Josef Mysliveček est un compositeur tchèque, né le 9 mars 1737 à Prague et mort le 4 février 17811 à Rome.
Avec son frère jumeau Jáchym, il est issu d'une famille riche (leur père est meunier) grâce à laquelle il étudie au lycée jésuite Saint-Gilles, appartenant à l'ordre des dominicains. Les deux garçons apprennent la lecture, le calcul, le chant et la musique, en particulier le violon. Josef se révèle être un violoniste et musicien remarquable.
Josef et Jachym font un apprentissage de meunier d'une durée de trois ans et sont membres de la corporation des meuniers. Mais Josef sent qu'il ne va certainement pas suivre la trace de ses ancêtres. Son destin, c'est la musique. Le père des deux jumeaux contracte malheureusement la fièvre typhoïde et meurt à l'âge de cinquante-deux ans. Sa veuve se remarie deux ans après le décès de son mari. Jachym reste dans le métier et Josef étudie la musique chez Franz Johann Wenzel Habermann2 et plus tard chez le célèbre compositeur Josef Seger2.
Il pense reprendre les affaires de son père jusqu'en 1761, puis les laisse à son jumeau et se tourne définitivement vers la musique avec l'accueil enthousiaste de ses six premières symphonies à Prague.
Il obtient une bourse du comte Vincent von Waldstein à Venise et étudie la composition avec Giovanni Battista Pescetti. Il reste en Italie où sa renommée grandit au point qu'il est surnommé Il divino Boemo ('le divin Tchèque'), notamment grâce au succès de son premier opéra Semiramide en 1766.
Son opéra Il Bellerofonte est un grand succès à la cour de Naples en 1767, puis à travers l'Italie. En 1770, il rencontre le jeune Wolfgang Amadeus Mozart à Bologne où Mysliveček est membre de l'Accademia Filarmonica. L'influence de Mysliveček sur Mozart semble avoir été importante à cette époque, et la ressemblance de leur style explique l'attribution erronée de l'oratorio Abramo e Isacco à Mozart par Ludwig von Köchel.
Ce succès dure pendant près de douze ans, et le Tchèque est acclamé à travers toute l'Europe (Munich, Vienne et Prague notamment) avec ses trente opéras composés.
Atteint de la syphilis (d'autres sources affirment de la gangrène contractée lors d'un accident en route vers Munich pour répondre à l'invitation du Prince-électeur comte palatin Maximilien Ier), avec une situation financière déclinante, Mysliveček termine péniblement sa vie à Rome.