La Bolduc (née Mary Rose Anna Travers le 24 juin 1894 à Newport, Québec - 20 février 1941) est une auteure-compositrice-interprète canadienne (Gaspésie, québécoise). Considérée comme la première « chansonnière » du Québec, elle n'a suivi aucun cours de musique formel de toute sa vie. Elle naît au sein d'une famille pauvre. Elle est l'une des six enfants de Lawrence Travers, de souche irlandaise, et d'Adéline Cyr, une québécoise. Leur maison abrite également les six autres enfants de Lawrence issus d'un premier mariage.
Les villageois isolés de Newport voyagent rarement et connaissent bien peu les grandes villes ou la musique moderne. Lawrence Travers est le premier et le seul professeur de musique de Mary. Il lui apprend à jouer des instruments de musique traditionnels que l'on retrouve dans beaucoup de foyers du Québec au tournant du XXe siècle, comme le violon, l'accordéon, l'harmonica, les cuillères et la guimbarde.
Ils jouent surtout des airs et des danses de folklore traditionnel comme les gigues, de mémoire et d'oreille, puisque la famille Travers ne possède ni tourne-disque, ni piano, ni musique en feuille. Le répertoire de Mary se constitue de mélodies irlandaises provenant du côté paternel et d'airs folkloriques canadiens-français venant de sa mère, formant ainsi le style unique qui la rendra célèbre.
Elle s'installe avec sa famille à Montréal en 1907. À l'âge de 13 ans, elle quitte donc la Gaspésie pour venir travailler à Montréal comme bonne. Elle travaille par la suite dans une usine où elle rencontrera son époux.
En 1914, elle épouse Édouard Bolduc. Musicienne autodidacte, elle apprend à jouer du violon, de l'harmonica, de l'accordéon et de la guimbarde. Elle chante, accompagne et compose afin d'aider sa famille et son époux à passer à travers la crise. Elle commence sa carrière professionnelle en 1927, au Monument National (rue Saint-Laurent, à Montréal). Dans ses débuts, elle accompagne d'autres artistes tels le chanteur Ovila Légaré, Juliette Petrie et Alfred Montmarquette lors des veillées du bon vieux temps instituées par Conrad Gauthier. C'est d'ailleurs au cours d'une de ces soirées qu'elle interprète pour la première fois Y'a longtemps que je couche par terre. On lui réserve trois rappels. Elle deviendra par la suite une invitée régulière de ces soirées et on réclamera désormais Mme Bolduc pour ses chansons comiques. Après quelques succès mitigés sur disques, C'est le 6 décembre 1929, avec la chanson La cuisinière, qu'elle débute officiellement sa carrière discographique. Chez Archambault Musique sur la rue Ste-Catherine à Montréal, on fait la file pour obtenir un exemplaire du 78 tours. On en vendra 10 000 lors du premier mois.[1] Elle devient rapidement la chanteuse la plus populaire du Québec, devenant la première femme du Québec à gagner sa vie en tant que chanteuse. Par la suite, elle entreprend d'importantes tournées au Québec avec Jean Grimaldi.
Elle écrit plus de 300 chansons inspirées par les traditions folkloriques irlandaises et québécoises, la plupart comiques. Certaines d'entre elles, qui traitent des soucis quotidiens des gens ordinaires, sont considérées trop osées par les stations de radio qui ne les passent pas sur les ondes.
Tout au long de sa carrière, Jeanne-D'Arc Charlebois a perpétué le style et le répertoire de madame Bolduc qu'elle a fait connaitre également en Europe. Elle a présenté de nombreux récitals de ses chansons, dont un à Montréal en 1984, et a participé au spectacle «Les turluteries» avec André Gagnon, Diane Dufresne et Jim Corcoran au Centre National des Arts à Ottawa en 1992
Au XXIe siècle, environ 100 de ses chansons survivent (beaucoup de celles qui se sont démodées, furent écrites pour des occasions spéciales). Peut-être que la plus connue aujourd'hui est la chanson J'ai un bouton sur le bout de la langue, ou encore Si vous avez une fille qui veut se marier ou la traditionnelle C'est dans l'temps du Jour de l'An. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia