Maria Isabel Granda Larco est née le 3 septembre 1920 dans la ville minière de Cotabambas, dans la Région d'Apurímac au Pérou.
Son père Eduardo Granda y Esquivel était né à Lima et travaillait comme ingénieur à la mine. Sa mère, née à Trujillo, s'appelait Teresa Larco Ferrari.
Elle se fit baptiser à Lima mais passa les trois premières années de sa vie dans les Andes. Entourée d'indiennes, elle fut marquée par leur gentillesse et en garda la chaleur pour les gens. Cela lui donna le courage de lutter contre le racisme très fort de son pays.
Malgré son éducation dans une école catholique et sa participation dans le ch?ur, puisqu'elle en devint directrice, elle côtoie la musique populaire. D'abord dans la ville balnéaire de Barranco, où elle vécut de 1925 à 1931, à cause de problèmes de santé (elle faisait de l'asthme), ensuite à Lima, quand elle vécut à la Place Dos de Mayo, quartier où les musiques noire et créole fleurissaient. Sa famille se lia avec une autre, où travailla Victoria Angulo, la femme métis qui inspira La Flor de la Canela, sa plus célèbre chanson.
Elle prit des cours de guitare avec le compositeur Pablo Casas Padilla, mais cela dura peu, à cause de sa grande impatience. Elle faisait beaucoup de sport, particulièrement du tennis.
Chabuca Granda commença sa carriere musicale par chanter les boleros et rancheras mexicains dans les fêtes, clubs, etc. . D'abord en duo, 'Luz y Sombra', puis avec les s?urs Gibson, Martha et Charo. C'est à la suite de ce trio, qu'elle eut l'idée de composer. Sa première chanson, Lima de veras, fut composée en 1950, elle avait 30 ans. D'ailleurs, elle gagna un prix avec cette chanson. Il y eut deux autres compositions avant la création de celle qui deviendra un hymne national, aux cōtés d' « El Condor Pasa » de Daniel Alomía Robles.
Elle fut introduite dans le cercle très fermé des meilleurs chanteurs et musiciens de Lima, par son amie Maria Isabel Sanchez Concha. Elle la mena chez Victoria Angulo, qui habitait une petite ferme sur les bords du Rímac, centre de toute l'activité musicale, d'origine noire, qui se faisait à l'époque. Victoria était la s?ur des Frères Augusto et Elias Ascuez, les principaux chanteurs de Marinera. C'est ainsi qu'elle eut l'idée de créer une chanson en hommage à Victoria, pour la remercier de son chaleureux accueil. Elle travaillait comme conseillère pour Helène Rubinstein, dans la principale pharmacie de Lima, écrivant petit à petit sa chanson.
C'est à l'occasion de l'anniversaire du chanteur Jose Moreno, que Chabuca ouvrit les fenêtres et s'exclama, s'adressant au passants : « Dejame que te cuente, limeño » ce qui veut dire « Laisse-moi te conter, habitant de Lima ». Elle tenait le début de sa chanson.
Elle la chanta la première fois le 21 juillet 1950, jour des 48 ans de Victoria. Elle continua à composer, influencée par les gens qui croisaient sa route. En 1963, son père mourut et pour l'occasion elle créa la chanson Fina Estampa. Armando Manzanero en parle dans son autobiographie Con la musica adentro.
Ses compositions furent transformées par les grands guitaristes de l'époque, qui sans en enlever l'essence, améliorèrent l'harmonie.
Il faut dire que son style de chansons fut d'inspiration afro-péruvienne, principalement la valse, mais aussi le tondero, la copla ou le lando.
Sa vie personnelle fut marquée par son mariage en 1942 avec l'aviateur Demetrio Fuller Dacosta, avec qui elle eut trois enfants et dont elle se sépara en 1952.
Elle mourut en 1983 à Miami de problèmes cardiaques.
Elle fut décorée en 1994 à titre posthume de l'ordre du mérite de la femme péruvienne car elle fut un exemple de courage devant les attaques de sa famille qu'elle subit en chantant des chansons populaires. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia