Nicolas Saboly est un poète et compositeur français né en 1614 à Monteux et mort en 1675 à Avignon.
Fils cadet de Felisa Meilheuret et Jean Saboly[1], il avait un aîné dénommé Jean-Pierre et trois s?urs respectivement appelées : Anne, Félicia (Felisa) et Claire.
Un cadet destiné à la prêtrise
Dès la mort de son père, le 15 août 1619, le jeune Nicolas entre au collège des Jésuites de Carpentras. À la fin de sa scolarité, il devient membre de la Congrégation de l'Annonciation de la Sainte-Vierge, le 14 mai 1628 et, à l'automne de cette même année, quitte son collège pour commencer à suivre les cours de l'Université d'Avignon[2].
Le 16 avril 1633, il obtient son premier bénéfice ecclésiastique en devenant chapelain de Sainte-Marie-Madeleine en la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras[3]. Un an plus tard, alors qu'il n'a pas fini ses études de droit civil et canonique, il quitte l'Université sans avoir pris ses grades. Ce qui ne l'empêche pas, le 27 septembre 1635, d'être ordonné sous-diacre, diacre et prêtre.
Sa carrière de maître de chapelle
C'est en 1639, que Nicolas obtient la charge d'organiste et de maître de chapelle de la cathédrale de Carpentras[4]. Sa réputation de musicien chevronné lui permet d'accéder le 22 septembre de cette même année à la demande du clergé de Caromb. Celui-ci pour relever le lustre de la fête paroissiale de saint Maurice l'engage comme organiste, il reçoit pour sa prestation 10 florins et 12 sous.
Mais son nom disparaît des comptes de Saint-Siffrein après le 20 juin 1643. Nicolas est retourné à Avignon où il est titulaire du bénéfice de la chapellenie de Sainte-Marie[5] et devient maître de chapelle de l'église Saint-Pierre.
La course aux bénéfices ecclésiastiques
Selon l'adage : « Le prêtre vit de l'autel », le maître de chapelle fut contraint de rechercher des bénéfices pour ne pas vivre de la portion congrue. Le 28 mars 1658, il se fait délivrer un certificat d'études constatant qu'il a bien suivi les cours de l'Université d'Avignon de 1628 à 1634 ainsi qu'un certificat d'aptitude pour l'obtention de bénéfices dans les diocèses de Nîmes et d'Uzès.
Après maintes démarches, le 10 juin 1660, il obtient de l'administration pontificale[6] une pension de 100 lt à prendre sur le prieuré et le bénéfice de Saint-Benoît-de-Cayran, dans le diocèse d'Uzès.
Le plus grand noëliste provençal
Une carrière, somme toute banale, s'il n'avait pas atteint une immense notoriété[7] en tant que poète et de musicien en écrivant des messes et des chants de Noël.
Ses premiers Noëls sont publiés, en 1669, chez Pierre Offray, imprimeur établi place Saint-Didier à Avignon. Cette édition princeps portent le titre « Les Noëls de Saint-Pierre ». Devant son succès, la même année, il fait éditer un second fascicule de huit Noëls sous le même titre.
En 1670, est publiée son Histoire de la naissance du fils de Dieu qui comprend en plus sept nouveaux Noëls de sa plume et un Noël anonyme. La quatrième édition est publiée l'année suivante sous le titre Noëls nouveaux de l'an MDCLXXI, composés par Nicolas Saboly. Elle comprend huit Noëls inédits et sort des presses de Michel Chastel, imprimeur de Sa Sainteté. De 1672 à 1674, le noëliste fait paraître trois nouvelles éditions[8].
Testament et mort
Le 21 avril 1671, à Marseille, par testament passé devant notaire, Saboly prévoit qu'après sa mort, chaque dimanche et lundi, sera dite une messe en sa mémoire et dépose pour cela 600 lt. Il décède quatre ans plus tard, le 25 juillet 1675, à Avignon et est inhumé dans le ch?ur de l'église Saint-Pierre qu'il avait illustré de son talent. (Hide extended text)...(Read all)