrote Edward Elgar after the final measure of his Dream of Gerontius. Premiered in 1900, in Great Britain the work has long been a standard work in the repertoire of large oratorio choirs. Elgar?s moving, poetic setting of the eponymous poem by Cardinal John Henry Newman is about a dying man and his journey beyond death to God. Before the eyes of the listeners, a musical image of the soul is created which flies past mocking demons to God with its protecting angel at its side, is allowed to look at him briefly, then faces the purgatorial fire of salvation confident and comforted. The work is a real rarity in the history of oratorio, and for large choirs it is a thrilling alternative to the established repertoire of Requiem settings. Its popularity is thanks to the suggestive, often sensuous power of the music, the great choral scenes of the demons and the Angel, and the three impressive solo parts. All previous editions were reprints based on the historic first printed materials, which are inconsistent. By contrast, Carus has produced a modern, newly-engraved edition, compatible in all sections, which takes all the sources into consideration and evaluates the autograph manuscript in detail. For this edition the complete orchestral material is available on sale, and the vocal score and full score contain both English and German singing texts. The full score is also available digitally. / Date parution : 2022-05-31/ Répertoire / Solistes, Ch?ur SATB et Orchestre
175.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Barenreiter
/ Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue
8.20 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Barenreiter
/ Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue
7.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Barenreiter
/ Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue
22.70 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Barenreiter
/ Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue
7.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Barenreiter
/ Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue
7.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Missa Longa Soli, choeur mixte et accompagnement satb (soli), SATB (chœur), Orchestre Barenreiter
/ Soli (SATB), Choeur Mixte (SATB), Orchestre Et Orgue
54.20 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
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