John Bull (1562 ou 1563; 12 mars 1628) était un compositeur anglo flamand, également musicien et facteur d'orgue. Il était un interprète renommé au clavier et la majeure partie de ses ?uvres ont été écrites pour les instruments à clavier (orgue, clavecin...).
?uvre
Bull était un des plus célèbres compositeurs pour instruments à clavier du début du XVIIe siècle, seulement surpassé par Sweelinck aux Pays-Bas et Frescobaldi en Italie. Il a laissé de nombreuses ?uvres pour virginal dont certaines furent réunies dans le Fitzwilliam virginal book.
Sa première publication, en 1612 ou 1613, était un recueil de musique pour virginal intitulé Parthenia, or the Maydenhead, dédié à la princesse Élisabeth alors âgée de 15 ans et qui était son élève. Il écrivit aussi un anthem, God the father, God the son, pour le mariage en 1613 de la princesse avec le prince Friedrich, l'électeur palatin.
Ses trois séries de variations sur la chanson de Noël Een kindeken is ons gheboren[1] témoignent de l?influence que il subit de son entourage flamand à Bruxelles et Anvers, et nous sont parvenues par les copies qu?en fit Guilielmus Messaus, maître de chant à l?église Sainte-Walburge d?Anvers et lui-même compositeur d?un grand nombre de Cantiones natalitiæ, dont une Een kindeken is ons geboren[2].
Outre ses compositions pour clavier, il écrivit des anthems, des canons et d'autres ouvrages. La plupart de sa musique fut perdue lors de sa fuite hors d'Angleterre ; une partie fut détruite et certaines ?uvres furent volées par d'autres compositeurs, les recherches sur le style entreprises au XXe siècle permettant de corriger parfois ces attributions erronées. Un des recueils les plus originaux de cette période est un livre contenant cent-vingt canons destinés à l'orgue, un étonnant étalage de virtuosité contrapunctique digne de Ockeghem ou Bach. Cent-seize de ces cent-vingt canons sont basés sur le Miserere. Les techniques pour transformer ce simple thème sont la diminution, l'augmentation, le canon rétrograde et des mesures de temps différents mêlées. Une partie de sa musique, contenue dans le Fitzwilliam Virginal Book est d'un caractère plus léger et utilise des titres fantaisistes : A Battle and No Battle, Bonny Peg of Ramsey, The King's Hunt, Bull's Good-Night.