Anton Eberl (1765 - 1807) Autriche Anton Eberl (ou Anton Franz Josef Eberl) est un compositeur et pianiste autrichien, né le 13 juin 1765 à Vienne (Autriche) et décédé le 11 mars 1807 à Vienne.
Après des études de droit, il se consacre au piano, un instrument qu'il pratique depuis son enfance. Il devient professeur de piano et crée des Variations pour piano dont Mozart se sert lors de ses propres cours. Les deux hommes semblent très proches comme le démontre la partition autographe d'une symphonie d'Eberl de 1783 qui porte les corrections de Mozart. À sa mort en 1791, il compose la cantate funèbre Bey Mozarts Grab (La tombe de Mozart).
En 1796, il est nommé maître de chapelle et compositeur à la cour du tsar de Russie, à Saint-Pétersbourg. Les compositions de cette période sont malheureusement perdues.
De retour à Vienne, son opéra La Reine des îles noires est un échec mais Joseph Haydn en défend l'ouverture avec constance. Puis il crée l'une de ses symphonies les plus réussies, en mi bémol majeur opus 33, qui annonce Schubert. Lors de la création de la troisième symphonie de Beethoven en avril 1805, c'est la symphonie en mi bémol majeur (également donnée ce jour-là) qui est préférée par le public et la critique.
Eberl décède suite à une septicémie, alors qu'il vient de composer sa dernière symphonie dédiée au tsar Alexandre Ier.
Même s'il est pratiquement tombé depuis dans l'oubli (jusqu'à sa redécouverte récente), il faut savoir que Anton Eberl fut un très très grand compositeur (A ce point là? N'est-ce pas un peu abusé, quand même?), unanimement considéré à son époque (et sans doute à juste titre), comme l'égal des plus grands, comme Haydn, Mozart et Beethoven, et même souvent comparé avantageusement par rapport à ceux-ci, tant par la critique que par le public. Il était, entre autres, admiré par des compositeurs de son époque aussi brillants que Gluck (1) et Haydn. Hélas, sa popularité fera que nombre de ces œuvres (comme sa Sonate pour piano opus 1) seront attribuées à tort à ...Mozart (qui aura la faiblesse de ne pas protester)(petit problème de rédaction : sonate, certes, publiée sous le nom de Mozart, mais en 1794. Mozart aurait eu bien du mal à protester : il était mort.) Ainsi, les variations pour piano sur Zu Steffen sprach im Traume, seront publiés quatorze fois sous le nom de Mozart, et pas une seule fois sous celui de leur compositeur véritable.
(1) lui-même un peu tombé dans l'oubli, avant que son immense talent ne soit remis en lumière de manière éblouissante par Cécilia Bartoli, notamment dans Gluck Italian Arias (Retracter)...(lire la suite)