Edmond Dédé, né le 20 novembre 1827 à La Nouvelle-Orléans et mort le 4 janvier 1901 à Paris, est un violoniste et compositeur créole, père d'Eugène Dédé.
Edmond Dédé est né le 20 novembre 1827 à La Nouvelle-Orléans, d'une famille haïtienne libre originaire des Antilles françaises. Parce qu'il est né aux États-Unis, son prénom peut aussi s'écrire « Edmund ».
Son père, qui était chef d'une fanfare de miliciens, lui donne ses premières leçons de clarinette. Dédé apprend ensuite le violon, qu'il travaille avec Constantin Debergue, directeur de la Société philharmonique locale, et Ludovico Gabici, directeur de l'orchestre du St. Charles Theatre. Il se perfectionne en étudiant le contrepoint et l'harmonie avec Eugène Prévost et Charles Lucien Lambert.
En 1852, il publie sa première œuvre, la mélodie Mon pauvre cœur, qui est aussi la plus ancienne pièce musicale écrite par un musicien créole de couleur de La Nouvelle-Orléans. Il travaille comme fabricant de cigares et, avec ses économies, s'embarque en direction de l'Europe en 1857.
En France, il est auditeur au Conservatoire de Paris, étudiant avec Delphin Alard et Fromental Halévy.
« Dans cette capitale éclairée, où l'on est toujours bien disposé à l'égard de l'infortune et du talent, Edmond Dédé a rencontré de la sympathie et du secours. »
L'Alcazar.
Au début des années 1860, Edmond Dédé se rend à Bordeaux pour occuper le poste de chef assistant du ballet au Grand Théâtre. En quelques années, il trouve un emploi au théâtre l'Alcazar de Bordeaux-Bastide (actuellement 13, place de Stalingrad), un café-concert populaire de la ville, qu'il dirige durant 27 années3. Plus tard, dans les années 1870, il travaille aux Folies Bordelaises.
En 1864, Dédé épouse une Française, Sylvie Leflet, et s'installe à Bordeaux3. En 1867, ils ont un fils, Eugène Dédé, qui devint chef d'orchestre de music-hall et compositeur de chansons populaires.
Après s'être installé en France, il n'est retourné à la Nouvelle-Orléans qu'une seule fois, en 1893.