Noir Gris (COMBIER JEROME)31.80 EUR - Voir plus - Acheter Délais: 3-5 jours Langue : Français Instrumentation : Editeur : Vendeur, prix & stockPar COMBIER JEROME. Il a été question pour moi d'imaginer un 'événement' artistique intégrant le texte d'Impromptu d'Ohio qui puisse à la fois être donné dans une salle d'exposition et à la fois joué en concert. L'installation impliquait la rencontre de Pierre Nouvel, la version concert celle de Joël Jouanneau.
Dans les deux situations aussi différentes soient-elles, j'ai tenté d'imaginer un événement qui tisse un lien indéfectible entre le texte de Samuel Beckett, l'écriture d'une partition pour trio à cordes et une création visuelle, qu'elle soit vidéaste ou scénique.
C'est dans les marges du texte, ses entrebâillements, que la musique trouvera son espace. Les silences du textes - notés un temps par l'écrivain - s'étireront jusqu'à s'ouvrir sur un espace proprement musical. La musique peu à peu adviendra conjointement au texte, si bien que tous deux coexisteront dans une alternance rythmée, chacun pourtant dans son devenir propre.
Je veux croire, comme il a cru pouvoir convoquer la musique de Beethoven ou de Schubert, que l'écriture de Beckett (et plus singulièrement la parole de ses personnages) dessine un rythme que l'on puisse conjuguer au rythme de la musique même. J'ose alors imaginer un lieu d'entredeux, ni tout à fait parole, ni tout à fait musique, comme un estran que recouvrerait alternativement l'un ou l'autre. J'ose imaginer que les deux mondes (parole et musique) puissent décrire des devenirs qui se répondent.
La structure de la musique prendra intiment appui sur celle du texte. Il n'est pas question d'analogie, cela n'aboutirait pas, mais de puiser dans l'agencement des mots, leurs répétitions, dans la structure paragraphique du texte, la possibilité d'agencer la musique même, possibilité qui puisse être pour moi - j'imagine - une autre façon d'entendre ce que j'écris. Noir gris serait donc avant tout une expérience de la forme et du temps.
Au terme de son épuration fictive, on pourrait appeler le lieu de l'être (ou le dispositif qui atteste la question de l'être dans la forme du lieu) un 'noir gris'. Cela pourrait suffire... un noir tel que nulle lumière n'est supportable en contraste, le noir incontrasté. Ce noir est suffisamment gris pour qu'aucune lumière ne puisse lui être opposé comme son Autre. *
* L'écriture du générique, Alain Badiou, in Conditions, Editions du Seuil, Paris, 1992, p 334-335.
Installation sonore et visuelle, création de Jérôme Combier et Pierre Nouvel - Noir gris peut être jouée indépendamment du texte et de l'installation visuelle. / contemporain / Répertoire / Trio à Cordes Contenu: / Répertoire / 8 page(s) / Ismn: 8388607
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| Noir Gris (COMBIER
JEROME) En Français Trio à Cordes Lemoine, Henry
Par COMBIER JEROME. Il a été question pour moi d'imaginer un 'événement' art...(+)
Par COMBIER JEROME. Il a été question pour moi d'imaginer un 'événement' artistique intégrant le texte d'Impromptu d'Ohio qui puisse à la fois être donné dans une salle d'exposition et à la fois joué en concert. L'installation impliquait la rencontre de Pierre Nouvel, la version concert celle de Joël Jouanneau.
Dans les deux situations aussi différentes soient-elles, j'ai tenté d'imaginer un événement qui tisse un lien indéfectible entre le texte de Samuel Beckett, l'écriture d'une partition pour trio à cordes et une création visuelle, qu'elle soit vidéaste ou scénique.
C'est dans les marges du texte, ses entrebâillements, que la musique trouvera son espace. Les silences du textes - notés un temps par l'écrivain - s'étireront jusqu'à s'ouvrir sur un espace proprement musical. La musique peu à peu adviendra conjointement au texte, si bien que tous deux coexisteront dans une alternance rythmée, chacun pourtant dans son devenir propre.
Je veux croire, comme il a cru pouvoir convoquer la musique de Beethoven ou de Schubert, que l'écriture de Beckett (et plus singulièrement la parole de ses personnages) dessine un rythme que l'on puisse conjuguer au rythme de la musique même. J'ose alors imaginer un lieu d'entredeux, ni tout à fait parole, ni tout à fait musique, comme un estran que recouvrerait alternativement l'un ou l'autre. J'ose imaginer que les deux mondes (parole et musique) puissent décrire des devenirs qui se répondent.
La structure de la musique prendra intiment appui sur celle du texte. Il n'est pas question d'analogie, cela n'aboutirait pas, mais de puiser dans l'agencement des mots, leurs répétitions, dans la structure paragraphique du texte, la possibilité d'agencer la musique même, possibilité qui puisse être pour moi - j'imagine - une autre façon d'entendre ce que j'écris. Noir gris serait donc avant tout une expérience de la forme et du temps.
Au terme de son épuration fictive, on pourrait appeler le lieu de l'être (ou le dispositif qui atteste la question de l'être dans la forme du lieu) un 'noir gris'. Cela pourrait suffire... un noir tel que nulle lumière n'est supportable en contraste, le noir incontrasté. Ce noir est suffisamment gris pour qu'aucune lumière ne puisse lui être opposé comme son Autre. *
* L'écriture du générique, Alain Badiou, in Conditions, Editions du Seuil, Paris, 1992, p 334-335.
Installation sonore et visuelle, création de Jérôme Combier et Pierre Nouvel - Noir gris peut être jouée indépendamment du texte et de l'installation visuelle. / contemporain / Répertoire / Trio à Cordes
31.80 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Gris Cendre (COMBIER
JEROME) En Français Grand Orchestre [Partition] Lemoine, Henry
Par COMBIER JEROME. Gris Cendre prend appui sur le texte de Samuel Beckett intit...(+)
Par COMBIER JEROME. Gris Cendre prend appui sur le texte de Samuel Beckett intitulé Lessness et que Ludovic Janvier en accord avec l'écrivain a traduit par le mot 'Sans'.
Lessness. Il n'y eut d'autre traduction trouvée par lui à ce mot forgé par lui en anglais que cet autre mot simple qui ne retient que le retranchement - Sans.
Lessness est description, 'tentative d'épuisement' d'un lieu où toute personne est absente sauf par sept fois ce 'il', petit corps seul debout coeur battant, dont les actes - maudire, faire, revivre - sont les prémices à l'occupation de ce lieu. 'Lieu vide en attente des corps, de la langue, des événements'... Lieu de l'être que le philosophe finit par nommer Noir gris, qui dit 'l'être dans sa localisation vide de tout événement'. 'Un noir assez gris pour qu'il ne soit pas en contradiction avec la lumière, un noir qui n'est l'opposé de rien, un noir anti-dialectique.'
Il m'est apparut à force de lire, relire ce petit texte, que les mots étaient organisés, que les phrases dessinaient une structure - perceptible - qu'il me plu de me ressaisir dans ma manière d'entendre la musique. J'osais imaginer que cette démarche m'engagerait à entendre une forme musicale étrange dont je serais peut-être le premier déconcerté. Mon rapport à ce petit texte se situe à cet endroit.
Gris cendre rejoint le travail que j'ai commencé avec Noir azur - Cette fois - puis avec Noir gris - Impromptu d'Ohio.
'Ciel gris sans nuage pas un bruit rien qui bouge terre sable gris cendre. Petit corps même gris que la terre et le ciel les ruines seul debout. Gris cendre à la ronde terre ciel confondus lointains sans fin.'
Samuel Beckett, Sans, éditions de Minuit, Paris 1969 / contemporain / Répertoire / Grand Orchestre
36.50 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Gone (COMBIER JEROME) En Français Ensemble et Electronique [Partition] Lemoine, Henry
Par COMBIER JEROME. Gone fut le premier titre de Solo, monologue écrit par Samu...(+)
Par COMBIER JEROME. Gone fut le premier titre de Solo, monologue écrit par Samuel Beckett en 1979 à la demande de David Warrilow, acteur de l'adaptation anglaise du Dépeupleur crée à New-York en août 1977. Quand Beckett lui demande ce qu'il imagine comme texte, l'acteur répond : 'Je voyais l'image d'un homme debout sur une scène, éclairé par en haut. Il se tient dans une sorte de cône de lumière. On ne distingue pas son visage et il parle de la mort'.*
Solo commence par ces mots : 'Sa naissance fut sa perte.'
Gone clôt un recueil ouvert en 2006, regroupant quatre pièces de musique de chambre : Noir azur (pour trio à cordes, 2006), Noir gris (pour trio à cordes, 2007), Hors crâne (pour violon, violoncelle et électronique, 2008) et Gone (pour clarinette, piano, trio à cordes et électronique).
Peut-être Gone est loin de l'univers de Beckett et de l'entreprise première que je m'étais fixée car loin de l'épure recherchée initialement, le peu d'idée, la restriction des éléments musicaux et surtout la simplicité de leur figuration, mais toutefois je n'ai pas dérogé à la recherche d'une forte contrainte formelle, et numérique à l'origine de toutes les proportions musicales (le temps accordé à telle ou telle idée) et qui reste ainsi la constante de ces quelques pièces.
Si le point de départ reste le texte et la fabrication d'une matière musicale mélodique puis harmonique issue précisément des mots ou des bribes de phrases, le texte de Beckett a vite été abandonné dans le cours de la fabrication de la musique. Les échelles de hauteurs construites se sont vite émancipées.
Au départ, je me souviens qu'il y avait aussi la recherche d'un timbre précis, d'une qualité de son : une matière noire, profonde, sans repère, ni rythme, ni hauteurs, des bruits de frottements, de souffles, de pression d'archet, comme origine de tout son ou même de toute idée à naître. Ce souffle de l'acteur, David Warrilow prenant sa respiration (rauque et sourde) que l'on entend au début de Solo.
L'ajout de l'électronique, s'il m'éloigne incontestablement de la parole parcimonieuse de Samuel Beckett, devrait me permettre en contrepartie d'accéder à ce monde de bruits et de tensions. Plus encore, sa fonction première est de masquer, ou en quelque sorte détruire, ce qui est lisible dans le travail instrumental. Enrichir à ce point le timbre pour que la musique ne soit plus que le fantôme d'elle-même.
Jérôme Combier
* James Knowlson, Beckett, p. 1038, Actes Sud, Arles 1999, traduction Oristelle Bonis (Damned to fame, The Life of Samuel Beckett, Londres 1996) / contemporain / Répertoire / Ensemble et Electronique
39.60 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
| Hors Crâne (COMBIER
JEROME) En Français Violon, Violoncelle et Electronique [Partition] Lemoine, Henry
Par COMBIER JEROME. (...) Hors: moyen de puiser dans les constructions internes ...(+)
Par COMBIER JEROME. (...) Hors: moyen de puiser dans les constructions internes d'un texte littéraire le possible d'une construction musicale, même quand ces deux mondes (littéraire, musical) n'ont rien à se dire. Crâne: d'où il ne sera jamais possible de nous extirper, n'ayant de liberté qu'à l'intérieur de ses limites - aussi grande que nous puissions imaginer cette liberté. Paysage du cerveau dirait Guiseppe Penone, Etre crâne.
Hors crâne, pour violon et violoncelle continue l'exploration des textes de Beckett commencée avec Noir azur (Cette fois), Noir gris (Impromptu d'Ohio) et Lessness. Cette fois, l'électronique est convoquée pour être une amplification des idées musicales, une projection de l'intériorité tissée entre les deux instruments, retenue toutefois.
'Hors crâne seul dedans
quelque part quelquefois
comme quelque chose'
(Samuel Beckett)
Jérôme Combier / contemporain / Répertoire / Violon, Violoncelle et Electronique
20.70 EUR - vendu par LMI-partitions Délais: 2-5 jours - En Stock Fournisseur | |
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