Paris, 26 avril 1877) est une poétesse et compositrice française. Louise Bertin naît à Bièvres dans la propriété familiale, dont elle hérite plus tard. Elle est la fille de Louis-François Bertin († 1841), directeur du Journal des débats et de Geneviève-Aimée-Victoire Boutard. Avec l'arrêt momentané de son activité de journaliste par la suppression de la presse indépendante en 1811 et de l'infirmité de sa fille, incapable de toute activité physique, son père s'occupe personnellement de l'éducation de l'enfant. Sa mère, qui était pianiste, lui enseigne sans doute l'instrument. Elle grandit dans un milieu artistique et littéraire. Son énergie est canalisée dans la peinture et la poésie ainsi que la musique. Elle se forme en privé auprès de François-Joseph Fétis pour le chant, ainsi qu'à la tradition des compositions de style italien. Pour le contrepoint elle se tourne vers Reicha — un ami de Haydn, dans la mouvance allemande des compositions de Mozart, Beethoven et Weber — également professeur de Berlioz et Liszt. Les œuvres principales de Louise Bertin, sont des opéras, Fausto (1831) et un opéra-comique, le Loup-garou (24 représentations en 1827), qui obtiennent un succès honorable à la salle Favart. En 1836, l’Opéra (Académie royale de musique) donne une œuvre plus importante, La Esmeralda — avec Cornélie Falcon dans le rôle-titre — qui n'est jouée que six fois, lors de représentations houleuses dues aux querelles politiques dirigées contre le Journal des débats fondé par son père Louis-François Bertin. Le livret écrit par Victor Hugo à partir de son drame Notre Dame de Paris est également sous le coup de la censure (d'où le changement de titre)8, Hugo est alors un poète avec de nombreux détracteurs : en 1832 c'est la « bataille d'Hernani » et sa pièce Le roi s'amuse est interdite, après une unique représentation… Franz Liszt réalise une réduction chant et piano de l'œuvre. Louise Bertin ne jouit pas de la reconnaissance due à la qualité de ses compositions, en raison aussi de la condescendance des critiques envers une femme handicapée6 (à la suite d'une poliomyélite, elle se déplace avec des béquilles) qui voient dans ses compositions des « consolations à ses infirmités physiques » (journal Le Siècle), alors que Berlioz, qui dirige les répétitions à l'Opéra, atteste dans sa correspondance des qualités musicales et des nouveautés harmoniques d'une œuvre qu'il qualifie de « virile, forte et neuve ». Si « l’opéra survole largement les productions lyriques de l’époque », l'échec de La Esmeralda détourne la compositrice de la scène.
On lui doit également douze cantates, quelques œuvres instrumentales dont six ballades pour piano, cinq symphonies de chambre (toutes restées en manuscrits), ainsi que, dans le domaine de la poésie, deux recueils de vers. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia