Emma Louise Ashford née Hindle le 29 mars 1850 à Newark et morte le 22 septembre 1930 à Nashville, est une compositrice et organiste américaine.
Enfant d'un professeur de musique et d'une soprano, elle a chanté avant de parler ; à huit ans elle fait partie des alti choristes à l'église du village1. Elle reçoit une guitare pour ses dix ans, accompagne rapidement ses chants, et devient une pianiste et organiste accomplie. Lorsqu'elle a quatorze ans, la famille déménage à Ballard Vale, Massachusetts. Elle y rencontre le compositeur James Ramsey Murray.
Peu après ses dix-sept ans, elle épouse un ténor, John Ashford. Le couple part pour Chicago où elle intègre, comme alto soliste, le quartet de l'église St. James. Puis nouveau départ en 1887 pour Seymour, Connecticut, où elle devient pour un an l'organiste de l'église épiscopale St. Peter's et enseigne l'harmonie ; auprès de Dudley Buck, directeur de Saint Peter, elle apprend beaucoup et considère cette année comme la plus importante de sa vie, musicalement parlant. En 1884, les Ashfords partent pour Nashville, John Ashford étant nommé superviseur du campus de l'université Vanderbilt. Il y fonde une chorale, et la dirige avec son épouse. En même temps, ils prennent en charge la musique de l'église presbytérienne et de la synagogue. L'état de santé d'Emma Louise l'oblige à abandonner la chorale, elle enseigne piano et orgue pendant une vingtaine d'années, puis se consacre entièrement à la composition. Simultanément, elle étudie l'harmonie, le contrepoint et l'art de la fugue, avec Christian Heinrich Weber, co-leader de l'académie de musique de Nashville.
Sa première création importante est l'écriture de dix-sept antiennes, publiées dans un recueil édité par E. O. Excell's. En 1894, 1897 et 1904 elle voyage en Europe, où elle passe le plus clair de son temps à étudier le meilleur de la musique ecclésiastique. Au retour, elle est contactée par Mr Lorenz, de la Lorenz Publishing Company, qui l'invite à composer sa première cantate sacrée, Le Prince de la paix. En 1900, l'Université Vanderbilt célèbre son vingt-cinquième anniversaire ; pour la circonstance elle compose une ode (Vanderbilt Ode), interprétée par quatre-vingt choristes et un orchestre de trente-cinq instrumentalistes. Jusqu'en 1930 elle publie pour la Lorenz Corporation ; et pour ses périodiques : « The Choir Leader » et « The Organist ». (Retracter)...(lire la suite)