Cello and Piano -
intermediate
SKU:
BT.SLB-00595900
Extrait de la musique
de scène pour « Le
Voyageur sans bagages
». Composed by
Francis Poulenc.
Classical. Book and
Part(s). Composed 2016. 5
pages. Editions Salabert
#SLB 00595900. Published
by Editions Salabert
(BT.SLB-00595900).
INSSTR inches.
French.
A
previously unreleased
piece by Francis Poulenc,
published with permission
from the Bibliothèque
Historique de la Ville de
Paris and Benoît
Seringe, secretary of the
Association des amis
de Francis Poulenc
[Association of the
Friends ofFrancis
Poulenc]. Le Voyageur
sans bagage [The
Traveller Without
Luggage], which had been
premiered in 1937 with
music by Darius Milhaud,
was reprised on 1 April
1944 at the Thé tre de
la Michodière; Francis
Poulenc was asked to
compose new stage music.
Theentire unpublished
score lay undiscovered
until Bérengère de
l’Épine, a librarian
at the Bibliothèque
Historique de la Ville de
Paris, announced the
existence of a manuscript
in the Association de la
Régie Thé trale
collection.Poulenc
finalised the score
between 19 and 21 March
1944. It contains nine
songs, all written for a
small instrumental
ensemble including oboe,
clarinet, cello and
piano. However, at the
end of the manuscript,
the composer echoes the
second song Lent
[Slow] and creates
another version for cello
and piano; curiously, the
original version of the
song has not been erased
in the manuscript.
Poulenc seems to suggest
that we consider the
piece for cello and
piano, that we have
publishedhere, as a
different piece of music.
It was premiered on
Wednesday 23 January 2013
by Marc Coppey,
accompanied by
Jean-François Heisser,
in the organ auditorium
of the Conservatoire
National Supérieur de
Musique et Danse de Paris
(CNSMDP), during
thesymposium for the
fiftieth anniversary of
Poulenc’s death.Given
in a dramatic context,
some elements allow us to
get an idea of the
character of the piece,
which Benoît Seringe,
Poulenc’s beneficiary,
judiciously chose to name
Souvenirs.The
main character of
Anouilh’s play, Gaston,
is suffering from amnesia
at the end of World War
One. Several families try
to claim him; they want
him to be their missing
relative. The Renaud
family prove to be
particularly stubborn,
but Gaston doesnot
recognize himself in the
child and young man they
depict: a ruthless and
violent person. In Act 1
Scene 3, left alone for a
moment, overwhelmed by
the story of the “old
Gaston” that is
gradually coming to
light, and outraged by
the desire ofthose around
him to appropriate him
(to the detriment of the
person he would like to
be from now on), he
whispers these words:
“You all have proof,
photographs that look
like me, memories as
clear as day… I’ve
listened to you all and
it’s slowlycausing a
hybrid person to rise up
in me; a person in which
there is a piece of each
of your sons and nothing
of me.” Poulenc chose
to place the second piece
from his stage music
score as these words are
spoken.He borrowed part
of the material, as he
often did, from an
earlier composition. In
this particular case, the
beginning is a recycled
version of the “slow
and melancholic”
section from
L’Histoire de Babar
, composed between
1940 and 1945,
andpremiered in 1946
(unless it is Babar
that reuses the
musical idea from
Voyageur ).The
eponymous elephant
decides to leave in
search of the great
forest. He embraces the
old lady, promises her he
will return and reassures
her that he will never
forget her. Left alone,
the old lady, feeling sad
and pensive, wonders when
she’ll seeher friend
Babar again. The
situation is similar to
that in Voyageur sans
bagage: solitude,
sadness, a distressing
and introspective time,
fear of oblivion, the
presence of
memories…
Pièce
inédite de Francis
Poulenc, publiée avec
l’autorisation de la
Bibliothèque historique
de la ville de Paris et
de Benoît Seringe,
secrétaire de
l’Association des Amis
de Francis Poulenc.Le 1er
avril 1944, Le Voyageur
sans bagage d’Anouilh,
qui avait été créé en
1937 avec de la musique
de Darius Milhaud, est
repris au Thé tre de la
Michodière. Francis
Poulenc a été
sollicité afin
d’écrire une nouvelle
musique de scène. On
ignoraittout de cette
partition inédite,
jusqu’au jour où
Bérengère de
l’Épine, conservateur
la Bibliothèque
historique de la ville de
Paris, nous signala
l’existence d’un
manuscrit dans le fonds
de l’Association de la
Régie thé trale.Poulenc
mit au point sa partition
entre le 19 et le 21 mars
1944. Elle comprend neuf
numéros, tous écrits
pour un petit effectif
instrumental réunissant
un hautbois, une
clarinette, un
violoncelle et un
piano.Cependant, la fin
de son manuscrit, le
compositeur reprend le no
2 Lent et en donne une
seconde version, pour
violoncelle et piano.
Curieusement, la version
originale de ce numéro
n’est pas biffée dans
le manuscrit.Poulenc
semble nous inviter
considérer comme un
morceau distinct cette
pièce pour violoncelle
et piano dont nous
proposons ici
l’édition. Elle a
été créée par Marc
Coppey, accompagné de
Jean-François Heisser,
lors du concert donné
durant lecolloque
organisé pour le
cinquantenaire du décès
de Poulenc, le mercredi
23 janvier 2013, salle
d’orgue du
Conservatoire National
Supérieur de Musique et
de Danse de Paris
(CNSMDP).Quelques
éléments sur le
contexte dramatique
permettront de se faire
une idée du caractère
du morceau, que Benoît
Seringe, ayant droit
Poulenc, a judicieusement
choisi d’intituler
Souvenirs.Le personnage
principal de la pièce
d’Anouilh, Gaston, a
été retrouvé
amnésique la fin de la
Première Guerre
Mondiale. Plusieurs
familles le réclament.
On veut voir en lui un
parent disparu. Les
Renaud se montrent
particulièrement tenaces
; maisGaston ne parvient
se reconnaître dans
l’enfant et le jeune
homme dont on lui trace
le portrait : un être
violent et sans scrupule.
Au tableau 3 de l’acte
I, resté seul un moment,
écrasé par l’histoire
de cet autre lui-même
qu’il découvre peu
peu, indigné par le
désir des personnes qui
l’entourent de le
ramener elles au
détriment de celui
qu’il voudrait être
désormais, il se murmure
ces paroles : « Vous
avez tous des preuves,
des photographies
ressemblantes, des
souvenirs précis
commedes crimes… je
vous écoute tous et je
sens surgir peu peu
derrière moi un être
hybride où il y a un peu
de chacun de vos fils et
rien de moi »…C’est
sur ces mots que Poulenc
a choisi de placer le no
2 de sa partition de
musique de scène.Comme
il le fait souvent, il
emprunte une composition
antérieure une part de
son matériau. Dans ce
cas précis, il
réutilise pour le début
du morceau la section «
Lent et mélancolique »
de l’Histoire de Babar,
composée entre 1940 et
1945, créée en1946 (
moins que ce ne soit
Babar qui réutilise
l’idée musicale du
Voyageur). Le
héros-éléphant s’est
décidé partir pour
retrouver la grande
forêt. Il a embrassé la
vieille dame, lui a
promis de revenir, l’a
rassurée : jamais il ne
l’oubliera.Restée
seule, la vieille dame,
triste et pensive, se
demande quand elle
reverra son ami Babar. La
situation est similaire
celle du Voyageur sans
bagage : solitude,
tristesse, instantde
trouble et de retour sur
soi, crainte de
l’oubli, présence des
souvenirs….