Louis Théodore Gouvy est un compositeur français, né à Goffontaine (actuellement un quartier de Sarrebruck en Allemagne) le 3 juillet 1819 et mort à Leipzig le 21 avril 1898. Il est enterré à Hombourg-Haut en Lorraine. Né en Sarre peu après qu'elle fut devenue prussienne en 1815 suite à la bataille de Waterloo et au traité de Paris, Gouvy fut prussien de naissance alors que deux de ses frères aînés (nés à Goffontaine antérieurement encore en France) furent français. Il fut scolarisé au collège de Sarreguemines puis au lycée de Metz. Il étudia le Droit puis la musique à Paris. Le Conservatoire de Paris lui demeurant fermé, en raison de sa nationalité prussienne, il suivit des cours privés avec Antoine Elwart et Carl Eckert. Il se perfectionna ensuite au contact des musiciens de Francfort, Leipzig, Berlin où il rencontra entre autres Franz Liszt. Il séjourna ensuite à Rome. Il ne put accéder à la citoyenneté française par naturalisation qu'à 32 ans.
Gouvy vécut et écrivit longtemps à Hombourg-Haut en Moselle chez son frère maître des forges. Il fut un homme de double culture, française et allemande, d'où il tira son inspiration, sa particularité et sa force, devenant finalement un européen avant l'heure. Bien qu'il y fut connu et reconnu de son vivant, il tomba quelque peu dans l'oubli après sa mort.
Hector Berlioz a écrit dans le Journal des Débats du 13 avril 1851 « Qu'un musicien de l'importance de M. Gouvy soit encore si peu connu à Paris, et que tant de moucherons importunent le public de leur obstiné bourdonnement, c'est de quoi confondre et indigner les esprits naïfs qui croient encore à la raison et à la justice de nos m?urs musicales. »
Hélas, Berlioz n'y changea rien et Gouvy resta largement ignoré jusqu'à la fin du XXe siècle. C'est toute l'action entreprise dans sa région la Lorraine et la redécouverte de son Requiem, avec son vigoureux Dies iræ, qui le fit sortir à nouveau de l'ombre en 1994.
Gouvy fut membre de l'Académie des Beaux-Arts en France et de l'Académie royale de Berlin.
Bien que son ?uvre comporte plus de deux cents compositions, dont 90 opus publiés de son vivant, elle demeure méconnue. Il a notamment écrit vingt-quatre compositions pour grand orchestre, dont neuf symphonies, des ouvertures et des variations. La musique de chambre y occupe une très grande place et compte notamment quatre sonates en duo, cinq trios, onze quatuors, sept quintettes, un énorme répertoire pour piano ? à deux et quatre mains ? et pour deux pianos, plusieurs partitions pour ensembles à vent, ainsi que de très nombreuses mélodie et des Lieder. On connaît aussi cinq grandes cantates dramatiques ? Aslega, ?dipe à Colone, Iphigénie en Tauride, Électre et Polyxène ?, deux opéras ? Le Cid et Mateo Falcone ? ainsi que des grandes ?uvres religieuses, dont un Requiem, un Stabat Mater, une Messe brève et la cantate Golgotha. (Retracter)...(lire la suite) Source de l'extrait biographique : Wikipedia