PIANODavis, Charles

Davis, Charles: Les nuits sans sommeil
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Davis, Charles - Les nuits sans sommeil
Mort Mandril, Private Eye
Piano seul


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MP3
Compositeur :
Arrangeur :
Editeur :
Charles Davis
Davis, Charles (1945 - )
Instrumentation :

Piano seul

Genre :

Blues

Tonalité :Sol mineur
Date :2022
Droit d'auteur :Copyright © 2022 Charles Davis, license Creative Commons CC BY-NC-SA 4.0
Ajoutée par cdavis64davis, 05 Mai 2022

Les nuits san sommeil
Mort Mandril, détective privé

Seul dans la ville au coeur de pierre, j’arpentais les rues glacées et humides. Mes pas résonnaient dans la brume. Les affaires stagnaient. Pas de mari ou de femme volage. Mauvais pour le business, ça... J’étais en train de mettre le cap sur les faibles lueurs du Clancey’s, le rade local des âmes esseulées, quand un mouvement attira mon attention. Un loubard de ma connaissance, Vinnie le balafré, filait le train à une poupée sapée comme pour la nuit des Oscars.

Vinnie était un dur, mais pas aussi dur qu’il aimait à le laisser croire. Je décidai d’intervenir avec mon tact habituel :
- Dégage Vinnie, avant que je te découpe un deuxième sourire !
- Ah ouais Mandril, où sont tes copains ?
- Dans ma poche, rétorquai-je en plongeant simultanément et nonchalamment la main dans ma fouille.

A ma grande surprise, il décampa sans demander son reste. La donzelle en détresse se prénommait Anna. Elle semblait bien sous tous les rapports (que la bienséance m’interdit de les détailler ici). Elle avait besoin d’aide, c’était clair ; j’avais besoin de boulot, c’était clair aussi, mais quelque chose ne collait pas, et c’était pas juste son accent.
- D’où viens-tu, Anna ?, m’enquis-je.
- De Des Moines, qu’elle répond du tac au tac.
Des Moines, mon oeil, tu parles...

Anna me demandait un service étrange. Je devais emporter sur le champ une valise plutôt balèze et la déposer à la consigne de l’aéroport. Bizarre, mais je n’étais pas en mesure de refuser dix biftons de $100, à condition que le contenu de la valoche soit relativement réglo. Elle me montra ledit contenu, qui effectivement semblait assez inoffensif, des sortes de babioles achetées en soldes aux puces. Je topai donc et empochai le pactole. Je devais retrouver la belle au bar du Harry Arms Hôtel dans la soirée pour lui refiler le ticket de la consigne.

Mais là, les choses commencèrent à tourner au vinaigre. A l’hôtel en question - entre nous, il ne risquait pas de faire de l’ombre au Ritz - le loufiat de service m’informa qu’il n’y avait personne répondant de près ou de loin au signalement de ma poulette. Ce maigre renseignement me coûta d’ailleurs une partie du flouze récemment acquis.

Je décidai de laisser tomber. Après tout j’avais empoché les 1000$. Cependant, le lendemain, j’eus une visite inattendue, à une heure peu civilisée de surcroit.
- Mandril, sors de ton trou les mains en l’air, résonna la voix acide et bien connue du Sergent O’Malley derrière la porte.

Je trainai mes pantoufles jusqu’à ma lourde:
- Que le diable t’emporte O’Malley... Qu’est-ce que tu me veux ?

- Les mains en l’air, on va faire une ballade au poste toi et moi.

Après m’avoir fait mariner dans mon jus pendant une bonne heure dans une pièce sombre et insalubre du commissariat du coin, Ferril Stark, leur seul et unique détective, se pointa enfin.

- Ben alors, qu’est ce que je fous ici, Stark ?, que je lui demandai en forçant un peu ma jovialité naturelle.

Malheureusement Stark n’était pas d’humeur badine.

- Je suis sûr que c’est toi qui va éclairer ma lanterne, grinça-t-il. Ça fait un bail qu’on recherche cette foutue valise sans pouvoir mettre la main dessus. Et pas d’entourloupes. Ça frôle la complicité de meurtre, ta petite affaire...

Voilà qui changeait un peu le paysage. Complicité de meurtre par valise ?

Je déblatérai ce que je savais, ce qui ne faisait pas bézéf, et lui refourguai le ticket de la consigne. Stark semblait croire à mon histoire. Faut-dire que pour une fois, elle était tout ce qu’il y a de plus véridique. On me relâcha, avec ordre de ne pas m’éloigner des parages et de toutefois me tenir en dehors de cette affaire.

Pourquoi tout ce tintouin pour une valoche pleine de fringues de l’Armée du Salut ? Il semblerait en fait que le bagage ait contenu un macchab’ quelques jours plus tôt, avant de se volatiliser. On ne m’en dit pas plus.

Je décidai qu’il était incompatible avec mon tempérament de ne pas fourrer mon nez dans une histoire aussi étonnante, décision que je devais regretter assez rapidement par la suite. [A suivre...]

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1 commentaire


Par paul-page, 06 Mai 2022 à 02:52
paul-page


wow! A detective story in the making, and with a thoughtful underscore that is at once pensive and questioning and filled with a foggy night, wet streets, and intrigue. Very cool. (check out that mea. with the D#/D???). Is there a novel coming soon?
cdavis64davis Propriétaire, 06 Mai 2022 à 21:50
Novel? I am still trying to decide on the villain(s). Any plot advice is welcome.
cdavis64davis Propriétaire, 24 Mai 2022 à 05:04
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